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EAN : 9782854463095
67 pages
Caractères (23/07/2001)
4/5   1 notes
Résumé :
Titulaire d'un Doctorat ès lettres, Edouard Glissant publie ses premiers ouvrages après des études en ethnographie au Musée de l'Homme, d'histoire et de philosophie à la Sorbonne. Il commence par adhérer aux thèses de la Négritude, puis, par suite, il élabore le concept d'antillanité et de créolisation ou parfois même de créolitude. Alors proche des thèses de Frantz Fanon, il fonde en 1961, accompagné de Paul Niger, le Front antillo-guyanais d'obédience indépendanti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'adore cette manière de parler de Glissant : c'est à la fois très direct et très poétique ; on saisit immédiatement ce qu'il dit ; et c'est toujours enchanteur. Il peut parler des Antilles, de l'analphabétisme ou des esclaves, c'est toujours séduisant, c'est toujours enthousiasmant. On veut le suivre, on est d'accord sans avoir besoin d'être convaincu - peut-être parce qu'il choisit toujours des anecdotes qui font impression, qui rendent vivants ses propos, des adjectifs, des formulations qui frappent l'imagination.

Je crois que je préfère la langue littérale et poétique de Glissant à son écriture romanesque - comme si le roman était de trop pour une langue déjà et spontanément poétique.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
C.C. [..] D'abord le nom de Glissant… j'ai lu quelque part dans la presse, parmi tous les articles qu'on vous a consacrés, que vous auriez dit que c'était l'envers insolent de celui…
E.G. : d'un colon qui s'appelait Sanglisse. C'est une invention littéraire qui a eu le bonheur ou la chance d'être cité comme exemple scientifique d'attribution des noms, par une très sérieuse et austère revue d'onomastique. Cette revue a écrit : voilà un exemple !
Mais cette invention repose sur une réalité parce que, lorsqu'on a libéré les esclaves en Martinique et en Guadeloupe, il a bien fallu leur donner des noms : les esclaves n'avaient pas de nom, les esclaves n'avaient que des prénoms. Et les gens chargés de leur attribuer des noms n'avaient pas beaucoup d'imagination ; il consultait les encyclopédies de l'époque pour le faire. C'est ainsi qu'il existe par exemple des familles « Alizée »,« Montdésir »,« Désiré », etc., et d'autres qui se sont vu attribuer des noms de personnages illustres : à la Martinique, il y a des familles Platon, des familles Socrate, Alcibiade, César, etc.… C.C. : et en Haïti, certaines dames s'appellent « Petitcul ».
E.G. les noms de famille sont extraordinaires dans nos pays. Les prénoms aussi d'ailleurs. Les gens nés le 14 juillet avaient comme prénom "Fetnat", parce que sur le calendrier était écrit Fêt. Nat. "Fête Nationale". Il y a eu beaucoup de gens qui s'appelaient comme cela.
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C. C. : Pensez-vous que dans ces conditions vous allez vers une forme de fédération politique des îles de la Caraïbes ?
E. G. : Je pense que c'est ce qui se produira à plus ou moins long terme ; cela ne peut pas ne pas être. [...]Les jumelages de villes de la Martinique, de Cuba ou de Haïti ne sont pas des jumelages conventionnels... Ainsi, tout se met en marche, mais en dehors des obligations ou des contraintes officielles.
Un exemple pourrai être le cas de celle qu'on appelle aux Antilles, les "pacotilleuses" ; ce sont des dames, en général assez grosses, qui vont en Haïti, à Port-au-Prince, aux États-Unis, à Miami, à Kingstown, à Fort-de-France, à Pointe-à-Pître..., et qui prennent des objets de chaque pays pour aller les vendre dans un autre, sur les trottoirs de la Martinique ou de la Guadeloupe et de là à Miami... Dans les avions, elles ont toujours deux cens kilos de bagages, elles hurlent, elles crient, elles intimident les pauvres hôtesses de l'air qui n'ont jamais vu ça... Et elles constituent une sorte de tissu extraordinaire entre les diverses parties de la Caraïbe. Et nous, les écrivains, nous sommes les "pacotilleurs" de notre pensée commune. C'est une belle image, parce que c'est celle du déplacement incessant qui ne se ferme ni ne se fixe nulle part, mais qui ne perd pas non plus sa propre spécificité.
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La Martinique et la Guadeloupe sont parmi les départements français les plus grands consommateurs de champagne, Paris et les départements de la Champagne y compris ! Un fonctionnaire, qu'il soit Martiniquais ou Français, touche automatiquement quarante pour cent de plus que son homologue en France métropolitaine. Mais il y a quarante pour cent de chômeurs. Cela ne fait rien, car les chômeurs reçoivent des aides en Martinique et s'en satisfont.
C'est dont une terre de bonheur ! La France envoie ses produits et paie les Martiniquais pour qu'ils les achètent ; c'est un marché ! On pourrait croire que tout va bien. Eh bien, non ! Les Martiniquais snt souvent déséquilibrés, incertains, ambigus, furieux... Ils s'enivrent de disputes - et les élections sont des événements terribles ! Je ne crois pas qu'en France elles atteignent un tel niveau. Pourquoi ? Voilà le premier étage.
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La créolisation est un phénomène par lequel des cultures ou des éléments de cultures du monde, mis en contact dans un même espace qui est l'espace de la Caraïbe, produit des résultats imprévisibles et, par conséquent, ne peut être comptable d'une espèce de fixité qu'on aurait définie une fois pour toutes. Ce qui m'a paru intéressant, au fur et à mesure que je poursuivais mes études, c'est que le monde entier se créolise.
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Nous, cultures composites de la Caraïbe des Amériques, du Brésil, nous ne pouvons pas engendrer un mythe de la création, car nous sommes nés de circonstances historiques. Chez nous, la naissance des peuples ne se perd pas dans la nuit des temps. Pour nous, Martiniquais, la genèse, la création du monde, c'est le ventre du bateau négrier.
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Videos de Claude Couffon (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claude Couffon
« […] […] comme le dira Octavio Paz (1914-1998), “la poésie mexicaine ne trouvait pas sa forme propre. Chaque fois qu'elle se risquait à exprimer le meilleur et le plus secret de son être, elle ne pouvait que mettre en oeuvre une culture qui ne lui appartenait que par un acte de conquête spirituelle“. […] Enrique González Martínez annonçait qu'il fallait “tordre le cou au cygne“ moderniste pour pénétrer dans la réalité concrète de la vie quotidienne : “Cherche dans tout chose une âme et un sens / caché ; ne te drape pas dans la vaine apparence“ […] »
« Le poème tournoie sur la tête de l'homme en cercles proches ou lointains
L'homme en le découvrant voudrait s'en emparer mais le poème disparaît
Avec ce qu'il peut retenir l'homme fait le poème
Et ce qui lui échappe appartient aux hommes à venir » (Homero Aridjis, « Le Poème », in Brûler les vaisseaux, 1975.)
0:00 - EFRAÍN BARTOLOMÉ 1:49 - MANUEL ULACIA 3:40 - VERÓNICA VOLKOW 4:36 - MARISA TREJO SIRVENT 5:41 - AURELIO ASIAÍN
6:12 - Générique
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Référence bibliographique : Poésie mexicaine du XXe siècle, traduction de Claude Couffon et René Gouédic, Genève, Patiño, 2003.
Images d'illustration : EFRAÍN BARTOLOMÉ : https://es.wikipedia.org/wiki/Efraín_Bartolomé#/media/Archivo:Efraín_Bartolomé_en_Berna,_1999.jpg MANUEL ULACIA : https://www.lavenderink.org/site/books/manuel-ulacia/?v=76cb0a18730b VERÓNICA VOLKOW : https://www.rogeliocuellar.mx/archivo/fotografia/4559/mx-rcu-esc-vovo-a-00020 MARISA TREJO SIRVENT : http://www.elem.mx/autor/datos/109900 AURELIO ASIAÍN : https://www.amazon.es/Aurelio-Asiaín/e/B001JWYBQ2/ref=dp_byline_cont_pop_book_1
Bande sonore originale : Mike Durek - The Good News Or The Bad News The Good News Or The Bad News by Mike Durek is licensed under a CC-BY Attribution License.
Site : https://freemusicarchive.org/music/Michael_Durek/Piano_Music_for_The_Broken_Hearted_1221/05_The_Good_News_Or_The_Bad_News/
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#PoésieMexicaineDuXXeSiècle #PoèmesMexicains #PoésieSudAméricaine
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