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EAN : 9782207131169
368 pages
Denoël (01/10/2015)
3.55/5   22 notes
Résumé :
Avril 1894. Tandis que les bombes des anarchistes ensanglantent Paris, la réputation d'un jeune pianiste ne cesse de grandir. Fédor,virtuose tourmenté, compose une musique aux pouvoirs extraordinaires. Joie, tristesse, colère : les émotions générées par son instrument se répercutent sur son public et le plongent dans un dangereux état de dépendance. Lorsque Fédor est accusé de préparer un attentat, il est contraint d'accepter le marché que lui soumet le commissaire ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Voilà un policier tout à fait original qui se passe à Paris à la fin du XIXème siècle. C'est dans un climat politique et social très mouvementé que l'on rencontre Fédor, jeune pianiste compositeur qui a un talent remarquable et enviable puisqu'il arrive à transformer son auditoire au gré de sa musique.
Ce talent va donner des idées à des êtres corrompus et on va alors accuser Fédor d'être à l'origine d'un attentat.
Ici Etienne Guéreau va nous faire côtoyer la bourgeoisie et la police bien corrompues mais nous rencontrons aussi Solange, jeune femme aux idées bien trempées, anarchiste, qui nous est d'emblée sympathique et qui va permettre à Fédor d'avoir un nouveau regard sur la société.
Sans être un coup de coeur, ce policier se lit avec plaisir et j'ai apprécié ce petit moment dans le monde musical de la fin du XIXème siècle.
Je remercie bien Babelio et les éditions libretto qui m'ont fait découvrir Etienne Guéreau avec la sonate de l'anarchiste.
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Ce n'est pas le livre que j'attendais, ce n'est pas l'histoire que j'espérais. J'avoue même avoir refermé ce livre après en avoir lu les quarante dernières pages en diagonale. Je déteste faire cela mais bon... je n'étais plus intéressée, je n'avais plus le plaisir de le reprendre (vous savez, quand vous avez un moment de libre après le travail, par exemple, avoir le plaisir immense, le désir urgent de reprendre le cours d'un livre, cela je ne l'ai jamais ressenti avec ce roman). Les longs paragraphes sur une note, une composition, etc m'ont vraiment ennuyée et surtout surtout l'intrigue très rocambolesque d'espionnage et de magouilles politiques m'ont déçue. Peut-être attendais-je une autre orientation, en effet puisque Guėreau commençait dans le fantastique pur (Fedor a le pouvoir de faire ce qu'il veut des gens avec sa musique, les rendre agressifs ou l'inverse, et même entendre la musique que dégage chaque personne), j'étais déçue qu'il ne continue pas uniquement dans cette voie.
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A Paris, en 1894. Fédor, jeune pianiste passionné par son art ne pense qu'à une chose : jouer, et surtout composer. Ce qu'il ne sait pas, c'est que lorsqu'il interprète ses compositions, ses auditeurs sont complétement investis par sa musique, allant jusqu'à perdre le contrôle d'eux mêmes. Certains d'entre eux vont bien vite faire le rapprochement entre leurs intérêts peu avouables et l'effet produit par le jeu du pianiste. Un piège va être tendu à Fédor. Accusé d'être un anarchiste, victime de chantage de la part du commissaire Chavreuil, il ne peut qu'accepter ce que lui propose le policier. Il va alors avoir affaire d'un côté avec une bande de politiciens véreux englués jusqu'au cou dans le scandale du Canal de Panama, de l'autre avec de véritables anarchistes. En mauvaise posture, il fera la connaissance de Solange, une jeune terroriste. Bien qu'il ne sache pas au premier abord dans quel camp elle est, il lui fera confiance et ils s'entraideront pour identifier leurs ennemis et tenter de faire éclater la vérité au grand jour.

L'auteur, Etienne GUEREAU est lui même musicien, pianiste. Dans ce roman à la fois historique et musical, et en extrapolant un peu, il veut mettre en avant l'ascendant que la musique exerce sur nos esprits, de par les émotions qu'elle suscite. Heureusement que dans la réalité elle ait plutôt tendance à nous rendre joyeux et calmes.... Ici, en agissant sur les plus bas instincts des êtres, sa musique peut devenir une véritable arme de masse.

Etienne GUEREAU a su rendre ses personnages très attachants. Fédor que l'on suit alors qu'il progresse dans son art, prenant peuà peu conscience de son pouvoir. Il est jeune, un peu naïf ; il ne vit que pour sa musique, dans une espèce de bulle faite de notes et d'arpèges. Cela va être un véritable choc pour lui quand il va se rendre compte qu'on veut le manipuler. C'est Solange, une jeune fille fraiche, mais pleine de courage, déterminée à lutter pour la liberté, qui va lui ouvrir les yeux sur ce qui se passe autour de lui, alors que Constance, la mère de son élève, va lui servir de confidente et l'aider du mieux qu'elle peut. Il aura bien besoin d'elle ainsi que de Léon, son maître pour échapper à l'horrible Baldeck et au commissaire Chavreuil.

L'auteur a brossé de manière très réussie un portrait de Paris dans les années 1890, alors que des bombes éclataient un peu partout dans la capitale et que les gens voyaient des anarchistes partout. Mais l'ambiance du récit est surtout musicale : chaque chapitre porte un nom qui donne une idée de ce que l'on s'apprête à y lire : "Moderato" : mouvement modéré, "Adagio ma non troppo" : le mouvement ralentit, ou "Prestissimo" : très rapide, quand le rythme de l'intrigue s'emballe.

La plume d'Etienne GUEREAU est très agréable à lire, le récit très documenté et très imagé. L'intrigue tient en haleine du début à la fin. Un bon moment de lecture.
Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
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Paris, 1894. Fédor, passionné par la musique, décide d'en faire son métier. Il n'aime que ça. Jouer, composer, attirer la galerie, les transporter dans son univers. Sauf que ce terme, « transporter » prend ici tout son sens. En effet, Fédor à un véritable talent pour entrer dans l'âme des gens, et transformer son auditoire selon ses propres désirs. Entre ressentiments de colère, ou déclenchement d'euphorie, Fédor travaille son talent grâce à son ami.
Sauf que voilà, un talent comme ça peut donner des idées aux plus corrompus. N'oublions pas qu'à cette année, les anarchistes sont présents, qu'ils souhaitent un chamboulement, qu'ils désirent dénoncer des choses qu'ils savent, qu'ils ont vus, qu'ils ont entendus ! Ainsi Fédor va se retrouver en plein milieu d'une affaire qui le dépasse, entre une bande de politiciens obnubilés par l'argent, mais qui souhaite se faire oublier après quelques affaires frauduleuses faite dans le passé (le scandale de Panama) et de l'autre côté une bande d'anarchistes qui souhaite que justice soit faite. Il fera, grâce à cela, la connaissance de Solange, une jeune terroriste prête à tout pour défendre l'honneur des siens. Fédor apprendra également à voir les gens sous un autre oeil, lui qui, depuis toujours, est obnubilé par la musique, mais ne voit pas la méchanceté humaine.
L'auteur a su rendre les personnages attachants, notamment Fédor, un peu naïf, mais qui souhaite apprendre et s'ouvrir au monde, et a su retranscrire une époque avec brio au milieu des bombes, des anarchistes, des complots, dans un Paris divisé.
Certes le milieu de la musique m'a un peu dépassé, je ne m'y connais pas beaucoup, si ce n'est pas du tout, du coup certains termes m'ont paru incompréhensibles. Cependant l'histoire m'a happé, et j'ai beaucoup aimé.
Sans pour autant être un coup de coeur littéraire, j'ai trouvé la plume excellente, des personnages attachants, et un policier histoire rondement bien mené.
Je remercie ainsi les éditions Libretto, qui m'ont permis de lire une parution de leur catalogue pour la première fois ainsi qu'à Babélio, qui m'a donné la chance d'être sélectionné.
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J'ai découvert la plume d'Etienne Guéreau à travers son premier roman, le Clan Suspendu, que j'avais bien aimé à sa sortie. C'est donc avec joie que je le retrouve ici pour son nouveau roman, dans un univers très différent !

Nous nous trouvons ici dans un univers à la fois historique et fantastique. Nous sommes à Paris, en 1894, en plein pendant la période anarchiste. Je suis historienne de formation, mais loin d'être une spécialiste de cette période, je ne saurais dire si le contexte a été respecté à 100%, mais mes maigres connaissances dans le domaine semblaient correspondre à L Histoire que nous raconte l'auteur. Fédor est un pianiste de modeste renommée, mais tout cela va bien changer le jour où il se rend compte qu'il dispose d'un étrange « pouvoir » et que sa musique plonge tous ceux qui l'écoutent dans un état second, proche de la transe hypnotique... Il va être repéré par le policier Chavreuil, qui va lui proposer un bien étrange marché...

La plume d'Etienne Guéreau ressemble au pouvoir qu'il prête à son personnage principal : elle est envoûtante, riche, hypnotique et j'avoue avoir eu du mal à poser le livre pour répondre aux impératifs de la vie quotidienne, comme aller travailler ! ;-) Les personnages sont tous intéressants et intrigants, on en vient à faire confiance quand on ne le devrait pas et à soupçonner quand on ne le devrait pas ! L'histoire est passionnante du début à la (presque) fin, car si je ne devais reprocher qu'une seule chose à ce roman, ce serait la fin, que j'ai trouvée un peu rapide...

J'ai beaucoup apprécié la richesse en termes de vocabulaire de ce livre : le langage est soutenu, les termes musicaux sont légion et utilisés à bon escient (les titres de chapitres, par exemple). C'est un plaisir de lire un auteur français qui manie les mots aussi bien qu'il joue du piano ! Chapeau, Monsieur Guéreau !

« Après tout, la mort restait un ultimatum, le plus simple qui nous ait jamais été adressé : Vivez. Empaquetez vos craintes, vos récriminations, vos colères, vos fausses espérances, vos idoles. Vivez ! Car l'ultimatum expire. Les menaces ne sont pas vaines. »

En bref, une belle réussite pour ce deuxième roman de l'auteur ! J'en veux encore !
Lien : http://rhapsodyinbooks.eklab..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Depuis qu'il avait entrepris son travail de composition, le pianiste avait maintes fois constaté les effets que sa musique entraînait. Dès qu'il interprétait ses oeuvres, son auditoire passait dans un état de conscience altérée. Tout ce qui tenait de la volonté ou de la raison paraissait mis en suspens. Le premier et le dernier son d'une ballade étaient comparables à deux vibrantes parenthèses entre lesquelles s'évanouissait toute réalité, toute logique. Au gré d'une simple valse, il pouvait susciter des petits sourires, des mimiques de ravissement. Il avait même, une fois, alors qu'il arpegeait les ultimes notes d'une marche funèbre, surpris l'expression de profondeur affliction qui s'était emparée de certains Et c'était lui, c'était bien lui qui avait fait naître ce sentiment nostalgique qui accablait les visages ! Il avait cette capacité.
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Je n'ai jamais souhaité être un clown, tu comprends. Je ne savais pas que pour devenir un artiste réputé il fallait se comporter comme un industriel calculateur. On m'a appris à jouer, à composer, pas à reconnaître les mains qui pouvaient m'être utiles et que je devais absolument serrer, tout en ravalant ma salive !
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- Mais qu’est ce qui n’est pas artificiel, dans ce monde, Fédor ? La musique même est un artifice ! (Il désigna un promeneur qui s’éloignait.) Lui, avec sa canne, ses souliers vernis et son chapeau melon, vous l’avez vu ? Croyez-vous qu’il ne soit pas « artificiel » ? Et cette pelouse qu’un jardinier s’ingénie à tailler plus ras, croyez-vous que ce soit son état naturel ? Tout est artifice, Fédor ! La vie est un artifice ! La vôtre, la mienne. (Il se calma.) Vous savez ce qui est tout aussi « artificiel » ? Vos doutes… votre volonté !
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Après tout, la mort restait un ultimatum, le plus simple qui nous ait été adressé : vivez. Empaquetez vos craintes, vos récriminations, vos colères, vos fausses espérances, vos idoles. Vivez ! Car l’ultimatum expire. Les menaces ne sont pas vaines. Les illuminés réfractaires, rejetant l’injonction, recevront une sanction plus odieuse que la souffrance, que la « libération » : le pied de nez des souvenirs insipides. La grimace du néant.
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Un secret qu'il allait partager sans en révéler les arcanes, qui, dès les premières mesures,déferlerait sur les chaises accolées, recouvrirait l'intégralité du salon en vague gourmande, ourlée d'une écume de sons irrésistibles qui s'insinuerait dans les oreilles , les esprits.
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Le Clan suspendu - Roman d'Etienne Guéreau - Denoël - Teaser 2
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