Les Chevaliers d'Héliopolis, tome 2 : Albedo, L'Oeuvre au blanc

Louis XVII, alias Asiamar, est prêt à poursuivre son initiation alchimique mais pour cela il devra mourir et renaitre. Pendant ce temps là Napoléon Bonaparte est devenu empereur des Français, et lui aussi recherche le secret de la vie éternelle.
Un second tome qui va tourner autour de Napoléon Bonaparte. On laisse pour l'instant de côté Asiamar qui ne va apparaitre que dans les toutes premières et dernières pages de cet album de 64 pages.
Napoléon n'est pas franchement décrit sous son meilleur jour. Il parait vraiment antipathique et fanatique. Son histoire est réécrite en version ésotérique, et j'avoue que ce n'est pas les éléments que je préfère. La quête de l'immortalité en Egypte pourquoi pas, mais le rayon cosmique venu des étoiles pour lui greffer une abeille d'invincibilité... là je commence à moins adhérer... Enfin question de gout.
Mais j'ai quand même eu la désagréable impression que ce tome 2 n'était encore qu'une présentation, que l'intrigue ne s'est toujours pas mise en place. Dans le tome 1 nous avons eu celle de notre personnage principal Asiamar, jeune initié de la loge alchimique des Chevaliers d'Héliopolis. Et dans ce tome 2 c'est le tour de Napoléon Bonaparte et de ses désirs de vie éternelle. Mais la confrontation n'arrive que dans les dernières pages pour aboutir à on ne sait trop quoi... J'avoue que j'ai eu peur que ça parte en cacahuète à chaque page! A voir comment cela évolue par la suite!

le dessin de Jeremy est toujours vraiment bien réalisé même si par moment la forme des visages masculins sont parfois un peu trop superposables. J'ai été assez surprise du visage de Napoléon que j'ai trouvé assez éloigné des portraits officiels que l'on connait de lui.

Qui c'est qui lave plus blanc que blanc ? Non, ce n'est pas Dixan© mais bien Louis XVII, alias Asiamar.

Je ne dois pas vous faire une leçon d'Histoire, vous savez qu'après la Révolution et les dégommages de têtes, vous avez eu un Empereur qui s'est érigé en Roi, même en Dieu.

Ben c'est lui que notre Louis XVII va devoir calmer car il est à la recherche le secret de la vie éternelle.

Je le savais tyran, assassin, assoiffé de pouvoir, j'avais zéro sympathie pour Napo mais on ne peut pas dire que cet album le mette en valeur, que du contraire, il ne le présente pas sous son meilleur jour.

Antipathique, fanatique, sans scrupules aucun, limite exalté et courant derrière l'ésotérisme, comme dans un Indiana Jones, le rayon cosmique en plus. Bon, maintenant, je sais pourquoi il mettait sa main sur son ventre.

Ce deuxième tome va donc se pencher sur celui qui avait un Bonaparte et c'est seulement au début et sur la fin que notre Louis XVII va apparaître dans le but d'éliminer le tyran assis sur son trône, mais lui veut le faire changer sans verser du sang.

D'accord mais les chevaliers d'Héliopolis, dans tout ça, qu'est-ce qu'ils deviennent ? Non pas que l'album était mauvais, il avait du rythme, de l'action, mais j'ai eu comme l'impression que l'histoire principale des Chevaliers n'avançait pas et qu'on était en train de développer un autre arc.

N'ayant pas le troisième album sous la main, je ne sais pas dans quel sens celui-là va aller mais celui-ci, malgré le fait qu'il m'ait tenu en haleine, me laisse perplexe, notamment sur le final.

Le récit est compréhensible, il n'est pas alambiqué, mais je ne sais pas où les auteurs veulent nous emmener et je vais devoir leur faire confiance pour la suite.

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Un deuxième tome jouant avec l'ésotérisme et l'immortalité.
Une grande partie est dédiée à Napoléon Bonaparte. On revisite son histoire, donnant un second sens à ses conquêtes, en cherchant à vaincre la mort. Un peu déstabilisant qu'il soit au centre de ce tome pendant les trois quarts mais dans l'esprit.
L'histoire est assez prenante malgré qu'elle soit un peu étrange. Elle reste tout à fait compréhensible et fluide à lire. Je n'ai pas été emporté par les étapes pour vivre 300 siècles, pas mon genre. Et je me demande encore où va nous mener le récit. Surtout avec cette fin et confrontation entre les deux personnages.
Napoléon est un personnage plutôt imbuvable. Sans empathie, égoïste, froid, manipulateur, condescendant. On a du mal à le voir comme le personnage principal, il reste cette figure historique. On ne s'attache pas à lui. Asiamar est un personnage très intéressant. Ambigu sur beaucoup d'aspects. Les auteurs commencent seulement à utiliser son côté féminin.
Les dessins sont sublimes. le trait est fin et précis, détaillé.

Et c'est reparti pour un nouveau cours d'histoire (option alchimie) par l'éminent Jodorowsky . Ce second tome commence dans l'ambiance initiation (sensei, petit scarabée , maître jedaï ) de notre Louis XVII puis une bonne dose de galimatia pseudo alchimique (il est l'or Monseigneur…) avec au passage de superbes planches (12-13 ) pleine d'invention graphique. Puis on attaque le plat de résistance : Napoléon sanguinaire et monomaniaque envahissant l'Egypte pour trouver le secret de l'immortalité . D'abord il rencontre Mammouth (original comme nom égyptien il n'a pourtant rien de Depardieu ) dans les Pyramides , puis Eliazar sorte de moine bouddhique égaré à Bethléem (étonnant non ?) . Et il en tire un tatouage d'abeille (plus original que le scarabée) protecteur. de retour à Paris , il se fait couronner (Jérémy matche avec David !) et on comprend vers la fin l'intérêt d'avoir fait de Louis XVII un hermaphrodite . Toujours délirant mais un ton nettement en-dessous du premier opus .

Vous avez demandé l'Héliopolis ? Ne quittez pas. Quoique...

Autant le 1er volume était prometteur, autant la suite est décevante. Il faut dire que jodorowsky retombe dans ses travers avec un scénario empli de fadaises ésotériques, nous offrant un Napoléon parti à la campagne d'Egypte pour y trouver la vie éternelle.

Comment s'étonner alors, de voir le futur empereur s'enfermer nu dans un sarcophage placé au centre de la Grande pyramide, attendant l'alignement de Mercure, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton qui lanceront un rayon commun que l'édifice absorbera avant de l'injecter dans le corps du Corse ?

Nous ne sommes pas dans l'uchronie, mais bien dans le grand n'importe quoi, comme cette case où on apprend que Napoléon Bonaparte est de retour et qu'il s'est emparé du pouvoir, expulsant Louis XVIII du trône, avant de lire à la case suivante, qu'il va se faire couronner Empereur.
Il ne manquerait plus que Louis XVII...Ah ben tiens, il y est aussi.

Heureusement, pour sauver cette bouillie, il y a le dessin de Jérémy toujours aussi brillant. Grace à lui, cette série a encore un petit avenir. Mais pour la prochaine fois, il va falloir brûler les cartes de tarot de Jodorowsy, lui confisquer son jeu du petit alchimiste et le remettre à la tisane.