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EAN : 9782878272475
376 pages
Rackham (16/04/2021)
4.22/5   27 notes
Résumé :
Le 30 novembre 1900, Oscar Wilde meurt, à 46 ans seulement, dans une chambre miteuse d'un petit hôtel rue des Beaux-Arts à Paris. Il avait été emprisonné cinq ans plus tôt pour homosexualité, et l'intégralité de ses biens avaient été saisis. Après deux ans de travaux forcés, une fois libéré, il avait quitté l'Angleterre pour Paris, sous une fausse identité, où il a vite sombré dans la déchéance. Démuni, alcoolique, il n'a plus écrit une seule ligne.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
MAGNIFIQUE ! Offrez-le vous, offrez-le aux amoureux De Wilde, aux adeptes des héros déchus et des braves de l'ombre sans laurier.

Javier de Isusi teinte de sépia la dernière révérence d'un irrévérencieux brisé.

Pour cette "Divine Comédie d'Oscar Wilde", il s'est vu remettre le réputé "Premio Nacional del Cómic", (parrainé tout de même par le ministère de la Culture espagnol!), ses lavis, dégradés de brun, sont superbes et se prêtent parfaitement à cette mise en lumière des sombres années De Wilde, distillant dans toutes les planches la douceur mélancolique des adieux.

Qui d'autre que de Isusi pour ce recueil de délicatesse? Ce dessinateur et artiste-peintre espagnol s'est révélé très jeune être un adepte De Wilde. À 7 ans, malade et alité, lui est offert son 1er recueil de contes d'O.Wilde. Après avoir approfondi sa découverte de l'auteur, il illustrera en 2012 "Le portrait de Dorian Gray" et publiera en 2019 cette "Divine Comédie".

Cette référence à "La Commedia" de Dante Alighieri (composée entre 1303 et 1321) opère un parallèle entre la descente aux enfers contée par Dante et celle vécue par Wilde, ruiné par des dettes et frais de justice, renié socialement, et ayant perdu son épouse et ses deux fils.

Car porté aux nues il y a peu, auteur idolâtré de pièces et d'un unique roman, il revêt ensuite l'infamie de son "crime" et la honte de sa condamnation pour "grave immoralité".
Il entretint en effet une liaison tumultueuse avec lord Alfred Douglas, alias Bosie, et fut dénoncé comme sodomite par le père de ce dernier: le marquis de Queensberry. L'écrivain, bien que passible de prison, refusera l'exil et fera face courageusement (ou frappé d'inconscience, voire d'une suffisance suicidaire!) en poursuivant le marquis pour calomnie. Cette attitude lui rapportera un second procès en 1895, toujours contre le marquis. La sentence sera à la hauteur de l'impudence de l'artiste...
Après deux années d'emprisonnement (de 1895 à 1897) dans la terrible prison de Reading pour travaux forcés, il s'exile en France, dans une misère aussi sombre que son succès fut flamboyant. Et n'écrira plus jamais.

Javier de Isusi a construit ce roman graphique sur une alternance
- de moments prélevés dans ces deux dernières années
- et d'interviews fictives (à postériori de la mort De Wilde) de personnes ayant côtoyé Wilde.

Le procédé est ingénieux et rythme le roman graphique. Les rencontres durant ces deux années, les dialogues qui en découlent, les monologues de l'artiste, tout cela est mis en relief par des entretiens avec ceux de ses rares amis qui ne l'auront jamais abandonné, mais aussi avec André Gide (qui reconnaîtra avoir pris conscience de sa propre homosexualité auprès De Wilde) ou le pathétique et veule Lord Alfred Douglas (qu'on devrait selon moi rebaptiser "l'affreux Alfred").
C'est l'occasion pour eux de se confier sur leur relation avec Wilde, de livrer ce qu'ils retiennent de l'artiste, offrant chacun un éclairage ampliatif.

Comment ce brillant écrivain, cet esthète, dandy, amoureux de la beauté, a t-il pu à ce point dégringoler de son piédestal ?
Molière, lui aussi victime expiatoire de la morale pudibonde de son époque, aurait pu lui asséner le célèbre "Que diable allait-il faire dans cette galère?"
À n'en pas douter, Oscar maniait brillamment un art consommé de l'autodestruction, le tout en prétextant la passion.
Or, malheureusement pour lui, il trouva là enfin son "maître", en la personne du toxique Alfred Douglas, qui avec son père, surnommé le "Marquis écarlate" tant il était colérique et irascible, surpassaient largement la moyenne en matière de bassesse, de hargne et de médiocrité... encouragés probablement par leur condition d'aristocrates.
Certainement sa sagacité intellectuelle, et l'adulation qui en découla, créèrent l'illusion chez Wilde qu'il pouvait à sa guise se jouer des codes sociaux et des lois. C'était d'ailleurs l'essence même du charme d'Oscar Wilde: oser de fines saillies pointant travers et paradoxes, mais si intelligemment formulés qu'on en riait. C'était sans compter sur une hypocrisie propre à cette classe sociale qui se délecte de la chute des icônes qu'elle a elle-même engendrés !

À trop jouer les provocateurs, fort de son succès et de son assurance intellectuelle, Wilde a sûrement fait preuve d'une insolence qui confine à l'arrogance. Et la société victorienne d'alors, si elle se délecta des bons mots de l'artiste, n'était pas prête pour autant à voir ses valeurs puritaines endosser le rôle de dindon de la farce.

Oui, Wilde trimballe son fatras de frasques, à "dîner de jeunes éphèbes", cueillis au caniveau, monnayant leur corps pour vivre, (soulevant la question de leur réel consentement, quand manger à sa faim en dépend...) Mais que n'attendait- elle, cette belle société pétrie de moralité, pour réinsérer ces jeunes hommes en perdition ? Comme si l'aristocratie britannique n'avaient pas, elle, les mains sales! Anne Perry en dressait un tableau ignoble dans "La fin justifie les moyens".

Oscar Wilde n'est plus. C'en est fini du fringant dandy britannique, aux aphorismes percutants et souvent tapageurs. Ne reste de ce brillant et insoumis esthète qu'une silhouette dégingandée, qui se rit de lui-même, en regardant ce flamboyant Oscar comme un personnage qu'il n'est plus. Il promène sur le monde un regard toujours aussi ironique, mais tristement éteint, maniant un certain flegme, non plus anglais, mais nonchalant et désenchanté.

En s'appuyant sur de sérieuses connaissances, de Isusi n'hésite pas à revisiter cette période, quitte à nous livrer des évènements ou rencontres fictionnels. Il nous offre une entrevue imaginaire avec le fantôme d'un Verlaine, jeune et fringant, qui vient sermonner Wilde :
"Tu t'es toujours délecté de ta propre voix ! de tes trouvailles ingénieuses et de tes brillants paradoxes ! Autrefois tu t'y adonnais en prenant des poses de dandy décadent, en étalant ta vaste culture artistique ! Maintenant tu te drapes dans ton destin tragique et ton infortune sans égale !"

Javier de Isusi a de la tendresse pour son personnage, il crée des scènes particulièrement bouleversantes où
c'est un homme "nu", dépouillé de tout vernis, qui nous est révélé.
Point de volonté de briller, il n'y a plus de public à impressionner, ne reste qu'une triste lucidité :
- "On vient de t'opérer de l'oreille et tu te mets déjà à boire... Tu ne vas pas récupérer, Oscar.
- Cher Robbie. Que devrais-je récupérer ? Ma place dans cette mascarade ? C'est précisément ce dont je suis las. L'alcool aide à ôter le masque et à voir les choses telles qu'elles sont.
- Mais que dis-tu, Oscar ?
- Oui, après le premier verre, tu vois les choses comme tu aimerais qu'elles fussent... Passé le deuxième, tu les vois telles qu'elles ne sont pas... Après le troisième verre, tu vois les choses comme elles sont réellement.
C'est le moment le plus horrible de tous."

Non, Oscar Wilde n'est plus. À présent, il se fait appeler Sebastian Melmoth. Melmoth, la version fanée du clinquant poète. La prison a avalé un Wilde solaire pour recracher un Melmoth cireux et disloqué. Chez Oscar Wilde, homme très cultivé, rien n'est laissé au hasard. le pseudonyme de Melmoth fait référence au roman gothique fantastique publié en 1820 "Melmoth ou l'Homme errant", de Charles Robert Maturin (qui était le grand-oncle par alliance De Wilde). Melmoth, incarnation de l'anti-héros, dont la vie n'est qu'une longue quête d'un Dieu qu'il ne pourra plus rejoindre...

Non, Oscar Wilde ne peut plus être. S'être focalisé sur un Wilde brisé, à son crépuscule, est un choix original de l'auteur. Les événements qui précipitèrent l'auteur dans cette déchéance ne sont jamais figurés, simplement évoqués. C'est un véritable "chant du cygne", et l'auteur illustre des scènes bouleversantes où dessins et textes se complètent à la perfection à m'en serrer la gorge.
"- Laisse le public profiter de la pièce... Laisse le pleurer et applaudir... Laisse-lui le personnage... Et laisse-moi baisser le rideau... Ôter le masque... Et... Ne pas sortir saluer... Oui, voilà... Je ne dois pas aller saluer... Cela risquerait d'être mal interprété... Pourquoi pleures-tu Robbie ?
- Parce que tu fais tes adieux..."

Il en est revenu Oscar. Revenu de la vie, ses faux-semblants, sa vacuité.

Lorsque j'étais enfant, j'écoutais sur une K.7 un conte, "Le Prince heureux"... D'un certain Oscar Wilde.
La statue éclatante d'un prince, après une vie de plaisir, sans aucun malheur, découvre les horreurs du monde, et contemple le malheur autour de lui. Une petite hirondelle en migration s'arrête à ses côtés et va alors l'aider à adoucir le sort de ses prochains, en le dépouillant à sa demande de ses riches apparats : le rubis de son épée, les saphirs de ses yeux, l'or qui le revêt...
«Feuille à feuille, l'Hirondelle arracha l'or fin jusqu'à ce que le Prince Heureux n'eût plus ni éclat ni beauté »
Mais l'hiver arrive et l'hirondelle tarde à quitter son ami, répondant fidèlement à ses demandes d'aide envers les plus malheureux. Après une ultime action de charité, elle tombe, morte, aux pieds de cette statue dépouillée de tout apparat, et dont le coeur de plomb se brise alors.
Uniquement focalisés sur les apparences, ingrats et inconscients de ces actions de bienfaisance, les habitants ôtent la statue de son piédestal, en fondent le métal et jettent le coeur brisé et le corps gelé de l'hirondelle aux ordures.

Comment ne pas, enfant, être figée de chagrin à la fin de l'histoire. Et comment ne pas établir de similitudes avec la vie d'O. Wilde, histoire presque prémonitoire, préfigurant ce destin tragique de ceux qui, admirés et portés aux nues, finissent miséreux et oubliés.
Et comme il est paradoxal de "sourire en pleurant" à l'écoute de cette histoire, car il y a chez Wilde encore du panache, celui des modestes, des humiliés et des reniés, qui sortent sans bruit, sinon celui du vide terrible laissé par une belle âme.

La fin d'Oscar Wilde aurait pu être vue par le prisme de son misérable enterrement, ultime outrage à cet esprit libre, mais à l'inverse, Javier de Isusi offre à l'artiste une sublime sortie de scène et à l'homme un hommage émouvant.
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Encore un auteur britannique considéré comme l'un des meilleurs de sa génération et qui va subir les affres de la bien-pensante justice de la moralité. En effet, il avait des moeurs sexuelles interdits par la loi comme par exemple l'homosexualité. Certains pays répriment encore ce crime de la peine de mort.

Je pense également à un autre britannique de génie à savoir Alan Turing qui va terminer sa vie dans la misère alors qu'il est à l'origine de ce qui va fonder l'informatique. Poursuivi en justice en 1952 pour homosexualité, il choisit, pour éviter la prison, la castration chimique par prise d'oestrogènes.

En l'occurrence, on va se concentrer sur la dernière année de vie du célèbre écrivain Oscar Wilde qui s'est réfugié dans un hôtel à Paris après avoir fuit son pays qui m'a emprisonné durant deux ans. Au terme de trois procès retentissants, Oscar Wilde avait été condamné pour « grave immoralité » à deux ans de travaux forcés. Ruiné par ses différents procès, il a été condamné à la banqueroute. Il meurt à Paris en 1900, dans le dénuement, à l'âge de quarante-six ans.

A la fin de l'ouvrage, on aura droit à un repère biographique au sujet d'Oscar Wilde qui a eu une courte vie : de 1854 à 1900. Il y a également la galerie des amis d'Oscar Wilde avec une biographie de chacun d'eux assez détaillé.

La BD est assez bavarde mais joue surtout sur les relations amicales de l'écrivain dandy avec son entourage qui l'a suivi jusqu'à la fin. Oisif, Wilde sort avec ses amis ou fréquente de jeunes prostitués à Paris. Comme il le disait, il peut résister à tout sauf à la tentation.

C'est toute cette dernière période de sa vie qui sera exploitée avec des dialogues assez vifs et incisifs ce qui caractérisait sa personnalité. Il est attachant malgré tout.

Oscar Wilde reste une figure majeure de la littérature dont l'atmosphère singulière continue de provoquer l'admiration. Cette oeuvre y contribue en tous les cas. Se rendant aux Etats-Unis pour une série de conférences, Oscar Wilde aurait lancé au douanier : "Rien d'autre à déclarer que mon génie" !
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La divine comédie d'Oscar Wilde est un roman graphique de Javier-de Isusi. Il s'attache à relater les dernières années de la vie de cet immense écrivain et dandy, après la perte de son procès puis la prison, lors de son exil à Paris.
*
Le dessin est, au moins à mes yeux, très beau. Sépia, en lavis dégradés de brun. La façon de croquer Wilde m'a aussi beaucoup plu, raison pour laquelle j'ai emprunté cet ouvrage après l'avoir feuilleté. L'auteur se revendique par ailleurs comme un passionné De Wilde. Tout était en place pour une grande oeuvre. Je ne trouve pas que ce soit le cas et le regrette.
*
Manque d'inspiration ou volonté de rendre hommage à Wilde, fort souvent le but de nombreuses pages semble être de pouvoir placer/citer quelques traits d'esprit (fort connus) De Wilde. Ce pourrait être bien si l'approche ne semblait pas alors si maladroite et artificielle dans bien des cas. Nous sommes loin de la finesse, du sens de l'à-propos et du génie oratoire De Wilde et le contraste (me) dérange.
*
Vouloir présenter une galerie des amis d'Oscar Wilde est parfois lourd et répétitif. le nombre amène aussi à être trop souvent caricatural et sommaire. Là encore je me demande si c'est une volonté de respect qui a amené à quelque chose pouvant souvent sembler plat.
*
Il me semble que, paradoxalement, ce sont ceux qui ne connaissent pas Wilde ou fort peu qui pourront trouver quelque chose d'intéressant dans cet ouvrage. Ils découvriront un peu de la vie mouvementée de cet écrivain, certains de ses traits d'esprit les plus connus, auront une (vague) idée de sa vie intime, à commencer par son homosexualité. La façon dont il fut traité par l'Angleterre de l'époque pour cela, à laquelle la mort de Turing fait, par exemple, écho, est édifiante.
En revanche qui adore Wilde, connait ses différents textes et aphorismes comme les détails de sa vie, non seulement n'apprendra pas grand-chose mais risque, comme moi, d'être agacé par certains défauts de cette « pas si divine comédie ». Un peu paradoxal et regrettable venant d'un très bon dessinateur « amoureux » de cet écrivain.
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« Un livre peut-il cerner un individu ou est-il condamné à n'effleurer jamais que son masque »

Visage oblong, yeux affaissés, bajoues conséquentes, silhouette lourde et grossière, Wilde promène sa déchéance dans les bas fond artistiques de Paname au tournant de la Belle époque. « Paresseux, alcoolique, uraniste », Oscar Wilde, à défaut de continuer à écrire, fascine son auditoire par sa faconde. « J'ai mis mon génie au service de ma vie et seulement mon talent au service de mon oeuvre »

Vivant au crochet de ses laudateurs, Wilde est sans le sou. « A l'instar de St François d'Assise, j'ai épousé Madame la pauvreté » alors qu'il le confesse du bout des lèvres : « Je meurs comme j'ai vécu...au-dessus de mes moyens ». Cette descente aux enfers de la fin de vie De Wilde est mise en parallèle avec l'Enfer de la « Divine Comédie » de Dante. Que ne lui aurait-il fallu un Virgile à ses côtés ? Mais « tout lui fut pardonné car il aimait à l'excès ».

La parole est successivement donnée à ses proches qui se remémorent le personnage. Nous croisons ainsi et outre les amis anglo-saxons d'Oscar, Toulouse-Lautrec, Paul Fort, André Gide, Verlaine : une farandole de génies tous plus déséquilibrés les uns que les autres.
Le trait délicat à l'encre de Chine enserre exclusivement des lavis de noir tirant résolument sur le brun. L'absence de toutes cases libère le dessin. Une très belle oeuvre à mettre entre toutes les mains.

« Vivre en Angleterre à la fin du XIXe siècle et ne pas avoir entendu Wilde, c'était comme avoir vécu au siècle de Périclès et de ne pas avoir vu le Parthénon ».
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Un trait d'aquarelle de toute beauté, ce livre est une merveille pétillante d'émotions.
Retrouver Oscar, mon Oscar, pour les deux dernières années de sa vie, c'est un immense cadeau de la part de Javier de Isusi et des éditions Rackham.
On y retrouve le dandy et ses aphorismes, traînant la patte, dans un Paris de fin XIXe et de début XXe. Un Oscar perdu, sans le sou, protégé et aimé par ses seuls et derniers amis, un Oscar qui ne cesse de répéter qu'il n'écrira plus rien depuis qu'il a découvert et vécu la douleur.
L'ouvrage est parsemé d'interviews posthumes de Gide, Bosie, Robbie... Et la BD n'est pas dénuée d'humour (André Gide et Franck Harris, fumant une clope lors d'une soirée littéraire, m'ont beaucoup fait sourire).
Mais le génie de cet homme nous revient, et l'émotion nous prend. Il aurait pu écrire encore tellement de belles choses. Oscar, vous me manquez tant...
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critiques presse (1)
BDGest
11 mai 2021
Le portrait d’un homme devenu sa propre caricature.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le plus dur en prison, ce n'était pas du tout le manque d'alcool, mon bon Henri...

Le plus dur, c'était l'absence absolue et implacable de beauté.

Il n'y avait absolument rien de beau ou poser le regard...

Nos visage étaient des masque de souffrance...

Nos vêtements grotesques...

La nourriture toxique... La lumière n'atteignait pas nos cellules...

On n'entendait même pas le chant des oiseaux.[...]

Comme pour le géant, tant que j'y restai. je ne connus ni printemps, ni été, il n'existait qu'une seule saison...
Celle de la douleur.
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L'art doit-il imiter la vie ou, comme il le prêchait, c'est au contraire la vie qui finit toujours par imiter l'art ?
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- Il réussit même à prononcer une bonne dernière phrase. Alors qu'il semblait dormir, le docteur Tucker m'indiqua le montant de ses honoraires.
À ce moment-là, Oscar ouvrit les yeux et susurra...
- Je vois... Je meurs comme j'ai vécu... Au-dessus de mes moyens...
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Le plus dur en prison, ce n’était pas du tout le manque d’alcool, mon bon Henri… Le plus dur, c’était l’absence absolue et implacable de beauté. Il n’y avait absolument rien de beau où poser le regard… Nos visages étaient des masques de souffrance…
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- Aaah... Que m'avez-vous donné ?
- Eh bien... N'ayant pas trouvé de cigüe... Nous t'avons fourni une dose mortelle de feuilles de séné...
- Quoi ? Vous voulez que je meure noyé dans ma propre... merde ?
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