Bonjour.
C'est toujours un même plaisir de découvrir ou relire des textes de
Jankelevitch mais c'est peu dire qu'en plus d'un endroit la Préface m'a irrité.
En page 11, son auteur nous assène : "il arrive que
Vladimir Jankélévitch fasse preuve d'une dureté qui n'est pas vraiment la sienne". On attend de savoir : de quel droit, cette dame prétendrait ôter à
Jankelevitch la dureté dont il aura su faire preuve -là où il estimait que la mollesse eût été criminelle. Il est vrai, que
Jankélévitch était juif. Et que par expérience il savait qu'un juif n'a pas le droit d'être faible.
Dès la page suivante (p. 12) le lecteur bourgeois se voit conforté dans son esprit-de-nuance, et ce avec l'affirmation selon laquelle : "ses prises de position /.../ furent jugées excessives". le mot "excessives" est-il à prononcer, la bouche en cul-de-poule ? Quoi qu'il en soit on n'en saura pas plus sur les mécontents qui auraient ici... jugé.
Enfin dix pages plus loin (p. 22) la préfacière, revenant à la charge et s'abritant derrière ces mécontents pas mieux spécifiés, en profite pour utiliser à propos de la position du philosophe les adjectifs "INTRANSIGEANTE" (utilisé de façon non-laudative) et "INTOLERANTE"-sic.
Bien entendu la préfacière a droit au regard qui est le sien sur l'homme, et sur l'oeuvre, mais c'est tout de même un peu fort, quand on préface ou que l'on présente un auteur : que de l'excuser -manquait plus que ça!- d'avoir écrit ce qu'il a écrit.