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EAN : 9782749117478
192 pages
Le Cherche midi (08/09/2011)
3.14/5   7 notes
Résumé :
Les 7 nouvelles de ce recueil ont toutes un point commun : prendre la littérature à contre-pied. Qu’il s’agisse des géants de Don Quichotte, du mythe de la caverne de Platon, des Fables de La Fontaine, de la madeleine de Proust, chacun de ces textes en montre, sinon l’envers, du moins une autre dimension, un reflet distordu par le kaléidoscope de l’humour et de l’ironie
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Tout d'abord, quelle couverture! Comment résister? La madeleine n'a qu'à bien se tenir... Même si l'allusion tarantinesque risquait de me passer un peu au-dessus, je n'ai pas hésité à découvrir ce recueil de nouvelles espagnoles légèrement secouées quand même.



Juan-Cantavella démontre que dans son célèbre passage de la madeleine, "Proust a volé à Albert Camus, auteur de L'Etranger, sa façon de se rappeler des choses passées avec sensibilité et intelligence: voilà pourquoi je l'accuse de plagiat.

J'accuse Proust d'avoir plagié Albert Camus."

Mais comme Albert Camus aurait plagié Nabokov (Pale Fire), où erre t'on, je vous le demande?

Ajoutons des dialogues de Tarantino en latin, le juge Lawrence, de longues notes de bas de page, et vous comprendrez qu'on n'est pas sorti de l'auberge (espagnole).

N'empêche que Juan-Cantavella écrit de drôles de variations sur la Madeleine (la vraie, celle de Proust).



Les autres nouvelles voient apparaître un certain Karagol (ne me demandez pas qui c'est) au fil d'évocations de la caverne de Platon, Don Quichotte, Pynchon, vient une histoire de pêche de pianos (si!) , La Cigale et La fourmi un peu remaniée, et pour terminer un pastiche de Las Vegas parano, plutôt drôle, sauf que j'ignore tout de l'original, mais pas grave...



Au total, malgré une lecture s'étalant sur trois semaines (cause voyage prenant par ailleurs) et un billet écrit à froid, demeure une impression de loufoquerie maîtrisée, d'écriture impeccable, d'imagination débordante et délirante, et d'être un peu passée à côté sans doute, faute de références, je le crains. Mais je ne regrette pas l'expérience, et puis, seulement 180 pages, on peut tenter l'aventure, non?
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Plagier Tarantino par anticipation, infiltrer la tranchée adverse ou gonzoïfier un congrès de muséologie : un réjouissant recueil de sept nouvelles folles et rusées.

Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/06/22/note-de-lecture-proust-fiction-robert-juan-cantavella/
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La nouvelle "Proust fiction" est hilarante, un Marcel Proust contemporain plagié par un faussaire dans une sorte d'épisode à la Tarantino. Les autres nouvelles... je n'ai pas pu, j'ai essayé pourtant, j'en ai même lu une en entier mais je n'ai toujours pas comment se lisait tous ces mots agencés les uns derrière les autres... Je mets 2 pour Proust...
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Rapide : je n'ai rien compris.
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critiques presse (2)
Actualitte
30 janvier 2012
Avec un entrain frisant la bouffonnerie, un style inventif et truculent, l'auteur réussit surtout à créer un genre tout nouveau, qui dépasse les frontières du burlesque.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeMonde
07 octobre 2011
Récit d'un procès médiatique pour plagiat, il renvoie dos à dos Proust, Camus, Nabokov et Tarantino, dans une gigue anachronique et parodique - carnavalesque, elle aussi. Dans ce recueil se dessine une littérature de digestion et de régurgitation, servie par une langue qui recrache l'étrange mélange presque au hasard. Comme des projections de couleurs.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tout en parlant, Ilvana Tocilo marchait autour de lui les mains dans le dos :
– Vous pourriez aussi déménager. Mais ça ne changerait rien. Nous les voisins, nous sommes partout. Ce serait comme faire du tourisme dans un labyrinthe. Nous sommes inévitables. Par ailleurs il faut que vous sachiez que ça ne m’ennuie pas du tout que vous ayez mis en pièces Karagol, ce sont ses tripes, pas les miennes. Mais pour vous, ce sera différent. Vous continuerez à entendre sa voix, il vous harcèlera plus que jamais ; vous vous réveillerez encore en sursaut au milieu de la nuit, et ce sera pour continuer à entendre sa voix. Après vous ne pourrez pas vous rendormir ; vous continuerez à entendre cette voix jusqu’à vous rendre compte que c’est celle de votre conscience qui vous tourmente. Si vous voulez vous consacrer à la littérature, monsieur Marcel, il va falloir vous débrouiller avec elle. Et on n’y parvient pas en tuant des gens, même si ce sont ses voisins.
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Entre-temps, pendant que Roméo et Juliette profitaient des pénombres de la caverne pour se connaître et, occupés comme ils l’étaient à découvrir leurs corps coniques, leurs nombreuses courbures, leurs recoins tièdes et une infinité d’arcanes secrets, ils virent passer quelqu’un en courant (avoueraient-ils plus tard) mais ils ne réussissaient même pas à se souvenir par où il était parti. Il avait un air de philosophe, à courir comme ça (ajouterait plus tard la rumeur). Il courait en criant et son cri était horrible. Il disait qu’il ne pouvait pas supporter plus de représentations, d’images vaines, de simulacres et d’odieux mensonges. Il voulait avoir un entretien avec la Vérité, la regarder fixement dans les yeux et lui poser la question. Demander ensuite une subvention, chercher sur Internet pour voir si près de la caverne il n’y avait pas par hasard les bureaux d’une oènegé, louer un équipement de spéléologue et redescendre : reprendre le chemin de son apprentissage et revenir. Revenir pour que la Vérité soit à son tour vraie et connaisse son but ultime : le Bien. Mais la trinité platonicienne n’est pas complète sans l’acte sacrificiel, plein de beauté, chemin privilégié vers les plus hauts honneurs, sur lequel le philosophe, de façon consciente et responsable, en échange de son rachat de l’innocent, donne sa vie pour la cause extrêmement pure de la Raison. C’est sa mort qui est le chemin de la Vérité. Et pour cette raison il ressuscita le troisième jour, monta au ciel où, d’après les écritures, il est assis à la droite du père, tout au bout de l’escalator. Un jeu qui se répètera encore et encore pour des siècles et des siècles.
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