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Bernie Gunther tome 12 sur 14
EAN : 9782021340747
672 pages
Seuil (03/05/2018)
4.12/5   430 notes
Résumé :
1956. À peine remis des émotions des Pièges de l'exil, Bernie Gunther doit s'enfuir pour sauver sa peau : le marché que lui impose Erich Mielke, numéro deux de la Stasi, est inacceptable. Du cap Ferrat à Sarrebrück, sa cavale héroïque sera semée d'embuches.
1939. Parallèlement, selon une de ces constructions virtuoses dont il a le secret, Philip Kerr nous emmène à Berchtesgaden, où Hitler est attendu pour son cinquantième anniversaire. Quand un ingénieur est... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (69) Voir plus Ajouter une critique
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Ayant lu récemment la “Trilogie berlinoise”, c'est avec un très grand plaisir que j'ai renoué avec Bernie Gunther, le détective fétiche de Philip Kerr, dans ce qui sera, hélas, le dernier opus de cet auteur récemment disparu -sauf à découvrir de nouveaux titres en cours de traduction.

Deux périodes, et deux histoires parallèles. 1956 : Bernie Gunther, la soixantaine fatiguée, désormais portier d'un hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat, est obligé de fuir pour échapper aux griffes de la Stasi qui veut l'obliger à commettre un meurtre par empoisonnement (dont le bleu de Prusse est l'antidote). Pourchassé par l'un de ses anciens collègues, Friedrich Korsch, il se remémore pendant sa cavale un meurtre qu'ils résolurent ensemble en 1939, meurtre commis dans le nid d'aigle du Führer à l'occasion du cinquantième anniversaire de ce dernier ; affaire sensible, explosive, à résoudre impérativement dans un temps limité… le compte à rebours est lancé !

Nous voilà repartis, au gré de la plume nerveuse de Philip Kerr, pour de nouvelles aventures tumultueuses, sur fond de nazisme et de guerre froide… et j'ai retrouvé avec bonheur l'insolence tranquille, la désinvolture et l'aplomb de notre détective que rien ni personne n'intimide jamais, son sens particulier de l'honneur et de la loyauté, son humour morose et son tempérament désenchanté.

Un opus violent et sombre, superbement documenté, qui mêle habilement, comme toujours chez Philip Kerr, personnages historiques et fiction littéraire… et dont je me suis régalée.

Bravo, une nouvelle fois, Monsieur Kerr. Et merci pour tout…
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Un peu triste de faire la critique du livre d'un auteur récemment disparu, mais sans doute faut-il plutôt se réjouir d'avoir fait avec lui un bon bout de chemin. Et nul besoin de prendre le ton d'un éloge funèbre pour dire du bien de ce roman

Dans ce volet des aventures de l'ami Bernie, le récit est en deux temps : en 1956 où l'ex-policier vit en France et est poursuivi par des agents de la Stasi, mais aussi dans les souvenirs de Gunther, dans l'Allemagne nazie d'avant la Guerre, où il enquête sur un assassinat dans le nid d'aigle d'Adolf Hitler.

Comme toujours dans les polars historiques de Philip Kerr, on apprend des choses sur les personnages et les événements de l'époque. Dans ce cas-ci, au-delà des manies (et mégalomanie) du führer, ce sont les malversations et la corruption de son entourage qui sera mis en lumière.

Un bon polar, surtout si on a suivi les péripéties de la vie mouvementée du détective dans les onze opus précédents de la série. (Et ce n'est pas encore le dernier puisqu'un polar est paru en anglais en avril et qu'on en annonce un autre pour 2019!)

À suivre!
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En 2017 à Quai du Polar de Lyon, j'ai rencontré Philip Kerr.
L'air maussade de l'écrivain ne m'a pas incitée à demander une dédicace et je suis partie avec "Bleu de Prusse" sous le bras et une mauvaise impression. J'ai su par la suite que cet air abattu venait sans doute de ses jours qui étaient comptés. Depuis il s'en est allé.
Philip Kerr, le cheveu corbeau, yeux scrutateurs et lèvres pincées ressemble à son oeuvre:
des pages de l'Histoire sombre qui ne prêtent pas à sourire mais teintées tout de même d'humour noir.
Sur la Riviera, en Octobre 1956, le détective Gunther est chargé par la Stasi de tuer son ancienne maîtresse Anne French. Bernie refuse la mission et s'enfuit en Allemagne poursuivi par des agents de Mielke chef de la Stasi. Pendant cette chasse à l'homme, Gunther se remémore l'année 1939 où devenu inspecteur de la Kripo et du SD, il est appelé auprès d'Heydrich le général SS pour se rendre à l'Obersalzberg où un meurtre s'est produit.
L'ingénieur Karl Flex a été tué sur la terrasse du "Berghof" résidence bavaroise d'Hitler ( non pas son nid d'aigle comme écrit sur le bandeau rouge du livre). le chef nazi va arriver dans une semaine pour fêter son anniversaire.
Dès lors que Gunther commence son enquête il sait que le chef de cabinet du Führer Martin Bormann est une crapule ambitieuse et vénale où "ses jodhpurs et sa grosse veste en tweed lui donnaient un air de fermier prospère" et hop la boum! Et exproprier des personnes engendrent beaucoup d' ennemis.
Aidé de Korsh, le détective va plonger dans les travers de l'humanité: sexe et MST, corruptions à tous les étages pour enrichissements personnels. Et au milieu de ces véreux en uniformes nazis, Gunther doit se méfier. Peu importe si un innocent laisse son cou sous la guillotine la vérité n'est pas la priorité des SS. Heureusement l'inspecteur trouvera la pression nécessaire auprès du frère de Bormann pour que le véritable coupable soit découvert.
Je ne spolies pas le roman car dès le début le lecteur connait les raisons de l'assassinat. Philip Kerr s'est surtout attaché au déroulement de l'enquête pour mieux cerner l'atmosphère délétère des lieux et décrire des portraits saisissant de monstres humains.
Bleu de Prusse est un piège où les loups affamés ne cherchent que pitance, profit et pouvoir.
Un roman noir et sarcastique éclairant une époque où les fauves aux bottes noires vont faire trembler l' humanité.
Terrifiant.



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L'ultime Bernie Gunther, sorti au Royaume-Uni avant le décès de Philip Kerr, entrecroise une enquête menée par l'ex-Kommissar de la Kripo en 1939, à quelques semaines du déclenchement de la seconde guerre mondiale, et sa fuite en 1956 alors qu'il séjournait sur la Côte d'Azur.

En 1956, Bernie est au bout du rouleau, sa planque comme concierge d'hôtel sur la Côte d'Azur est compromise, et il est coincé par Erich Mielke, le chef en second de la Stasi (les services secrets de la toute jeune RDA), qui veut l'obliger à commettre un meurtre (qui plus est le meurtre d'une femme, ce qui va contre toutes ses valeurs). Une seule solution : fuir. Mais la Stasi lui colle aux basques, notamment Korsch un de ses ex-adjoints à la Kripo, devenu un repenti communiste. La présence de Korsch lui rappelle une enquête menée ensemble en 1939 au nid d'aigle du Führer : le Berghof.

En 1939, suite à un assassinat mené sur la terrasse du Berghof, Martin Bormann, le secrétaire d'Hitler et responsable de son domaine dans les Alpes bavaroises, réclame à la SS l'envoi de leur meilleur enquêteur pour trouver le coupable et assurer ainsi la sécurité des lieux avant l'arrivée du Führer pour son cinquantième anniversaire.
Le chef en second de la SS, Heydrich, dispose justement d'un enquêteur hors-pair, certes indiscipliné, insolent, et en plus non-nazi, mais suffisamment retors pour parvenir à louvoyer parmi toutes les personnalités du troisième Reich qui résident sur place ou ont acquis un joli chalet à proximité de celui de leur chef (quitte à exproprier les habitants, ou les envoyer en camp): Bernie Gunther.
Bernie va devoir satisfaire les exigences de Bormann, qui a mis sous sa tutelle, avec ses comparses, les habitants du coin. Dans l'Obersaltzberg, les travaux d'aménagement n'arrêtent pas. La montagne est truffée de tunnels et d'abris, et les maisons de micros. Les dignitaires nazis et SS ne sont pas prêts à collaborer à l'enquête, même si le fait que le terrible Heydrich soutienne ce policier berlinois lui ouvre des possibilités d'investigation.

La fuite de Bernie à travers la France ne restera pas le moment le plus glorieux de sa carrière. Kerr y glisse pas mal de remarques acerbes sur la France et les français. A croire qu'il devait être plus germanophile...
Les longs passages à Berchtesgaden sont un peu plus intéressants. du moins au début. La présentation du contexte est réussie. Bormann qui règne en seigneur sur ce coin des Alpes bavaroises. Les chalets et les alpages colonisées par les élites nazies, qui se font détester des habitants. Quelques vieux compagnons d'Hitler qui se chamaillent des parcelles de pouvoir.
Au bout d'un moment toutefois, le roman ronronne. Bernie se retrouve quasiment seul contre tous (une situation qu'il connaît bien). Les nazis se moquent de toute forme de justice (rien de surprenant). Et les avancées de Gunther arrivent quand Kerr décide qu'il a fini de balader le lecteur dans la région. On a connu plus de rythme dans les enquêtes du commissaire.

C'est un peu dommage, car c'est avec ce récit que va s'arrêter une des séries les plus originales et les plus passionnantes du policier historique. Kerr a fait revivre avec Bernie Gunther la montée du nazisme, la mise en place de son administration, ses préparatifs de guerre, les horreurs commises à l'Est, la fuite des dirigeants nazis et la dénazification. Tout un pan du vingtième siècle revu de l'intérieur grâce à ce personnage acide, mais finalement tellement humain.

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Je crois que Philip Kerr ne parviendra jamais à me décevoir. Une autre aventure de Bernie Gunther, un autre moment de lecture incroyable. Bleu de Prusse commence exactement là où le dernier tome s'est terminé : l'ex-inspecteur, après être sorti indemne d'un double-jeu d'espionnage dans le sud de la France, s'y trouve ramené par le chef de la Stasi. On le menace, on lui ordonne d'éliminer une agente superflue. Seulement, au lieu d'accomplir cette mission, il fait faux bond et tente de rentrer en Allemagne. C'est l'occasion pour lui de remonter dans ses souvenirs, presque vingt ans plus tôt, en 1939, alors qu'il travaillait encore à la police de Berlin et qu'il s'est fait confier une mission : trouver l'assassin d'un haut gradé nazi en plein milieu du Berghof, la résidence secondaire de Hitler dans les Alpes bavaroises. Il faut trouver le coupable avant sept jours, date à laquelle le Führer doit y retourner.

Ce tome me rappelle beaucoup les premières aventures de la série, Trilogie berlinoise, où Gunther jouait moins l'espion et davantage l'inspecteur. Il semble plus dans son élément, un crime est commis, une enquête est menée, on cherche un mobile, des preuves, des coupables, etc. Toutefois, il s'agit pas d'une enquête ordinaire puisque plusieurs des suspects sont des hauts gradés nazis, des gens qu'on ne peut tout simplement malmener dans un interrogatoire musclé. Par exemple, Martin Bormann, son frère Albert, J. H. Rattenhuber, Wilhelm Zander... Ils ne collaborent pas tous également, certains profitent de leur position pour s'enrichir et ne tiennent pas à ce que leurs affaires soient éventées. En fait, ils sont prêts à tout pour que ça n'arrive pas.

Bleu de Prusse offre une aventure enlevante, à deux niveaux (la tentative de fuite en 1956 et l'enquête en 1939). Toutefois, ce que j'apprécie encore plus, ce l'expérience complète que Philip Kerr fournit à ses lecteurs. La description des villes, les noms de rues, les restaurants, ce qu'on y mange, jusqu'au vin (un Corton-charlemagne), tout! J'avais l'impression d'entrer dans ce restaurant de Nice ou ce village de Lorraine ou bien de me promener dans Obersalzbourg ou au Berghof. Il y a ces citations de Goethe que tout bon Allemand doit savoir. Aussi, des références glissées ici et là, sur lesquelles on peut passer rapidement sans les remarquer comme la laideur des tableaux de George Grosz et Otto Dix, une marque de parfum ou encore des films ou des stars de cinéma du moment. Même des cambrioleurs célèbres (les frères Krauss)!

Il est assez évident que j'ai adoré ce roman, je le recommande à tous, particulièrement aux amateurs de policiers historiques.
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critiques presse (6)
LaPresse
21 décembre 2018
Ce polar historique passionnant est un des romans les plus accomplis de Kerr.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
06 août 2018
Encore une fois, l’écriture souveraine et le regard de Philip Kerr — sans parler de la richesse de sa recherche historique — sont implacables sur cet univers maléfique où les demi-vérités et les vrais mensonges ont si douloureusement tenu lieu de réalité.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LaLibreBelgique
20 juin 2018
Un formidable polar historique de Philip Kerr. Avec "Bleu de Prusse", le romancier qui vient de mourir éclaire le noyau du nazisme.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeMonde
31 mai 2018
Avec « Bleu de Prusse », le romancier écossais, mort en mars, hisse le polar historique au plus haut en envoyant le fameux Bernie Gunther enquêter au Berghof en 1939.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LePoint
04 mai 2018
Un « whodunnit » (roman à énigmes) dans les règles de l'art, que l'on garantit authentique et « bespoke » (cousu main) comme disent les Anglais, par le regretté maître Kerr.
Lire la critique sur le site : LePoint
Lexpress
02 mai 2018
Philip Kerr a réussi le tour de force de nous raconter deux histoires parallèles aussi palpitantes l'une que l'autre.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (113) Voir plus Ajouter une citation
J’ai toujours été un grand lecteur, depuis tout petit. Mon livre préféré était Berlin Alexanderplatz, d’Alfred Döblin. J’en avais un exemplaire chez moi, à Berlin, enfermé dans un tiroir car c’était un livre interdit, évidemment. Les nazis avaient brûlé nombre d’ouvrages de Döblinen 1933, mais très souvent, je ressortais mon exemplaire dédicacé de son œuvre la plus célèbre pour revivre la bonne vieille époque de la République de Weimar. En vérité, je lis de tout. Absolument tout. J’ai lu tout ce qu’il y a qui va de Johann Von Goethe à Karl May. Il y a quelques années, j’ai même lu le livre d’Adolf Hitler, Mein Kampf (mon combat). Je l’ai trouvé pugnace, comme on pouvait s’y attendre, mais également perspicace, ne serait-ce qu’au sujet de la guerre. Je ne suis pas critique littéraire, mais à mon humble avis il y a toujours quelque chose à tirer d’un livre, même mauvais. Par exemple, Hitler écrivait que les mots construisent des ponts dans des régions inexplorées. Il s’avère qu’un enquêteur fait la même chose, même si parfois il peut regretter de s’être aventuré dans ces régions. Hitler écrivait également que les grands menteurs sont de grands magiciens. Un bon enquêteur est aussi une sorte de magicien, capable à l’occasion de rassembler ses suspects dans une bibliothèque de manière théâtrale et de leur arracher une exclamation de surprise en faisant son numéro de magie révélatrice. Hélas, ça n’arriverait pas ici. Hitler affirmait par ailleurs que la vérité importe peu, seule la victoire compte. Je sais que beaucoup de flics pensent la même chose, or, pour moi, il n’y a pas plus de belle victoire que la vérité.
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je compris que l’histoire n’était rien d’autre qu’un accident, un hasard extraordinaire, une question de quelques centimètres, un ordre mal entendu ou mal interprété, un mouvement de tête, une rafale de vent, un canon de pistolet sale, une cartouche qui fait long feu, une respiration que l’on retient trop ou pas assez longtemps, un doigt fébrile posé sur la détente, un retard ou une hésitation d’une seconde. L’idée que chaque chose était écrite paraissait grotesque ; de petites causes peuvent produire de gros effets, et les paroles de Fichte viennent alors à l’esprit, quand il explique que l’on ne peut pas déplacer un seul grain de sable sans changer quelque chose dans l’incommensurable grand tout.
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Waechter habitait une grande maison tout en bois avec un balcon qui en faisait le tour et un escalier couvert sur le côté : le genre d’endroit où on faisait pousser des culottes de peau dans des jardinières. Il ne manquait que des figurines de pendule tenant des chopes de bière. Je frappai violemment à la porte d’entrée, mais les lumières étaient déjà allumées à l’intérieur, grâce à la Maserati. L’homme qui vint nous ouvrir était obèse et blême, sans doute de rage d’avoir été tiré de son lit en pleine nuit. Il portait un peignoir de soie rouge, avec des cheveux gris impeccables et une petite moustache assortie, hérissée d’indignation. On avait l’impression que tout un régiment de minuscules soldats allaient sortir au pas cadencé de son visage pour me flanquer une raclée. Il se mit à vociférer tel un maître d’école tyrannique, mais se calma très vite quand je lui montrai mon insigne, alors que j’aurais préféré l’assommer avec un des skis accrochés au mur.
« Kommissar Gunther. » Je l’écartai pour rentrer, comme je l’avais souvent vu faire à la Gestapo et une fois dans le vestibule, à l’abri du froid, nous commençâmes nonchalamment à soulever des photos dans des cadres, à ouvrir des tiroirs. J’allai droit au but.
« L’orfèvrerie Rothman dans Maximilianstrasse, dis-je sèchement. Vous en êtes l’actuel propriétaire, je crois.
– Exact. J’ai acquis ce fond de commerce quand les précédents propriétaires l’ont quitté en novembre dernier. »
À l’entendre, ils étaient partis de leur plein gré . Mais évidemment je savais à quoi correspondait cette date. Novembre 1938. La Nuit de cristal, au cours de laquelle les commerces juifs et des synagogues avaient été attaqués dans toute l’Allemagne, avait eu lieu le 9 novembre précisément.
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Lorsque Roger Ackroyd se fait assassiner, quelqu'un est censé enquêter. Même si Ackroyd était une ordure, il faut que quelqu'un intervienne. Dans une société civilisée, c'est une des meilleures façons de savoir que vous êtes vivant. ça l'était du moins. Hercule Poirot doit faire en sorte que le meurtrier de Roger Ackroyd soit puni. Eh bien, pour l'instant, Hercule Poirot c'est moi, jusqu'à ce que quelqu'un dise le contraire. Des gens me mentent, des gens tentent de me tuer, des gens me frappent au visage, des gens me disent que je ne devrais pas poser de questions sur des choses qui ne me regardent pas, et malgré cela, ma mâchoire brisée et moi, nous devons contourner tous ces obstacles, autant que faire se peut.486
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Comme toujours, j’avais l’impression d’être un hypocrite en faisant ce salut, mais l’hypocrisie a un bon côté, ce que Darwin ou l’un de ses premiers disciples appellerait l’instinct de survie.

(Seuil, p. 58)
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Emmanuel Couly reçoit Anne Martinetti pour son livre, "Mortels Cocktails" aux Editions du Masque, au Duke's bar de l'Hôtel Westminster, 13 rue de la Paix, 75002, Paris. « le vrai crime, c?est de ne pas savoir préparer un martini. » Francisco G. Haghenbeck, L?affaire tequila de Philip Kerr à Patricia Cornwell en passant par Ian Rankin, Stephen King, Fred Vargas ou l?éternelle Agatha Christie, les maîtres du genre vous servent leurs meilleurs cocktails et vous invitent à replonger dans leur univers? le temps d?un verre. 50 recettes de cocktails pétillants et dangereusement exquis à savourer comme un bon polar !
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
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