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Monique Benatre (Autre)
EAN : 9782702403884
250 pages
Le Masque (30/11/-1)
3.57/5   112 notes
Résumé :
L'intelligence artificielle appelée Vulcain III dirigeait la race humaine. C'était plus qu'une machine et moins qu'un Dieu. Il avait sorti le genre humain de l'âge sombre qui avait précédé le machinisme. Il avait mis fin à la guerre, au chômage et à la pauvreté... mais il n'avait pas mis fin à la plus corrosive des craintes, celle de Vulcain III lui-même.

Au début, ceux qui avaient peur de lui étaient écartés comme extravagants et fanatiques religie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Paru en 1960, avant les plus grands succès de l'auteur (« Le maître du Haut Château », « Ubik »), « Les marteaux de Vulcain » reste un roman relativement méconnu de Philip K. Dick. On y retrouve néanmoins les ingrédients des succès à venir du célèbre auteur de S.F. américain, la paranoïa constante de ses protagonistes, un avenir dystopique pour les habitants de la planète terre ainsi qu'une forme d'humour à froid typiquement dickien.

Suite à une guerre atomique mondiale qui prit fin en 1992, les « Lois de Lisbonne » ont été promulguées en 1993. Ces lois prévoient la mise en place d'un gouvernement mondial, appelé Union. L'originalité de cette organisation mondiale est d'être dirigée par une Intelligence Artificielle appelée Vulcain III, qui fournit au dénommé Dill, directeur général de l'Union, les réponses à ses questions et lui indique les actions à mener pour diriger l'humanité.

La terre est divisée en onze régions dirigées par des directeurs régionaux rapportant à Dill, le seul être humain habilité à communiquer avec Vulcain III. Barris, directeur de la zone Amérique du Nord, homme intègre et courageux s'étonne que depuis quinze mois, Vulcain III reste muet. Un étonnement d'autant plus légitime qu'un mouvement révolutionnaire, nommé « Les guérisseurs », et dirigé par le Père Field prend une ampleur inquiétante. le roman commence d'ailleurs par l'assassinat sauvage d'un fonctionnaire de l'Union par les insurgés, qui n'hésitent plus à recourir à la violence, afin de remettre en cause la légitimité d'un régime tout entier dirigé par une machine.

S'il n'échappe pas à la paranoïa généralisée qui gangrène les élites de l'Union, une caste où chacun se méfie des autres dignitaires et n'entreprend jamais une action sans en avoir analysé les conséquences potentielles, Barris, excédé par l'absence de réponse de Vulcain III à ses questions, se décide à agir. Conscient du risque de son entreprise, le directeur de l'Amérique du Nord a conservé une forme d'intégrité morale rare, et part pour Genève, là où se trouve le coeur du système, un ordinateur géant enterré sous terre, pour confronter le directeur général Dill et obtenir enfin des réponses.

Cette simple visite, certes non autorisée, va permettre au lecteur d'accéder au dessous des cartes et remettre en cause l'existence même du gouvernement mondial, placé sur l'égide d'une I.A. depuis 1993.

Lire K. Dick en 2023 procure toujours le même plaisir, celui de confronter notre réalité aux prémonitions écrites il y plus de soixante ans par un auteur connu pour son rapport inquiet au monde. Si la guerre atomique, à peine évoquée dans le roman, reflète les inquiétudes d'une époque marquée par la crainte du déferlement du feu nucléaire, c'est la prédiction de l'instauration d'un gouvernement mondial dirigé par une I.A. qui frappe le lecteur.

Au coeur d'une intrigue dont les acteurs sont tous éminemment paranoïaques, un sentiment que l'auteur exprime habilement en insérant en italique les pensées et les craintes de ses protagonistes, le roman surprend par la pertinence d'une double prémonition. La première est l'instauration de l'Union, le gouvernement mondial censé mettre définitivement fin à la possibilité de tout conflit. La seconde consiste à confier la direction de l'Union à Vulcain III, une Intelligence Artificielle conçue pour fournir invariablement les bonnes réponses au directeur général Dill, qui pourra se contenter d'appliquer les directives élaborées par la machine.

Successeur de Vulcain I et de Vulcain II, Vulcain III prend la forme d'un énorme ordinateur enterré à Genève, qui s'étend de son propre chef, dans le sens où il réclame et utilise les outils lui permettant de creuser chaque jour davantage afin d'accroître sa puissance de calcul. Cette image d'un ordinateur surpuissant qui creuse de lui-même dans les entrailles de la terre afin d'améliorer ses performances, évoque évidemment le « Deep Learning », le processus d'apprentissage « en profondeur » qui permet aux I.A. contemporaines de progresser en s'entrainant chaque jour davantage sur de nouvelles données. La conception d'une machine qui creuse toujours plus profond pour améliorer ses capacités apparaît rétrospectivement comme une métaphore prémonitoire assez géniale du processus de « Deep Learning » qui permet aux I.A. génératives tels que Chat GPT de progresser encore et encore.

À l'heure où la force de frappe des GAFAM s'accroît de jour en jour au point de concurrencer le pouvoir détenu par des dirigeants démocratiquement élus, l'Union imaginée par K. Dick, un gouvernement mondial bureaucratique et froid, dirigé par une machine, fait froid dans le dos. Surfant sur le développement exponentiel de l'I.A., les GAFAM sont devenus une forme d'oligarchie dont le pouvoir est immense et pourrait préfigurer l'avènement d'une forme d'autorité supranationale. En imaginant un abandon de souveraineté des États, confiant leur pouvoir à une I.A. dénommée Vulcain III, K. Dick fait mouche. Si cette prémonition nous conduit à nous interroger sur l'étendue du pouvoir accordé aux GAFAM, elle questionne surtout la manière dont nous devrons gérer le développement fulgurant de l'Intelligence Artificielle.

Malgré une intrigue parfois trop prévisible et une dérive anthropomorphique typique de la S.F. de l'époque, « Les marteaux de Vulcain », roman aussi sombre que paranoïaque, frappe une nouvelle fois par la justesse des prémonitions dickiennes. le génial auteur américain avait entrevu dès le début des années soixante, la possibilité glaçante de la formation d'un gouvernement mondial, dirigé par une machine « intelligente » dont la soif de pouvoir s'avère insatiable.

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Ce roman m'apparait comme l'ancêtre de beaucoup de livres et de films qui ont fleuri depuis sa publication en 1960. Mais il n'est lui-même qu'un maillon d'une chaine créée il y a bien longtemps.

En lisant le 4ème de couverture, je m'attendais à quelque chose d'un peu différent : l'ordinateur auquel l'humanité a confié les rênes de son destin s'arrête de bosser, et l'homme doit donc reprendre le contrôle de sa société. Je croyais qu'on allait se centrer sur la difficulté à retrouver ce contrôle.

Ben pas du tout ! On a plutôt affaire à une version informatique de la créature de Frankenstein (d'où la chaine de tout à l'heure). Se pourrait-il que l'ordinateur aux commandes finisse par considérer que sa survie prime sur son job ? Vulcain 3 fait tourner ses bandes magnétiques et troue ses cartes de données pour régler la question. Il fera des émules : Hal 9000 (quoique dans ce cas il s'agit peut-être simplement d'une mauvaise programmation) et bien sûr Skynet (dans Terminator). Vulcain 3 a le désavantage sur Skynet de ne pas disposer d'un internet : l'accès aux informations sur le monde réel est plus difficile pour lui, et c'est un des noeuds du roman (qui du coup ne fonctionnerait pas de nos jours).

Là, vous vous dites peut-être « encore un truc d'être inorganique qui veut supprimer les humains qu'il considère comme obsolète », déjà lu, digéré, rabâché.
Voire ! On a affaire à Philip K. Dick tout de même.

Dick décrit avec brio cette société humaine qui s'est organisée sous le commandement de Dieu Vulcain 3. Après une guerre atomique désastreuse, les hommes ont décidé qu'ils n'étaient plus aptes à gouverner sans bousiller leur environnement et eux-mêmes au passage. Mais même dans cette structure dominée par un ordi, l'homme reste l'homme. La structure devient pyramidale et chacun essaie de grimper au niveau supérieur. Au niveau du Directoire c'est la foire d'empoigne, avec police privée, paranoïa, complot, élimination du supérieur pour cause de traitrise envers le système. Aux niveaux inférieurs on bourre le crâne des masses sur la merveilleuse époque que l'on vit là. L'utopie n'est-ce pas ? A défaut de liberté menant à l'autodestruction, les hommes ont à présent une vie stalinienne. C'est Brasil ou 1984. Charybde et Scylla, si vous m'entendez…
Et bien sûr, il y a un groupe d'hommes qui préfèrent Charybde et veulent retrouver leur libre-arbitre. Ils sont sacrément bien organisés et donnent des cheveux blancs au Directoire.

C'est tout ?
Non. Dick s'amuse avec cette paranoïa, multiplie les conjectures imaginées par les acteurs, perd le lecteur dans une masse de possibles avant d'aligner quelques indices convergeant vers une vérité. Et là on a droit à du récit asimovien, avec des révélations surprenantes mais raisonnées qui remettent en question ce que l'on pensait de tel ou tel personnage.
Car Vulcain 3 n'est pas le seul ordi. Il existe un Vulcain 2, une sorte d'ancêtre qui fonctionne encore.
Et je ne vous ai pas parlé des fameux marteaux du titre.
Et cela finit en une bataille qui m'a rappelé le combat de Sion dans Matrix Revolutions.

Non, décidément, j'ai passé de très bons moments à lire ce petit Dick. Je n'en lis pas assez, c'est certain.
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L'humanité, découpée en régions, est régie depuis de nombreuses années par les robots Vulcain, sortes de super-ordinateurs capables de tout analyser et de prendre des décisions sur ce qu'il faut faire. Désormais, c'est Vulcain 3 qui est aux commandes de l'Union. Mais depuis quinze mois, Vulcain 3 ne sait pas quoi faire avec les Guérisseurs, un groupe de rebelles qui tente de faire tomber l'unité mondiale qu'ils considèrent esclaves des Vulcains. William Barris, directeur de l'Amérique du Nord, cherche à comprendre le silence de Vulcain 3. Il se rend à Genève, au siège de l'Union, et y découvre l'horrible vérité...

L'attrait de ce livre ne tient pas dans son contexte : encore un monde idéalisé, encore une dystopie, encore de méchants robots, encore des hommes qui combattent les robots pour leur survie, encore on échappe au pire. Je dis encore, car nous sommes depuis quelques années noyés dans ce genre littéraire au fond apocalyptique duquel l'humain arrive à sortir quasi indemne après une guerre sans merci. Dur toutefois de blâmer ce livre en particulier, vu qu'il a été publié dans les années 60, bieeeeeennnnnn avant d'autres succès basés sur le même principe.
L'histoire, somme toute, est banale et se lit vite, avec un intérêt légèrement saturé : elle nous dévoile le destin tout tracé de la Terre gérée par deux robots qui se font la guerre, de quelques humains qui se rendent compte du désastre annoncé, d'une bataille ultime et bien sûr de la victoire sur la machine.
Mais ce récit prend toute son importance quand on le remet dans un contexte totalement d'actualité : avez-vous entendu parler de l'IA Watson qui fait campagne en cette année 2016 pour les présidentielles américaines ? Bien sûr, ce n'est pas une candidature réelle, "juste" une fausse campagne pour attirer l'attention sur le système politique actuel. Certes, mais sur quoi est basée l'idée d'un candidat-robot ?
Voici ce qu'a déclaré pêle-mêle dans une interview et sur le site en question l'instigateur de cette campagne, Aaron Siegel : « Plus Watson intègre d'informations, plus ses capacités de prise de décision sont efficaces. Il est capable d'analyser des informations venant de n'importe quelle source, il peut donc prendre en compte différentes perspectives et opinions sur tous les sujets. [...] C'est une tâche que doivent effectuer quotidiennement les politiques, y compris le président, et qui pourrait être effectuée de façon plus appropriée et efficace par une intelligence artificielle. [...] Nous pensons qu'une intelligence artificielle telle que Watson peut apporter les capacités de prise de décision objectives dont nous avons besoin chez un dirigeant, ainsi que la transparence nécessaire pour analyser comment ces décisions ont été prises et pourquoi. le système n'est lié à aucun parti, ses décisions sont donc fondées uniquement sur l'information dont il dispose, et non sur des idéologies. [...] Il est parfois difficile pour les organismes du secteur public de répondre aux questions qui leur sont posées, et ce, du fait de la difficulté à s'y retrouver dans l'immense masse de données qu'ils possèdent. Les capacités analytiques de Watson peuvent permettre d'apporter une réponse immédiate à des questions touchant une large gamme de sujets. »
Euhhh, cela ne vous rappelle rien ? Les ordinateurs Vulcain 2 et 3, personnages principaux de ce livre, prennent des décisions politiques à la place des hommes qui avaient résolu, après de nombreuses guerres, à laisser le pouvoir aux machines, forcément plus objectives grâce à une capacité d'analyse hors de portée humaine. Cela fonctionne bien pendant un temps, mais l'auteur développe l'idée bien connue qu'une intelligence artificielle finit toujours par devenir plus intelligente et absorber des travers humains dont des sentiments, comme la jalousie, la paranoïa ou l'envie de pouvoir. Car dans cette histoire, les deux machines finissent par se détester, et c'est cela qui précipite la guerre.
De nombreux romans développent l'idée de l'évolution de l'Intelligence artificielle, c'est bien ce qui effraie d'ailleurs les humains, et ce sous tous les rapports (pensons par exemple à L'Homme bicentenaire, d'Isaac Asimov). du coup, si Watson et sa campagne pour la Maison Blanche fait un peu sourire aujourd'hui, le roman de Dick met clairement en perspective les tenants plausibles d'une telle campagne, peut-être pas si ridicule que ça dans un avenir pas si lointain.
Publié en 1960, ce livre à l'époque classé dans le genre science-fiction a indéniablement et dans une certaine mesure rejoint en 2016 la réalité.
C'est donc là que ce petit bouquin a tout son intérêt.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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À la suite d'une énième guerre dévastatrice, l'humanité a décidé de renoncer à gérer la planète elle-même. Toutes les décisions sont désormais confiées aux mains d'un ordinateur, Vulcain : on lui fournit les données du problème, il donne la solution appropriée, et l'Union, l'organisme de gestion, n'a plus qu'à l'appliquer.

Tout fonctionnait à merveille jusqu'à ce qu'un petit groupe, les Sauveurs, décident de se révolter contre les machines et de redonner à l'homme la place qui lui revient. Les directeurs ont beau demander à Vulcain III ce qu'il convient de faire pour les gérer, il reste obstinément muet sur le sujet. Les hauts fonctionnaires font-ils barrage aux questions gênantes ? Vulcain III est-il toujours capable de remplir son rôle ? Faut-il réveiller son prédécesseur, Vulcain II, pour analyser le problème à sa place ?

Philip Dick sort avec ce roman de ses thèmes de prédilection, pour s'attaquer aux intelligences artificielles qui pètent les plombs. Il faut reconnaître que ce livre n'apporte rien de bien neuf dans cette thématique classique de la science-fiction. Je ne vais pas bouder mon plaisir tout de même, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, mais par rapport à ses romans phares, celui-ci fait tout de même pâle figure : il y a bien une petite ambiance de paranoïa et de suspicion permanente, de la logique tortueuse, mais ce n'est qu'un frémissement, et de sa part, je suis habitué aux tremblements de terre.
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Les marteaux de Vulcain est un des premiers livres écrits par Philip K. Dick. Sans doute pas le meilleur ni le plus abouti mais l'histoire est bien construite, l'univers est intéressant, et comme toujours, sa plume donne du relief aux personnages et une bonne dose de suspens au récit.

Le livre contient des thèmes qu'on retrouvera dans bon nombre de ses best sellers et dans de nombreuses oeuvres de science-fiction : l'humanité dirigée une intelligence artificielle (ici vulcain 3), un monde totalitaire, une administration tentaculaire ou tous les coups sont permis pour gravir les échelons, l'élite surveilllant les masses pour mieux contrôler l'humanité, les centres de rééducations des dissidents, un groupe de rebelles qui tente de renverser le système, l'affrontement des hommes et des machines - les fameux marteaux; des drones contrôlés par Vulvain. Ça vous rapelle 1984, Brazil, Terminator, Matrix et bien d'autres ? C'est normal : Ce livre est a la croisée de tout ça et vous y retrouverez, comme dans toute l'oeuvre de Philip K. Dick, des idées qui ont influencées une bonne partie de la SF du 20e siècle.

Donc, je vous le recommande même si l'ensemble a pris quelques rides. Ce livre a été écrit en 1960 et certains thèmes sont exploités à l'aune des connaissances technologiques de l'époque (pas d'internet par exemple) mais ça reste du très bon Philip K. Dick, très accessible, un régal pour les amateurs de sf et une bonne occasion de rentrer dans l'univers de l'auteur. 
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Quel défaut de structure à la base même de l'Union. Un seul homme a la possibilité d'approcher l'ordinateur et cet homme peut nous en couper complètement. Il peut dresser une barrière entre le monde et Vulcain 3; comme une sorte de grand prêtre qui se tiendrait entre l'homme et Dieu.
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Vous me détestez parce que j'ai mis ma confiance dans une machine ? Mon Dieu, chaque fois que vous lisez une jauge, un cadran ou un compteur, chaque fois que vous montez dans une voiture ou un vaisseau, ne placez-vous pas votre confiance en une machine ?
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« Les masses rejettent essentiellement le concept de stabilité. En général
ceux qui n'ont pas de richesse suffisante pour les enraciner solidement se pré-
occupent davantage de gain que de sécurité. Pour eux, la société est le champ
sur lequel se joue l'aventure. C'est une structure dans laquelle ils espèrent
s'élever à une position de pouvoir supérieur.

[ … ]

Une société stable, conforme à la raison et contrôlée comme la nôtre,
fait obstacle à leurs aspirations. Dans une société instable, qui se détériore
rapidement, les classes les plus basses auraient plus de chance de s'emparer
du pouvoir. Fondamentalement, ceux des basses classes sont des aventuriers
qui conçoivent plus la vie comme une spéculation, comme un jeu de hasard,
que comme une tâche à remplir, avec le pouvoir social comme gros lot.

[ … ]

L'insatisfaction des masses ne s'appuie pas sur les privations éco-
nomiques mais sur un sentiment d'incapacité. Ce n'est pas un accroissement
de niveau de vie, mais un plus grand pouvoir social qui et leur but fon-
damental. À cause de leur orientation émotionnelle, ils se soulèvent et agissent
quand une figure de chef suffisamment puissante pour les rassembler en une
unité fonctionnelle au lieu de la masse chaotique d'éléments informes qu'ils
étaient auparavant. »
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- L’insatisfaction des masses ne s’appuie pas sur les privations économiques, mais sur un sentiment d’incapacité. Ce n’est pas un accroissement du niveau de vie, mais un plus grand pouvoir social qui est leur but fondamental. A cause de leur orientation émotionnelle, ils se soulèvent et agissent quand une figure de chef suffisamment puissante peut les rassembler en une unité fonctionnelle au lieu de la masse chaotique d’éléments informes qu’ils étaient auparavant.
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Vous avez mis fin au culte du technocrate. Je suis diablement dégoûté de ce bourrage de crâne. Comme si des compétences manuelles, la maçonnerie ou la plomberie, ne valaient rien. Comme si les gens qui travaillent de leurs mains, avec l’habileté de leurs doigts… Je suis fatigué que ces gens soient encore relégués au second plan. – Je ne vous blâme pas. – Nous coopérerons avec nos prêtres en gris, comme nous les appelions dans nos brochures. Mais prenez garde. Si l’aristocratie des règles à calculer, des cravates pastel et des chaussures noires nous échappe des mains… » Il désigna la rue, au loin, sous les fenêtres. « Vous nous entendrez là, de nouveau. - Ne me menacez pas », dit Barris calmement. Fields rougit. « Je ne vous menace pas. Je vous fais remarquer des faits. Car si nous sommes exclus de l’élite gouvernante, pourquoi coopérerions-nous ?
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Avec : Serge Lehman, Olivier Paquet, Hervé de la Haye, Guilhem Modération : Caroline de Benedetti
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