Marianne et Jean sont mariés depuis dix ans et ont deux enfant lorsqu'il entame une relation avec Juliette, 29 ans, styliste, célibataire et... meilleure amie de Marianne. Les deux femmes sont cependant aux antipodes, tant dans leur façon d'appréhender la vie que dans celle de vivre l'amour.
De septembre à juillet, elles nous racontent leur quotidien. On lit le mois de septembre selon Marianne et puis le même vu par Juliette.
Paru en 1965, je m'attendais à un petit roman suranné. Il n'en est rien. le texte et la langue sont restés actuels. La femme y est étonnamment libérée pour l'époque et les autrices ont réussi à dépeindre avec justesse la psychologie des sentiments du mariage et ceux de la passion. Deux formes d'amour. Deux femmes. Un sujet intemporel.
Ce roman pourrait être l'anti-"Belle du Seigneur": pas de jeu de domination ici, pas de femme soumise, pas d'extravagance, juste la vie.
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Un énorme ennui à lire ce livre suranné datant de 1965, dans un style pesant, avec une histoire laborieuse, sans intensité, sans messages réels vers le lecteur, sans morale ni envers l'infidèle, ni envers les femmes.
Un peu de passion, d'amour, d'abnégation aveugle, mais surtout un contexte qui a trop vieilli pour être lu.
Très déçu
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Je regardais les couples au restaurant, dans la rue, tous ces couples que le dimanche expose au grand jour… Ces dames à chapeau, ces messieurs qui n’avaient l’air de rien, qu’avaient-ils fait de leur nuit ? Ce monsieur à barbiche, est-il possible qu’il farfouille sa femme la nuit et qu’il lui caresse les seins avec ces mains pâles de bureaucrate ? Ce n’est pas vrai que cette dame à trois rangs de perles et de boucles blondes, qui pérore sur le bridge, gémisse au lit et crie : « Encore ! » ou : « Vas-y ! » Et ce Belge rougeaud et velu travaille-t-il sa femme au corps chaque soir comme une bête ?
J'aurais aimé un fils... Non ! Une fille, peut-être pour lui passer mes recettes de confitures, la confiture d'hommes, par exemple: " Prendre un fruit pas encore mûr, éplucher, épépiner, réduire, faire mariner dans l'attente, et consommer selon besoin.
Qu'ils avaient de la chance, les héros de de Racine ! Ils ne s'occupaient que de leur drame. Car finalement, on a horreur d'être distrait de son malheur. Manger, recoudre un bouton, faire la soupe, corriger une version latine, autant de supplices qui m'empêchent de proférer en paix mes imprécations. La soupe surtout paraît dérisoire, aux antipodes de la passion. Les chagrins de femmes mariées sentent toujours le poireau.
Ils s'aiment d'amour, ils se le disent et ils se le font.
C'est par ces petits liens miteux que les couples tiennent ensemble quand l'essentiel a disparu.
“Notre amitié était allée au-delà des mots et des cases” se remémore Catel, l'invitée de cet épisode, lorsqu'elle évoque sa relation avec Benoîte Groult, dont elle a retranscrit la vie dans sa bande dessinée Ainsi Soit Benoîte Groult (Grasset).
Catel nous a reçu dans son atelier parisien pour raconter les prémices de cette bande dessinée sur Benoîte Groult, icône féministe qui s'est battue toute sa vie en faveur des droits des femmes.
C'était la première fois que la scénariste de bande dessinée spécialisée dans les biographies, racontait l'histoire d'une personnalité toujours en vie. Une mission qui s'est avérée périlleuse pour Catel, qui a dû lutter contre les quelques réticences de la femme de lettres à l'égard du 9ème art…
L'histoire de Catel a été recueillie au micro de Camille Bichler.
Ce podcast a été produit par Johanna Bondoux pour le Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême et parrainé par l'Institut René Goscinny (https://www.institut-goscinny.org/).
Montage et Mixage : Adrien Leblond
Assistante de production : Morgane Mabit
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