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3,73

sur 345 notes
Un roman plein d'odeurs, d'images mouillées, de nuits froides, de rivières et de forêts. Des hommes simples aussi, dans leur vie de paysans chasseurs et braconniers. Les personnages sont attachants, dans leur brutalité, leurs contradictions, leur tendresse...
Certaines descriptions sont magnifiques et il faut s'y arrêter pour les savourer. le style est très sensuel, il m'est arrivé de frissonner dans la nuit, d'être ému comme le héros, dans cette nature vivante et magnifique.
Il y a un siècle presque exactement, la vie dans ce village de sologne semblait immuable, et c'est aussi la valeur historique de cet ouvrage qui est intéressante. La trame de ce roman suit les jeux de cache-cache entre braconniers et gendarmes entre propriétaires terriens et simples paysans, dans la peau de Rabolliot, seul dans son entêtement ; la tension monte durant tout le livre jusqu'à la fin. Un grand classique à (re)lire !
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Un beau livre bien sur , primé par le prix Goncourt en 1925 ....cela fait un bail! et c'est quand même un peu le problème. L'histoire, le style, l'intrigue ont quand même pris un petit coup de vieux . Cela reste pour autant fort bien écrit et le reflet d'une époque dans laquelle l'homme était avant tout rural et faisait corps avec la nature environnante dont il tirait vie . J'y vois un parallèle biensur avec Regain de Giono , même époque, même interface homme-nature ....mais là où je trouve dans Regain un chef d'oeuvre de la littérature française, je vois dans Rabolliot, un bel ouvrage témoignant de cette époque d'entre deux guerres.
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Raboliot le "braco" solognot.

Sologne, années 20. Cadre idyllique par excellence et paradis des chasseurs, pêcheurs et autres braconniers, la Sologne abrite un véritable microcosme axé sur la chasse.
Raboliot, brave homme, ne déroge pas à la règle...et brillamment! Mais propriété privée oblige, tous ces petits gibiers appartiennent au notable local. Et ce dernier à la loi avec lui, incarnée par la maréchaussée.
Les traditions ancestrales du monde paysan sont alors rudement mises à mal par un Etat de plus en plus présent...et raboliot en fera les frais!
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J'ai commencé ce roman sur la promesse du mot « lapin »... C'est un peu léger, je sais !

Contrairement aux romans de Bernard Clavel dont j'apprécie vraiment le terroir, ça n'a pas pris avec ce texte de Maurice Genevoix. La faute en outre à la quatrième de couverture bien trop bavarde... Cette manie d'annoncer la fin des histoires, même des iques, c'est très agaçant ! J'ai donc bravement abandonné cette lecture à la page 50 !

Je retiens cependant une phrase cinglante : « Un putois a beau être fin, il n'est pas libre de ne pas puer. » (p. 12) Si ce n'est pas de la caractérisation de personnage, en bonne et due forme et qui rhabille pour l'hiver, je ne sais pas ce que c'est !
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Raboliot de Maurice Genevoix s'inscrit dans une belle lignée de romans dits « naturalistes » consacrés aux braconniers de tous poils.
En 1897, Eugène Leroy signait son chef d'oeuvre « Jacquou le croquant » dont le chien eut le même sort que celui de Raboliot.
En 1899, Alphonse Allais livrait le sien, le désopilant Blaireau de « L'affaire Blaireau ».
Puis en 1908, ce fut au tour de Jean Aicard avec son célèbre « Maurin des Maures ».

Une belle lignée et Raboliot pourrait paraître un rien tardif et dépassé, c'est une fin de cycle, un roman crépusculaire.
Beaucoup plus que pour une intrigue galvaudée et irréaliste, l'oeuvre, certains disent le chef-d'oeuvre, de Maurice Genevoix vaut par ses inoubliables descriptions de la Sologne, de ses étangs et de ses bois fourmillant de vie avant que des brutes comme Raboliot n'y mettent un terme.

Mes instituteurs ne s'y étaient d'ailleurs pas trompés, eux qui nous donnaient en dictée de si beaux passages de Raboliot décrivant l'abondance et la beauté d'une nature saccagée par l'animal nuisible qu'est devenu l'homme.

C'est ce témoignage et la richesse de la prose de Maurice Genevoix qui font de Raboliot un très grand roman.

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Intellectuel du début du 20ème siècle, blessé dès 1915 dans le grand conflit mondial, Maurice Genevoix publie ce roman régional qu'est Raboliot en 1925, qui plonge au coeur de la Sologne profonde, celle des braconniers poursuivis par les forces de l'ordre de la République. Raboliot, la trentaine et père de famille, braconne régulièrement dans les forêts de Sologne. de nouveaux gendarmes sont arrivés au village, bien décidés à mettre un terme aux agissements du personnage principal. Evidemment, la forfanterie de Raboliot s'abîme au fur et à mesure que les gendarmes le rattrapent.
Le roman ne suit pas une trajectoire linéaire, et tantôt Raboliot semble pris au piège, tel un lièvre - puisque tel est son surnom -, tantôt il semble reprendre le contrôle d'une partie qui mêle aussi l'existence de sa femme, Sandrine, celle d'un comte qui braconne tout autant, celle de Delphine, dite Souris, qui trouve dans les conflits d'hommes une nouvelle importance. Malgré les avertissements et les repentirs, Raboliot ne pourra jouer longtemps contre sa nature, risquant la vie de sa famille et la sienne.
Genevoix fait montre de son art de la narration, tandis que son histoire est un prétexte à l'évocation d'une région souvent isolée, entre Sauldre et Beuvron, poétisée par les mots et décor aux histoires de coup de feu et d'orgueils d'antan.
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"Raboliot" fut mon second Livre de Poche personnel, le premier étant "Le pont de la rivière Kwai", de Pierre Boulle, les autres faisant partie de la bibliothèque de mes parents. C'est à la distribution des prix de 1966 (classe de 5ème) que je le reçus en même temps que "Le château des Carpathes", mon premier "Livre de Poche Jules Verne" (avec les illustrations de l'époque - une merveille !). Si je commençais à bien connaître l'ami Jules, grâce à la Bibliothèque Verte et à la collection Idéal-Bibliothèque, je ne connaissais pas du tout Genevoix, encore moins son oeuvre.
Pourtant je fus d'emblée conquis par ce roman, pourtant assez éloigné de mes lectures habituelles. Peut-être le citadin que j'étais, éprouvait-il le besoin de s'évader avec Raboliot dans des sous-bois obscurs, de respirer l'odeur de la terre mouillée, celle des chiens, celle des bêtes sauvages, de me remplir les yeux de ces couleurs automnales, d'entendre ces mille bruits de la forêt, dont certains inquiétants d'ailleurs... Je n'avais pas trop de mal à imaginer toutes ces sensations, car nous allions mes frères et moi, accompagner papa à la cueillette des champignons; ce n'était certes pas aussi dangereux que le braconnage de notre héros, mais parfois il nous arrivait de nous faire expulser manu militari par quelque paysan dont nous avions investi - involontairement, bien entendu - l'espace vital...
Maurice Genevoix (1890-1980) est un de nos plus grands écrivains. Je ne parle pas seulement de son oeuvre, considérable, et pourvue de nombreux chefs-d'oeuvre dont "Ceux de 14" (1916-1923) et "Raboliot" (1925), mais de son écriture d'une fluidité et d'une pureté rarement égalées dans notre littérature. Bien qu'il ait touché à plusieurs genres, c'est dans le genre "régionaliste" ou "rustique" qu'il excelle, à côté d'auteurs comme Colette, Henri Pourrat, Henri Bosco, Jean Giono, ou encore le suisse Ramuz.
Raboliot est un braconnier solognot qui passe les nuits dans les bois à traquer le gibier. Epris de liberté, il met un point d'honneur à narguer Tancogne, le fermier général du comte de Remilleret, Volat, dit Malcourtois, un métayer jaloux et surtout le gendarme Bourrel qui met une obstination sadique à le pourchasser. de provocations en représailles, la lutte ira crescendo jusqu'au drame.
Magnifique ode à la nature, et portrait d'un homme libre, "Raboliot" décrocha en 1925 le prix Goncourt. Roman écologique avant l'heure, c'est également un roman qui s'insurge contre les abus de pouvoir. A la fois réaliste et poétique, "Raboliot" est l'autre grand roman de la Sologne, le premier étant, bien entendu, "Le Grand Meaulnes" d'Alain-Fournier, écrit à peine douze ans plus tôt, en 1913.
Un roman à lire deux fois, une fois pour l'hymne vibrant à la nature, une fois pour les qualités uniques d'écriture et de composition de l'auteur.... On peut cumuler les deux fois en une seule, mais il est recommandé dans ce cas de lire plus lentement, afin de mieux profiter de toutes les couleurs, les odeurs et les saveurs qui forment l'arrière-plan de ce roman plus vrai que... nature.
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Raboliot, roman du terroir, roman champêtre, roman régionaliste où le style, le vocabulaire, l'évocation de la nature, l'usage du patois font penser à des auteurs comme Giono, Colette, mais aussi par certains aspects, à Vincenot et Sand. C'est l'histoire d'un braconnier (un coll'teux en patois Solognot), mais détrompez-vous, il ne s'agit pas d'une histoire drolatique de gendarme et de voleur, non il s'agit d'un drame, d'une tragédie même. Maurice Genevoix a 35 ans en 1925 lorsqu'il fait publier cette oeuvre magistrale qui lui vaudra le prix Goncourt. Il s'agit d'un hymne à la nature, à la liberté, à la justice qui raconte la vie de Raboliot un homme fier de ses racines, courageux, habile au fusil et au collet, mais peu respectueux des réglementations, des gardes-chasse et des métayers. Sa personnalité contraste avec celle de sa femme Sandrine, influençable et soumise qui s'occupe de leurs trois enfants pendant que son anarchiste de mari court à travers bois.

Raboliot a un ennemi juré en la personne de Bourrel le gendarme, un homme borné et cruel qui n'hésitera pas à tuer la chienne de Raboliot par dépit de ne pouvoir mettre son maître en prison. Son esprit machiavelique enfantera d'autres stratagèmes tout aussi abjects.

Le passage de la mort de la pauvre Haïcha et celui de la lettre de Sandrine m'ont particulièrement ému. J'ai aussi apprécié le style, le lyrisme de l'auteur et ses descriptions sublimes de la nature. Un classique à connaître qui donne vraiment envie de lire l'oeuvre de Maurice Genevoix. Merci à Bibiouest de m'avoir fait découvrir ce livre.

— « Raboliot », Maurice Genevoix, Bernard Grasset le livre de poche (1987), 256 pages.
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Malgré son beau cadre sylvestre de Sologne, la lecture de "Raboliot" m'a laissée à l'orée du bois car ce roman de Maurice Genevoix pourtant auréolé du prix Goncourt 1925 n'est pas à mon goût.
L'histoire est celle d'un homme simple, Pierre Fouques surnommé Raboliot parce qu'il est aussi futé qu'un lapin de rabolière. Ses seules activités sont la chasse et le braconnage.
Si on peut comprendre que c'est une nécessité parce qu'il a une femme et trois enfants en bas âge et que la vie est rude, je ne suis pas convaincue qu'il soit en harmonie avec la nature au sens où on l'entend aujourd'hui. Il vit dans la nature. Pour autant, le coeur qui bat dans l'attente de l'animal à tuer n'est pas une joie pour moi qui ne suis pas d'accord avec l'existence de ce que Maurice Genevoix appelle l'instinct de la chasse.
Bref, je suis complètement insensible à ses arguments de braconnier sur le besoin de chasser de l'homme (je ne parle pas de l'obligation de se nourrir bien sûr).
Heureusement, il y a de belles descriptions de la forêt où Raboliot va être obligé de se cacher pour échapper au gendarme Bourrel qui le harcèle pour le mettre en prison.
Je ne sais pas où j'ai lu que Raboliot avait le comportement d'un homme libre mais je ne vois pas en quoi la haine entre deux hommes qui s'affrontent comme à la chasse à un rapport avec la liberté.
Après, il est vrai que c'était il y a un siècle et que l'on retrouve dans l'écriture de l'auteur la sauvagerie de l'errance de Raboliot.


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Raboliot est ma quatrième incursion dans l'oeuvre de Maurice Genevoix, après rroû, Remi des Rauches et Tendre bestiaire.

Il a reçu le prix Goncourt en 1925 et c'est un peu Remi des Rauches poussé à l'extrême : plus violent, plus dur, moins conciliant - et pourtant, Rémi des Rauches était déjà si cruel avec ses personnages ..., mais aussi plus clair quant aux idées véhiculées, à la tragédie que veut raconter Genevoix et qui est celle de la confrontation entre deux mondes, la défaite des modes de vie ruraux anciens et anarchiques face au monde moderne, policé et réglementé, des seigneurs, des riches et de l'État, pour le dire grossièrement.

On suit donc ici, au lieu des pêcheurs indisciplinés de Remi des Rauches, un chasseur indiscipliné, un braconnier refusant de se soumettre aux quotas, de se plier au règlement, de se borner aux frontières délimitant la propriété du comte de Remilleret.

L'édition le livre de poche est enrichie des commentaires de Francine Danin qui explique bien, outre le contexte et la documentation de Genevoix, la structure du récit, comment la tragédie se met en place et se noue : ce qui est beau ici, c'est qu'une véritable analogie est tissée entre Raboliot (dont le nom signifie "lapin de garennes") et les lapins qu'on le voit massacrer au début, avec sa pauvre chienne Aïcha, victime des hommes.

D'ailleurs, j'ai lu précisément ces passages en caressant mon lapin domestique et je peux vous dire qu'ils sont douloureux : je dirais que ce qu'il y a dans ce roman, qu'il y avait moins dans Rémi des Rauches et qui fait toute la saveur de rroû (qui reste pour moi son meilleur livre même s'il m'en reste plein d'autres à lire et notamment La dernière harde et La forêt perdue), c'est l'ambiguïté.

Raboliot n'est pas un héros à proprement parler : c'est une brute qui tue les animaux à tour de bras, c'est un père qui abandonne femme et enfants à la précarité, c'est un mari adultère qui couche avec la traînée du village dont il a envoyé l'ancien compagnon en prison, c'est un meurtrier, enfin. Mais c'est aussi un homme manipulé et acculé. Il n'est ni innocent ni coupable, là n'est pas la question, il a le choix, mais ce choix implique d'abandonner une partie de son être et on comprend d'emblée qu'il ne saura s'y résoudre.

La souris, fille de Volat et de Flora, qui scelle le destin de Raboliot en le dénonçant aux gendarmes, est décrite comme n'ayant pas plus de sens moral qu'un animal, comme la victime de son foyer familial violent : « On l'avait trop battue. Tous ces coups qu'elle avait reçus, ils lui avaient tanné le coeur, à force. Il fallait plaindre ce bout de monde, trop durci pour son âge, déjà incapable d'aimer. »

Sa femme, Sandrine, quand elle lui écrit cette fameuse lettre de rupture à la fin, est influencée par ses voisins, par ceux qui veulent mettre Raboliot hors d'état de nuire, elle est aussi profondément déçue et blessée par son irresponsabilité et sa lâcheté.

Tous les « ennemis » de Raboliot agissent, au mieux, en croyant être dans leur bon droit, au pire, pour leurs propres intérêts.

Je crois que c'est cela qui me touche le plus chez cet auteur ; les personnages sont décrits de la même manière que sont décrits les paysages. Les hommes, leurs actes et leurs états d'âmes, sont mis sur le même plan que tout le reste à un tel point que c'en est ici vertigineux.

On comprend pourquoi Raboliot est devenu un symbole pour des revendications qui sont contradictoires aujourd'hui, à gauche comme à droite, telles que l'anarchie, la chasse, l'écologie ou le régionalisme. Effectivement, c'est un roman qui déplairait et écoeurerait bon nombre de vegans anti-spécistes vivant dans les grandes villes … Et pourtant, comme le dit Charles Stépanoff dans L'animal et la mort, Raboliot consomme local et ne soutient pas du tout l'industrie agro-alimentaire, l'agriculture intensive et les réseaux tentaculaires qui alimentent les villes et qui dévastent les biotopes.
C'est qu'on parle ici d'un monde qui « n'existe plus » (ou du moins qui a perdu une bataille), on nous montre des êtres humains qui ne font qu'un avec leur territoire, et Raboliot est un peu le héros de ces hommes-là.
Le dernier chapitre, la confrontation entre Raboliot et le gendarme Bourrel, symbolise tout cela.

Malgré le pessimisme et le sentiment tragique qui se dégagent du dénouement et du sort réservé à nos personnages, le narrateur, vivant et même parfois intrusif, décrit avec tant de poésie ces paysages ruraux et ses mutations saisonnières qu'on ne peut s'empêcher de penser qu'en filigrane, la vie et la beauté existent et continueront d'exister malgré les péripéties humaines.

Au milieu de toute cette tragédie bien ficelée, Genevoix s'autorise des moments gratuits, des digressions et des divagations psychologiques qui font toute la saveur du roman, donnent de la densité aux personnages et du corps au récit. Je pense au personnage du beau-père Touraille dont la description de l'atelier de taxidermie est passionnante et qui raconte ou chante à Raboliot des contes et légendes solognots avec sa femme qui acquiesce à tout ce qu'il dit : « C'est ben vrai. Il a ben raison. »
Je pense à ces magnifiques descriptions de paysages qui ponctuent le roman, interrompent à chaque fois le récit tout en lui donnant une plus-value, une ampleur qu'il n'aurait pas sans elles : on se sent nous-mêmes, lecteurs, appelés par ces forêts, ces étangs, ces collines, comme Raboliot, on ressent cette envie de s'y cacher, de s'y fondre !

Je pense enfin à cette dernière partie, quand Raboliot se cache et vit dans la forêt, entre la vie et la mort, et qu'il se remémore sa vie : le temps et les souvenirs se dilatent, c'est le printemps et on est presque là dans une expérience surnaturelle, préfigurant les splendides chapitres d'errance et de mort de rroû …
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