En 1950, avant de devenir célèbre avec ses chansons,
Georges Brassens avait écrit un roman: «
La Tour des Miracles». Très vite, il s'en est désintéressé: «C'est farci de fautes de goûts et même de fautes tout court.»
Presque cinquante ans plus tard, en 2003, paraît une adaptation BD de ce récit burlesque, onirique et rabelaisien, avec aux commandes Davodeau et Prudhomme
Je ne raconterai pas l'histoire totalement délirante, c'est impossible. On y retrouve les thèmes favoris de
Brassens: l'amitié, la mort, les enterrements,
les chats, l'obscénité, le rire gras, les jeux de mots, la bohème, la fantaisie débridée et le plaisir de choquer le bon goût. C'est loufoque, surréaliste, souvent sans queue ni tête mais toujours avec une fantaisie débridée et une bonne humeur aux antipodes du raffinement.
Les personnages à la
Dubout ont tous quelque chose de monstrueux, de figures de cirque qui s'exhibent. Ils sont difformes, excessifs, abominables au physique comme au moral.
Ce genre de récit, je n'en raffole pas et je décroche par moments et pourtant j'ai aimé cet album, grâce aux dessins, aux couleurs, aux trouvailles pleines de fantaisie des dessinateurs. Je n'ai pas toujours lu toutes les vignettes, souvent trop longues, mais je n'ai manqué aucune planche, prenant du plaisir en découvrant les nombreux détails qui en font toute la saveur. Que ça ne puisse pas plaire à beaucoup de lecteurs, je le conçois très bien cependant : c'est si énorme et invraisemblable, si osé aussi mais des cinq autres albums ( et non des moindres) que j'ai lus cette semaine, c'est celui-ci que j'ai préféré.
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