AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782290382288
288 pages
J'ai lu (11/01/2023)
2.75/5   2 notes
Résumé :
Christine Jordis est habitée par "une faim d'Asie". Après avoir arpenté de nombreuses terres et cultures asiatiques, de la Birmanie à la Corée en passant par Bali, elle part découvrir le Japon au printemps 2018, un pays dont elle rêvait depuis longtemps. Comme guide intérieur, elle choisit l'une des figures les plus vénérées du pays, dont on ne sait presque rien en France : le moine Kukai (Kobo Daishi), fondateur de l'école du bouddhisme Shingon. Sa vie est un roman... >Voir plus
Que lire après Impressions japonaises: Un pas vers le moinsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Difficile dans une relation de voyage au Japon de ne pas tomber dans les lieux communs et les clichés. Christine Jordis le reconnait elle-même : "J'ai tenté d'éviter les quelques pièges tendus au débutant, à l'étranger : ces évidences que profèrent tant de voyageurs extasiés ou même les vieux routiers du Japon. le côté naïf, plaisant sans doute, que je revendiquais au début de ce récit, aujourd'hui, alors que j'en atteins la fin, me séduit moins." peut-on lire en conclusion de son livre. Pourtant l'idée de suivre la vie du moine Kukai est très judicieuse. Car, à travers ce prisme, l'auteure nous entraîne à Kyoto et dans les environs, où le moine a vécu et développé sa vision du bouddhisme ésotérique Shingon. Elle nous emmène également dans le temps, au 9e siècle, cette époque de tensions, troublée par les guerres, où le bouddhisme commençait à bien s'implanter dans l'archipel. On y apprend une foule de choses sur ce moine hors du commun et la secte Shingon qu'il a créée. On appréciera ici la large documentation et les recherches qu'elle a dû effectuer. Pourtant, là encore, on reste à la surface car, comme elle l'avoue elle-même, elle n'est pas spécialiste du bouddhisme. le lecteur la suit donc dans ses découvertes de profane, comme peut-être, il le ferait lui-même, ce qui est à mon avis un peu mince pour un récit de voyage.
Il manque à ce livre une dimension. Elle fait souvent référence à Nicolas Bouvier, à Roland Barthes ou à Paul Claudel pour étayer son propos, mais on reste un peu sur sa faim. Heureusement que le choix du parcours de vie de Kukai comme fil narratif est là pour éveiller notre intérêt. j'ai été particulièrement sensible au passage du Mont Koya, me rappelant des souvenirs personnels de voyage, comme l'obscurité sur les temples au clair de lune, dans un silence extatique. Je comprends plus facilement son émotion et ses élans bouddhistes sur le temps qui s'efface, dans la contemplation. C'est une expérience spirituelle et ce n'est pas rien.
En résumé, ce qui sauve le livre est certainement cet aveu de faiblesse, ce côté naïf assumé de profane qui découvre le Japon et le bouddhisme. On pourra regretter en revanche un certain manque de profondeur.
Commenter  J’apprécie          220

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
A certains moment, on n'est plus que regard, mais ce regard, quittant tout support désigné et les bornes étroites de notre personne est devenu présence au monde. A ce moment-là, celui où assise dans le jardin du Korin-in je regardais tomber la pluie, il m'a été donné de "voir". (...) Il s'agit de "ressentir", de pénétrer au cœur des choses. En ce moment particulier, j'étais sortie du temps linéaire, celui qui nous enferme et nous entraîne, fait de minutes en minutes courant vers une fin, j'étais dans un temps arrêté, emplie seulement de la vision de l'érable et du bruit de la pluie qui tambourinait sur le toit.
Ce moment de plénitude fut, je crois, le plus intense et le plus fort, celui qui émerge entre tous les autres quand je repense à ce séjour au Japon. Moment de présence, quand les barrières intérieures sont repoussées et que le grand large est atteint - le monde est en nous.
Commenter  J’apprécie          90
Le bouddhisme approche l'homme sous le prisme de la souffrance dans ses multiples formes, morale, mentale, physique. Et la souffrance a sa source dans l'ignorance - c'est l'illusion de l'ego - comme dans l'avidité de posséder, nécessairement frustrée. Ces vérités là, Kukai les acceptait pleinement.
Commenter  J’apprécie          110

Videos de Christine Jordis (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christine Jordis
À l'occasion de la 33ème édition du festival "Étonnants Voyageurs" à Saint-Malo, Christine Jordis vous présente son ouvrage "Le nuage fou : Ikkyu, moine zen et poète rebelle" aux éditions de l'Observatoire.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2671101/christine-jordis-le-nuage-fou-ikkyu-moine-zen-et-poete-rebelle
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
autres livres classés : bouddhismeVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1832 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}