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EAN : 9782848194981
294 pages
Créer (03/05/2013)
4.33/5   24 notes
Résumé :
Ménuisel des Bois d’Hélode répond à un mystérieux appel qui va l’entraîner dans une aventure incertaine, où sa fonction de prêtresse de l’elme risque d’être mise à contribution dans de redoutables épreuves. Arvorc d’Ort le mercenaire, Odiem-Quin le voleur, Gwerdan de Falc’hon, à demi-humain, Ficheroc le nain et un grand loup d’érèbe seront ses compagnons de voyage dans la recherche d’une opale mythique ayant appartenu à Esthajiuz, le sorcier légendaire.
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Tout comme Lydia Bonaventure, je ne suis pas un habitué de la littérature du genre "fantasy", mais sous la plume de Martine Hermant cela devient un plaisir qui permet d'entrer dans l'histoire et de se familiariser avec ce monde fantastique.
Mais voilà, derrière des décors et des situations qui semblent irréels en nous transplantant dans un imaginaire qui fait rêver, et qui est sans doute fait pour faire rêver et nous dépayser, on retrouve, parce que c'est le don de l'auteure, des personnages qui ne raisonnent pas autrement que nous et leurs pensées, si elles sont percées presque miraculeusement par une sorte d'ultra-lucidité, n'en sont pas moins "réalistes" au point de nous rappeler les préoccupations et les réflexions humaines, ce qui nous permet d'oublier ce qui pourrait nous paraître étrange pour ne plus nous intéresser qu'à l'intrigue qui, du coup, nous prend tout entier, tant le rythme est soutenu et tant le récit est captivant. La beauté du style contribue à nous faire adhérer à tout cela sans crainte, en confiance, comme si nous y étions. Les mots inventés n'arrêtent ni ne rebutent le lecteur, qui est habitué assez vite à ce qui ne demande finalement aucune définition pour être compris. J'aime particulièrement ce néologisme : le conciliâme, comme accord des âmes dans l'elme, essence de toute vie et source inépuisable de magie. Les épreuves connues par Ménuisel sont finalement initiatiques et l'action est l'un des moyens utilisés par lesquels l'incompréhensible devient compréhensible, et l'aventure passionnante. Et puis dans cette histoire, on retrouve un peu- beaucoup même de Moyen Âge, en partie parce qu'elle nous vient de Martine Hermant et pas seulement parce que la fantasy voudrait cela. Un exemple parmi bien d'autres : "La vie se développait donc dans les citadelles qui, en plus de leur évidente fonction militaire et juridique, faisaient office de centres commerciaux et religieux". En somme, c'est la destination des châteaux forts médiévaux qui pourrait ici être rappelée et dite, sauf dans sa dimension religieuse pas si évidente hors de la fantasy. Expérience d'écriture et de lecture réussie.
Il faut se laisser bercer par les mots et emporter par les événements, et l'on est de suite conquis. Dans ce monde qui ne serait pas d'ici, on retrouve sans cesse quelque chose de nous. le rêve de la licorne est un livre qui parle à nos coeurs, nos intelligences, notre esprit autant qu'à notre imaginaire.
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Livre lu dans le cadre de la Masse Critique de septembre 2013 et du challenge ABC 2013-2014.

Je remercie donc par avance les éditions CRÉER et Babelio pour cette sélection et cet envoi. Je suis très contente d'avoir reçu ce livre (avec en prime le marque-page associé à la couverture) car j'ai découvert celui-ci depuis quelques temps déjà sur Babélio grâce à une critique de son auteur ainsi que d'une autre internaute. J'apprécie particulièrement les livres traitant de légendes et de licorne, et j'espère passer un très bon moment de lecture avec celui-ci. Petit plus, la couverture est très belle avec sa licorne et une prédominance de la couleur verte.

L'auteur a eu la bonne idée d'inclure un lexique à son roman mais après quelques pages de lecture, je m'aperçois qu'il est guère utile car les termes qui y sont expliqués le sont aussi dans la trame de l'histoire alors que d'autres mots inventés par l'auteur ne sont expliqués nulle part... du coup, il n'est pas toujours évident d'en comprendre la signification (chtonienne ?).

Par ailleurs, en moins de 50 pages, j'ai repéré 2 coquilles dans le texte qui m'ont fait grincer des dents d'autant plus fort que l'auteur est française... En espérant que je n'en trouverais pas d'autres par la suite.

À chaque début de chapitre, nous avons un dessin représentant un thème important de celui-ci et accompagné d'une citation tirée d'un roman différent à chaque fois. C'est un peu dommage qu'il n'y est pas de couleur, cela serait plus appréciable pour le dessin surtout quand il y a beaucoup de formes indistinctes.

Malgré certaines descriptions très explicites, j'ai bien apprécié le style de l'auteur. le personnage principal, Ménuisel, est bien décrit avec ses doutes et ses peurs ainsi que son courage à affronter différentes situations. Ses compagnons de route sont décrits au fur et à mesure de leur périple et on apprend à mieux les connaître même si au début, leurs traits de caractère paraissaient plutôt caricaturaux : le nain ne pense qu'à s'enrichir et n'a confiance en personne, le voleur fait son intéressant et essaye de voler tout ce qu'il trouve digne de valeur (la vertu ou la bourse)...

Les paysages par lesquels passe leur quête sont magnifiquement décrits et détaillés, voire même un peu trop des fois. Les moeurs et habitudes des peuples qu'ils croisent nous sont bien expliqués. Comme vous l'aurez compris, il y a plus de descriptions que de dialogues. Donc quand vous aurez pris l'habitude de l'écriture en gras et en arrondi, vous arriverez à vous concentrer pleinement sur l'histoire et le périple de nos héros appelés par l'elme dans un but encore secret.

L'elme étant la source de magie omniprésente de ce monde que seules les phuranas, dont fait parti Ménuisel, et quelques races savent manier à la perfection. du coup, se trouve réuni autour de Ménuisel un groupe assez hétéroclite : un nain, un voleur, un loup, un mercenaire et le frère d'un roi pour une quête dont ils ne savent rien mais néanmoins semée d'embûches et de batailles à mener. Arriveront-ils au bout de leur quête entier ? Vont-ils enfin savoir en quoi elle consiste ? Que veut l'elme ?

La fin de cette histoire est assez particulière car je ne l'avais absolument pas prédit. Mais pour répondre à la question de Martine Hermant, je ne pense pas qu'il soit utile de faire une suite à ce roman car il se suffit à lui-même, toutes les questions en suspens ont trouvé leurs réponses au fil du roman. Même si cela fait bizarre de couper définitivement les ponts avec Ménuisel et ses compagnons, je ne vois pas ce que l'auteur pourrait inventer pour continuer dignement leurs histoires. Mais ceci n'est que mon humble avis !!

Comme vous l'aurez compris, je vous conseille donc de découvrir ce roman de fantasy de Martine Hermant mélangeant allègrement magie, combats, amitié, amour et parties de jambes en l'air, un curieux mélange qui est pourtant très agréable à suivre !! Si vous écrivez un autre livre dans le thème de la fantasy, je suis preneuse.

Le seul regret que j'ai concernant ce roman est le nombre de coquilles que j'ai trouvé, du genre : septique, pale, crane... (pour n'en citer que quelques uns). Ce que, par contre, je ne savais pas, n'appartenant pas au monde de l'édition, c'est que c'est le boulot des éditeurs de supprimer les coquilles... Désolée mais il paraît que j'ai un oeil de lynx !!

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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La fantasy n'est pas le genre que je lis le plus mais étant complètement éclectique dans mes lectures, il m'est arrivé d'en lire et d'apprécier. C'est donc sans aucune vraie référence (ce qui est toujours bien puisque je ne suis pas parasitée par ces dernières) que je me suis lancée dans cette aventure, entrant directement dans ce monde sans aucun problème, comme si j'étais Ménuisel. Et hop, voilà que je me retrouve embarquée telle une phurana ayant reçu l'appel de l'elme (ah oui, il faut lire le livre pour comprendre). Je fonds de plaisir pour le grand méchant, le voleur Odiem-Quin... Je chevauche Noctuelle... Eh, oh, Lydia, réveille-toi !!! Tu n'es pas dans la forêt de grands sapins, tu ne découvres pas le ténébreux plateau de Hurlemort (clin d'oeil à un précédent livre ?), tu n'es pas dans la grotte avec tes compagnons. Ah oui, mais pour me sortir de ce livre, il n'y a une qu'une seule solution : le refermer une fois atteinte l'ultime page (à regret d'ailleurs).

Vous l'avez compris, j'ai vraiment apprécié cette lecture au rythme endiablé et envoûtant.

Merci Martine pour ces très agréables moments qui nous permettent d'oublier pendant quelques heures le quotidien.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Vous résistez à l'appel de l'aventure, vous ?
C'est difficile de ne pas y succomber surtout lorsqu'on vous octroie pour compagnons de voyage une prêtresse de l'elme (une sorte de magicienne), un mercenaire un peu bougon mais avec le coeur sur la main, un voleur désinvolte mais irrésistible , un frère du roi qui ne peut voir la lumière du jour, un nain habile pour retrouver les pierres précieuses et un loup d'érèbe !
Avec une telle équipée, vous comprenez bien qu'il est impossible de résister à la tentation.
D'autant plus que la première page de couverture avec sa superbe licorne vous assure monts et merveilles...

Partir à l'aventure, c'est une chose. S'engager dans une quête rend l'aventure encore plus périlleuse. Les obstacles qui entravent la route de cette troupe si hétéroclite ne sont pas de tout repos, mais chacun apportera sa petite pierre pour les surmonter.


Appelez ce roman comme vous le voulez : conte, fable, roman d'initiation, roman de fantasy...Toujours est-il qu'on y trouve d'étonnants ingrédients propres à vous faire passer un bon moment : aventure, magie, lieux surnaturels magnifiques et inquiétants, franche camaraderie et humour, sensualité et ... rêve bien sûr.
Un rêve qui vous emmène au-delà de toute vraisemblance, au-delà de l'imaginable. Martine Hermant semble ne se laisser entraver par aucune contrainte lorsqu'elle écrit. J'ai presque envie de dire : Elle écrit comme elle rêve...
On adhère ou pas à ses rêves, bien sûr. Moi, je les aime bien.

La fin de ce récit m'a quelque peu dérouté ; c'est une fin qui se mérite et qui nous emmène encore plus loin dans l'onirisme. Il me faudra sans doute me détourner encore plus des chemins battus pour en comprendre la substantielle essence.


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Ce n'est pas une mince affaire que de présenter son livre mais je peux surtout parler du plaisir que j'ai eu à inventer un univers de pure et classique Fantasy, sans d'autre prétention que de me remémorer l'ambiance ressentie lorsque je jouais à des jeux de rôle, à l'époque où ce n'était pas encore les petites merveilles d'informatique qu'ils sont devenus. Pendant de très longues heures (des nuits !) nous gravitions autour d'une table et si le maître du donjon tenait le rôle de Dieu, les dés représentant le hasard, la liberté s'avérait absolue pour ce qui était de l'imagination, à condition toutefois de ne pas oublier la lumière dans l'obscurité, etc...le tout agrémenté de beaucoup de fous rires. Bref, dans l'idée de diriger des aventuriers sur une recherche de trésor mythique, je me suis lancée... et, bien sûr, les personnages m'ont échappé ! Voilà une question que j'aimerais bien poser aux autres auteurs : avez-vous aussi cette impression que vos créations finissent par avoir une volonté propre et partent dans des directions imprévues au départ ? À vous de répondre....
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation

― Non ! s’opposa Ménuisel, Cet animal ne suit pas notre groupe pour rien. Laissez-moi essayer de comprendre pourquoi.
Sans attendre de réponse, elle descendit de cheval et se dirigea vers le loup qui perçut son mouvement et se détourna de son festin. Il attendit, droit sur ses pattes, les oreilles dressées, la crête hérissée et les babines retroussées sur ses crocs sanglants. Arvorc banda son arc mais Gwerdan lui posa sa main sur le bras pour modérer son élan. Ménuisel progressait maintenant lentement, en évitant toute brusquerie dans ses gestes. Elle coulait chacun de ses pas dans l'essence du monde qui vibrait autour d'elle, éveillant l'elme pour le dispenser comme un halo protecteur. Elle s'arrêta à une faible distance du loup qui n'avait pas modifié son attitude mais ne faisait pas mine d'attaquer. Elle leva les mains vers lui.
De loin, les autres virent avec stupéfaction que le fauve semblait s'apaiser. Il demeura un instant encore sur place, toute agressivité disparue, puis avança vers la phurana. L'arc d'Arvorc se tendit à l'extrême mais il abaissa brusquement sa garde en étouffant une exclamation de surprise : le loup s'était couché aux pieds de Ménuisel qui se pencha et l'enlaça de ses deux bras, le visage enfoui dans l'épaisse fourrure.
― Par le sang du dragon, jura Arvorc, je ne l'aurais pas cru si je ne l'avais vu de mes propres yeux !
Gwerdan murmura :
― Elle pratique le conciliâme avec une aisance exceptionnelle... Je perçois l'harmonie qu'ils partagent...
Ménuisel avait éprouvé toutes les sauvages pulsions du loup, sa férocité née de l'immense faim qui le tenaillait, son désir farouche de survivre. Et, au milieu de ses sensation âpres, était apparu l'appel, aussi vif, aussi impérieux qu’elle-même avait pu le ressentir. Ainsi, le loup d’érèbe était leur frère dans l'errance, avec une intégrité d'autant plus pure que ses aspirations n'étaient corrompues d'aucun calcul. Le loup savait qu'il avait été désigné, comme il savait que sa destiné était liée à ceux qui subissaient un sort identique au sien. Et il y avait un immense soulagement à se reconnaître ainsi mutuellement. Qui, de l'animal ou de la phurana, était le plus heureux d'épouser la même compréhension ? C'est une aide que demandait le loup et Ménuisel avait en charge de l'intégrer à sa nouvelle meute, et peu importait qu'elle fît constituée d'humains. En échange, elle était assurée aveuglément sur sa fidélité.
La jeune femme expliqua la teneur du pacte du mieux qu’elle put à ses compagnons et leur promit d'essayer un jour de les réunir dans l'elme, eux et le loup, pour apporter une réalité psychique à ce qu'elle leur demandait.
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Il la regardait furtivement, par à-coups, alors que sa splendeur de phurana devait être irrésistible, mais il ne céda pas. Dans cette lutte, Gwerdan pouvait à peine la soutenir car les pulsions en présence étaient trop personnelles. Amusée malgré tout par tant d'entêtement, elle fut alors submergée par un immense flux affectif. Ce n'était plus la seule féminité séductrice qui appelait Odiem-Quin, mais une féminité plus large, infiniment généreuse, où toutes les formes de l'amour offertes par l'essence même de la femme s'abandonnaient à lui, avec la puissance bénéfique d'une aide absolue. Odiem-Quin leva enfin ses mains vers celles de Ménuisel et, lorsqu'ils les joignirent, leur union fut si bouleversante, empreinte d'une telle incroyable familiarité, qu'ils auraient tout oublié hors l'intensité de cet échange si Gwerdan n'avait pas veillé à les ramener vers le but originel : ils devaient se retrouver tous ensemble, partageant la même force.
Bientôt, dans l'obscurité acide de la nuit qu'une lune métallique transperçait de sa froide lactescence, un cercle fut formé, le loup d'érèbe couché en son centre. Mains réunies, toutes émotions confondues, ils s'affermirent, dérisoires mais puissants, contre la menace qui hurlait au-dessus de leurs têtes, prête à les assaillir au moindre signe de faiblesse.
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Elle n'éprouvait aucune appréhension à se retrouver seule dans cette forêt ténébreuse, au milieu de la végétation exubérante. Elle fit la découverte de fleurs incroyables, énormes, dont les corolles aux teintes éclatantes semblaient n'être là que pour s'approprier toutes les couleurs possibles sur la tapisserie sombre des arbres et des fougères, ou le velours bronze des mousses. Leur parfum était légèrement enivrant, et Ménuisel se demanda vaguement si ces effluves capiteux n'étaient pas responsables de cette impression de bien-être qui l'accompagnait.
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Tout n'était qu'un leurre : Arvorc restait au fond le mercenaire qu'il avait toujours été, Ficheroc se souciait bien peu du sort de ses compagnons d'aventure tant qu'ils s'escortaient jusqu'à l'opale, quant à Odiem-Quin, que pouvait-elle espérer d'un être individualiste au point de ne prendre en considération que son propre plaisir ? (…) Gwerdan avait beaucoup de difficultés à contrer l'interprétation négative qu'elle lui opposait. Il lui fit doucement entendre que tout réalité avait une version positive et une autre plus sombre, toutes deux plausibles à l'intérieur de l'état qui les inspirait, mais la vérité se situait à un niveau différent, toutes subjectivités confondues.
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- Qu'a-t-il voulu dire avec cette histoire de sacrilège ?
Ficheroc répondit avec une mine soucieuse : cette mine et l'expédition jusqu'au trésor d'Esthajiuz sont déjà entrées dans le légende des nains. Le fait qu'ils en aient interdit l'accès ne veut pas dire qu'ils aient renoncé à sa possession. Nous sommes coupables d'avoir eu le désir et l'acte de violer un lieu sacré, je crains qu'un tel délit nous condamne tout bonnement à mort ! Surtout avec moi à vos côtés, comme circonstance aggravante... et votre refus de me livrer.
- Charmant peuple... grommela Odiem-Quin, et dire que je les trouvais sympathiques...
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