AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782266331845
400 pages
Pocket (21/03/2024)
3.91/5   22 notes
Résumé :
La police de Boston est sur les nerfs. Le corps nu du Dr Robert Bennett est retrouvé affreusement mutilé dans l'unité de médecine du campus. Ses deux mains ont disparu et son corps est gravé au cutter d'un « Notre père... ». Acte d'un déséquilibré, d'un sataniste ou atroce parricide ? À ce meurtre sordide, s'ajoutent des suicides inquiétants.

Et que penser des menaces de mort envoyées au sénateur Milton et de ce corbeau qui annonce aux uns et aux autr... >Voir plus
Que lire après #Mains de glaceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 22 notes
5
6 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Quelle journée de merde!
Trois meurtres dont un avec un corps mutilé,  deux suicides, bref trois affaires sordides...
Voilà un début d'année qui s'annonce trépidant pour nos deux inspecteurs MC Kee et Disalvo...
À peine quelques lignes et je reconnais déjà la singularité de la plume de Patrice Guirao que j'ai tant aimée dans le bûcher de Moorea et Les disparus de Pukatapu.
Tantôt clinique, lors des descriptions macabres, tantôt sensible, lorsque l'auteur nous décrit les ressentis de ses personnages mais toujours franche et incisive.
Je redécouvre la subtilité de son art et cette façon qu'a Patrice Guirao de  transmettre une série de frissons émotionnels.

Les personnages principaux, Mc Kee et Disalvo ont réussi, chacun à leur manière, à m'emouvoir. J'ai eu un petit coup de coeur pour Dan Mc Kee mais son physique de rêve n'y est pour rien, je le jure votre honneur.
Certainement les faits liés à son passé qui m'ont embués les yeux (foutue poussière !).
Jade Disalvo n'est pas en reste côté vie pourrie mais malgré cela j'ai moins accroché au personnage.
Les personnages secondaires mais tout aussi importants apportent une fraîcheur à ce récit assez lourd. Si j'osais, je dirais même que mon protagoniste préféré est Tom, son humour potache et son franc parler m'ont arraché le sourire plus d'une fois et j'avoue que j'envie un peu ces gens qui ne s'encombrent pas de filtres pour dire ce qu'ils pensent.
Je dois mettre l'accent sur le fait qu'à chaque fois, l'auteur arrive à me faire éprouver de l'empathie pour ceux qui ne la mérite pas.
L'intrigue est palpitante, la tension électrique et l'attente entre chaque chapitre intolérable, puisque Patrice Guirao s'amuse à nous faire languir par des chapitres courts, passant d'un protagoniste à un autre, nous laissant dans l'expectative. Une autre de ses spécialités que j'avais déjà relevée.
Bien évidemment, il faut arriver à la dernière page pour connaître le dénouement de l'histoire, qui nous offre des révélations qui m'ont prise de court.
L'auteur se permet de nous laisser avec ces découvertes entre les mains, avec le seul espoir d'une suite.

Commenter  J’apprécie          30
J'avais adoré les deux précédents romans de Patrice, se déroulant à Tahiti. Ici, il nous emmène à Boston, dans une ambiance tout à fait différente, et je dois bien l'avouer, je craignais un peu ce voyage. On a vite fait de coller une étiquette à un auteur, et dès qu'il s'en éloigne, un peu ou beaucoup, cela peut rapidement tourner à la déconvenue…

Patrice a su se renouveler et rebondir pour nous proposer un thriller efficace, glaçant et haletant.

Le premier chapitre m'a harponnée, avec sa scène de crime originale. N'insistez pas, vous n'aurez pas les détails croustillants. Sachez juste qu'il vaut mieux ne pas manger en même temps…A partir de là, je n'ai eu de cesse de savoir pourquoi, comment (même si on a une piste grâce aux constatations du légiste) et surtout qui ?

Avec l'aide de nos enquêteurs, Dan et Jade principalement, on va dénouer la pelote qui nous mènera jusqu'à l'assassin.

Là où le lecteur se régale, c'est que Patrice joue avec lui, les personnages sont nombreux, les coupables potentiels ne se comptent plus, les histoires s'entremêlent, se télescopent, bref, il y a de quoi devenir dingue !

La construction des intrigues est implacable, Patrice pose ses pions avec maestria, laissant mariner le lecteur dans son jus. J'ai retrouvé la plume légère, rythmée et efficace que j'avais apprécié par ailleurs. En moins poétique, car, il faut bien l'avouer, le Boston dont on parle ici fait bien moins rêver que les lagons polynésiens.

Côtés personnages, ils sont riches. Je pense notamment à Dan McKee, lieutenant de la brigade criminelle ; il est très tourmenté, et il y a de quoi : divorcé, il doit accepter que sa fille Becky, fasse partie d'une secte. Pas facile à gérer. J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Dan.

Les sujets abordés sont nombreux et vraiment intéressants. le volet secte, comme je le disais plus haut, mais également la maternité, le lien filial, les relations parents-enfants, les thèmes sont vastes, fouillés, détaillés, apportant beaucoup d'épaisseur au récit.

Un thriller nerveux et dynamique qui va ravir les amateurs du genre ! Je vous le conseille, j'attends votre retour😉 !

Je remercie les Éditions Au vent des îles, ainsi que l'Agence Trames (@trames_xyz) pour cette lecture.

#PatriceGuirao #mainsdeglace #Auventdesîles
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
Commenter  J’apprécie          40
𝖩'𝖺𝗂 𝖺𝖽𝗈𝗋𝖾́ 𝖼𝖾 𝖽𝖾𝗋𝗇𝗂𝖾𝗋 𝗋𝗈𝗆𝖺𝗇 𝖽𝖾 𝖯𝖺𝗍𝗋𝗂𝖼𝖾 𝖦𝗎𝗂𝗋𝖺𝗈. 𝖤𝗇𝖼𝗈𝗋𝖾 𝗎𝗇𝖾 𝖿𝗈𝗂𝗌 𝗃'𝖺𝗂 𝖾́𝗍𝖾́ 𝗁𝖺𝗉𝗉𝖾́𝖾 𝗉𝖺𝗋 𝗆𝖺 𝗅𝖾𝖼𝗍𝗎𝗋𝖾, 𝗌𝗎𝖻𝗃𝗎𝗀𝗎𝖾́𝖾 𝗉𝖺𝗋 𝗅𝖾𝗌 𝗉𝖾𝗋𝗌𝗈𝗇𝗇𝖺𝗀𝖾𝗌 𝖾𝗍 𝗍𝗈𝗍𝖺𝗅𝖾𝗆𝖾𝗇𝗍 𝖻𝗅𝗎𝖿𝖿𝖾́𝖾 𝗉𝖺𝗋 𝗅𝖾 𝖽𝖾́𝗇𝗈𝗎𝖾𝗆𝖾𝗇𝗍. Un page turner haletant, qui vous emmène à gauche, à droite, vous trouble, vous surprend. 𝖴𝗇𝖾 𝗏𝗋𝖺𝗂𝖾 𝗋𝖾́𝗎𝗌𝗌𝗂𝗍𝖾. 𝖴𝗇 𝗀𝗋𝖺𝗇𝖽 𝗍𝖺𝗅𝖾𝗇𝗍 !
Commenter  J’apprécie          00
Ce polar est un puzzle. L'auteur place toutes les pièces les unes après les autres et comme dans un puzzle, il faut attendre que les dernières pièces soient posées pour avoir la vue d'ensemble.
A chaque pièce correspond des personnages dont le lien avec l'histoire apparaît peu à peu.
Vraies fausses pistes se succèdent comme c'est la règle (j'avoue que je suis tombé dans le panneau).
Pour ne pas divulgacher la fin de l'histoire, disons juste que le lecteur en saura au final plus que la police, ce qui est assez agréable et inhabituel.
Le thème du livre tourne autour de l'identité, qu'aujourd'hui des tests ADN viennent préciser de manière certaine. Il semble que 10% des français ne seraient pas les enfants de leur père et que la plupart l'ignorent
Dans le livre, pas de secret de famille (ou de femme) mais des échanges d'enfants à la suite d'un accident.
L'histoire est singulière et capte le lecteur jusqu'à la fin qui se dévoile de manière inattendue dans un dernier chapitre, hors la vue de la police donc.
Des personnages attachants (j'ai eu un faible pour le personnage secondaire de Tom, moins caricatural que prévu), une histoire d'amour (toujours bienvenue), un Boston un peu inquiétant : le scénario d'un film noir est posé.
Au final, Un très bon roman policier au sens noble de ce terme qui permet aussi, au passage, une réflexion pertinente et intéressante sur la vieillesse et la maladie d'Alzheimer.
Commenter  J’apprécie          00
Merci à @trames_xyz pour cette lecture en avant première!
Dès les premières pages on plonge dans l'intrigue de cet ouvrage où l'auteur, de part la fluidité de son écriture, nous amène dans un univers sombre et captivant.
Au début, j'ai mis du temps à comprendre où l'auteur voulait nous amener car les chapitres s'enchainent rapidement avec de nombreux personnages dont le lien a été difficile à identifier.
Puis, très vite, Patrice Guirao nous embarque dans l'intrigue et tisse petit à petit les liens insoupçonnés par le lecteur de ce polar.
C'est ainsi que l'auteur parvient à nous duper durant les 350 pages de ce livre!

Après le Bucher de Morea dont le style particulier m'avait tout de même tenu en haleine l'an dernier, Patrice Guirao monte d'un cran avec #Mains de Glace et signe un thriller captivant.

A noter également, la beauté des couvertures de ses ouvrages et leurs magnifiques couleurs
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Même
enfant, il avait ressenti son incapacité à comprendre le
monde qui les entourait. Elle ne percevait rien de la subtilité des choses, ni des gens. Elle n’appréhendait jamais la
diversité des réalités, ni les facettes de la pensée. Elle recevait frontalement ce qui l’environnait. Ses manifestations
décalées étaient légion et avaient fait d’elle un être à part.
C’était à cause de ces réactions inadaptées qu’elle était toujours passée aux yeux de ses parents pour une demeurée
inoffensive et qu’il l’avait gardée. Inoffensive, Mia ! Une
salope, oui ! Une vieille peau qui aura pourri sa vie. Elle
aura trompé son monde des années durant.

Il se remémora malgré lui le visage bienveillant de Mia
penché sur le sien quand il était enfant. Sa tendresse. Il la
revit le serrer contre sa poitrine pour chasser le chagrin.
Elle avait colonisé son enfance et il lui en voulait autant
qu’il lui en était reconnaissant. Il ne savait plus s’il devait
la haïr ou la vénérer. Les liens qui nous unissent aux êtres
qui partagent notre temps sont complexes. La haine et
l’amour sont tellement proches. Qui peut dire qu’il ne basculera jamais de l’un à l’autre ? Il la regarda un instant
encore, la tête penchée sur l’épaule, paupières fermées.
Sa respiration était régulière.
Commenter  J’apprécie          00
Il
fallait qu’un jour tout se sache, et le moment était venu.
Elle ne pouvait continuer à vivre dans ce demi-mensonge.
Maintenant qu’il savait comment elle en était venue à
se taire pendant tant d’années sur ce qui s’était passé le
concernant, il pourrait peut-être mieux comprendre ce qui
s’était passé pour les autres.

Après tout, c’était l’amour qui l’avait toujours incitée
à agir comme elle l’avait fait. Rien d’autre que l’amour.
C’était par amour qu’elle avait soutenu Robert. C’était par
amour qu’elle avait subi le caractère d’Adriana, pour pouvoir rester près de Chris, et encore par amour qu’elle avait
aidé tous les autres. Finalement, c’était l’amour qui l’avait
bernée toute sa vie. « L’amour m’a toujours tout pris sans
jamais rien me donner », murmura-t-elle.

Elle était nue, debout devant la table en pin, et frottait
avec un chiffon imbibé de Mirror les couteaux de la ménagère en argent que M. Sherlley lui avait offerts le jour de
son départ voilà bientôt sept ans. Adriana, elle, lui avait
donné une crème anti-âge.

Elle nettoyait avec application chaque pièce et quand
elle jugeait que le brillant était satisfaisant, elle la remettait avec délicatesse à sa place dans la boîte. Elle ne s’en
était jamais servie.
Commenter  J’apprécie          00
Pour lui, il y avait une véritable nuance entre avoir mal
et souffrir. Faire mal était à la portée de n’importe quel
abruti, mais faire souffrir, c’était un raffinement. Il avait
souffert toute sa vie sans pourtant ressentir aucune douleur. Il savait de quoi il parlait. Voilà ce qu’était souffrir, un
mal intérieur qui contourne toutes les douleurs connues
pour se concentrer sur chaque seconde de vie. Une présence permanente, vicieuse et sans concession.
Commenter  J’apprécie          10
Quand on est enfant, tout est
normal parce qu’on ignore tout. Quand on a deux ou trois ans, quelle différence fait-on quant à la normalité d’un arbre ou celle d’une télévision ? Comment peut-on savoir que la pluie est apparue sur terre bien avant l’automobile ?
Ou qu’un building est l’œuvre de l’homme et pas le vent ?
Tout existe. On accepte tout sans se poser de questions, sans
avoir besoin de connaître les règles du jeu. Être blanc, noir,
valide, invalide, qu’importe ? On pense que c’est comme ça,
voilà tout. Tout nous apparaît sans règles, la cohérence n’est
pas notre souci, les choses sont ce qu’elles semblent être
et on s’en contente. C’est plus tard que le voile se déchire.
Quand chacun peut voir les cartes qu’il a en main et qu’on
s’aperçoit qu’il y a eu maldonne.
Commenter  J’apprécie          00
Ça ne collait pas du tout avec la
mise en scène du crime. Un crime crapuleux ne s’accompagne pas de mise en scène. C’est en général direct et
expéditif. Bien sûr, on ne pouvait pas rejeter totalement
l’éventualité, mais Bennett avait été tué d’une façon trop
spécifique pour en faire une piste crédible.

Comme chaque fois qu’il devait s’acquitter, dans une
enquête pour meurtre, de ce premier contact avec la
famille du défunt, Dan avait le ventre noué. Annoncer la mort de quelqu’un à l’un de ses proches est toujours pénible et traumatisant mais, quand cette mort est une mort violente avec mutilation, c’est infiniment plus difficile. Dan le savait par expérience. C’était un exercice délicat dans lequel la moindre maladresse venait ajouter à la souffrance.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Patrice Guirao (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrice Guirao
BookTrailer "Rivage Obscur" - Patrice Guirao
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (62) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2871 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}