Reçu le mois dernier grâce à l'Opération Masse Critique “Littérature Jeunesse”, c'est un livre charmant que « le Fils du Traitre », à priori premier tome d'une série appelée « les Espions de Pharaon ».
Dès la prise en mains, j'ai été séduit par le soin apporté à la présentation, les couleurs, l'illustration, les typos, jeunes sans être infantiles. Aussitôt commencé, le texte plait par sa précision, son déroulé, la syntaxe est agréable, le vocabulaire est riche et compréhensible par un jeune public, et l'intrigue transporte directement le lecteur presque 1300 ans avant notre ère.
C'est en effet sous le règne de Ramsès II le Grand, que nos deux héros, Méry, jeune scribe et sa nouvelle amie Anouket, fille du tavernier Roum, vont vivre une palpitante aventure. À la suite d'une fausse accusation, le père de Méry, est emprisonné par le directeur du Trésor d'Amon, Hérihor, coupable lui-même de malversations. Méry n'aura de cesse de rencontrer le Grand Vizir du Nord, Paser, pour lui apporter les preuves de l'innocence de son père. Entraînée par la détermination du jeune garçon, Anouket va l'accompagner, à travers le pays, tout au long du Nil et ses ports, de Thèbes jusqu'à Pi-Ramses, et rencontrer nombre de personnages, des plus humbles aux plus nobles comme Amhéner, premier fils de Pharaon, ou des plus accueillants comme le médecin Tjanéfer, voire des plus sinistres comme les hommes de main d'Hérihor…
L'écriture est enlevée, à la fois gaie, didactique, documentée, grave parfois, et pleine de suspense. Tout au long du récit, des astérisques font leur apparition, renvoyant à la fin du livre pour expliquer des mots plus difficiles à l'attention d'un jeune public. de temps à autre également des appels de notes en bas de page, donnent des précisions immédiates et utiles pour mieux comprendre la vie de l'Égypte antique.
Une très belle découverte que cette aventure qui en appellera d'autres, j'espère, signée d'un(e) auteur(e) de talent : Béatrice Égemar, déjà connue pour ses livres jeunesse, et pour qui l'Égypte n'a pas de secrets.
Merci encore à Babelio et aux Éditions Fleurus pour ce moment de poésie et d'aventure au pays de la “Double-terre”, pays que j'affectionne particulièrement.
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Egypte sous le règne de Ramsès II. Ramosé, le père de Méry est arrêté pour avoir volé un objet du trésor du Dieu Amon. Sachant que son père est innocent, Méry part en quête du vizir Paser pour rétablir la vérité. Dans sa fuite il rencontre Anouket fille de Roum qui décide de l'aider.
Une plongée dans l'Egypte ancienne qui nous emmène le long du Nil, de Thèbes à Memphis. Des parfums, des couleurs, un peu de suspense font de ce roman une lecture bien sympathique, un peu légère mais qui me donne quand même envie de poursuivre les aventures de ces futurs « espions » en herbe !
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Les personnages sont assez attachants, surtout Anouket et l'histoire est plaisante sans être vraiment passionnante. Les chapitres courts invitent à une lecture rapide du roman et c'est pourtant avec un peu de pesanteur que je l'ai lu. En fait, rien de bien excitant à se mettre sous la dent, même si c'est tout indiqué pour les plus jeunes, j'aurais aimé plus de complexité dans l'intrigue. Intrigue avec quelques grosses ficelles parce que la rencontre entre des enfants du peuple et un prince est des plus improbables. Peu importe, on suit sans encombre Mery et Anouket sur le Nil dans leur quête.
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– Tu vas bien ? s’inquiéta Anouket.
Le garçon se redressa lentement. Il était plus grand qu’elle, mais pas beaucoup plus vieux. Mince, le visage fin, il portait un pagne de lin fin tout fripé et taché.
– Ça va, fit-il en détournant la tête.
– Qu’est-ce que tu fais là ? Tu te caches ?
Le garçon la fixa et le temps d’un battement de cœur, elle lut la peur dans ses yeux.
– Pas du tout, répliqua-t-il. Je me reposais.
Anouket haussa les sourcils, sceptique.
– Vraiment ? Ici ? Cet endroit est très confortable, c’est juste, ajouta-t-elle, moqueuse, en désignant les paniers écroulés sur le sol poussiéreux.
Le garçon ne répondit rien. Intriguée, elle poursuivit :
– Quel est ton nom ?
– Méry ! Tu ne saurais pas, par hasard…
- Qu’est-ce que tu fais là ? Tu te caches ?
Le garçon la fixa et le temps d’un battement de cœur elle lut la peur dans ses yeux.
- Pas du tout répliqua-t-il. Je me reposais.
Anouket haussa les sourcils, sceptique.
- Vraiment ? Ici ? Cet endroit est très confortable, c’est juste, ajouta-t-elle, moqueuse, en désignant les paniers écroulés sur le sol poussiéreux.
Le garçon ne répondit rien. Intriguée, elle poursuivit :
- Quel est ton nom ?
- Méry ! Tu ne saurais pas, par hasard…
Il la fixa, indécis. Il avait de beaux yeux, très noirs, aux cils épais.
Deux chats furieux passèrent entre ses jambes et continuèrent leur course-poursuite dans une remise. Les miaulements furent vite suivis d’un bruit de dégringolade. Anouket se précipita.
- Idiots !
Ils avaient fait tomber une pile de paniers et des rames posées contre le mur. Au beau milieu du désordre se trouvait un garçon, assis par terre, à demi assommé.
- Tu vas bien ? s’inquiéta Anouket.
Le garçon se redressa lentement. Il était plus grand qu’elle, mais pas beaucoup plus vieux. Mince, le visage fin, il portait un pagne de lin tout fripé et taché.
- Ça va, fit-il en détournant la tête.
Tout à coup la porte s’ouvrit avec fracas et un homme entra, suivi par trois gardes armés de gourdins. Plus âgé que Ramosé, il avait le crâne rasé et le front sillonné de rides. Il portait une robe de lin fin et un beau pectoral d’or et de pierres dures. Méry le connaissait de vue : Hérihor, directeur du Trésor d’Amon. Il défia Ramosé du regard et lança :
- Ramosé, tu es accusé d’avoir volé un vase d’or appartenant au trésor du dieu. Honte à toi, tu as trahi Amon ! Gardes, emparez-vous de lui, et fouillez sa demeure !
A une heure de marche des rives, loin des canaux qui permettaient aux eaux bienfaisantes du fleuve de faire verdir la vie, le désert reprenait ses droits. C’était le territoire de Seth, le dieu de la colère, des vents de sable rouge et des orages.
Par La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse
Avec Isabelle Dubois, responsable relations adhérent.es à la Charte et Béatrice Egémar, administratrice de la Charte
Modération : Aurélie Gerlach, co-présidente de la Charte
Durée : 45mn
La réforme du régime des artistes-auteurs a généré de nombreux changements que les auteurs et autrices doivent dorénavant appréhender.
Urssaf, siret, accès aux droits sociaux, quels sont les changements dans les habitudes administratives ? Ces réformes ont-elles engendré une clarification ou une complexification des démarches ?