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Un homme de joie tome 1 sur 2
EAN : 9782203097889
56 pages
Casterman (25/03/2015)
3.87/5   40 notes
Résumé :
New York, début du XXe siècle, à l'heure de la construction des premiers gratte-ciel. Le nouveau monde. L'espoir pour de nombreux immigrants qui débarquent à Ellis Island, dernier rempart avant le rêve américain. Sacha, jeune émigré d'Europe de l'Est rejoint son cousin Pavlo avec l'espoir de réussir dans ce monde effervescent, mais c'est sans compter sur la femme de son cousin qui le trouvera vite encombrant. Il trouve refuge dans l'appartement qu'une vieille excent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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A Ellis Island, dernier rempart avant le rêve américain, de nombreux étrangers, serrés les uns contre les autres, doivent remplir certaines conditions avant de pouvoir entrer dans le pays. Une adresse où loger, avoir au moins 50 dollars en poche et ne pas être anarchiste. Sacha Stasevytch Bujak, venu tout droit de son petit village, Kamianka, en Ukraine, peut enfin prétendre au rêve américain. Il se rend chez un cousin éloigné, Pavlo. Malheureusement, sa femme ne semble guère enthousiaste à l'idée d'héberger ce cousin dans cet appartement où il y a déjà quatre enfants. Alors, il se trouve une chambre de bonne qu'il louera pour 10 dollars par mois. Il devra également s'acquitter de sortir les trois chiens, étonnamment propriétaires de l'immeuble grâce au testament un peu fou de leur maîtresse. Un soir, lors d'une promenade, il sauve la vie de Tonio, un mafieux italien, lors d'un règlement de compte. Pour le remercier, celui-ci, voyant que le travail n'afflue pas suffisamment pour combler tous ces immigrants, il lui trouve un poste d'ouvrier dans la construction de gratte-ciel...

Le rêve américain... A portée de main ou presque pour ces quelques réfugiés. Sacha, tout droit venu d'Ukraine, a réalisé son rêve. Dans cette ville gigantesque, l'on suit le parcours de cet homme plein de bonne volonté et essayant de s'adapter à l'urbanisation toujours plus folle car toujours plus haute. Un parcours initiatique depuis ces poutrelles à la mafia. Régis Hautière nous livre un premier tome rondement mené. Il s'est à nouveau entouré de David François pour mettre ce scénario en image et en beauté. le dessinateur nous offre des vues époustouflantes de New-York. Sans encrage, ses coups de pinceaux atypiques ne manquent pas de charme et sa palette de couleur s'accorde parfaitement aux différentes ambiances, quelles soient lumineuses, pluvieuses ou bleu nuit.

Partez à la rencontre d'Un homme de joie...
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L'histoire est connue, mais elle est racontée avec rythme, humanité et tension. Les migrants déboulent à Ellis Island. Ils viennent de partout. L'Amérique, c'est l'Eldorado moderne. Toute cette immigration va se retrouver sur les chantiers, métro ou gratte-ciel, dans les bars, dans la pègre, dans les réseaux de prostitution, etc.

C'est cela que raconte ce premier tome prometteur en mettant en scène un migrant ukrainien qui sauve un petit caïd du milieu, sans trop réfléchir. Et le voilà embarqué dans un engrenage assez incontrôlable. Sans compter sur l'amour qui s'invite sous les traits d'une prostituée... tous les éléments sont en place pour le drame.

Le tout est mis en dessin de manière assez dure, brute avec une mise en couleurs très spéciale mais qui m'a plu.
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Avis sur le diptyque:

Je connaissais les femmes de joie mais pas les hommes. En même temps, il ne faut plus faire de discrimination alors pourquoi pas ? Cela va rester de toute façon très soft. Cela n'aura pas forcément la signification qu'on pourrait prêter au premier degré. Il y a des joies qui peuvent cacher des peines.

J'ai été attiré incontestablement par cette couverture. J'avoue avoir beaucoup d'admiration pour les Américains car ils ont bâti des gratte-ciels très hauts au beau milieu des années 20 et 30. On constate que près d'un siècle plus tard, ils ont été suivis par la plupart des pays émergents. Ces précurseurs ont beaucoup apporté au monde. Certes, il y a la misère qui est évoquée mais si on se retrousse les manches, on peut y échapper. C'est d'ailleurs ce qui va arriver à notre héros Sasha qui n'aura pas la peur des hauteurs et qui saura s'adapter à son nouvel environnement. le parfait bon émigrant !

J'ai bien aimé la construction de ce premier tome qui prend le temps d'installer le décor et ses personnages. On sent toute l'ambiance américaine de la période de la prohibition et des mafieux. La narration est parfaitement bien maîtrisée. le dessin est superbe car les couleurs sont bien dosées pour nous rendre une ambiance graphique des plus plaisantes. C'est un très bon début de diptyque.

Le second tome sera celui de la désillusion pour notre héros qui s'est mis au service d'un mafieux tout en tombant amoureux des soeurs Magdalena. On plonge avec lui dans un milieu où la prohibition, le chantage et la prostitution font bon ménage. On découvre également les dessous d'une Amérique pas aussi puritaine que cela. Graphiquement, c'est toujours aussi abouti.

Certes, cela ne va pas se terminer dans la joie et la bonne humeur mais il fallait s'y attendre. le prix à payer sera plutôt élevé. J'en retiendrais une oeuvre remarquable où la qualité est bien au rendez-vous.


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1932. Sacha a quitté l'Ukraine pour ne pas crever de faim. Il débarque à New York chez un cousin éloigné et se rend compte d'emblée que Big Apple n'est pas la terre promise. le cousin ne pouvant le loger, il trouve refuge dans une chambre de bonne et doit, en plus de s'acquitter du loyer, sortir les chiens de la proprio récemment décédée. Constatant la difficulté à trouver un emploi sur des chantiers où la main d'oeuvre est bien plus nombreuse que les postes à pourvoir, Sacha est aidé par un mafieux italien à qui il a sauvé la mise un soir, dans une ruelle sombre. Son nouvel « ami », en plus de le faire embaucher comme manoeuvre à la construction de buildings, va l'entraîner dans des combines à priori sans danger. A priori seulement...

Un vrai bonheur de retrouver le duo Hautière / François après l'excellentissime « de briques et de sang » ! Sacha est un personnage comme Hautière les aime : un peu gentil, un peu naïf, un peu rêveur, sans ambition démesurée. Un personnage qui se laisse porter par les événements, qui accepte tout ce qu'on lui propose sans calcul ni arrière pensée. Un personnage qui va tomber amoureux, sans doute pour le pire. Typiquement un personnage Hautièrien quoi !

J'adore l'univers graphique de David François, dessinateur bien trop rare et coloriste de talent. Ici ses vues panoramiques de New-York, au pinceau et sans encrage, sont à tomber par terre. Il a su aussi donner à ses personnages des trognes inimitables, loin des canons de beauté que l'on croise habituellement.

Bon, je ne vous cacherais pas mon inquiétude pour Sacha. La dernière phrase de la citation d'Olivier Supiot en introduction « Cette ville est une dévoreuse d'âme » n'est à mon avis pas là par hasard et il ne m'étonnerait pas que le si attachant ukrainien suive une trajectoire similaire à celle d'Abélard. Je peux me tromper (je souhaite me tromper!) mais je ne suis guère optimiste.

Un superbe album en tout cas, de ceux qui vous font regretter de ne pas avoir immédiatement la suite sous la main. La suite et la fin d'ailleurs, puisqu' « Un homme de joie » sera un diptyque.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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« New-York, 1932.

Chassé d'Ukraine pas la Grande Famine orchestrée par Staline, Sacha Stasevytch Bujak débarque aux Etats-Unis. Il espère trouver rapidement un toit et de l'argent mais va très vite comprendre que l'Amérique n'est pas l'El Dorado qu'on lui avait décrit. le pays peine à se remettre de la crise de 1929 et le travail manque. Deux rencontres providentielles feront bientôt basculer sa vie » (synopsis du quatrième de couverture).



Le duo Régis Hautière – David François se reforme à l'occasion de cette nouvelle série. En effet, par le passé, ils ont déjà eu l'opportunité de collaborer sur les univers de deux one shot (« de briques & de sang », « L'étrange affaire des corps sans vie ») et deux séries actuellement en cours (« La guerre des Lulus », « Pour tout l'or du monde »).

Comme à l'accoutumée, la collaboration entre ces deux auteurs recrée une ambiance d'une époque passée puisqu'elle nous plonge cette fois dans l'Amérique des années 1930. Une Amérique que l'on voit tout d'abord suspicieuse à l'égard de ceux qui souhaitent fouler son sol. Une Amérique farouche et dont on perçoit l'hostilité qu'elle nourrit à l'égard de celui qui souhaite s'y installer ; rien n'est prévu pour lui faciliter la tâche et sans aide extérieure, l'immigré s'épuise à trouver un logement, un emploi… Enfin, une Amérique dotée de ses propres codes sociaux qu'il s'agit d'intégrer pour pouvoir se frayer un chemin dans une jungle urbaine en perpétuelle construction.

L'identité d'une nation en devenir se dessine au jour le jour et l'afflux quotidien d'européens qui viennent chercher sur cette nouvelle terre influence constamment cette construction. C'est aussi le temps de la prohibition, le moment où l'Amérique tente de se relever de la crise économique de 1929, la période où les gratte-ciels sortent de terre, où la géographie de la ville est en mouvance permanente, où l'on va chercher la main-d'oeuvre bon marché dans ces populations immigrées venues d'Europe… Régis Hautière fait revivre cette époque. Il montre avec brio la part de cruauté dont sont victimes les réfugiés européens qui ont tout quitté dans l'espoir d'une vie meilleure. Mais la réalité à laquelle ils se confrontent en arrivant à New-York les renvoie à la misère qu'ils pensaient fuir. Pourtant, son héros n'émet aucune critique et aucun jugement sur ce qu'il découvre. Loin de croire au rêve américain, il aspire à des choses simples et sait se contenter de peu. Une nouvelle fois, Régis Hautière offre à ses lecteurs la possibilité de côtoyer un homme modeste et altruiste.

David François l'épaule à l'aide de ses pinceaux, créant ainsi une ambiance graphique léchée et à laquelle il donne différentes atmosphères : les scènes diurnes – durant lesquelles le personnage principal évolue principalement sur les échafaudages des buildings – se gorgent de lumière tandis que le soir, lorsque Sacha sert de seconde main pour la mafia, les couleurs s'assombrissent et donnent ainsi l'impression que les rues new-yorkaises sont autant de coupes-gorges. La naïveté du personnage nous saute aux yeux à chaque page mais contre toute attente, cet homme parvient à bénéficier d'appuis inespérés. de fait, il ne se contente pas seulement de survivre puisqu'il parvient à subvenir à ses besoins et à progressivement trouver sa place dans la métropole américaine. Pour autant, le trait légèrement flou des illustrations rappelle sans cesse au lecteur qu'il est face à un personnage fragile, livré à lui-même et qui nous touche bien plus que l'on ne pouvait espérer. On ne peut s'empêcher de s'inquiéter quant à ce que l'avenir lui réserve.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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critiques presse (3)
BullesEtOnomatopees
17 septembre 2015
Cette plongée dans la ville vaut le détour, ne serait-ce que pour l’ambiance et l’immersion qu’elle procure.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
BulledEncre
20 juillet 2015
Jolies fondations posées par Hautière et David pour leur série rétro américaine.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BoDoi
21 avril 2015
Régis Hautière prend des chemins sinueux, tout en développant confortablement son héros au fil de la narration. Une première moitié de diptyque tout à fait réussie.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Cette ville est un monstre... Elle nous absorbe sournoisement dans sa chair de béton, de verre et d'acier. Perdus dans cet enchevêtrement improbable, comme des étoiles mourantes dans un ciel de plomb. Cette ville est une dévoreuse d'âmes.

Olivier Supiot, Un amour de marmelade.
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Moins on a d'espoirs, moins on a de déceptions, pas vrai?
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L'Amérique ne ressemble pas à l'image que j'en avais quand je vivais encore à Kamianka. D'abord, elle est... comment dire... moins stable [...] Elle est plus contrastée aussi. Richesse extrême et profonde pauvreté se croisent sur les trottoirs de la ville. Comme partout, vous me direz. Sauf qu'ici ça ne semble gêner personne. Ici, le pauvre regarde le riche en se disant qu'un jour, peut-être, il sera comme lui.
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Pourquoi je suis venu en Amérique ? Je me suis souvent posé la question. Surtout au début. Je crois que la seule réponse valable c'était que je voulais juste pas crever. Pas de rêve d'ailleurs, ni de soif d'aventure, pas de désir de fortune. Pas d'autre envie que celle de survivre.
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C'est le credo de la ville : toujours plus haut. Faut monter encore et encore. Jusqu'au ciel. En attendant de pouvoir grimper encore plus.
Ça a de la gueule, faut dire.
Vu de loin.
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1,2,3 BD ! Chez les libraires ! présente les BD coups de coeurs de Pascaline & Laurent et la librairie Bulle en Stock à Amiens. Ne lâche pas ma main de Bussi - Cassegrain - Duval - Aire Libre - Éditions Dupuis Le Clan de la rivière sauvage de Régis Hautière, Renaud Dillies Editions de la Gouttière Yojimbot, Yojimbot - Tome 3 - Neige d'acier, Tome 3 • Sylvain Repos (Illustration), Sylvain Repos (Auteur) chez Dargaud 1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture avec le soutien de la librairie Mine de Rien, Alfa BD et Krazy Kat ! #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART#MANGA Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur : https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD https://www.facebook.com/TraitpourTraitBD https://www.instagram.com/traitpourtraitbd/ https://twitter.com/TPTBD
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