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EAN : 9782070413638
184 pages
Gallimard (04/04/2000)
3.78/5   78 notes
Résumé :
Ralph anime un atelier d'écriture dans une prison de Marseille. Un jour il voit arriver un détenu étrange, Bove, condamné à dix-huit ans de réclusion pour le meurtre de sa femme. Cet homme, toute la prison en parle sans l'avoir jamais vu. Depuis trois ans qu'il est enfermé, c'est la première fois qu'il franchit le seuil de sa cellule.
Ralph découvre que ce prisonnier vit dans huit mètres carrés avec le fantôme de sa femme Mathilde qu'il peint inlassablement ... >Voir plus
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Où se perdent les hommes - René Frégni - Folio - Lu en septembre 2019.

21 septembre 2019.

Cher René,
Je viens de terminer votre 5ème roman dans les dates de parution, mais le 14ième dans la liste de mes lectures de vos livres.

Vous avez l'art de mettre vos personnages dans des situations pour le moins peu banales.

Je m'explique. Dans ce roman (qui comporte une part de réalité), Ralph qui donne des cours d'écriture dans une prison de Marseille est intrigué par Gabriel Bove, 35 ans, qui a tué sa femme Mathilde. Depuis qu'il assiste au cours, Gabriel ne parle pas, il écoute les autres. Mais un jour, Gabriel demande la parole, il lit alors son texte de manière hachée. Ralph "retrouvait chez Bove la même inquiétude, le même regard farouche de timidité, le bredouillage, les phrases inachevées de ses mains blanches qui tentent d'aider les mots à sortir d'une gorge nouée." page 51.

Ralph quant à lui, a perdu Laura qui l'a quitté depuis près d'un an et sur toutes les routes qu'il emprunte il écoute la voix de Jessie Norman chanter l'Ave Maria de Schubert sur une cassette enregistrée par Laura, "je ne sais pas ce qui s'est passé, dès que j'ai entendu chanter cette femme quelque chose en moi s'est ouvert." Page 16.

Laura qui tient le petit restaurant le Piment-Café avec sa meilleure copine .
Il surveille sa vie depuis la fenêtre de son appartement.
Eh oui René, les femmes c'est sûr, vous les aimez, vous ne pouvez pas vous empêcher de les décrire, leurs fesses, leurs seins, leurs regards...

Mais je m'égare et j'en reviens à Gabriel Bove, cet homme reclus depuis 3 ans, qui ne sors pas de sa cellule excepté pour se rendre à l'atelier d'écriture, qui n'a plus vu le soleil ni senti sa chaleur depuis 3 ans, dont les yeux, les cheveux, la peau sont devenus gris et quand Ralph demande un jour à Orsini le gardien du quartier le plus surveillé de la prison ; "Et s'il jouait la comédie ? " Orsini lui répond "Le soleil Ralph, c'est plus fort que tout, on ne peut pas rester trois ans sans le voir." Page 27.
Gabriel qui a peint en lettres noires sur le mur de sa cellule ces mots effrayants : Y A-T-IL UNE VIE AVANT LA MORT .

Et de page en page, René, via les mots de Ralph et Gabriel Bove, j'ai appris petit à petit l'histoire de cet homme, de ces détenus dont vous dites "ni pires ni meilleurs que nous tous, leurs yeux sont aveuglés de violence et de rêve. Ils sont nés dans un monde sans beauté." Page 19.

Et Ralph avec son coeur d'artichaut va se mettre dans des ennuis si terribles pour aider Gabriel que ça lui coûtera sa propre liberté. "Enfin j'étais arrivé, après une vie d'incertitude et de tâtonnements, dans la cité de l'oubli. La cité du silence et des ombres." Page 162.

Mais comme dans chacun de vos romans René, il y a de l'espoir et cet espoir, Ralph va le trouver dans sa cassette de Jessie Norman qui lui est parvenue dans la solitude de sa cellule et qu'il écoute aussitôt. "La voix de Jessie Norman s'est éloignée, s'est éteinte. Un instant je suis resté immobile dans le silence, aveuglé de beauté. Soudain une autre voix, plus timide, est entrée dans la cellule. J'ai ouvert les yeux. Dès le premier mot j'ai reconnu Laura... Elle me parlait..." Page 184.

J'ai été touchée René par le souci que vous vous faites pour votre papa dans une maison de repos, par vos pensées qui si souvent rejoignent votre maman décédée, mais aussi par l'indulgence dont vous faites preuve envers votre prochain, envers ces hommes, braqueurs, voyous ou criminels, vous ne les jugez pas.

Et puis cher René, je ne vous retiendrai plus très longtemps, vos mots, vos phrases, vos pages, vos chapitres semblent souvent venir du paradis. Cette manière si poétique, je sais je me répète, je le dis dans chacune de mes critiques, de décrire les paysages de Marseille et de ses alentours, de l'univers carcéral, de mettre des mots beaux sur la laideur, sur la solitude et la misère, des mots de vie, des mots d'espoir qui me transpercent le coeur chaque fois que je vous lis.

Au revoir cher René, le soleil a déjà fait son lit sur ma ville du Nord, je vous retrouverai très bientôt dans "Lettre à mes tueurs".
Babounette



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Où se perdent les hommes est un roman de René Frégni, publié en 2000 et qui aborde déjà des thèmes qui sont chers à cet auteur et appartiennent à son ADN : le milieu carcéral, l'amitié, la famille, l'amour, la sensualité, le désir, le soleil de Provence, quelques blessures aussi enfouies dans les régions intimes de l'âme...
Ralph le narrateur rédige au quotidien des rapports d'études psychiatriques. Il anime aussi tous les jeudis soir un atelier d'écriture dans une prison de Marseille, celle des Baumettes. Et puis c'est un auteur, il écrit mais ne parvient pas à faire publier ses textes. Ralph porte sur ses épaules le poids d'un écrivain raté et cela va se ressentir dans l'intrigue du roman...
Un jour, dans cet atelier d'écriture, Ralph voit arriver un détenu étrange, Gabriel Bove, condamné à dix-huit ans de réclusion pour le meurtre de sa femme, Mathilde. Cela fait trois ans que Gabriel Bove est enfermé, n'ayant jamais franchi une seule fois le seuil de sa cellule, ne serait-ce que pour la promenade quotidienne ou une visite au parloir...
Ralph découvre peu à peu la légende qui entoure cet homme, dont toute la prison parle sans l'avoir jamais vu. Gabriel Bove vit dans huit mètres carrés avec le fantôme de sa femme Mathilde qu'il peint inlassablement sur les murs de sa cellule. Dès lors la personnalité de Gabriel Bove l'obsède...
Une amitié commence à se lier entre Ralph et Bove. Les deux hommes s'apportent leur histoire, leur chemin, c'est la rencontre de deux itinéraires différents, mais qui se croisent derrière les murs d'une prison.
Ici, j'ai vu une magnifique histoire d'hommes mais aussi de femmes, des trajectoires de vies qui filent comme des comètes et se percutent dans un ciel en feu.
Ainsi il y a Laura, l'ex-compagne de Ralph qui tient un restaurant au nom merveilleux de Piment-café. Ils continuent de se revoir, s'effleurent, regrettent-ils déjà de s'être séparés ? Ces deux-là visiblement s'aiment encore...
Nous découvrons l'histoire de Bove, mais nous découvrons aussi l'univers carcéral, la vie des prisonniers. Derrière les murs, des hommes, parfois des hommes très durs, très violents, appellent du fond de leur cellule le soir un quelconque Dieu qui les a peut-être oubliés, appellent leur mère aussi...
Devenir fou parfois est le quotidien des hommes qui crient là-bas.
Nous passons du dedans au dehors. de la prison à la vie... Chaque fois que Ralph reprend la route vers l'autre pan de sa vie, Jessie Norman chante pour lui l'Ave Maria de Schubert.
Nous découvrons dans ce livre des odeurs de forêt, le soleil de Provence, l'amour et l'amitié, le bruissement des feuilles, le désir qui hante de douleur le ventre des détenus au fond de leurs cellules.
Le soleil de Marseille ou de Manosque est peut-être le même, celui qui éblouit les yeux des prisonniers, qui glisse sur les peaux, grossit les cœurs, les fait enfler de désir...
L'ombre d'un figuier vient et nous invite à franchir les pages du paysage. Des vallées, des forêts, des saisons nous emportent.
La mère de Ralph est morte depuis longtemps, tandis que son père est en maison de retraite. C'est une fin de vie et les pages qui décrivent ces instants sont peut-être celles les plus belles du livre, les plus touchantes, les plus drôles aussi.
Le narrateur pense à l'enfant qu'il fut, endormi sur le ventre de sa mère. Derrière chaque visage d'homme, il y a sans doute un enfant qui pleure. Le livre évoque ainsi l'absence qui nous les rend invisibles ceux qui nous manquent. C'est beau cela aussi.
Puis nous revenons dans l'ombre carcérale, là où Ralph rêve de faire évader Bove, dont le coeur s'éteint chaque jour un peu plus... Peut-être est-il était déjà mort depuis longtemps, faisant semblant de vivre...
Comment ne pas aimer aussi ce passage saugrenu qui évoque les chats qui fréquentent désormais l'ancien quartier des condamnés à mort, personne n'y vient plus. Ils sont abandonnés à eux-mêmes. On entend leur miaulement déchirer la nuit... Il y a presque un côté fantastique dans ces pages.
Et puis il y a une phrase lancinante qui traverse ce livre tout au long de ces pages : y-a-t-il une vie avant la mort ?
J'ai rencontré ici un roman d'une profonde humanité, façonné de désir, de douleur d'émotion. Un roman au bord de la folie...
Un roman qui porte à merveille l'empreinte de René Frégni.
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Ralph est un écrivain raté. Chacun de ses manuscrits envoyés aux différentes maisons d'édition lui revient avec la menton « refusé ». Aussi pour survivre, rédige-t'il des rapports psychiatriques reçus de la maison d'arrêt des Baumettes à Marseille. Prison dans laquelle il se rend d'ailleurs aussi chaque semaine afin d'animer un atelier d'écriture auprès des détenus. C'est là qu'il va rencontrer un personnage plutôt singulier, presque absent de lui-même et peintre au talent exceptionnel, mais assassin de sa femme, Gabriel Bove, quasi mutique, uniquement centré sur le souvenir de sa femme, avec lequel il va entrer en empathie et même l'aider à s'évader...

Beaucoup de points forts émaillent cette lecture comme la description de la prison entre ombre et lumière, son fonctionnement, les sentiments exacerbés ou enfouis des détenus. L'amour, l'amitié, le deuil, la vieillesse connaissent aussi de belles évocations. Sans oublier la Provence chère à Fregni et surtout Marseille.
Mais hélas beaucoup de questions demeurent sans réponse. Oui bien sûr, le lecteur peut aussi y intégrer une part d'imagination mais là trop de sujets restent flous pour effectuer ce travail d'écrivain, et puis ce n'est pas mon histoire que je voulais lire. J'aurais aimé quelques pages supplémentaires pour mieux cerner Ralph et le lien qu'il entretient avec ce fameux Bove, et aussi mieux comprendre la relation entre lui et son ex-amie Laura. Et ainsi mieux appréhender comment se perdent les hommes...
Dans l'inachevé peut-être ?
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Plongée dans le milieu carcéral marseillais que l'auteur a fréquenté...voici René Fregni, témoin de la vie de ses hommes déformés par le vase clos : cela transpire les affres la peur, la violence, la solitude et l'ennui..
Le héros, Ralph animateur célibataire d'un atelier d'écriture en prison, va être intrigué par le mutisme apparent d'un détenu dénommé Bove. Il va alors essayer de connaître son histoire afin de pouvoir se rapprocher de lui...quelques entrevues plus tard, le détenu lui raconte son obsession : l'amour de sa vie, Mathilde qu'il a tué. Au fur à mesure de ses visites, une idée va germer dans la tête : organiser l'évasion de ce criminel..
...l'histoire de cette évasion reste crédible, et le revirement de situation est surprenante. Les motivations de l'animateur fasciné par cet homme sont floues..pourquoi le sauver ? Cet homme reflète-t-il ses propres échecs ?...
L'écriture est subtile, les sentiments décrits à fleur de peau de ces hommes entravés, prennent vie fortement au cours de la lecture,...le suspense et l'empathie s'installent.
J'ai frissonné, happé parle le rythme des mots, l'atmosphère , l'empathie pour les personnages qui ont sûrement une part autobiographique, ce qui rend le roman très intéressant.
Toujours aussi admirative de cet auteur sur lequel je précipite dès que je tiens en main l'un des ses romans, je continue de lire toujours avec envie et curiosité.
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Voilà un auteur dont je n'avais encore jamais entendu parler et qui, en quelques lignes, a su m'inviter dans sa Marseille natale et me captiver par sa plume descriptive, riche en émotions.
La chaleur du soleil a posé son empreinte sur chaque page de ce roman pourtant plutôt noir.
L'histoire est digne des plus grands contes : un homme tue sa femme, se retrouve en prison où il co-habite avec son fantôme dans plusieurs centimètres de poussière amicale... "Tu es poussière et tu retourneras à la poussière..." Ralph, le narrateur est séduit par le regard vide et mort de ce meurtrier et se donne comme mission de le "ressusciter".
Et voilà la mort et la vie qui s'enlacent, se répondent, s'appellent et s'aspirent dans ce milieu carcéral, réceptacle d'une humanité souffrante et perdue.
Ce lieu contraste avec la beauté et la lumière de ce Var ensoleillé et attachant décrit par la plume charmeuse à l'accent du sud de René Frégni.
Les descriptions de la ville, la relation de Ralph avec son père âgé et malade sont des perles de Beauté et de Transcendance. J'en ai eu les larmes aux yeux.
Je m'embarquerais volontiers à bord de la Solea en compagnie de cet auteur dont on sent qu'il aime son coin de pays. J'aimerais qu'il me conte d'autres histoires, tous les deux bercés par les vagues méditerranéennes, les cheveux dans la brise légère, le Château d'If en fond d'écran ...
Des instants de paradis que j'ai pu goûter et qui m'ont parfois fait oublier que dans ce roman, l'histoire est tragique.
L'issue n'est pas définie. L'auteur nous en laisse le choix :
Les hommes s'attachent, prennent des risques, deviennent fous et courent à leur perte...
Ou...
Les hommes s'attachent, prennent des risques, deviennent sages et se trouvent enfin véritablement.
A vous de choisir !


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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Depuis mon enfance, je peux bien l'avouer, l'endroit au monde qui me hante le plus est la prison, elle m'attire et me terrorise; du plus loin que je me souvienne j'ai associé ce mot à ceux de caveau, cercueil et cimetière. C'est sans doute pour cela que j'ai demandé d'y travailler, je pensais que de franchir ces murs une fois par semaine me permettrait de les apprivoiser, j'aimerais dire « de les corrompre». Aujourd'hui je sais qu'il n'en est rien, on n'apprivoise n'apprivoise pas la mort.
J'aurais voulu être écrivain, parler de toutes ces choses qui m'ont toujours troublé ...
[ ... ]
Je me contente donc de faire écrire les autres, une quinzaine de détenus de la maison d'arrêt. Peut-être que l'un d'entre eux, au fil du temps, deviendra poète ou romancier, ils le méritent tous tant est profonde leur solitude et émouvant l'écho lointain qui leur parvient de chaque mot. De cette réussite je ne serai jamais jaloux, elle sera tout entière tirée de la souffrance.
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J'ai glissé la cassette dans le vieux lecteur que m'a offert Paolo. La voix a empli ma cellule.
En un millième de seconde tout m'est revenu. Cette voix que j'avais écoutée des dizaines, des centaines de fois, en roulant seul sur les routes de Provence, m'emportait à nouveau comme elle m'avait aidé pendant des années à franchir les peines, les horizons, les insomnies. Toutes les routes de Provence brusquement valsaient devant mes yeux ...
Celles si étroites du haut Var qui sentent la vigne et le buis mouillé, celles plus droites du Vaucluse bordées de cyprès et de villages aiguisés par le vent. Les collines d'or des Alpes sous les genêts en fleur. Les champs givrés de narcisses sur la route qui qui va de Manosque à Apt et celle qui serpente doucement entre les lavandes, en montant vers la seule étoile qui ne s'éteint jamais, Moustiers-Sainte-Marie, le village de ma mère.
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Et pouvoir dire aussi que rien n'est plus tragique et émouvant qu'un petit soleil d'hiver sur la façade d'une prison le dimanche.
De dimanche en dimanche, sur la pointe des pieds, le printemps est venu accrocher aux barbelés, à côté des lambeaux de plastique, de beaux petits nuages de pollen qui arrivaient des banlieues et montaient le soir rôder dans les cellules. Une odeur de feu de broussailles, de terre retournée et de lilas dressait d'un coup autour de moi tout le jardin de mon enfance.
Et je savais que Mathilde n'était pas morte, ni . Bove, ni ma mère bien sûr, ils étaient devenus l'éternité. Ici dans la cité immobile j'étais à présent tout près d'eux, beaucoup plus près que lorsque J'étais dehors à traîner dans les bars et les rues. Ici le temps ne compte plus compte plus et nous vivons enfin comme les morts. Sans bouger, les yeux fixés au plafond d'un tout petit caveau où ne danse jamais le reflet du feuillage d'un arbre brassé par la lumière et le vent.
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Combien faudrait-il de solitude pour charger les plus infimes gestes quotidiens du poids colossal de tendresse que seul accorde, avec le temps, le silence grondant des Prisons ?
Et pouvoir dire aussi que rien n’est plus tragique et émouvant qu’un petit soleil d’hiver sur la façade d’une prison le dimanche.
De dimanche en dimanche, sur la pointe des pieds, le printemps est venu accrocher aux barbelés, à côté des lambeaux de plastique, de beaux petits nuages de pollen qui arrivaient des banlieues et montaient le soir rôder dans les cellules. Une odeur de feu de broussailles, de terre retournée et de lilas dressait d’un coup autour de moi tout le jardin de mon enfance.
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Y a-t-il une grande différence entre nos vies, je veux parler de celle des détenus et de la mienne ? Je dors seul, je prends mes repas seul, aucune brillante carrière ne m’attend. Que me manque-t-il pour être comme eux ? Un peu de courage physique ? Les murs de la prison je les porte en moi depuis toujours, et lorsque je descends dans la ville boire un café, acheter le journal ou marcher sans fin dans les rues, je n’existe pas plus pour les autres que si j’étais englouti dans le plus lointain cachot.
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