La Nobel Littérature 2004,
Elfriede Jelinek, face au pire président dans l'histoire des États-Unis,
Donald Trump ! Un ouvrage que ce dernier ne lira sûrement pas puisqu'il suppose un minimum de culture ce qui, comme tout le monde sait, lui fait lamentablement défaut.
L'auteure d'entre autres le merveilleux roman "
La Pianiste" de 2014 a été tellement bouleversée par la possibilité que ce barbare à la chevelure dorée puisse devenir l'homme le plus puissant du globe, qu'elle a éprouvé le besoin d'écrire le présent relatif bref ouvrage d'une bonne cent-cinquantaine de pages la nuit même de son élection en novembre 2016.
Elfriede l'appelle "le roi" et estime qu'il a "besoin d'un nouveau coiffeur", car il est "abominable". En passant, elle rappelle ses déclarations "délicates" à l'égard des femmes. Un commentaire tellement vulgaire, qui a choqué le monde entier à part manifestement les cowboys qui ont voté ce personnage raffiné, que je préfère ne pas les répéter ici.
L'auteure se pose également des questions sur les soi-disant qualités d'homme d'affaires avec ses nombreuses dettes que la Deutsche Bank, son prêteur majeur, commence à se méfier. Ce n'est que bien après la publication de son livre, en janvier 2021, que cette banque a fini par brutalement couper les ponts avec Trump & Co. Elle s'étonne aussi de ses facilités fiscales en ajoutant : "Moi aussi j'aspire à une défiscalisation".
La Nobel autrichienne n'est probablement pas une lectrice fanatique des tweets de ce champion international hors catégorie de cette forme de communication, puisqu'elle note à ce propos : "Il n'accorde de voix à personne d'autre, il entonne lui-même sa rengaine et la gazouille partout, plus de cent fois par heure..."
Chers ami-e-s, je ne vais pas vous citer d'autres finesses de l'auteure sur cette catastrophe ambulante de yankee, je vous les laisse découvrir en précisant que vous n'êtes pas à bout de vos surprises.
Lorsqu'on n'est pas un fan de Trump c'est un livre qu'on lit avec plaisir, même s'il ne s'agit pas du meilleur ouvrage littéraire d'
Elfriede Jelinek.
La juxtaposition de phrases alambiquées avec toute une gamme d'exclamations et d'interjections rend la lecture de certains passages plutôt épineux.