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EAN : 9782080251428
224 pages
Editions Arthaud (01/09/2021)
3.32/5   25 notes
Résumé :
Face aux catastrophes écologiques qui s'enchaînent et mettent la planète en péril, les animaux désespérés et furieux décident d'agir. Tous, lion, baleine, aigle, souris et même chien et chat, se rassemblent pour une conférence solennelle, dans un lieu que seules les bêtes connaissent depuis qu'elles sont nées. La grande assemblée des animaux va devoir décider s'il faut sauver la planète ou laisser l'homme continuer d'agir impunément. Après que chacun a pris la parol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Petit ouvrage de rentrée d'un auteur italien mystérieux (pour moi) puisque son patronyme fait référence à Franscesco Filelfo, lettré italien de la renaissance. J'ai un peu cherché en vain qui était le rédacteur de ce récit paru semble-t-il initialement dans les colonnes de « la repubblica ». Mais sans aboutir...
Comment ne pas établir inconsciemment un lien vu l'ouvrage commenté ici. Cette fable sur l'humanité et son rapport avec les autres espèces vivantes sur Terre est un petit précis de citations savantes. Chaque chapitre est constitué de phrases, d'allusions à des pans entiers de notre culture, classique souvent mais pas seulement.
Ainsi on passe d'Empédocle « Ces justes se sont rappelé que les cheveux, les feuilles et les plumes des oiseaux sont une seule et même chose. Que si les hommes, les bêtes fauves, les arbres, les poissons mènent tous une vie pure, ils deviendront prophètes, poètes, médecins et chefs sur la Terre, et pour finir dieux immortels. »
à « Prenons ces parvenues par excellence – se disait Maman Cane, qui avait enfin réussi à remettre ses petits en rang, comme sur la couverture du disque de ces musiciens au nom d'insectes – les mouettes des villes. ». Je vous laisse deviner la source et le contexte (Un like au premier qui trouve).
Et donc on s'amuse à la lecture de cette fable à essayer de retrouver l'origine de telle ou telle référence. Et on réfléchit aussi un peu à notre condition d'humain aujourd'hui...
Un bon petit texte mais finalement très métaphysique et dont la fin ne m'a pas convaincu.
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Malgré un travail non négligeable et (trop) intelligemment conçu, je resterai finalement déçu. L'auteur italien (qui est un pseudonyme) ne va pas, pour moi, au bout du raisonnement de sa (superbe) idée de départ. Alors... Stop, ça suffit !, avec ces incendies ravageurs en Australie, les animaux décident de se réunir (ça n'était pas arrivé depuis L Arche !) pour faire le procès de l'Homme. Nombre d'animaux plaident pour ou contre. le chat et le chien étant ici encore les seuls amis de l'homme. Il est décidé alors de sévir : et on en connaît le résultat, une épidémie et un confinement exceptionnel et international. L'Homme a été chassé du Paradis pour avoir croqué la pomme de la Connaissance, en réalité, il a surtout fait preuve d'Oubli : d'où il venait, d'un Tout. Puis, au final, un chapitre complexe sur les constellations animales pour l'élévation cosmo-mythologique, et basta. On en voudrait encore tant les réflexions et les situations sont intéressantes. Tant pis pour l'émotion.
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Une fable qui n'est pas sans faire penser à La Ferme des animaux d'Orwell, au point que l'on redoute dès la couverture de n'en trouver qu'une pâle copie dans ce texte de Filelfo (un nom de plume, emprunté à un philosophe de la Renaissance, derrière lequel se cache un écrivain greco-italien). Et pourtant, accompagnant le vol d'un corbeau vers le lieu de la grande réunion des bêtes, on se laisse rapidement entraîner dans l'aventure, observant de haut avec lui l'installation des différents acteurs, membres de toutes les espèces animales, venus des quatre coins de la planète pour une grande palabre, consacrée aux exactions du pire des animaux, le grand absent de l'assemblée, cet Homme qui les fait, par volonté prédatrice ou simple insouciance égoïste, lentement disparaître. Sous la houlette du jaguar, le débat commence, empreint de plaintes et de violence, mais aussi d'un humour féroce. Une discussion qui, tiens donc, finira par accoucher de l'idée d'une pandémie mortelle, comme remède possible à l'incurie de l'humanité, potion amère destinée à la pousser à s'amender… Un texte riche en métamorphoses, une écriture, surtout, qui se nourrit d'allusions à tout le patrimoine culturel de l'Occident, de citations d'auteurs allant d'Empédocle à Italo Calvino, de Shakespeare à Borges, en passant par Jack London ou Colette. Une belle source de méditation, pour ne pas mourir idiot… ou emporté par la dernière extinction ?
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Gros coup de coeur que ce petit ouvrage italien aux allures de fables, à l'auteur mystérieux et à l'érudition étonnante.
Merci, déjà, à Babelio et à Masse Critique, et à l'éditeur qui me l'a envoyé, et a eu la charmante idée de le traduire!
L'Assemblée des animaux débutent après les horribles feux de forêts qui ont ravagé l'Australie, en janvier 2020, détruisant tant d'hectares de milieux naturels et tuant des milliers d'animaux. Et les animaux, justement, n'en peuvent plus, plus de l'homme et des catastrophes qu'il provoque, plus du réchauffement climatique, de la chasse jusqu'à l'extinction, de la destruction des milieux naturels, de tout enfin, qui fait de notre espèce la plaie des leurs. Réunis en assemblée, et après le témoignage du koala qui m'a fait pleurer comme une madeleine, ils débattent de ce qu'il faut faire pour tenter de rappeler à l'homme ce qu'il a oublié, de le réintégrer, enfin, au sein du monde vivant. La réponse est fournie par le peuple des rongeurs: une grande peste, comme autrefois, et ce malgré les interventions du chien et d'une chatte.
Le texte est très fluide, agréable à lire, avec des tas de clins d'oeil à d'autres textes, qui renvoyés en notes à la fin de l'ouvrage ne gênent pas du tout la lecture.
Le thème est dur, oui, mais cela finit, je ne vais pas trop en dire, sur une légère note d'espoir.
Reste à voir si notre mystérieuse plume italienne aura raison!
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Les animaux en ont assez : les catastrophes écologiques se succèdent et les hommes ne semblent pas réagir. Tout ce qui a plumes, poils, vit dans l'eau, les airs ou sur la terre prend la parole  et une décision est prise: un avertissement sera envoyé aux hommes via une pandémie dont le pangolin et la chauve-souris seront à l'origine.
Toute ressemblance avec une situation contemporaine n'est évidemment pas une coïncidence.
Quelle frustration de ne pouvoir aimer ce qui avait tout pour me plaire . Mais les trop nombreuses allusions littéraires, clairement référencées à la fin de l'ouvrage , ont fini par entraver ma lecture. Trop d'érudition, pas assez d'émotions, voilà qui pourrait résumer mon ressenti.


Merci à Babelio et à l'éditeur.




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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La déforestation, la chasse, le braconnage et le commerce illégal d’animaux exotiques, la destruction de leur habitat par l’Homo sapiens ont créé une promiscuité que ses propres ancêtres auraient trouvée sacrilège entre lui et les habitants de la nature sauvage. Le type d’interaction que les hommes d’aujourd’hui établissent avec les milieux naturels détermine non seulement la dégradation de ces derniers, mais la leur.
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Le corbeau s'arrêta en l'air, battant des ailes: s'il avait traversé le jardin en sens inverse, fendant le ciel de gauche à droite en signe de bon présage, devant les yeux du vieux bonhomme, il aurait trahi son propre rôle de messager. Il tenait à lui donner un avertissement, chose que les corbeaux avaient coutume de faire depuis des millénaires. Malgré son épuisement, il se résigna quand même à faire le tour le plus long, de façon à fendre le ciel de droite à gauche, en signe de malheur irrévocable. Il déboucha au-dessus de la géométrie des haies, alors que le vieux regardait encore en l'air. Il lui passa devant les yeux et attendit l'éclair qu'il croisait dans le regard des augures, ces antiques lecteurs du vol des oiseaux. Rien. Le vieux ne l'avait même pas vu. Que regardait-il donc dans le ciel désert?
C'est trop tard, se dit-il, les hommes ne savent plus recueillir les présages et ils n'apprendront plus.
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[...] le jaguar parla.
-Amis, animaux, citoyens du monde, frères de sagesse, pairs du présent conseil, vous savez tous pourquoi nous sommes ici. À quelques reprises déjà, par le passé, nous les maîtres de la Terre, ses habitants les plus anciens et les plus sages, nous nous sommes réunis pour étudier la façon d'affronter la menace de son colon le plus jeune et le plus intempérant, l'homme.
-Et comment! hurlèrent les singes. Nous vous l'avons toujours dit, qu'il ne descendait pas de nous.
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