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3,53

sur 1556 notes
Et bien moi j'aime Foenkinos.
Quelle violence de certaines critiques !
Apparemment soit on l'aime soit on le déteste.
J'ai adoré tous ses romans, et pas que l'excellent Charlotte.
Un internaute à propos du livre a dit très justement qu' il n'y a ni sang, ni sexe, et j'ajouterai pas de violences inutiles (Je pense à Bouysse en particulier...). Mais c'est bien connu, la violence et le sexe sont les indispensables à présent pour vendre un livre...
Non, ici point de malsain ni de glauque.
C'est frais, c'est beau, c'est lumineux et oui, ça fait du bien.
D'aucuns parleraient de bons sentiments, de livre cu-cu...
Et alors ai-je envie de dire ?
L'auteur écrit excellemment bien, avec des phrases toutes simples mais dont les mots assemblés font mouche tout de suite.
Que de thèmes abordés ! Quelle richesse !
C'est un roman dans un roman.
L'auteur mêle avec génie des supports divers et variés.
Ce livre est beau, beau comme un couple qui se rejoint après des années en apnée sentimentale, beau comme les affres d'une ado amoureuse, beau comme des retrouvailles après des décennies d'absence, beau comme l'hésitation et la bienveillance de l'auteur face à cette famille Martin ayant son lot de difficultés, comme dans toute les familles finalement, et c'est bien cela que nous offre Foenkinos, un livre où chacun peut se retrouver, ou bien se redécouvrir grâce à cette magnifique histoire.
Ceux qui n'ont pas aimé du tout sont ceux qui n'ont rien compris au livre.
Tant pis pour eux.
C'est bien dommage car je suis fort aise d'avoir lu ce roman quasiment d'une traite.

Allez un peu d'humour... en réponse à la critique virulente et incompréhensible d'une certaine Babeliote, je dirai que je n'aime pas les chouquettes, que je ne vais jamais à Carrefour, surtout pour acheter un livre, que je n'ai pas le permis donc pour le tour du périph c'est raté, et quand au vibromasseur (quelle élégance...) , je n'en ai pas besoin car j'ai ce qu'il faut à la maison....

Allez bonne lecture braves gens, cela fait tant de bien de lire un bon livre !
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Madeleine Tricot cela aurait pu être vous, si vous aviez été la première personne que David Foenkinos avait croisée ! A condition d'habiter dans le même arrondissement.

En exergue une citation de Milan Kundera, sorte d'hommage à cet écrivain qu'il vénère.
Le roman s'ouvre sur un écrivain en panne d'inspiration et nous plonge dans ses états d'âme : « vertige d'ennui » et déroule « le making of » de celui qui s'écrit sous nos yeux.L'angoisse de la page blanche pour Sylvain Tesson c'est de savoir s'il aura assez de papier pour tout dire.

Alors David Foenkinos décide de prendre au mot (mots qui ne viennent pas) la suggestion de lecteurs « d'écrire sur leur vie ». Et si passer de la fiction à la biographie romancée d'inconnus était le sésame. ? Ce sera donc une dame veuve, d'un âge respectable, rencontrée dans son quartier que l'auteur, ayant « la tête de l'emploi »,va apprivoiser avant qu'elle lui déroule sa vie et lui présente sa fille. de fil en aiguille, elle ne sera pas la seule à être la clé de voûte du roman, en effet graviteront aussi ses filles, son défunt mari, « l'homme pansement », et même son premier grand amour. L'écrivain se frotte les mains, il aura matière à broder un roman intergénérationnel avec les deux ados! Encore faudra-t-il les amadouer ! On devine la déférence de l'auteur des Souvenirs pour Madeleine, qui n'est pas sans lui rappeler ses grands-mères. Il est délicat d'aborder la vieillesse, surtout quand la maladie s'incruste…, que la mémoire joue des tours.

Ce qui est original, c'est que David Foenkinos instaure une sorte de dialogue avec son lecteur et partage ses réactions durant ce «  work in progress ». En général, le choix des noms, prénoms est un vrai casse-tête, pour bien les cibler en fonction du caractère. «  Certains prénoms sont comme la bande annonce du destin de ceux qui les portent ». On sait son attachement pour les Nathalie !

Le nom de Madeleine Tricot, lui arrive comme sur un plateau, et en plus il découvre qu'elle porte un aptonyme !(1) ayant travaillé auprès de Karl Lagerfeld. Une occasion rêvée pour révéler des anecdotes sur le célèbre empereur de la mode par le prisme de son héroïne couturière, quand les personnages ne se livrent pas assez. «  Sujet de secours excitant » que ce grand créateur allemand !
Ainsi on apprend à quel destin une voyante le destinait.

Remercions l'auteur pour ses chapitres récapitulant les informations sur cette famille Martin, nous épargnant de faire des fiches. Il met en évidence la façon dont se tisse progressivement le roman.
Après des repas pris en commun, il a été convenu que voir un seul membre de la famille à la fois était préférable. N'est-il pas là pour chaparder, grappiller, des bribes de leurs vies ?

Au cours de son tête-à-tête avec Valérie, prof, David Foenkinos se livre, devenant acteur à son tour. Ils abordent la question de la reconversion et on sourit à cette idée d'ouvrir une fromagerie ! ( fantasme que l'écrivain avait révélé dans une interview.) Il souligne combien le métier d'enseignant est devenu difficile au point d'en perdre la motivation : « Les professeurs devenaient les exutoires d'une société en crise ». Valérie finira par confier au narrateur sa décision de quitter son mari, éprouvant cette urgence à vivre autre chose, avançant comme argument : «  La vie est brève et le désir sans fin » pour reprendre le titre d'un roman de Patrick Lapeyre.

Lors d'une autre entrevue, Valérie révèle le différend qui l'a définitivement éloignée de sa soeur Stéphanie, ce qui permet à David Foenkinos d'explorer leur lien sororal, de remonter aux sources de leur rupture : jalousie concernant la réussite, perversité, rivalités amoureuses…. «  le poison de la comparaison s'était mis à gangrener progressivement leur relation ». Patrice Midal préconise d'ailleurs de cesser de se comparer dans son ouvrage « Foutez-vous la paix » !

On est témoin d'une violente réaction de Patrick, le jour où il voit sa femme revenir légèrement ivre ! Explosion de colère qui plonge les ados et le biographe dans la sidération.
La poursuite du livre va-t-elle être remise en question après un tel esclandre ?
Dans les romans de David Foenkinos, les couples font souvent naufrage.
Ici , le suspense est total : l'un est en crise, l'autre perçoit des indices prometteurs pour renouer.
Rebondissements en chaîne dont l'un causé par les conséquences de l'entretien de Patrick avec son chef ! Patrick incarne les victimes du harcèlement au travail… #Balancetonboss !

Le romancier dépeint une famille où la télé a remplacé le dialogue et où le père, miné par ses soucis professionnels, s'était éloigné. Il tacle twitter, « l'équivalent d'une cigarette en intérieur ».
Il brosse aussi le portrait des deux ados, pas faciles à apprivoiser, peu impressionnés par sa présence. ( C'est Mbappé l' idole de Jérémie!). Il soulève la question des programmes de Lettres, montrant un jeune lycéen de 15 ans guère enclin à avaler Villon !! Si Amélie Nothomb réussit à faire lire des classiques à son élève particulier, le professeur Martinez ne rencontre pas la même adhésion ! Des ados qui ont suffisamment de culot pour insulter cet intrus, cet espion qui vient semer la zizanie dans leur famille et saborder la relation de Lola avec son amoureux Clément.

Coup de théâtre quand Madeleine vient confier à son biographe sa décision de s'envoler pour L.A.
« Un premier amour ne se remplace jamais. », selon Balzac. On suit leurs formalités avant la quête du Graal ! Ne dévoilons rien de l'accueil sur place et du mystère entourant son départ de France.
C'est avec émotion qu'on la voit préparer son voyage et peut-être « la dernière valise de sa vie ».
On devine le choc causé par la révélation d'Yves ...Loin de ce que le lecteur avait pu imaginer.

En devenant le biographe des Martin, David Foenkinos incarne parfaitement la définition de Nancy Huston : « Les écrivains sont des pies voleuses, des chapardeurs, perpétuellement aux aguets,à la recherche d'histoires, de bribes étincelantes qu'ils pourront sertir ...dans leur projet ».
En tant qu'écrivain, il aborde les questions de propriété intellectuelle, de censure. Peut-on publier sans l'aval des personnes concernées dans le roman ? On connaît les polémiques autour de certains récits, à la veine autobiographique. Fera-t-il lire son manuscrit avant sa publication ?

On peut s'interroger sur le sommeil des écrivains ! Si Mathias Malzieu reçoit dans ses rêves la visite de Gainsbourg, Bashung, Vian (qui lui donne des conseils), David Foenkinos , lui, regrette que le passage de Milan Kundera soit muet, nous rappelant son lien particulier avec cette figure tutélaire. En plus il confie « adorer glisser des K » !
Lire David Foenkinos, c'est retrouver les notes de bas de pages.( Et c'est contagieux!)

Lire David Foenkinos, c'est aller à la cueillette de ses mots fétiches. Si Amélie Nothomb glisse son sempiternel mot «  pneu », chez l'auteur de la délicatesse, on débusque : «  suisse »(2), « deux Polonais », personnages qui lui ont porté chance, ont fait basculer son destin d'homme de lettres.
Lire David Foenkinos, c'est surligner à chaque page des formules qui font mouche, c'est retrouver des allusions à ses romans précédents : Deux soeurs, La tête de l'emploi... ou son clin d'oeil indirect à John Lennon, par le prisme de Yoko Ono.
A saluer le talent du dramaturge, certaines scènes faisant penser à du vaudeville, ainsi que la griffe du scénariste dans les savoureux dialogues. Une expérimentation littéraire réussie.

David Foenkinos signe un roman pétri d'autodérision dans lequel il se livre quant aux rouages de l'écriture et fustige les médias assassins dont il a su prendre du recul. Une lecture divertissante, teintée à la fois d'humour, de légèreté et de gravité, qui montre que « dans toute autobiographie » ou biographie, on a la tentation de flirter avec l'imagination » pour la rendre romanesque.

(1) aptonyme : «  quand un nom possède un sens lié à la personne qui le porte ».Ex : nom de métier.
(2) Dans le beau livre sur Paris à vol d'oiseau, l'oiseau vient de Suisse !
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Un auteur en mal d'inspiration a l'idée de prendre la première personne qu'il croise dans la rue et de lui proposer de raconter sa vie.
Puisqu'il n'arrive plus à créer des personnages, il va en prendre des réels.
Voilà comment il .est amené à raconter l'histoire de la famille Martin.
Je serais tentée de dire, même si ce n'est pas gentil, que quand un auteur n'a plus d'inspiration, soit il attend qu'elle revienne, soit il change de métier.
Car en effet, l 'histoire de cette famille ne nous apporte pas grand chose.
Quelques heures de lecture pas trop désagréables, sans plus.
En plus le style est la mise en forme n'ont rien d'exceptionnel.
Un livre emprunté que j'aurais regretté d'avoir acheté.
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Le narrateur est un écrivain déprimé en mal d'inspiration. Sa compagne l'a quitté, pas pour un autre, mais préférant la solitude à la vie avec lui. Il tourne, vire et décide d'écrire un livre sur la vie de la première personne qu'il rencontre dans la rue. C'est Madeleine Tricot, mère de Valérie Martin. Une personne âgée qui vit simplement. Veuve, deux filles, une proche d'elle, l'autre partie au bout du monde pour fuir. Valérie qui impose sa propre famille dans l'histoire est mariée avec Patrick traversant une crise professionnelle ; ils ont deux adolescents : Jérémie et Lola. Lola, son premier amour et son éventuelle première fois et Jérémie adolescent blasé. Valérie est au bout de sa relation conjugale, s'ennuie dans sa vie, l'écrivain tombe bien.

L'écrivain distille des pans de sa vie comme une cerise sur le gâteau car rien ne vaut la vie des autres pour ne pas vivre la sienne.

Et comme il faut toujours un méchant dans l'histoire, ce sera le patron de Patrick, comme un écho à ma vie professionnelle du moment. Je ne sais pas si je peux avoir la même réaction que Patrick mais j'ai ressenti son stress et sa révolte et j'ai beaucoup ri.

Lire un roman de cet auteur est un peu comme rentrer chez moi, ses mots sont réconfortants, savoureux et drôles, je m'y retrouve. Il a réussi à écrire un roman captivant sur une vie ordinaire de personnages ordinaires pris dans un chaos personnel et professionnel.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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« C'est ainsi que les choses ont commencé. Je me suis vraiment dit : tu descends dans la rue, tu abordes la première personne que tu vois, et elle sera le sujet de ton livre. »
Voilà comment le hasard va mettre sur le chemin de David Foenkinosla famille Martin. Malgré leur apparente banalité, l'écrivain est persuadé que toute vie est passionnante, et il va profiter du besoin de chacun de se confier, même s'il a l'impression parfois d'être au coeur d'une émission de télé-réalité. le plus important est de ne pas perturber l'équilibre de cette famille, ne pas endommager leur écosystème et pourtant son intrusion va causer des ravages.

Dans la famille MARTIN, je voudrais la grand-mère, Madeleine, une veuve qui commence à perdre la mémoire. Pour oublier son amour de jeunesse elle a épousé René un homme pansement, droit comme une ligne de la RATP où il a fait toute sa carrière.

Dans la famille Martin, je voudrais les filles, Stéphanie est partie vivre à Boston, Valérie habite le quartier, Madeleine a une fille qu'elle ne voit pas et une qu'elle voit trop. Il y a apparemment un problème entre les deux soeurs.

Dans la famille Martin, je voudrais le gendre, Patrick, le stress accumulé ces dernières années au travail a fait de lui une coquille vide. Sa femme Valérie est écrasée par la routine, professeur elle a perdu le goût de transmettre. Quelque chose manque terriblement à sa vie, mais elle ne sait pas quoi.

Dans la famille Martin, je voudrais les petits-enfants Jérémie et Lola qui ne comprennent pas l'intrusion de cet écrivain dans leur cocon familial.

À force de vouloir confesser les autres, David Foenkinos se retrouve piégé, obligé de se livrer peu à peu, les souvenirs de sa propre vie remontent à la surface et le pousse à mettre des mots sur sa séparation avec sa compagne Marie.

Autant le dire tout de suite ce roman est sans aucune prétention, c'est une joyeuse récréation littéraire. J'ai pris autant de plaisir à le lire que David Foenkinos à l'écrire. Une écriture savoureuse et jubilatoire pour une histoire pour le moins originale. L'auteur ne se prive pas pour notre plus grand plaisir à se livrer à un exercice d'autodérision pour le moins réussi.

Il parsème son récit d'anecdotes sur Karl Lagerfeld ou de maximes et il n'oublie pas de faire avec son lecteur un point régulier sur ce qu'il vient d'apprendre de ses personnages. Si vous acceptez de prendre ce roman pour ce qu'il est, une agréable parenthèse, vous passerez comme moi un excellent moment.
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Le début du roman est très addictif. On ne saute aucune phrase, tout a de l'intérêt. C'est fluide et on se dit que c'est vraiment facile d'écrire ! On se dit même que nous aussi, on va aller dans la rue, tomber sur le premier voisin rencontré et en faire un roman que publiera Gallimard…
En réalité, on sait bien sûr qu'on n'aura pas le même talent que Foenkinos. Il me semble que c'est un livre qui pourrait facilement être proposé aux lycéens, ça devrait tellement plus les intéresser que des romans austères du XIXème !
Avouons certes que la fin est un peu précipitée, comme si elle avait été rédigée dans une espèce d'urgence. Mais comme dit Amélie Nothomb (citée dans le roman), les mauvais romans sont toujours trop longs. Foenkinos a voulu éviter de tomber dans le piège des 50 pages de trop.
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« L'aventure est au coin de la rue »

David Foenkinos pose en introduction le vide de la page blanche, d'où cet insolite challenge littéraire : prendre le premier quidam croisé dans la rue pour le vampiriser de son histoire. Cela tombe sur Madeleine et, par ricochet sur sa famille dont tous les membres prennent peu à peu le pouvoir sur le narrateur observateur.

Foenkinos possède une perception des êtres et des choses qui m'interpelle souvent, une acuité à savoir déduire de ses observations et une auto dérision sympathique.

Quelle ne fut pas ma déception pour ce roman de gare, aux platitudes et nombreux clichés. Si on prend au mot l'auteur pour sa difficulté à trouver matière à écrire, on pourrait gentiment lui conseiller de passer à autre chose. Mise à part son écriture, toujours fort agréable, ce nouveau roman n'a pas vraiment d'intérêt. Tout juste peut-on y trouver compréhension de la construction romanesque dans le travail de l'imagination. Et encore et toujours cette habitude très française de se mettre en scène dans la fiction.

Fantaisiste certes, mais pas du tout crédible, parfois pathos et frisant le ridicule.
J'ai perdu mon temps!
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De David Foenkinos je n'ai lu et aimé jusqu'à présent que Charlotte que j'avais trouvé très émouvant et qui mettait en lumière le destin d'une artiste pendant la deuxième guerre mondiale avec une écriture pleine de sensibilité pour un destin tragique. J'ai également d'autres livres de cet auteur sur mes étagères, jamais lus et jamais très tentée.... Un signe ,? Peut-être....

Alors j'ai profité de la possibilité de découvrir son dernier roman en audio grâce à ma bibliothèque pour voir si cette mise à l'écart était justifiée.... Bon et bien ce n'est pas demain que je vais les mettre sur le dessus de la pile.

Vous êtes écrivain, vous ne savez pas quoi écrire, vous savez la fameuse page blanche redoutée par tou(te)s, alors vous décidez de faire de la première personne que vous croiserez dans la rue le centre de votre prochain roman. Et elle se nomme Madeleine Tricot, une femme d'un certain âge, qui va présenter sa fille Valérie Martin (la voilà la famille Martin) mariée à Patrick et mère de deux adolescents (fille et garçon) à l'écrivain. Et c'est parti....

Et bien c'est un roman sur une famille comme il en existe tant d'autres, couple au bord de la rupture, mari dans l'attente d'un rendez-vous professionnel décisif, épouse en demande d'un renouveau, enfants en pleine crise d'adolescence et grand-mère veuve, légèrement atteinte d'Alzheimer (parait-il), qui rêve de son premier amour disparu sans explication...  Vous ajoutez à cela les propres tourments de l'écrivain, sa méthode de travail avec les différentes fiches qu'il tient à jour, ses habitudes, sa vie sentimentale désertique et pour faire bonne mesure, vous vous transformez en super-héros qui va tout résoudre, tout arranger, tout trouver. Voilà vous avez votre roman mais moi je n'y ai pas trouvé ni mon compte, ni d'intérêt. 

Il y a quelques traits d'esprit, des tournures bien trouvées mais assez prévisibles, un sentiment d'autosatisfaction de l'auteur, rappelant à plusieurs reprises qu'il est connu, reconnu (bien sûr). Heureusement tout est imaginé car la crédibilité n'y trouve pas place : invitation rapide dans l'intimité d'une famille, voyage à l'autre bout de la planète etc... Alors oui c'est un roman et dans un roman tout est possible et si j'en crois ce que j'ai entendu dans le dernier podcast d' Une nuit en librairie d'Olivia de Lamberterie dont David Foenkinos est l'invité, l'auteur en a profité pour se dévoiler à ses lecteurs, glissant ici et là des indices sur son travail, sur lui et cela devient presque La vie de Foenkinos.

Que dire de plus sinon qu'il y a tellement d'anonymes et de personnalités encore inconnues mais bien plus passionnants, de thèmes à traiter, qu'il y a des écrivains qui savent faire d'une vie ordinaire, simple, anonyme une vie extraordinaire grâce à leur écriture, à leur imagination, qui y mettent de la profondeur dans chacun des personnages, qu'ici le seul mérite de cette écoute m'aura confirmé que pour l'instant j'ai d'autres priorités que lire les livres de David Foenkinos.

De ce que je lis ici ou là il semble que c'est un auteur clivant, on aime ou pas et bien pour l'instant, et jusqu'à preuve du contraire je reste sur ma réserve. 
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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L'idée originale d'un écrivain de choisir comme sujet de son futur roman la première personne qu'il va croiser dans la rue, en sortant de chez lui...

Ainsi commence notre déambulation, et j'ai adoré !

Au hasard de cette rencontre, l'écrivain veut faire de la banalité d'un quotidien, une promesse remarquable éveillant la curiosité ; et donner du sens à son projet en éprouvant le réel.
L'intérêt suscité, détourner l'ennui en démontrant que chaque vie a matière à raconter.
Transformer l'ordinaire en richesse romanesque.

Son inspiration sera t'elle fructueuse ?

-- "Il y a une grande force d'anonymat chez les Martin, ce qui leur confère forcément une capacité au combat pour exister dans la multitude. Ce sont les Chinois du nom. Et ça, c'est incontestablement romanesque".--

Du réalisme, de l'humour, de l'autodérision, et du divertissement dans cette lecture qui donne le sourire, pleine de clins d'oeil, avec le talent de David Foenkinos.
Il réussit à boucler réel et fiction avec une plume écho des coeurs entre l'art et la vie.

C'est rafraîchissant, bien écrit, bien pensé !

-- "toute personne que l'on met dans un livre devient romanesque"--

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C'est dans une mise en abyme que nous entraîne Foenkinos avec ce roman, et c'est ce que j'ai aimé ici: le roman en processus de création, les coulisses de l'écriture. La genèse des personnages qui s'imposent d'eux-mêmes et écrivent leur propre histoire, au fil du rasoir, l'intrigue qui se dessine, l'auteur lui-même désarçonné, entraîné par les événements, tout en dévoilant bien malgré lui des bribes de sa vie personnelle.
Le tout avec une légèreté que j'ai d'abord interprété comme une certaine frivolité et qui rend cette lecture tout-à-fait digeste et agréable. Bien malgré moi à mon tour, parce que je partais avec des idées préconçues, je me suis surprise à me glisser avec plaisir dans ces trois histoires d'amour qui s'entremêlent.
J'ai trouvé le ton agréable, parfait après une autre lecture beaucoup plus grave, et le résultat de ce livre sur l'écriture d'un autre livre en cours plutôt intelligent.
Enfin, l'idée sous-jacente que dans n'importe quelle famille Martin (ou du voisinage) se cache des trésors romanesques est très jolie et donne du baume au coeur.
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