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William Lindsay Gresham (Autre)
EAN : 9782369354291
48 pages
Le Passager Clandestin (04/02/2021)
3.5/5   16 notes
Résumé :
En 1953 William Lindsay Gresham imagine un monde où les parias d'hier détiennent la clé de la survie de l'humanité.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
C'est un court récit post-apocalyptique écrit en 1953, écrit en période de Guerre Froide. le monde tel que nous le connaissons a disparu depuis longtemps, les nomades “Roms” vont de village en village, ils sont accueillis chaleureusement car ils sont dépositaires des derniers savoirs de l'ancien monde.
Cette novella a plusieurs aspects intéressants.
Tout d'abord, il replace la société Rom, nomade, au centre de la société, il fait l'éloge du nomadisme, avec un côté hippie sous-jacent, n'oublions pas que le massacre des tziganes par les nazi ne date alors que de 8 ans.
Ensuite, il fait la part belle à l'idée d'un monde cyclique, proche de la nature, écologique et naturaliste, c'est un récit chargé de spiritualité et de poésie que n'aurait pas décrié Ursula K. le Guin.
Enfin, les personnages possèdent une certaine aura, une certaine contenance et une belle richesse intérieure malgré la brièveté de l'oeuvre (encore un point commun avec Ursula K. le Guin.
Alors je me suis laissé bercer par cette histoire douce malgré la sécheresse du propos, défini dans le dernier mot du livre.
Les éditions “Le passager clandestin” ont eu une bonne idée d'exhumer cette vieille nouvelle qui doit se lire d'une autre façon aujourd'hui avec la perspective du réchauffement climatique. C'est court, mais c'est bon.
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Vous aviez déjà entendu parler de William Lindsay Gresham vous ? Moi jamais jusqu'à aujourd'hui. La biographie du dossier le dit « complexe et tourmenté », quelques points communs avec Philip K. Dick. Il n'a pas écrit beaucoup, et plus dans le domaine « polar ». Son oeuvre la plus célèbre en est un : Nightmare Alley.

Le dossier met bien l'accent sur l'ambiance angoissée de l'Amérique à l'époque de l'écriture de la nouvelle, la quasi-certitude que l'apocalypse nucléaire toque à la porte. le peuple du grand chariot est un récit post-apocalyptique où règne une forme d'espoir de renaissance.
Cette nouvelle exagère un peu la nudité de connaissances qui reste aux sédentaires après le Grand Incendie, comme si tous les artisans avaient disparu. Les quelques savoirs pratiques sont désormais détenus par les gens du voyage. Les gitans sont presque divinisés. Contre quelques cadeaux alimentaires, ils apprennent aux villageois à pêcher ou à fabriquer une faux. de fait, les villageois ont perdu cet espoir et sont à la merci du désespoir. Une tempête radioactive un peu forte et ils n'ont plus la force de se relever. Les gitans, à l'inverse, sont optimistes dans ces circonstances. le moral est important pour mener l'action.

Les révélations de la grand-mère gitane sont un peu hallucinées. Un peu de gâtisme ? Ou une réalité ? Quoi qu'il en soit, cela évoque le thème d'existences cycliques si bien évoqué dans Un Cantique pour Leibowitz par Walter M. Miller (et accessoirement par la mythologie scandinave avec son Ragnarok).
Vite lu, assez percutant et efficace, un peu exagéré. le texte vaut le détour. Ça ne prend pas longtemps, à peine soixante pages dossier compris.
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Courte Novella de SF positive : dans un monde post-nucléaire c'est désormais le peuple Rom qui dispense ses connaissances des anciens temps aux "gadjé". À travers une romance tombée du ciel, j'étais sensée m'émerveiller devant tant de sagesse ancestrale... eh bien, c'était loin d'être le cas. D'aucuns trouveront cela poétique, j'estime ça niais, avec en prime un manque de caractérisation des personnages (surtout féminin !).
La mise en contexte finale du récit, habituelle dans cette collection, était (heureusement) plus intéressante.
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Courte nouvelle post-apocalyptique qui joue, comme souvent, sur l'inversion de valeurs pour mettre en avant son propos. Dans le peuple du grand chariot, il n'y a pas de nouveaux groupes sociaux, simplement des anciens qui s'accrochent à leurs habitudes, espoirs et héritages. Figés.


L'action se déroule après La grande guerre incendiaire (guerre nucléaire) ayant anéanti "la civilisation telle que nous la connaissions". S'il est une chose que la (science)fiction nous a appris, c'est que lorsque le monde change brusquement, les inadaptés, les marginaux d'hier, ont toujours leur carte à jouer.


C'est la civilisation occidentale, technicienne, industrialisée et légaliste qui n'est plus. Cette civilisation qui reposait sur des infrastructures physiques et morales complexes, des systèmes d'administration et d'organisation artificiels, étendus à une masse d'individus sans liens réels. Une civilisation aux telles complexités que la consignation et la compartimentation des savoirs a rendu fragile aux contingences élémentaires. La régression technologique par l'impossibilité de coordination ou d'acquisition des savoirs anciens laisse les tenants du vieux monde hagards, mécaniques stupides s'attachant aux restes de modernité encore en état de fonctionner, fortement démunis lorsqu'ils lâchent.


Et, de l'autre, les Gitans. Exclus du monde d'avant, dépositaires des savoirs élémentaires (pratiques et techniques) à la grande vie - la survie confortable - résilients parce qu'adaptables, nouveaux seigneurs d'un monde en déshérence, apporteurs de solutions et dispensateurs de merveilles aux communautés de survivants, de gorgio.


Outre la critique implicite du nucléaire militaire post seconde guerre mondiale, Gresham brosse en creux ses craintes quant à la quête de progrès - immaîtrisé, déshumanisant - et évoque la disposition irrépressible des civilisations à grossir jusqu'à l'excès.


L'hubris des hommes de "la civilisation telle que nous la connaissions" a précipité la chute et compromis l'atterrissage. La sagesse des simples la remettra sur ses pieds. Ainsi le cycle pourra-t-il redémarrer ?
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Étonnante petite histoire post-atomique !

La collection "dyschroniques" met en avant des textes des décennies passées pour montrer la sagacité de leurs auteurs et autrices. En fin de volume, un article de contextualisation, plus ou moins long, vient fournir des clés de lecture.

Cet opus, signé William Lindsay Gresham, est sûrement l'un des plus courts de la collection, et met en scène une société du futur qui sonne comme une régression. Tous les savoirs de bases ont été oubliés, si ce n'est par d'étonnants "gardiens du temple" : les Roms.

Chaque "tribu" (c'est le terme utilisé) possède un Roi qui, en échange d'offrandes, dispense des bribes de savoir aux villages qui se présentent sur sa route.
La nouvelle est trop brève pour en dire plus sans dévoiler des éléments.

L'originalité du texte pour l'époque était importante et, concernant la dimension Rom, l'est toujours autant aujourd'hui dans les littératures de l'Imaginaire. Dans un style très différent, et si l'on excepte les histoires purement foraines (Sturgeon, Bradbury), je ne vois que le récemment traduit "La fontaine des âges" de Nancy Kress pour introduire des personnages Roms. Mais si vous connaissez d'autres références, cela m'intéresse !

Le discours final est assez étonnant et donne une saveur particulière à la nouvelle.
Une courte lecture, loin d'être inintéressante, mais qui n'est pas non plus à porter au pinacle du genre.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Elle mit un genou à terre et la grâce de ce mouvement me fit pressentir que j'étais en danger de tomber amoureux de cette petite gadji. Or, lorsqu'un Rom est amoureux d'une fille gadji, il risque de se faire prendre par les coutumes du village et alors son âme meurt.
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Il y a des siècles, plus d'années de cela qu'il n'y a de grains de poussière sur la route, nous sommes descendus du ciel en vardos de fer. Et ici nous avons trouvé les gadjé qui ne connaissaient ni le fer, ni le feu, ni la roue, ni aucune chose utiles. Ils avaient des doigts pareils aux nôtres et lentement ils apprirent, et puis subitement ils se mirent à apprendre plus rapidement, faisant continuellement des choses neuves et plus merveilleuses. Ce fut alors qu'ils bâtirent leur monde et les gitans devinrent les rétameurs.
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Et cependant ces gens continuaient à utiliser les machines de la Force, car c'était la Civilisation-telle-que-nous-la-connaissions, qui est la religion des gadjé. (20)
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Peux-tu nous dévoiler un peu de l'Ancienne Sagesse, ô Roi ?
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Ainsi qu'il convenait à un roi, Johnny attendit que la jeune fille parlât la première. (6)
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Vidéo de William Lindsay Gresham
Nightmare Alley | Bande-annonce [Officielle] VOST HD | 2022
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