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La horde du contrevent (BD) tome 1 sur 3
EAN : 9782413006282
82 pages
Delcourt (18/10/2017)
4.1/5   478 notes
Résumé :
Personne ne vous dira dans la Horde qu’il aime le vent.
Personne ne vous dira le contraire non plus
J’adorais pourtant cette sensation d’homme debout,de lame de chair encore droite dans ce monde horizontalisé.
Ce rêve têtu, de la plus haute crétinerie, cette chimère d’atteindre un jour l’Extrême-Amont.
La fin de la terre.....le début de quoi
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Critiques, Analyses et Avis (82) Voir plus Ajouter une critique
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La fin de la terre… le début de quoi ?

C'est l'histoire de la 34ième horde du contrevent composée du Fer, du Pack et des Crocs. Leur but ? de l'extrême aval, remonter, à pied, vers l'extrême amont, contre le vent qui souffle éternellement sur cette planète.

Adapté du génialissime roman éponyme de A. Damasio, cette BD ne pourra que ravir les adorateurs de l'oeuvre originale. Le pas est difficile à franchir. Doit-on laisser une adaptation détruire les représentations que l'on s'était faites lors de la lecture ? Peut-on prendre le risque d'être déçu et de perdre la magie de l'histoire originale telle qu'elle vit encore dans nos souvenirs ? La réponse ici, est clairement OUI.

Il est entendu que cette BD n'est pas la mise en image du roman. Mais elle n'en trahit ni l'esprit ni même presque la lettre. Damasio dit lui-même qu'on ne juge pas la valeur d'une adaptation à sa fidélité au support original ; on la juge à la qualité de sa trahison. Trahison réussie.

Les graphiques sont magnifiques. Les vents sont bien retranscrits. Les personnages sont vivants et la souffrance, la fatigue le désespoir ou la détermination se lisent sur les visages. (Même si j'avoue un petit regret sur Golgoth que j'aurais préféré plus mastoc, plus lourd, mais moins rond.)

Le texte est fort mais très accessible (on dira moins alambiqué). L'histoire commence. Oui, on ne vous a pas dit. Si la BD fait 80 pages. Elle ne représente que peut-être 80 pages du roman original. Apprêtons-nous à passer les prochaines années à attendre désespérément la suite.

Vous n'avez pas lu ou pas aimé A Damasio ? Qu'importe. Si vous aimez la BD, vous aimerez la horde du contrevent de Eric Henninot.
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J'ai lu six fois "La horde du Contrevent", six fois avec un plaisir renouvelé, autant dire que je suis imprégné de cette oeuvre que je considère comme mon livre "culte", livre que j'ai fait lire à une centaine de personnes au bas mot, lectures suivies d'échanges passionnés et quelquefois mémorables.
Je fais cette digression en introduction pour justifier le temps qu'il m'aura fallu pour lire la bande dessinée, la crainte d'être déçu ou pire, trahi, car concernant la "Horde", on touche ici à quelque chose de sacré pour ce qui me concerne, un livre dont je connais chaque scène et chaque réplique.
Alors ? Que dire ? qu'en dire ?
Je vais distinguer la forme et le fond, livrer mon ressenti et pour une fois me permettre de divulgâcher un peu, il le faudra bien.
J'ai apprécié la forme et je dois confesser mon admiration pour le travail réalisé, les teintes "sable" conviennent très bien au contexte de cette première partie, les paysages sont beaux et la notion d'espace très bien rendue. Côté personnages, j'ai été un peu déçu par le manque de finesse des dessins, les visages manquent un peu de caractère selon mes critères et selon la représentation que je m'en faisait, mais surtout, je ne retrouve pas la stature du hordier de base.
Les personnages sont tous représentés de façon plutôt filiforme, je les aurais vus plus râblés et musclés, un peu plus "crasseux" et hirsutes aussi, mais surtout, j'avoue ma surprise au moment de découvrir le "goth", pas très épais le mec, en tout cas pas très en phase avec le monstre du roman, bon, je reconnais que je suis peut-être exigeant.
Parlons du fond, j'ai eu un peu peur avec les quinze premières pages, l'espace d'un instant, j'ai douté d'avoir la bonne BD entre les mains, et puis j'ai compris qu'il allait y avoir quelques transgressions, ok, pourquoi pas une intro à Aberlaas...
Par la suite nous entrons dans l'esprit du roman avec le Pharéol et le premier furvent, puis d'autres petites adaptations, le fan que je suis souffre un peu, disons le.
Je ne vais pas ergoter sur tout, bien sûr, mais il me faut tout de même évoquer ce crime de lèse majesté à l'encontre de Pietro, le prince de la Horde. Supprimer un personnage aussi tôt dans le récit alors qu'il ne disparaitra qu'à la fin dans l'oeuvre originale m'a beaucoup contrarié, on n'est plus dans l'histoire mais dans la libre adaptation. Certes, il ne s'agit pas du plus charismatiques des personnages, mais sa présence dans l'histoire originale a du sens en terme d'équilibre, voici donc la trahison que je craignais, et ce dès le premier volume, bad luck.
Vous imaginez les trois mousquetaires avec Athos se prenant une balle entre les deux yeux au troisième chapitre ?
Au moment de conclure, je suis donc perplexe et désabusé, mais ce n'est bien sûr qu'un avis personnel et nullement une critique négative du parti pris d'Eric Henninot quant à sa vision et l'adaptation qu'il en a réalisée. Je ne m'y retrouve pas, tout simplement.
De fait, la préface d'Alain Damasio me rassure un peu, l'auteur ne s'y retrouve pas plus que moi dans les représentations de ses personnages. Il a aussi cette belle maxime qu'il utilise et qui je pense exprime sa pensée :
" de toute façon, on ne juge pas la valeur d'une adaptation à sa fidélité au support original ; on la juge à la qualité de sa trahison"
Voilà, c'est dit et bien dit, et pour ce qui me concerne j'aurais préféré la fidélité, du coup je vais me relire la "Horde du Contrevent" une septième fois, histoire de me ressourcer.
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Après avoir contré et aimé le roman d'Alain Damasio, il me fallait découvrir l'adaptation en BD de la Horde du Contrevent. J'ai profité d'une LC qui s'attaquait au roman pour me lancer à mon tour dans la lecture des planches d'Eric Henninot. Je remercie ici les Nicola, Doriane, Anne-Sophie, Isabelle, Eric, Sandrine, Petite Bichette, Catherine, Chrystèle, Yellowsub de m'avoir accepté dans leur Pack accompagné de mes BDs.

La question primordiale est de savoir si on peut adapter l'oeuvre magistrale d'Alain Damasio sans la trahir. La réponse se trouve dans la préface que le romancier donne lui-même en introduction au tome 1 de cette Horde devenue graphique : «Pour qu'une idée de roman prenne un sens sur une planche, il faut qu'elle devienne une idée de bande dessinée, et qu'elle ne doive plus rien au roman qui l'a inspirée mais tout à la découpe de la planche, au parcours de l'oeil, à la respiration secrète du caniveau entre les cases, tout à l'art du mouvement immobile qu'impulsent le crayon et la composition du dessinateur. La trahison n'est jamais un problème en adaptation : c'est même un prérequis. Chez les meilleurs comme Éric (Henninot) ça devient un art. »

Et c'est vrai que ses dessins sont d'une précision et d'une véracité exceptionnelle. Les bâtiments de la ville d'Aberlaas font honneur au roman, les personnages sont bien dessinés même si nos Hordiers n'ont pas la représentation que je m'en faisais. Si Golgoth est un peu fin et manque de consistance, à l'inverse, Caracole ressemble le mieux à l'individu mystérieux et étrange du roman. Enfin pour ce qui concerne le Vent, et quelle que soit sa force ou sa forme, du plus doux qu'on nomme Zéfirine au plus violent surnommé Furvent, ils sont bien traduits et créent ce fameux mouvement immobile, sans surcharger les planches pour le plus grand bonheur des lecteurs que nous sommes !!!

Pour ce qui est du scénario, la bande dessinée n'a pas à rougir du roman éponyme. Si Eric Henninot fait quelques entorses (et même aussi une certaine fracture) à l'histoire initiale, l'essentiel est préservé. Si trahison il y a, celle-ci n'augure rien de mauvais sur la qualité de ce premier tome. Les aficionados de l'oeuvre principale critiqueront certainement le roman graphique, mais comme l'auteur principal Alain Damasio accepte lui-même cette différence, ils devront faire aussi le même effort d'acquittement voire d'absolution. Si la forme poétique et épique d'Alain est peu présente dans les dialogues d'Éric, ceux-ci retrouvent par contre une clarté et une simplicité qui rend l'histoire plus accessible à tous.

Vous l'avez compris ce premier tome a coché pour moi toutes les cases (sans jeux de mots) que j'attendais de lui. Pour un coup d'essai ce fut un coup de maître. J'attends Maintenant avec impatience ce que nous réserve le tome 2…
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Avec son livre-univers "La Horde du Contrevent", Alain Damasio a transposé une histoire planet opera de Robert Silverberg ("Les Royaumes du mur") à dans un univers planet opera de Serge Brussolo ("La Planète des Ouragans"). Dans sommes dans un monde sans cesse battu par des vents violents, la cité Aberlaas d'Extrême-Aval envoyant à chaque génération un groupe d'hordiers à la découverte de l'Extrême-Amont pour découvrir l'origine du vent... Nous sommes donc autant dans le récit d'exploration que dans la quête philosophique, autant avec des aventuriers à la recherche des sources de Nil par-delà les Montagnes de la Lune, qu'avec des mystiques à la rechercher du sens de la vie et de la signification de l'univers... SF ou Fantasy ? Nous sommes dans le planet opera qui se situe à leurs frontières communes, donc c'est au lecteur de faire son choix en fonction de ses préférences, mais il se gardera d'en tirer des généralités pour l'un ou l'autre genre comme le font certains prescripteurs d'opinion.
La grande force du roman vient moins de son histoire, une fable absurde à placer entre la pensée de Friedrich Nietzsche et celle de Gilles Deleuze, que de sa narration en POVs qui fait la part belle à tout une galerie de personnage s fort bien campés bien que pas spécialement sympathiques (de Golgoth, inflexible, arrogant et vulgaire, à Caracole mystérieux, fantasque et cryptique...). Ils nous emmènent avec eux dans leur univers fantastique et leurs tragédies tant personnelles que collectives grâce à un style postmoderne très travaillé mais assez exigeant... Voire alambiqué, parce qu'on ne va pas se mentir, avec tous ses jeux d'écritures et de lecture Alain Damasio est quand même pas mal dans l'auto-complaisance stylistique (j'en veux pour preuve ici la préface de 4 pages qui nécessite un master en lettres modernes pour être compréhensible). Rappelons qu'il a dû auto-éditer son chef-d'oeuvre parce que les dézingueurs du dimanche bien installés dans leurs fauteuil d'éditeur ont décidé qu'il faisait de la bouillie (comme d'habitude suivez mon regard), mais les mecs qui se regardent écrire qui blacklistent un mec un se regarde écrire, cela aurait été drôle si cela n'avait pas pathétique (ah cette bonne vieille jalousie au yeux vert)...


Mais dans cette adaptation BD, nulle narration multiple ni postmodernisme alambiqué. le dessinateur faisant partie des talentueux héritiers de l'immense Mathieu Lauffay oeuvre ici pour la première fois en solo en rédigeant le scénario, et la genèse fut compliquée avec moult scenarii, départs et dénouement différents, et pas mal de frictions entre Alain Damasio et Eric Henninot... Mais le résultat est là : OMG que c'est beau !!! 80 pages et de planet opera post-apo, ou l'humour de Jack Vance est remplacé par la poésie de Shakespeare !
Dans ce tome 1 intitulé "Le Cosmos est mon campement", c'est après une introduction nous présentant la formation, la jeunesse et le départ des membres de hordiers, que nous découvrons 27 ans plus tard un monde divisé entre nomades et sédentaires, des paysages merveilleux et terribles, une faune et une flore étranges, les différentes formes du vent dont le mortel furvent, et les mystérieux chrones reliquats conceptuels de la Création... Mais surtout la 34e Horde est confrontée à son pire ennemie : elle-même ! En sauvant la villageoise rêveuse Coriolis du furvent, le Prince Pietro Della Rocca s'est gravement blessé, et la Horde est divisée entre ceux qui veulent que la Horde continue sans lui et ceux qui sont prêts à quitter la Horde pour rester avec lui le temps qu'il guérisse... L'intéressé a déjà pris sa décision, mais pour sauver la Horde d'elle-même il doit lui trouver un nouveau coeur et une nouvelle âme... Celui qu'il a choisi sera-t-il à la hauteur de l'immense tâche qui l'attend ? Furvent, ceux qui vont mourir te saluent : To Be Continued !

PS: J'espère qu'Eric Henninot ne sacrifiera pas tout le côté dystopie / politique-fiction du récit d'origine, avec le système des Hordes utilisé comme élément de coercition sociale qui était fort intéressant mais bien difficile à comprendre / particulièrement fumeux...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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♪Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'Hiver, de Printemps, d'Été, d'Automne♫

Et oui l'ami, ici, point d'alternative saisonnière.
Tu es né ♫sous leee veeent♪, gros bec ma Céline, tu mourras sous ses coups de boutoir comme l'ont fait tes aînés.

Si les hommes passent, une entité perdure, compacte, soudée, immortelle, la Horde.
Celle du Contrevent, vouée au succès là où les 33 précédentes ont échoué.
Remonter ce zef ancestral à sa source pour enfin l'appréhender, voire le dompter.
Un rêve fou ? Peut-être lâcheront tristement les plus pessimistes et les plus anciens.
Mais un rêve tenace qui vaut la peine que l'on se batte, encore et encore...

J'avoue m'sieur l'juge, de la Horde du Contrevent version roman avec tout plein de vilaines petites lignes sans aucune image, je n'avais fait qu'une bouchée. Petite, la bouchée. Une vague trentaine de minutes, pour être précis, puis un abandon sans retour.
La curiosité est un vilain défaut, dit-on. Pas si sûr au vu de la qualité graphique et scénaristique de cette version à bulles du roman éponyme d'Alain Damasio, véritable petit bijou visuel qui fait du bien par où il passe.

Un monde tempétueux d'une tristesse absolue.
Un môle aux personnalités complémentaires terriblement attachantes - spéciale cacedédi à son leader charismatique, Golgoth, et à son caractère jusqu'au-boutiste aux vertus reminiscentes, Goldorak si tu me lis - devant faire face à deux dangers immuables, un vent à décorner la brume et une capacité vacillante à maintenir cette entente tacite, seule échappatoire au néant qui leur tend ses p'tits bras musclés chaque jour que ce farceur d'Éole fait.

Ce premier tome se dévore plus qu'il ne se lit.
Rejoignez la Horde, l'aventure ne fait que commencer !
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critiques presse (3)
Elbakin.net
31 mai 2018
Une nouvelle version de l’histoire de la Horde du Contrevent dans un univers graphique qui dégage la même ambiance que son pendant purement littéraire, voici exactement ce qu’il fallait pour une adaptation de ce chef-d’œuvre et Éric Henninot y est arrivé avec brio.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Sceneario
18 octobre 2017
La saga prend son envol avec ce premier tome étonnant, magnifique et impressionnant. Henninot s'impose comme un auteur complet en adaptant avec brio le chef d'oeuvre d'Alain Damasio.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Bedeo
13 octobre 2017
Adaptation magistrale d’une œuvre incontournable.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Ceux qui vous disent : « Pendant la vague, j’ai pensé à ceci et à cela »mentent.
Quand elle passe, tu ne penses plus. Seul le corps répond, et il répond ce qu’il peut. Il brûle ses tendons à crisper la sangle, il bave. Il se pisse dessus. Après ? Après, chacun dit ce qu’il veut. Il introduit des mots. Il fend ce qui n’est qu’un roc de peur brute. Sous furvent il n’y a rien à dire, juste tenir. Tenir, quand ça frappe à coups de merlin dans les fissures des os…
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C’est un monde de vaste étendue où rien ne tient en place. Un vent féroce y souffle tout le jour et la nuit, entêtant et unique, de l’est vers l’ouest, faiblissant parfois, mais ne cessant jamais. Un monde où même le soleil a du mal à s’arrimer au ciel.
Sur cette terre vivent trois tribus : la plus frivole fait de la voile, la plus grande s’abrite dans des villages enclos et la plus folle tente fièrement de remonter le vent jusqu’à sa source.
Cette poignée de fous se nomme elle-même « la Horde » et prétend qu’au bout de sa quête, quelque chose comme le bonheur sera donné à tous ! Et ils sont si convaincus de leur rêve que partout où ils passent, des fêtes les accueillent et qu’avec ferveur on les encourage.
Ce monde est le mien.
Je m’appelle Sov Strochnis, et je suis le scribe du la 24e Horde du contrevent.

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N’écoutez pas la peur, car la peur dessine et trace, sépare et signe. Elle met la mort de l’autre côté de la ligne. N’acceptez pas que l’on fixe ni qui vous êtes ni où rester. Soyez complice du crime de vivre et fuyez !
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- Désolé pour Di Nebbé, Le vent la cueilli un peu tôt. Et tu t'attache si vite... Tu sais bien que les crocs sont la partie la plus remplaçable de la horde.
- Je t'envie. Je ne sais pas comment tu fais... Rien ne semble te lier. Tu es là parmi nous, mais avec nous, je n'en suis pas si sûr. Parfois, je me dis qu'un matin, au réveil, tu auras disparu, tout aussi soudainement que tu es arrivé dans la horde. Comme ça, pour rien. Parce que tu auras oublié.
- Non sov. Pas pour rien. Avec vous, je deviens vaste, je me peuple... Mais tu as raison sur un point : J'oublie. La mémoire, c'est ce qui reste le plus difficile pour ma tête de vent. J'ai du mal a faire circuler la vie en moi sans qu'elle s'échappe. Je ne retiens rien..
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Nous prenons chaque saison davantage la couleur de ce qui nous traverse. Nous récoltons les criblures des moissons mal broyées, la poussière des murs délités, des chemins qui s'effacent. Nous essuyons des pluies qui ne tombent plus mais coulent, comme si l'horizon se vidait de ses larmes sur nos joues. Personne ne vous dira dans la horde qu'il aime le vent. Personne ne vous dira le contraire non plus.
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Vidéo de Éric Henninot
Les ressources naturelles sont cherchées toujours plus loin, toujours plus profond. Au risque de libérer des monstres qu'on croyait depuis longtemps disparus…
Scénario : Christophe Bec Dessin : Eric Henninot, Milan Jovanovic, Ennio Bufi Couleurs : Delphine Rieu
https://www.humano.com/album/37635
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