Assurément un ouvrage de référence, équilibré et complet, rédigé par quelqu'un qui restera comme un grand nom de l'histoire africaine. Malheureusement, il commence à dater un peu, car les découvertes et réinterprétations se sont succédé à un rythme très rapide sur l'Afrique ces dernières décennies. Malgré tout, il peut encore constituer une bonne introduction au sujet avant d'aborder des ouvrages plus détaillés et/plus récents.
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Avant la désertification de la zone saharienne, il y a un peu plus de deux millénaires, parler d'Afrique noire n'a guère de sens, tellement les cultures du nord du continent sont parentes, imbriquées à celles qui se développent au sud du Sahara. le grand dessèchement sépare, plus radicalement qu'auparavant, une Afrique septentrionale, profondément islamisée depuis treize siècles, d'une Afrique qui s'étend du golfe du Bénin aux plateaux du Karroo.
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Un énorme travail pour cette compilation impressionnante qui démarre voilà un million d'années... et ne fait que commenncer.
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Ce livre a été écrit dans des conditions difficiles, dans la chaleur équatoriale comme dans les rigueurs de l'hiver nordique, en mer, sur terre même (dans les grottes préhistoriques), dans des avions de tout calibre, dans des recoins obscurs de bibliothèque comme sous les palmiers fouettés par la lumière australe et par la brise océane parfumée d'épices, à Zanzibar.
Parfois, au beau milieu d'un cours sur les Mérovingiens, j'entrevoyais comme dans un mirage la savane soudanaise rôtie de soleil, avec la silhouette débonnaire d'un baobab pansu, hirsute et goguenard... Et le projet muet et violent naquit, de retourner aux racines de l'Afrique. Mais, dit le proverbe : "Ce n'est pas avec les yeux qu'on tue le buffle".
A tous ceux aussi qui croient que les Africains sont les mieux placés pour interpréter leur propre passé.
Joseph Ki Zerbo – Forger une identité fédératrice au delà de la pluralité apparente.