Née le 19 août 1743, Jeanne Bécu est la fille naturelle d'une couturière et semble-t-il d'un moine nommé Frère Ange, qui grâce à sa très grande beauté, va franchir toutes les sphères de la société et être propulsée dans le lit du roi Louis XV.
Le duc de Richelieu et ses proches, ennemis de Choiseul et de la marquise de Pompadour, veulent jouer un rôle de premier plan auprès du roi et vont parvenir à leurs fins après la mort de la favorite. Richelieu, son neveu d'Aiguillon et Jean-Baptiste Dubarry vont faire l'éducation libertine de celle qui sera la dernière favorite du Bien-Aimé vieillissant et retrouver par la même occasion, l'oreille du roi.
Dotée d'une solide culture générale acquise au convent Saint-Aure, elle saura s'attacher l'affection et la personne du roi, qui semble avoir connu le bonheur les dernières années de sa vie grâce à elle.
Catherine Hermary-Vieille, en fine connaisseuse de l'Ancien Régime et notamment du XVIIIè siècle, période qui me passionne entre toutes, nous propose avec
La bourbonnaise, une biographie romancée et passionnante de Jeanne Bécu, plus connue sous le nom de Comtesse du Barry.
De sa naissance à ses derniers instants au pied de l'échafaud, place de la nation, l'auteure nous conte le destin exceptionnel de cette femme de basse extraction, nommée dans les pamphlets vilipendant le roi, du sobriquet de Bourbonnaise, d'où le titre éponyme de ce roman biographique.
Si comme moi, le règne de Louis XV et plus généralement les favorites vous passionnent, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce roman complet qui m'a permis de découvrir une femme certes avide de richesses mais également bienfaitrice du peuple qui vivait à Louveciennes, son château légué par le roi et qu'elle aimera habiter jusqu'à la fin de sa vie.
J'avoue qu'avant de commencer ce roman qui croupissait dans ma PAL depuis près de six ans et faisait même partie du tout premier book-haul du blog, je connaissais fort mal la Comtesse du Barry qui souffre tout de même d'une très mauvaise réputation car on parle volontiers de catin royale pour la désigner et de la comparaison que l'on peut faire avec la Marquise de Pompadour, bien plus instruite et fine politique, défenseure des philosophes et de l'Encyclopédie.
La Comtesse, quoique l'on puisse lui reprocher, à la différence de Madame de Pompadour, s'adapta parfaitement aux usages de la cour, ne s'intéressa guère aux affaires et ne chercha pas à jouer de rôle politique mais a régné sur les plaisirs du roi, de 1769 à 1774, date où le monarque a rendu l'âme.
Malgré cela, elle a subi une véritable campagne de dénigrement, beaucoup attaquée par le clan Choiseul et méprisée par la dauphine
Marie-Antoinette qui la jettera au couvent dans les semaines suivant l'accession au trône de
Louis XVI et lui vouant une haine tenace, qui prendra fin lors de la Révolution.
J'ai donc découvert une favorite plus nuancée, bien moins intrigante que je ne le pensais et une personnalité attachante, qui bien qu'aimant beaucoup les diamants, faisait aussi le bien autour d'elle et qui connut une fin tragique, comme une grande partie de la noblesse, sous la Terreur. Ses derniers instants où elle espère encore sauver sa tête contre sa fortune, sont très touchants.
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