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Les Enquêtes de Victor Legris tome 9 sur 12
EAN : 9782264049193
352 pages
10-18 (20/05/2010)
3.31/5   104 notes
Résumé :
Dans le Paris trépidant de la fin du XIXe siècle, l'ombre de la mort rôde sous la flamboyante coupole de l'Opéra. Parmi les rats et les étoiles, un petit homme méprisé de tous, rongé par la colère, est tapi dans l'ombre. Lorsque le prétendant d'une diva meurt au cours d'un mariage champêtre, tous croient à un malheureux accident. Mais bientôt, les morts s'accumulent... Victor Legris et Joseph Pignot, le truculent duo de la librairie Elzévir mènent cette fois l'enquê... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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« Zig et zig et zag, la mort en cadence
Frappant une tombe avec son talon
La mort à minuit joue un air de danse,
Zig et zig et zag sur son violon »
Vers d'Henri Cazalis sur lesquels Camille Saint-Saëns composa sa Danse Macabre.

Ambiance Fantôme de l'Opéra pour ma première incursion dans cette série policière. Normalement je préfère toujours commencer par le début d'une série policière. J'ai donc fait une exception car il s'agit du 9ème volume. Même si chaque roman se veut un tout, j'ai eu un peu de mal à intégrer l'univers de deux libraires-enquêteurs Victor Legris et Joseph Pignot, et de leurs familles étendues, voisins et connaissances…

Le petit homme de l'Opéra, c'est Melchior Chalumeau, un homme de petite taille qui vit dans un cagibi dans les hauteurs de l'opéra Garnier. Il est « avertisseur », c'est-à-dire qu'il sillonne les loges pour donner le temps qu'il reste avant l'entrée en scène. Il rend aussi de nombreux services, apporte des cadeaux d'admirateurs. Il n'est pas vraiment clair ; colérique il souffre aussi d'absences, liées à un traumatisme (l'incendie de l'ancien opéra) et a un faible pour les « petits rats ». Faible apparemment partagé par tout un aréopage de messieurs fortunés et soutiens de la maison…

Plusieurs décès suspects vont avoir lieu parmi les musiciens de l'orchestre, les chanteurs et certains piliers de l'institution. Un point commun étrange va émerger : Legris et Pignot vont découvrir que chaque victime a fait honneur à un petit cochon en pain d'épices, comme on en vend dans les fêtes foraines. Melchior Chalumeau est un suspect évident, mais est-il le seul ?

Le point fort de ce roman, c'est son style absolument délicieux. Les deux soeurs, Liliane Korb et Laurence Lefèvre, s'y entendaient pour écrire en duo sous ce pseudonyme de Claude Izner. le Paris de 1897 reprend vie sous nos yeux. Les scènes de « Grand-Guignol » sont très réussies, notamment un concert dans les Catacombes (où on joue la « Danse Macabre »), un mariage qui tournera au drame et, en fin de roman, une course-poursuite à la Foire du Trône.
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Haut comme trois bottes empilées l'une sur l'autre, Melchior Chalumeau n'apprécie pas du tout se faire interpeller sous le sobriquet de Guilleri par les nombreux employés de l'Opéra Garnier, où il exerce, entre autres, la fonction d'avertisseur.

Malgré le mépris affiché, il leur rend de petits services, rémunérés bien entendu, et s'amuse à reluquer les petits rats (au fait, doit-on pour respecter l'écriture inclusive, écrire Les petites rattes de l'Opéra ?) dans leurs évolutions et dans les coulisses.

En cette fin mars 1897, une joyeuse petite troupe de fêtards composée d'Olga Vologda, la danseuse étoile, de quelques musiciens et habitués du foyer de la Danse, célèbrent le mariage de Maria Bugne avec Agénor Féralès. N'ayant pas été invité, mais étant toutefois présent, Melchior refuse la proposition d'Olga de se joindre à eux, préférant flâner dans les environs et ressasser un épisode ancien de sa vie tumultueuse.

Quelques membres de cette petite assemblée décident de faire du canotage sur un lac mais ils se dandinent dans l'embarcation et Tony Arcouet, le clarinettiste, tombe à l'eau. Elle est peu profonde et pourtant il se noie. Il sera suivi dans la tombe par d'autres participants à cette cérémonie les semaines suivantes, mais dans des conditions différentes. Olga, la danseuse étoile, est atteinte d'indisposition lors d'une représentation sur la scène de l'Opéra. Nul ne sait ce qui lui est arrivé, mais Melchior traîne dans les coulisses. D'ailleurs il est toujours non loin lors des incidents ou accidents qui déciment les compagnons d'Olga.

Victor Legris, qui délaisse la librairie Elzévir à cause sa passion pour la photographie, et Joseph Pignot qui est toujours débordé par les clients qui recherchent des incunables, sont sollicités par Eudoxie Maximova, une ancienne, disons connaissance de Kenji, le propriétaire associé, beau-père de l'un et père adoptif de l'autre, d'enquêter sur ces morts suspectes.

Tous les subterfuges leurs sont bons pour délaisser l'échoppe, voire leurs femmes enceintes respectives et se lancer sur les brisées du malfaisant qui distribue des petits cochons en pain d'épice mortifères. Leurs soupçons se portent sur Melchior, mais se référant à leurs anciennes enquêtes, ils se méfient des coïncidences. Melchior est le tueur idéal aux pains d'épice, mais comme le déclare Joseph :

Il est compromis jusqu'aux narines, exact, à moi aussi mon instinct le souffle. Mais je me souviens de nos déboires relatifs à des déductions hâtives, voire malavisées.

Cinq ou six suspects sérieux sont donc recensés mais il leur faut trier le bon grain de l'ivraie.

Sans qu'ils s'en doutent, les deux beaux-frères sont suivis dans leurs démarches par un inspecteur du Quai des Orfèvres, Augustin Valmy, ce qui a du bon et du moins bon.



Ce nouvel épisode de la saga des membres de la librairie Elzévir est semblable aux autres pour la construction mais pas pour l'intrigue. En effet cette intrigue est diluée dans les nombreux faits-divers qui se déroulent en cette année 1897, dans les nombreuses références souvent littéraires mais pas que, et dans la vie familiale et professionnelle de nos protagonistes et de leurs compagnes.

Mais le lecteur pourra visiter l'Opéra Garnier, assister à un concert spirituel et profane dans les Catacombes, à s'immerger dans la foire du Trône et se perdre dans les dédales des quartiers miséreux, aujourd'hui dénommés pudiquement quartiers défavorisés, assister à des séances du cinématographe, surtout Victor Legris qui est intéressé par les nouvelles techniques et les appareils adéquats, ou encore d'une pythonisse âgée mais toujours extra-lucide, dont le salon accueille quelques personnalités dont José-Maria de Heredia.

Le tout sur fond musical de Coppélia, d'Arthur Saint-Léon, sur un livret de Charles Nuitter, musique de Léo Delibes, d'après le conte d'Hoffmann L'Homme au sable, et de la Danse macabre de Saint-Saëns d'après le poème Égalité-Fraternité d'Henri Cazalis, tiré des Heures sombres, quatrième partie de son recueil L'Illusion paru en 1875.



Roman policier, roman historique, roman social, documentaire reflet d'une époque qui connu bon nombre de tragédies, dont l'incendie du Bazar de la charité, des rebondissements dans l'Affaire Dreyfus, et des nouvelles technologies, aussi nombreuses que celles d'aujourd'hui, le tout dans un environnement touristique en vélocipède en compagnie de Victor Legris, lorsqu'il est seul à se déplacer. Sans oublier l'humour qui se glisse parfois dans la narration.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Abandonné...
Je n'arrive pas à accrocher à cette foison de détails, à ce personnage que je trouve repoussant.
Commencé il y a un moment, je l'avais laissé reposer, me disant que ce n'était pas le bon moment mais non, ça ne l'est toujours pas...
Un jour peut-être...
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Comme toujours dans les ouvrages de Claude Izner, c'est le contexte historique qui a le plus d'intérêt. L'intrigue, de roman en roman, devient plus compliquée et secondaire. Bref, j'ai eu un peu de mal à finir le bouquin ... et pourtant, je lirai le prochain !

Ici, nous traversons l'année 1897 et attendons, chez Tasha et Victor Legris, la naissance de leur premier bébé, et chez Iris et Joseph, celle d'un petit frère pour Daphné. Cependant, ces perspectives de paternités ne brident pas les velléités d'enquêtes des deux beaux-frères …

Cette fois, c'est une série de décès inquiétants qui les alerte, ayant tous un lien avec les familiers de l'Opéra : un clarinettiste bêtement noyé dans le lac peu profond du Bois de Vincennes un jour de noces, un violoniste au retour d'un concert donné dans les Catacombes, une ballerine incommodée, un régisseur de scène tombé dans une trappe laissée ouvert … l'épouse d'un quincailler de la rue de la Voûte … Chacune de ces victimes a reçu, peu de temps avant son décès, un cochon en pain d'épices décoré de son prénom en guimauve rose.

Un personnage fort peu sympathique sert de lien à tous ces personnages : l'avertisseur de l'Opéra, celui dont la fonction est de prévenir de l'imminence de l'entrée en scène. le titre fait allusion au célèbre fantôme, mais ici, rien de tel : il s'agit d'un homme de très petite taille, sachant se travestir pour passer inaperçu, qui nourrit naturellement un grand sentiment de frustration, arrondit ses fins de mois en livrant des messages et de petits cadeaux aux unes et aux autres, et dont la faiblesse est de reluquer les petits rats. Melchior Chalumeau serait-il mêlé à ce drame ? Victor Legris et Joseph Pineau sont sur la piste, sans se douter que l'inspecteur Valmy est sur leurs traces … On finira par trouver le coupable, mais on manquera de preuves et il s'en tirera pour pas cher …

Ici, l'ambiance est capitale : on navigue entre les soirées à l'Opéra, dans la salle et surtout les coulisses avec les petits métiers, et, à l'autre bout de Paris, les forains de la Foire du Trône, dans les trains-fantôme et devant des gladiateurs de bazar. Car tout le monde se presse à ces manifestations comme le célèbre Bazar de la Charité et son effroyable incendie d'où l'on ne retirera qu'une très petite minorité de messieurs, et chacun prend parti dans l'affaire Dreyfus qui défraye la chronique.

Comme toujours donc, c'est l'épilogue et son rappel historique qui est le plus valable, car l'intrigue est particulièrement embrouillée …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Des meurtres inexpliqués semant la panique dans le Paris de la Belle Époque, un étrange lilliputien vivant dans les combles de l'Opéra Garnier, des petits cochons en pain d'épice aux initiales des victimes et toujours Vincent Legris, libraire de son état, qui enquête au nez et à la barbe de la police. L'univers cher à Claude Izner est bel et bien là, dans ce neuvième opus des aventures de Vincent Legris, accompagné par son compère Joseph Pignot. L'auteure n'indique pas ses sources, mais on les imaginera aisément du côté du Fantôme de l'Opéra (Gaston Leroux) et Notre-Dame-de-Paris (Victor Hugo). L'atmosphère de l'époque est reconstituée avec toujours le même souci du détail et de nombreuse anecdotes portant sur l'actualité politique et la vie du petit peuple parisien. Les habitués de la série ne seront pas déçus, mais on est toujours un peu perdu dans la multiplicité des personnages. Pour apprécier pleinement les livres de Claude Izner, il faut les lire d'une seule traite, et ne pas hésiter à prendre des notes. Heureusement l'imagination débordante et la cocasserie des situations compensent largement ces petits désagréments…
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
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Que Victor fut absent un samedi était prévu, bien que ce fut le meilleur jour de vente de la semaine. Mais que Joseph soutînt être obligé d'apporter incontinent à Georges Courteline une série de cartes postales retraçant les prouesses du chevalier Bayard, voilà qui outrepassait la mesure !
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Suzanne avait autrefois des amis. Aujourd'hui, personne n'était là pour l'appeler par son prénom. La guerre, la misère, l'âge l'avaient vouée à la solitude, il ne lui restait que ses chats.
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Adonis, je voudrais qu'on m'aime, mais ça n'arrive jamais. Tu sais, si personne ne se soucie de toi, tu deviens enragé, tu as envie de tout casser !
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Il est compromis jusqu’aux narines, exact, à moi aussi mon instinct le souffle. Mais je me souviens de nos déboires relatifs à des déductions hâtives, voire malavisées.
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