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Trash Editions (01/06/2013)
4.1/5   10 notes
Résumé :
Extrait :
"Les corps étaient dans le grand lit. Barbet, pourtant habitué aux cadavres, s'accrocha au chambranle, écoeuré. Le père de famille, visage tourné vers le médecin, semblait le dévisager. L'oeil gauche disparaissait sous une énorme cloque putride dont s'échappait une énorme coulée brunâtre. Le nez était tombé, laissant un orifice à vif, au pourtour rosacé recouvert d'un mucus glauque contournant les lèvres constellées de bubons, figées en un rictus de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le Moyen Âge est une époque qui se prête extrêmement bien aux excès les plus purulents et atrocités les plus extrêmes, Pestilence le confirme.

Quand je pense à cette époque, j'imagine des rues sales, nauséabondes, où les déjections sont jetées par les fenêtres, où la maladie se répand dans un air épais, putride, où les chicots sont noirs, quand ils sont présents. Un Moyen Âge peu représenté dans la littérature, et qui exhale toute sa puanteur méphitique dans ce roman. Pestilence a été comparé à plusieurs reprises à du Brussolo, et c'est vrai qu'il m'a un peu rappelé « Le château des poisons », pour cette ambiance en huit-clos, même si Degüellus va plus loin dans l'horreur.

Le début est vraiment excellent, avec l'arrivée dans ce village perdu au milieu des marécages, atteint par la peste, qui combat la maladie par des extrémités liées aux peurs et croyances de l'époque. Les descriptions de la maladie sont très efficaces, et j'ai particulièrement apprécié le vocabulaire utilisé, qui permet une bonne immersion dans l'histoire.
L'intrigue tient en haleine jusqu'au bout, et le personnage de Tancrède est intéressant, obnubilé par sa quête morbide, humain dans tous les sens du terme. Moderne dans sa façon de penser, il est exclu par ses collègues pour cette raison. Il étudie la maladie, aide les malades sans que cela ne soit réellement son but premier, mais fait tout de même preuve d'humanité, et affronte l'église pour cela. Les autres personnages présentent un peu moins de nuances. J'aurais aimé voir l'inquisiteur un peu plus longtemps.

Certains passages sont presque cartoonesques, dans un excès qui en devient quasi amusant. J'ai une préférence pour l'approche plus « réaliste », noire de TRASH. Une approche plus premier degré, qui ne permet aucun recul, aucune distance. Là, l'aspect un peu burlesque rend l'horreur plus supportable. L'avantage est de pouvoir se concentrer plus facilement sur l'intrigue, sans se laisser submerger par les atrocités, et de pouvoir dévorer le livre sans interruption.

Donc un bon bouquin, à ne pas manquer pour les aficionados du gore.
Lien : http://amaranth-chroniques.b..
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Du gore au Moyen-âge, sans aller vers la folie meurtrière de quelques psychopathes, il fallait y penser. Dès les premières pages, l'auteur nous rappelle à quel point l'époque se prête bien au genre, et l'exagération est à peine nécessaire. Esprits encore très primaires, conditions de vie déplorables font déjà une partie du travail au regard de notre civilisation très policée. Nous pataugeons dans la saleté. le décor planté ne met pas à l'aise. Au lieu d'un univers médiéval romantique, nous recevons l'une des pires visions possible ce qui, et c'est le plus intéressant pour la construction de l'histoire, permet de lâcher le fléau de la superstition sur chaque protagoniste.
Si Tancrède Barbet échappe à la paranoïa générale, il n'en est rien de son entourage, nourri d'idées mystiques, complètement ignorant des réalités du monde. Démunis face au grand nettoyage de la peste, les villageois cherchent des coupables, des sacrifices susceptibles d'apaiser le Ciel. C'est aussi le moment de régler de vieilles querelles. D'abord, les juifs y passent, puis tous ceux qui dérangent. Et Barbet, avec ses discours novateurs, trop difficiles à comprendre pour des âmes convaincues de l'existence de la magie, n'est jamais à l'abri d'une exécution arbitraire… surtout lorsqu'un prêtre zélé se mêle de l'affaire.

Côté gore, les descriptions détaillées de la maladie donnent de quoi soulever les coeurs sans la moindre complaisance. Pas de sadisme possible dans les peintures d'excroissances purulentes et d'hommes défigurés. Il est presque heureux que Degüellus ait su modérer ses effets en créant une véritable intrigue, sinon, il n'est pas certain que les plus grands amateurs du genre aient pu aller au bout de 150 pages aussi écoeurantes. Mais d'autres choses sont à noter bien sûr, des scènes d'orgie rabelaisienne, et quelques massacres « accidentels » pendant les accès de folie qui saisissent les pauvres habitants.

Victime de la défiance des autres, le docteur Barbet a besoin de trouver le nid infectieux. le roman est suffisamment bien construit pour nous tenir en haleine, laisser grandir des soupçons, des hypothèses. Qui pourrait bien vouloir la mort d'un village tout entier ? Les révélations semblent plus délirantes les unes que les autres.
En fait, nous ne sommes pas loin d'une invasion zombie à la sauce médiévale et sans réels éléments fantastiques, puisque même l'art médical du héros est incapable de guérir les infectés. Barbet n'apparaît donc pas, comme le véritable sauveur de la situation, nous savons par avance que ce n'est pas avec ses connaissances rudimentaires et ses onguents fantaisistes qu'il parviendra à sauver qui que ce soit. Les malades sont tous condamnés. Ceci n'est pas un spoiler, la rudesse de l'époque le veut.

Pestilence est une lecture rapide, distrayante, dont l'ambiance s'imprègne durablement dans l'esprit. Si le genre vous plaît ou vous intrigue, ça se tente. Si vous êtes par avance certain de ne pas avoir le coeur bien accroché, ce sera un choix risqué mais, à défaut d'aimer les descriptions dégoûtantes vous aurez, au moins, une aventure sur laquelle vous concentrer.
Lien : http://unityeiden.fr/pestile..
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J'ai vraiment été passionné par l'histoire de ce polar moyenâgeux, un petit gout du " Nom de la rose" ....Un médecin enquête sur une épidémie de peste survenue dans un petit bourg...Une enquête bien mené et un final bien glauque...Bien sûr quelques bons passages bien " Trash" comme le veut cette collection , mais sans abus.....et un personnage principal attachant , qui j'espère reviendra peut être dans d'autres romans .
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Mes frères, à présent rendons-nous dans le pustulium ! Mais d'abord, baisez-moi le bubon divin !
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