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Les sentinelles (Dorison) tome 2 sur 5
EAN : 9782756018812
63 pages
Delcourt (20/05/2009)
3.83/5   42 notes
Résumé :
1er septembre 1914. L'armée allemande est à 40 km des portes de la capitale. Rien ne semble pouvoir enrayer l'implacable invasion. A Paris, seul le général Gallieni croit qu'il existe une dernière chance : s'engouffrer entre les divisions allemandes et contre-attaquer ! Alors que la France entière recule, qui osera affronter la puissance des armées du Kaiser, qui ? sinon les sentinelles !

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un avion de reconnaissance est en mission du côté de Soissons. Mais où sont donc passés les Allemands ? Pas le moindre Boche à l'horizon. le capitaine de Clermont, décide de descendre près du sol. Ce n'est pas la meilleure des idées car il n'y a effectivement pratiquement aucun Doryphore… Pratiquement aucun… C'est bête un camion en panne avec des zigues qui, voyant un avion français pointent leur Mauser et abattent l'aéroplane. Avant d'être abattu, le capitaine a eu le temps d'envoyer un message signalant la non présence des Allemands.
Ce message revêt une importance capitale aux yeux du général Gallieni. Cela signifie que l'armée allemande s'est coupée en deux et qu'une brèche existe. Gallieni pense possible d'attaquer le flanc droit de l'ennemi avec les soldats stationnés à Paris. Mais pour convaincre Joffre de le laisser mener son opération, il lui faut des preuves ! Et des preuves, il en a… Enfin… Presque… Les photos sont dans le Kodak du capitaine de Clermont… Capitaine qui n'est pas rentré… Ce qui signifie qu'il a dû être abattu dans une zone tenue par les Allemands…
La mission des Sentinelles est donc très simple : retrouver l'avion dans une zone aux mains des Boches, ramener les clichés…

Critique :

Dans ce deuxième tome des sentinelles, nous en sommes à peine au troisième mois de la guerre, en septembre 1914, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à moins d'un miracle, L'ennemi va prendre Paris… Et la France est foutue ! Quand tout semble perdu, il ne reste qu'à recourir à une arme secrète : les Sentinelles ! Il suffit de leur adjoindre une section et de les envoyer débusquer cet avion. Sur papier tout est simple. Sur papier…

Encore un scénario de Xavier Dorison qui mêle l'histoire vraie et ses personnages steampuntesques. C'est bien amené.
Dans ce numéro, les Sentinelles vont s'enrichir d'un troisième individu, et pas n'importe lequel : un capitaine fier de ses titres de noblesse et du passé de tous ses ancêtres. Tous ? Pas trop vite, il semblerait qu'au moins un ait failli à défendre la France et donc son honneur. Et que pourrait-il y avoir de plus important pour un de Clermont que l'honneur ?

Je sais que les dessins d'Enrique Breccia en décevront plus d'un. Pourtant, je me suis habitué à son trait avec des visages extrêmement expressifs et caricaturaux. Finalement, ils permettent à la série de se démarquer d'autres.
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La France regorge de talents, mais il y a pénurie de décideurs pour permettre à leurs projets d'aboutir (mentalité IIIe République : être rentier, pas entrepreneur). du coup, il faut s'expatrier pour trouver chaussure à son pied… le projet rétrofuturiste consacré au personnage d'Ironman ayant été recalé par Marvel Comics, le talentueux Xavier Dorison a décidé de transformer son projet et on se retrouve avec les détournements grimdark de Captain American, Ironman et Rocketeer dans un mélange entre "Les Sentiers de la gloire" de Stanley Kubrick (vous savez, ce film interdit en France jusqu'en 1975 parce qu'il fallait laisser tranquille les bouchers de la WWI et de la Guerre d'Algérie) et "Robocop" de Paul Verhoeven (vous savez, le film qui parodiait l'agonie de la ville de Détroit euthanasiée par les remèdes de chevaux des Chicago Boys néolibéraux) !
On passe donc du cyberpunk au dieselpunk et on sent les influences des comics punk du magazine anglais 2000 A.D., qui était entré en résistance avant de déclarer la guerre à Margaret Thatcher : c'est violent voire gore, désespéré voire nihiliste, et dès qu'un soupçon d'espoir et d'amitié pointe le bout de son nez les auteurs décapitent toute tentative de faire preuve d'héroïsme en plongeant la tête des personnages dans toute la noirceur du monde… Gabriel l'humaniste est devient le premier exemplaire d'un machine à tuer, Djibouti le brave légionnaire est bien conscient d'être devenu un boucher accro à la violence, le Baron Hubert Marie de Clermont qui n'est qu'honneur militaire découvre les horreurs de la sale guerre… Et des milliers d'hommes meurent tandis les crevards continuent en salon leurs petits games of thrones à la con, où avant chaque décision on pèse le pour et le contre pour savoir qui sera loué en cas de réussite et qui sera vilipendé en cas d'échec car il faut offrir ses réussites à ses supérieurs et assumer leurs échecs à leur place… Et l'incorporation d'images d'époque nous plonge dans un contexte que nos ancêtres ont connu et vécu : une guerre totale qui s'enlise pour devenir une guerre d'attrition qui déshumanise, où chaque mètre gagné sur l'ennemi l'est au prix de milliers de vies pour que les crevards ploutocrates puissent compter bien tranquillement leur argent…


Dans ce tome 2, intitulé "Septembre 1914 : La Marne", les troupes allemandes progressent rapidement vers Paris (et comme d'habitude les élites moralisatrices censées montre l'exemple s'enfuient à toutes jambes vers le Sud-Ouest). le team Taillefer reçoit sa première mission : franchir la ligne de front pour aller récupérer à Château-Thierry les clichés photos montrant la brèche entres les armées de von Kluck et von Moltke, qui permettraient de savoir où lancer les troupes pour une contre-attaque de la dernière chance…
Il y a quand même un détournement grimdark du film très cool "De l'Or pour les braves" (réalisé en 1970 par Brian G. Hutton), mais notre antihéros a fort à faire car il fait tout pour être l'homme providentiel dont la France a besoin, d'où les actes héroïques et les mises en scène epicness to the max qui vont avec (très bon travail d'Enrique Breccia !), car ses compagnons d'infortune n'ont aucune confiance en lui et à chaque fois qu'il parvient à les sortir d'un merdier un plus gros merdier encore leur tombe dessus avec les dommages collatéraux tragiques qui vont avec… Et après un voyage au bout de l'enfer où Djibouti perd ses derniers amis, on s'aperçoit que tous ces sacrifices ont sans doute été vains voire factices… Mais le pilote Hubert Marie de Clermont décide unilatéralement qu'il en sera autrement et grâce aux taxis parisiens la France l'emporte à la Bataille de la Marne ! Les Boches sont repoussés, mais pas trop loin quand même…

Exit Tony Stark le super-héros milliardaire : Gabriel Féraud, c'est un Thorgal / Blueberry / Corto Maltese bionique en power armor ! Ah ça, c'est quand même vachement plus badass que Steve Austin l'homme qui valait trios milliards…
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C'est toujours au sein de la première guerre mondiale, mais désormais chez Delcourt, que Xavier Dorison et Enrique Breccia poursuivent leur combat. L'éditeur en profite d'ailleurs pour rééditer le premier volet publié par les éditions Robert Laffont, en y ajoutant huit pages supplémentaires inédites qui ne manqueront pas de faire quelques victimes chez les bédéphiles atteints de collectionnite aiguë.

Le lecteur retrouve le contexte historique de la Grande guerre et des personnages peu scrupuleux qui cherchent à créer l'arme parfaite au sein d'un contexte de guerre toujours propice aux recherches et inventions scientifiques. Mais, au milieu des batailles parsemées de cadavres déchiquetés et d'hôpitaux de campagne qui font surtout office de morgues, il va également être confronté à l'horreur de cette guerre.

A l'instar de sa série "W.E.S.T.", où l'auteur s'amuse à mélanger les genres, Dorison ne se contente pas de livrer un récit historique, mais y ajoute un élément fantastique assez original. L'idée de créer un super-soldat, mi-homme/mi-machine, n'a rien d'innovant en soi, mais cette revisite du mythe du super-héros au sein de la guerre 1914-18 est assez réussie. La psychologie du lieutenant Féraud, devenu le nouveau Taillefer maintenant qu'il est doté d'un exosquelette métallique tirant son énergie de sa propre pile au radium, est bien développé et montre un homme empli de toutes qui, au fil des missions et des réactions à ses exploits surhumains, commence à pleinement assumer son statut de super-héros. le personnage de l'adjudant Djibouti est d'ailleurs également très réussi.

Au niveau du graphisme, l'artiste uruguayen Enrique Breccia poursuit son travail assez surprenant. Son dessin sied toujours parfaitement au chaos de la guerre et au côté «savant fou» du récit. le fait d'y insérer des gravures ou photographies d'époque ajoute un petit parfum d'authenticité à ce récit historico-fantastique. Je commence d'ailleurs également à apprécier cette colorisation datant d'une autre époque, alors que je n'en raffolais pourtant pas trop lors du premier volet.

Notons également que la première édition de cet album est accompagnée d'un petit journal d'époque qui vient confirmer la présence de Taillefer lors de la première guerre mondiale.
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Septembre 1914, La Marne est le deuxième tome de la série les Sentinelles de Xavier Dorison et Enrique Breccia.
Première mission des Sentinelles, retrouver un appareil photo qui se trouvait à bord d'un avion de reconnaissance abattu, et ainsi prouver l'existence d'une brèche entre les armées allemandes.
Une bande dessinée de superhéros français au coeur de la première guerre mondiale. L'intrigue est solide, les dessins sont particuliers mais efficaces. le projet est original et prend corps avec un deuxième volume abouti et réussi.
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Deuxième chapitre de cette série qui introduit en pleine Grande Guerre des éléments de science-fiction et de steampunk.

On suit l'évolution, presque involontaire de Gabriel Ferraud, homme transformé en quasi-machine pour survivre et pour servir la France. Antimilitariste, opposé au bourrage de crâne des soldats, il devient malgré lui un héros. La technologie lui permet de transformer le destin d'un combat. Bien sûr les Sentinelles et les simples troufions ne sont que de la chair à canon manipulée par des hauts-gradés qui ne voient que leur intérêt.

Les dessins de Breccia sont crus et représentent de manière saisissante la violence et l'acharnement dans les combats. Un deuxième volet qui permet de voir comment évolue Ferraud devenu héros malgré lui mais qui malgré tout n'offre pas de grandes surprises.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Vous ne doutez jamais, Djibouti ?
- Pour quoi faire ? Quand ça barde, l’hésitation de l’officier, c’est encore plus mortel que la balle du mauser !
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Les doutes c’est comme les morpions : tout le monde en a. C’est pas une raison pour les partager.
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