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La trilogie berlinoise (bd) tome 1 sur 1

François Warzala (Autre)Gilles Berton (Traducteur)
EAN : 9791037504678
129 pages
Les Arènes (18/11/2021)
3.84/5   66 notes
Résumé :
Berlin, 1936. Alors que les nazis règnent en maître sur l'Allemagne, un détective pas comme les autres enquête sur d'étranges disparitions. La capitale, Berlin, est en ébullition et se prépare à recevoir les Jeux olympiques d'été. Une série d'inquiétantes disparitions risque de gâcher la fête.
Lorsque la fille du magnat de l'acier Hermann Six est assassinée, son père embauche l'inspecteur Bernard Gunther, ancien brillant membre de la police allemande tombé e... >Voir plus
Que lire après La trilogie berlinoise, tome 1 : L'été de cristal (BD)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Durant l'été 1936, alors que Berlin se prépare à accueillir les jeux olympiques en vidant les rues des marques les plus antisémites du régime nazi, l'ancien commissaire de la Kripo devenu détective privé, Bernie Gunther, est chargé par un riche industriel d'élucider les meurtres de sa fille et de son gendre, un SS de la pire espèce. Une enquête qu'il mène avec son flegme sarcastique habituel, salutaire face à ceux qu'il doit affronter pour s'acquitter de sa mission, à savoir Göring, les hommes de la Gestapo et de la mafia berlinoise, mais aussi les policiers véreux de la ville...

On ne peut que saluer la qualité de cet album, le premier d'une série de trois, qui met en dessins La trilogie berlinoise dans laquelle l'écrivain écossais Philippe Kerr donne une idée précise du climat de haine et de dangerosité de la ville institué par les nazis. Quelque peu allégée par l'humour et la bonne humeur de l'anti héros Bernie Gunther, une ambiance délétère parfaitement restituée par les dessins ligne claire de François Warzala et les textes efficaces du scénariste Pierre Boisserie. Une vraie réussite.
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Berlin 1936.

Cela s'agite beaucoup dans la ville de Berlin… Les jeux olympiques approchent. Les SA vont même jusqu'à enlever les panneaux qui stigmatisent les juifs ! C'est-y pas beau, ça ? Mais… Tout le monde ou presque devient nazi… Pas Bernie Gunther qui a quitté ses fonctions de policier à la Criminelle, persuadé que s'il ne s'en allait pas de lui-même, les nazis le mettraient à la porte à grands coups de bottes au cul (oui, mais des bottes bien cirées, tout de même).
Le voilà donc détective privé. Après une soirée de mariage bien arrosée, en sortant de la salle des fêtes, il est invité à rencontrer un avocat qui le conduit chez un monsieur fort riche, Herr Doktor Hermann Six. La fille de ce dernier et son beau-fils sont morts brûlés dans leur maison. Ce n'est pas seulement l'assassin que doit retrouver notre brave inspecteur… Il y a aussi des bijoux de très grande valeur qui ont disparu…

Critique :

J'avais adoré la trilogie berlinoise de Philip Kerr… Alors, la retrouver en BD… Est-ce une bonne ou une mauvaise surprise ? Levons tout de suite le voile pudique sur cette angoissante question ! le choix des auteurs pour un dessin ligne claire nous replonge des décennies en arrière quand ce style était omniprésent dans la bande dessinée franco-belge… Et c'est une magnifique réussite car cela contribue à nous ramener en 1936. Les couleurs dans les tons bruns ou beiges majoritaires participent pleinement à cette ambiance rétro. Les rares couleurs plus vive étant strictement réservées aux robes des jolies femmes.
Quant au scénario, il met parfaitement en place la manière d'enquêter d'un Bernie Gunther, personnage sarcastique qui ne se fait plus guère d'illusions sur le genre humain, légèrement alcoolique, dragueur impénitent, antinazi à une époque où il ne faisait vraiment pas bon l'être. Un homme qui n'a aucune antipathie envers les juifs, sentiment très en vogue à l'époque du petit Adolf… Mais rien pour non plus ! Il se fait que les juifs disparaissent à son époque et que l'essentiel de sa clientèle lui demandant de retrouver ses disparus, ils constituent l'essentiel de son gagne-pain. Hélas, le plus souvent, il n'a que des mauvaises nouvelles à annoncer… Aujourd'hui, nous savons bien pourquoi.
Lorsqu'il démarre son enquête pour Herr Doktor Six, Bernie se rend vite compte que le gendre idéal était un nazillon plus que convaincu, un fanatique, que les disputes étaient KOLOSSALES entre Herr Six et son gendre, que la femme de celui-ci était devenue alcoolique et ne semblait jamais aussi heureuse que lorsque son mari était absent. Ajoutons que le gendre « idéal » avait dans sa poche des boucles d'oreille qui n'appartenaient pas à sa femme.
Qu'ajouter de plus sinon que les fans de l'oeuvre de Philip Kerr ne devraient guère être déçus par cette adaptation que je trouve géniale… Mais vous avez encore le droit de ne pas partager cette opinion… Pour l'instant… Profitez-en… Il se pourrait que cela ne dure plus très longtemps…
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Berlin 1936.
L'heure est aux disparitions. Si on veut continuer à vivre, mieux vaut faire profil bas et adhérer aux consignes imposées par le National-socialisme. Ne pas poser de question et accepter brimades et contradictions.
Cependant quand on est un riche industriel et qu'on voit poindre une guerre qui serait potentiellement source de lourds profits, on a bien du mal à se plier aux règles. C'est pourquoi quand la fille du roi de l'acier est assassinée, son père décide d'engager un enquêteur privé, le célèbre Bernie Gunther, pour comprendre le pourquoi du comment.
Un enquêteur privé au caractère bien forgé, à l'humour cynique, peu enclin à se laisser brimer par une quelconque autorité et se méfiant de tous.

Bien sûr ce type de personnage m'a fait immanquablement penser à Philip Marlowe (de Raymond Chandler) dont j'ai lu une de ses enquêtes il y a quelques mois. On pourrait lui mettre le même costume, il lui irait comme un gant. Même costume et même profil aussi d'ailleurs.
Mais ce qui change ici, c'est le contexte dans lequel s'est inscrite l'enquête : l'Allemagne nazie. On y découvre les conditions de vie des Berlinois, les restrictions imposées aux Juifs, mais aussi aux habitants et en particulier aux femmes et aux homosexuels. On y découvre aussi la délation et la résignation,
« Si vous n'êtes pas avec eux, vous êtes contre eux. »

Côté scénario, n'ayant pas lu le roman de Philip Kerr, je ne saurai dire s'il est fidèle ou non au roman graphique. Ce que je peux dire cependant, c'est que j'ai dû m'accrocher pour bien cerner les nombreux personnages qui entrent en scène. Mais je rassure les futurs lecteurs, cette petite gymnastique de l'esprit porte ses fruits.
Pour le dessin, j'ai beaucoup aimé la simplicité des décors et personnages, très réalistes et classiques. Et bien apprécié aussi la visite de Berlin à travers les dessins proposés par François Warzala.

Je suis ravie de cette lecture qui me tentait depuis bien longtemps. Il me reste à la poursuivre avec les deux tomes suivants...
Et pour l'instant, je remercie Babelio et les éditions Arènes BD de m'avoir mis le pied à l'étrier.
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Berlin 1936
Il s'en passe des choses cette année là dans la capitales allemande, notamment les jeux olympiques (savez celui où Jesse Owens, le sprinter noir américain a gagné 3 médailles d'or, ce qui a horripilé le führer!) mais aussi la montée en puissance du nazisme, celle de la violence des SA sans parler de la SS, mais aussi celle du racisme anti-juifs.
Bernie Gunther ancien flic devenu détective privée se voit confier par un riche industriel, Doktor Six, la mission de retrouver qui a assassiné sa fille et son gendre mais aussi et, surtout, des bijoux disparus.
Enquête qui s'avère difficile compte tenu de tous ceux qui lui mettent des bâtons dans les roues, Gestapo, mafia, flics véreux et la SS bien sûr.

Je fréquente un peu le Bernie Gunther que, j'avoue, je ne me représentais pas ainsi. Dessiné s'entend. le personnage, dans mon inconscient aurait plutôt les traits de Philip Marlowe, mais ce qui ne veut pas dire que je n'apprécie pas, loin de là. Ce Bernie est bien campé, la ligne claire lui va bien et est plutôt réaliste. L'homme, comme dans les bouquins, est très décontracté, playboy, fumeur invétéré, beaucoup de défauts mais des qualités de persévérance dérangeantes à souhaits. le dessinateur François Warzala a réussi, non seulement, le personnage principal mais aussi un nombre assez impressionnant d'autres personnages hommes et femmes liés à cette histoire. A noter la classe avec laquelle le dessinateur nous promène dans le Berlin de cette époque. Quoique fourni, l'espace est suffisamment aérée pour que le lecteur s'y retrouve au travers de ces vignettes et ces bulles. Bravo également à Boisserie pour les textes.
Une réussite.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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L'été de cristal de Philip Kerrr est un livre que j'ai à l'époque,1995, dévoré, lu et relu, offert sans compter. Quand j'ai vu que ce roman " historico-policier" était adapté en BD je n'ai eu qu'une envie: pouvoir découvrir la version graphique.La masse critique graphique m' en a donné la possibilité Merci donc aux éditions Dargaud et à Babelio pour ce cadeau .
Ce n'est pas sans une certaine appréhension que j'ai ouvert ce livre. Allais-je retrouver Bernie Gunther tel que je l'imaginais? Au final j'ai apprécié ma lecture.
Pierre Boisserie a tiré du roman un scénario aussi fidèle que possible, François Warzala le dessinateur et Marie Galopinla coloriste ont su créer l'univers visuel.de l'année 1936 à Berlin. le défi était de taille ils ont su le relever.
Cette version graphique est une aubaine, pour celui qui connait peu ou mal cette période sombre de l'Histoire l'opportunité d'en apprendre plus et pour celui qui la connait bien une piqûre de rappel salutaire.
Tiens si je relisais le roman de P Kerr? Une idée à creuser...
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critiques presse (4)
LeFigaro
13 janvier 2022
Une adaptation très réussie.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
ActuaBD
10 janvier 2022
Parfaitement structuré, avec des dialogues qui font mouche, le roman original de Philip Kerr se prête particulièrement bien à une adaptation dessinée, qui est effectuée ici avec beaucoup de fidélité par Pierre Boisserie au scénario.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
LigneClaire
09 janvier 2022
Un lecteur assidu de Kerr va se retrouver sans souci dans cette Trilogie en BD. Voix off de Bernie, soucis du détail, respect du texte, puzzle qui se met en place en finesse, rebondissements, ambiances dignes de M le maudit, on aurait bien vu un Bogart dans le rôle de Kerr, ce que suggère un peu le crayon de Warzala.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Sceneario
17 novembre 2021
La narration est parfaite. Les dialogues sonnent justes. Ce premier tome est un portrait étonnant et incroyable de Berlin, en ces périodes troublées de l'ère nazie. Il faut, de plus, saluer l'excellent travail du dessinateur François Warzala, qui nous plonge dans ce Berlin de 1936 avec un réalisme saisissant. […] Cette lecture est fortement recommandée !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi aurais-je peur quand un type de la Gestapo frappe à ma porte au milieu de la nuit et me demande si je ne veux pas faire un tour dans sa grosse voiture noire ?
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-Ça donne soif les mariages, n’est-ce pas, Herr Gunther? Ma fille fait une bien belle mariée, vous ne trouvez pas?
-J’aurais dû de l’épouser moi-même, j’aurais ainsi gardé ma secrétaire.
-Je crains que le gouvernement n’estime qu’une femme ne peut faire qu’un travail : celui qui dure neuf mois.
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Jesse Owens, après un départ foudroyant, se détacha nettement dans les premiers trente mètres.
À voir avec quelle grâce le Noir accélérait, ridiculisant du même coup toutes les théories foireuses sur la supériorité aryenne, je me dis qu’Owen n’était rien d’autre qu’un Homme.
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Derrière mon bureau se trouvait l’Alex, le quartier général de la police, où l’on déployait de vaillants efforts pour enrayer la nouvelle criminalité... Telle que parler irrespectueusement du Führer, omettre le salut hitlérien ou se livrer à l’homosexualité...
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L'appartement était de la taille d'un modeste aéroport, le luxe en plus, décoré avec autant de goût que celui d'un nain de cirque turc.
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