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EAN : 9782021320374
208 pages
Seuil (06/05/2016)
3.96/5   14 notes
Résumé :
« Mon trajet est plutôt diurne et va d’Ivry à Saint-Denis, il suit à peu près la ligne de partage entre l’est et l’ouest parisiens ou, si l’on veut, le méridien de Paris. Cet itinéraire, je l’ai choisi sans réfléchir mais dans un deuxième temps il m’a sauté aux yeux que ce n’était pas un hasard, que ce tracé suivait les méandres d’une existence commencée près du jardin du Luxembourg, menée pendant longtemps face à l’Observatoire et poursuivie au moment où j’écris pl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
D'Ivry à Saint -Denis, Éric Hazan parcourt la ville, arpente les rues, replongeant dans sa propre histoire et dans celle de France. Il observe des évolutions, des changements, parfois des régressions. Son trajet est une romance entre son présent et son passé, une confrontation entre ses idéaux et une ville aujourd'hui.

Ce livre est étonnant. Cela pourrait être une biographie, une marche urbaine, un recueil d'anecdotes historiques (comme le Métronome) ou des observations géographiques. Il est tout cela et autre chose à la fois. Éric Hazan brasse tellement de sujets, d'époques et de personnes (historiques et fictifs) qu'il fournit un sujet riche d'informations – ce qui ne facilite pas une lecture en continu – mais les observations urbanistiques révèlent le vrai sujet du livre: notre environnement politique. Pour cela, il y a deux niveaux: la cité (polis en latin), là où nous évoluons et la République (res publica), la « chose publique », ce qui concerne tout le monde, à savoir le peuple. Éric Hazan montre l'évolution des places du peuple (là où il habite, là où il travaille, là où il ne peut pas aller) et les manières dont le pouvoir (mairie ou État) manipule cette géographie. Par la marche et l'observation, Éric Hazan montre une manière de récupérer une forme de pouvoir, celui de remarquer, de noter et de réfléchir. Ce récit péripatéticien se rapproche de la philosophie. Il démontre la manière dont un homme (dont il faut reconnaître le pouvoir et la place de privilégié) redevient citoyen, en constatant l'état de cette ville, reflet d'un état de l'État, de son pays. Les passages concernant la révolution de 1848 sont très intéressants. Il montre l'importance de ces quelques jours de soulèvement et comment ils se sont effacés dans la mémoire collective, officielle et peut-être individuelle. Éric Hazan offre un récit dans lequel il porte sa propre histoire et celle d'une ville, d'un pays.
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J'ai beaucoup aimé cette balade parisienne. J'ai souligné les endroits où j'aimerais aller flâner. On aimerait être à ses côtés pour partager avec lui. Il faudrait se balader livre en main pour découvrir ce qu'il nous offre. Il aimé Paris, on le sent, il nous le fait partager. J'ai hâte de partir à la découverte de certains lieux.
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Si vous habitez Paris, travaillez ou passez là de temps à autre, vous approuvez l'idée qu'il n' a "pas de pas perdu" dans ses rues. l'auteur veut nous transmettre son amour de la cité, c'est réussi.
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critiques presse (1)
Telerama
15 juin 2016
C'est une belle et érudite traversée de la capitale que nous offre le Parisien Eric Hazan.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Les faubourgs. S'agissant de Paris, ce mot est bizarre car si l'on admet que faut vient de fors, le propre d'un foubourg est d'être hors de la ville alors que les voies parisiennes portant ce nom sont sinon centrales, du moins largement incluses dans le périmètre urbain. Il s'agit bien sûr d'une question d'histoire. Au début du XVIII e siècle, passé le boulevard planté d'arbres qui marque la limite de Paris, c'est la campagne, où les grandes rues parisiennes se prolongent par ds chemins de terre bordés de parcelles maraîchères, de vignes, de moulins.
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La différence entre de traitement entre saint Lazare et Le Nord n'est pas difficile à comprendre : quand ces peintres et ces écrivains quittaient Paris pour prendre l'air' ils allaient en Normandie, a Balbec, a Giverny, à Honfleur et non àMaubeuge ou à Armentieres. Plusieurs d'entre eux habiraient et travaillaient près de la gare saint Lazare., Malarmé entre le lycee Condorcet et la rue de Rome, Manet rue d'Amsterdam, Caillebotte boulevard Malesherbes...
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Je parviens rue Montorgueil, face à la pâtisserie Stohrer qui propose depuis le règne de Louis XV les macarons les plus exquis. C'est l'un des charmes de la grande ville : en moins de deux cents mètres, on est passé de la rue Saint Denis, fragment populaire de l'ancien Paris, a la rue Montorgueil, l'une des plus fréquentées par une jeune bourgeoisie plutôt argentée et des touristes du monde entier.
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L’imprimerie Union, c’était toute une histoire. Fondée en 1910 par deux émigrés russes, Chalit et Snégaroff, elle travaillait alors pour la très active communauté russe de Paris et, dit-on, pour Plekhanov et Lénine. Elle s’était ensuite orientée vers l’impression des livres et publications du mouvement moderne : Apollinaire y fit composer les premiers Calligrammes, Léonce Rosenberg le Bulletin de L’Effort moderne, les surréalistes Le Surréalisme au service de la révolution et la revue Minotaure, Jacques Schiffrin y faisait imprimer la Pléiade. Après la guerre, Aimé Maeght et beaucoup de grandes galeries parisiennes confiaient à l’imprimerie Union leurs livres et leurs revues.
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Sur le quai, toutefois, j'ai un amical repère, l'Ecluse, aujourd'hui restaurant offrant une bonne sélection de vins de Bordeaux mais qui fut dans les années 1950 un cabaret où j'ai entendu pour la première fois d s artistes débutants, Georges Brassens et plus tard Barbara.
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Videos de Éric Hazan (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Éric Hazan
Rencontre au Cirque électrice le 17 novembre 2022 Captation par Anthony Francin Paul Rocher est l'auteur de "Que fait la police ? et comment s'en passer" (https://lafabrique.fr/que-fait-la-police/) et de "Gazer, mutiler, soumettre Politique de l'arme non létale" (https://lafabrique.fr/gazer-mutiler-soumettre/) Frédéric Lordon est notamment l'auteur de "Figures du communisme" (https://lafabrique.fr/figures-du-communisme/) et de "Vivre sans? Institutions, police, travail, argent..." (https://lafabrique.fr/vivre-sans/) À lire également : "Police" avec les contributions de Amal Bentounsi, Antonin Bernanos, Julien Coupat, David Dufresne, Eric Hazan et Frédéric Lordon (https://lafabrique.fr/police/) Un grand merci à la librairie Planète Io (Rennes)
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