Les scélérates actualisations de la haine des « métèques »
Un petit livre sur le racisme et les populations ciblées, les agitateurs xénophobes et leurs soutiens complaisants, les passions identitaires et xénophobes, la haine et ses expressions verbales, la brutalité des mots d'aujourd'hui contre les « migrant·es » et/ou les « musulman·es », la violence d'hier contre les « métèques » et/ou les « juifs/juives » (sans oublier la négrophobie et la haine des Rroms…), les tueries masculinistes et racistes…
« EN L'ESPACE DE DEUX DECENNIES, la haine, on l'aura compris, a été largement normalisée. Entre le tout début des années 2000 et le moment où ces lignes sont écrites – dans le confinement de la fin du mois de mars 2020 –, les vociférations visant les migrants et les musulmans ne sont pas seulement devenues affreusement banales : elles sont, désormais, systématiquement valorisées dans la presse et les médias »
Je choisis de mettre l'accent sur le dernier texte « Duplicité ».
Sébastien Fontenelle rappelle que
Eric Zemmour, « plusieurs fois condamné pour provocation à la haine raciale », est toujours chroniqueur dans la presse écrite et animateur de télévision, qu'il vient de participer à une convention de la droite identitaire, qu'il « parle d'armée d'occupation », et « assimile explicitement les musulmans aux nazis », sans oublier l'appel à « restaurer la France catholique éternelle ». Que cette intervention abjecte a été reprise sur une chaine d'information en continu appartenant à un grand groupe du Btp ne semble pas étonner. Un délinquant, provocateur à la haine raciale, auquel certains, dont le si peu honorable
Alain Finkielkraut, continuent à dérouler le tapis rouge…
L'auteur revient sur l'occultation des « anathèmes altérophobes », le soutien apporté à
Renaud Camus – propagandiste raciste du « grand remplacement » -, l'excitation des passions chauvines, la rhétorique xénophobe, les hantises de « fanatiques d'extrême-droite », les accusations d'antisémitisme contre les anti-raciste mais ni contre les chantres du gouvernement Pétain, ni contre les fascistes et l'extrême-droite identitaire, ni même contre les tueurs et massacreurs bien réels en Allemagne, en Norvège ou ailleurs, « Aujourd'hui comme hier, cette haine des Juifs va de pair avec celle des étrangers, mais aussi, désormais avec celle des musulmans »…
Un ensemble de courts textes sur les altérophobies, les louanges faites à
Louis-Ferdinand Céline et son
Bagatelles pour un massacre, l'acceptation de l'antisémitisme et d'un « bréviaire de la haine », les emprises éditoriales pour empêcher les débats publics,
Renaud Camus et « les collaborateurs juifs », les clichés antisémites, le déni de la « peste brune »,
Oriana Fallaci et son animalisation des « fils d'Allah », le soutien d'
Alain Finkielkraut à ses diatribes et l'invention de la « nouvelle Inquisition antiraciste », la défense de négationnismes notoires, l'affirmation d'un « anti-antiracisme », les contrevérités et les affabulations d'Hélène Carrère d'Encausse, le retournement des faits et les procédés bien orwellien, la « France musulmane » de
Renaud Camus et les fantasmes de substitution de population,
Eric Zemmour et le racisme comme « résistance à un absolutisme de type stalinien », la soi-disant interdiction de discuter de la « Shoah », les célébrations envisagés de
Louis-Ferdinand Céline, la ritournelle sur « la puissance inégalée du lobby juif », le tueur antisémite et islamophobe Anders Behring Breivik, le « grand remplacement » de
Maurice Barrès à
Renaud Camus, la Pléiade et Pierre Drieu de Larochelle, la « parabole fasciste » et l'« antisémitisme incroyable », l'exonération des écrivains de « leurs obsessions d'extrême droite », le complotisme, les ritournelles islamophobes, les faits divers inventés, « Mais pourquoi s'embarrasser de la vérité, quand le mensonge permet d'entretenir dans l'opinion la peur d'un « grand remplacement » ? », la provocation à la haine, les propos qui donnent la nausée, les trumpistes, la droite extrême et le « pas globalement antisémite », les suprémacistes blancs de Charlottesville et leurs soutiens, la relativisation des génocides et des crimes contre l'humanité, la fête à
Charles Maurras, l'anti-france, les mensonges et leurs diffuseurs, les passages racistes à l'acte et la dénonciation des anti-racistes, la « civilisation » et le « peuple européen, blanc
et chrétien », les « juifs intellectuels » en « collabos » du « bienpensisme » antiraciste, la haine renouvelée envers des intellectuel·les se considérant ou considéré·es comme juif…
Le combat contre le racisme ne peut se diviser, laissant des un·es et des autres dans l'oubli ou l'invisibilité.
Sébastien Fontenelle insiste sur « la duplicité des apprentis sorciers qui prétendent lutter contre l'antisémitisme en prêchant ou en tolérant la xénophobie et l'islamophobie ».
J'ajoute que la « gauche » y compris la gauche d'émancipation devrait aussi balayer devant sa porte, faire le bilan de ses coupables silences face aux déclarations et actes racistes contre des communautés réelles ou imaginaires, au nom quelque fois d'un soi-disant universalisme bien abstrait
et cachant mal son refus de l'égalité pour toustes…
Je n'oublie pas non plus, la géométrie variable des appellations – expatrié·es souhaitables pour les citoyen·nes français·es ou européen·nes, migrant·es pour les autres populations non souhaitables ; le silence sur les colonisations – dont des colonisations de peuplement – organisées hier et aujourd'hui par l'Etat français…
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