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EAN : 9782824703756
16 pages
Bibebook (07/06/2013)
3.58/5   12 notes
Résumé :
Ce livre est une oeuvre du domaine public éditée au format numérique par Ebooks libres et gratuits. L'achat de l'édition Kindle inclut le téléchargement via un réseau sans fil sur votre liseuse et vos applications de lecture Kindle.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'Arbre de Noël et le mariage est une courte nouvelle de 15 pages parue en 1848. Il ne s'agit pas d'un conte de Noël mais d'une nouvelle cruelle. Dostoïevski décrit les moeurs immorales de la bourgeoisie petersbourgeoise. La nouvelle est très réussie : bien construite, vivante, sonnant juste. le ton est acide avec un soupçon d'auto-dérision : le narrateur est planqué derrière un massif de fleurs durant la majorité du récit avant de se manifester enfin.

Le narrateur est invité à un arbre de Noël par un riche homme d'affaires. Il remarque deux invités. Un provincial anonyme porteur d'une lettre de recommandation qu'on tient à l'écart et qui se force à sourire. Et puis Julian Mastakovitch, un imposant dignitaire qu'on traite comme un invité de marque. le narrateur "a peur" et se réfugie derrière un massif de fleurs d'où il observe le comportement des enfants...

Lu sur le site de la beq dans une traduction trop plate.
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Un homme de passage devant un mariage à l'église se remémore une soirée de Nouvel An cinq ans plus tôt chez des gens "de la haute". Assis dans un coin, il aperçoit une scène plutôt dérangeante qui prend tout son sens en ce jour de noces...

Décidément, les nouvelles, ce n'est pas pour moi. Après Les Gens de Dublin de Joyce, qui pourtant dépeint de manière critique la bonne société irlandaise, on a dans un autre pays mais dans plus ou moins le même registre Dostoïevski et sa description de certaines moeurs assez détestables.
Mon problème avec les nouvelles, c'est qu'on n'a pas le temps de s'attacher à des personnages, lesquels voient leur personnalité et histoire généralement réduits à un moment T. Même si la morale de l'histoire de Dostoïevski condamne la recherche de pouvoir et d'argent via des unions qui n'ont de sacré que le nom, le sacrifice de la jeunesse au bénéfice du profit personnel, voire même la violence verbale quasi physique dans l'attaque de la chair fraîche naïve et juvénile dans un contexte de fausseté sociétale, eh bien la lecture passe quand même beaucoup au-dessus de la tête, d'autant plus que finalement, elle n'a rien à voir avec Noël, thème que j'étais pour ma part venue chercher.
Le personnage narrateur et témoin est d'autant plus insignifiant qu'il s'insurge à peine de la scène qui se déroule devant ses yeux ou du destin terrible d'une pauvre jeune fille jetée (vendue) en pâture au parti le plus pressant.
Honnêtement, j'ai du mal à voir l'intérêt, voire le statut de classique derrière cette nouvelle. Y a quand même mieux chez Dostoïevski, et ce sont d'ailleurs ses romans.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Il suffit à Dostoïevski de quelques pages pour évoquer tout un monde, peindre tous les vices d'une société, mais aussi condenser certaines de ses thématiques de prédilection. On lit d'abord la description qui pourrait être comique de la société très hiérarchisée avec tous ces fonctionnaires, ces provinciaux, ces hommes d'affaires qui font littéralement la cour à ceux qui sont placés plus haut qu'eux, dans l'espoir d'en retirer quelque chose et d'avancer eux-mêmes dans la carrière. Oui, cela pourrait être comique, et cela évoque d'autres nouvelles de Dostoïevski. D'autant plus qu'ici, les hommes – les adultes – sont réunis autour du prétexte d'une fête pour enfants, d'une distribution des cadeaux, tout en discutant entre eux.
On retrouve la finesse des analyses psychologiques de Dostoïevski des sentiments enfantins – adjectif que je n'emploie pas dans le sens péjoratif de niais : il montre bien la rivalité des enfants entre eux, leur cruauté, mais aussi la tendresse et la douceur de certains. Comme chez les adultes, il peut y avoir du harcèlement, de la bassesse, un souci des classes sociales – ce que l'on retrouve dans l'Idiot ou dans les Frères Karamazov.
Toute la nouvelle est construite sur l'opposition entre les sentiments extrêmes des enfants - que ce soit dans l'envie ou dans l'amitié - et les froids calculs des adultes. Et c'est un marchandage, une négociation qui s'engage, dont le prix n'est autre qu'une fille de onze ans... Oui, cela fait froid dans le dos.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Plus tard, je ne pus qu'admirer la sagesse des hôtes en ce qui concerne la distribution des cadeaux aux enfants. La fillette qui, déjà, avait trois cents mille roubles de dot, reçut la plus belle poupée de la collection et ainsi de suite : la valeur du jouet diminuant en proportion de la moindre importance pécuniaire des parents. Enfin le dernier des heureux fut un petit gamin de dix ans, maigre, roussâtre, la figure couverte de taches de son : il reçut un petit livre de rien du tout, dont le texte parlait de la grandeur de la nature, de larmes, de tendresse, etc., et qui ne renfermait pas la moindre image.
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.../.. c'est pourquoi mon homme se trouvait obligé, pour faire au moins quelque chose de ses mains, de passer toute la soirée à se lisser les favoris. Ces favoris étaient réellement tout à fait bien. Mais il se les lissait avec un soin tel qu'on pouvait croire sérieusement que Dieu avait d'abord créé les favoris, et ensuite seulement le monsieur en question, et ce, dans le seul but d'avoir quelqu'un pour les lisser.
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