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Michele Slung (Éditeur scientifique)
EAN : 9782266001199
466 pages
Pocket (30/11/-1)
3.34/5   58 notes
Résumé :
Rien ne ressemble plus à un frisson de plaisir qu'à un frisson d'horreur.

Des femmes en proie à d'étranges désirs, des hommes habités par des forces primitives et perverses, des lieux maléfiques qui déchainent les pulsions les plus incontrôlables, des êtres fantomatiques dont les étreintes sont aussi voluptueuses que monstrueuses...
Lorsque les maîtres de la terreur rencontrent les meilleurs auteurs du thriller, les ardeurs de l'amour ressemble... >Voir plus
Que lire après 22 histoires de sexe et d'horreurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
L'être humain aime frissonner. Frissonner de peur devant les histoires effrayantes de monstres, de démons, de tueurs et tout ce qui peut l'effrayer mais aussi frissonner de plaisir devant la beauté charnel, des caresses dans la nuit et de l'extase qu'on peut en tirer avec son partenaire, encore plus si celui-ci est doté de dons disons prodigieux et qui parfois dépassent l'entendement. Eh bien le recueil suivant propose de combiner ces deux frissons, nous rappelant bien que le genre horrifique est aussi un genre exploitant les désirs de l 'homme et ses fantasmes. Après tout, comme le souligne l'introduction, la culture fantastique baigne du mythe du démon lover, de l'amant démoniaque inhumain mais dont l'étreinte souhaité consciencieusement où non attire et terrorise aussi tant l'union peut s'avérer fatal pour l'autre. 22 contes noirs et érotiques dont certains grands noms y sont présent comme Clive Barker et Stephen King, qui d'ailleurs est le premier dans l'ordre.
Les révélations de Becky Paulson de Stephen King est pour une entrée de l'anthologie percutante et fracassante. Becky est une femme heureuse jusqu'à ce qu'elle se tire accidentellement dans la tête d'un pistolet à clou, lui suscitant comme dommage des voix. Voix prétendument venant de Jésus lui disant que son mari la trompe et que dévoilant tous les secrets de ses proches... une nouvelle bien glaçante autour d'une femme dont les valeurs sont bouleversées et cherchant la rédemption d'elle-même et de son époux volage, harcelée par les élocutions psychiques qu'elle subit et dont on ne sait jamais s'ils sont vrais où non, des non-dits qui broient insidieusement la confiance des autres mais aussi de soi-même et qui finissent dans l'horreur. Diablement bien menée, on baigne dans l'angoisse et dans le doute tout comme cette Becky dont la fin ne sera pas un happy end...
Les Amants de la mer de Valerie Martin est d'un registre radicalement différent de Stephen King mais tout aussi passionnante et une des rares de la collection à vraiment déborder de sensualité. Une sirène observe le monde humain quand elle échoue sur la place et qu'un homme se précipite à son secours. Mais la rencontre tournera au cauchemar... d'un ton élégant, frôlant parfois la poésie mais une poésie macabre, à la plume délicate nous est réecrit la légende des sirènes et qui exploite le lien fort et dangereux de l'amour avec la mer, des hommes avec les femmes de l'eau, et comment la féminité triomphe jusqu'à l'abject du rustre masculin. Une des meilleurs de l'ouvrage !
Le psychopompe d'Haydn Middleton m'a fait déchanter tant elle l'histoire malgré ses prémices intéressantes ne m'a pas accrochée. Red un type quadragénaire est dépressif et se morfond d'une nostalgie du passé. Son voeu sera exaucé... mais à quel prix ? Les thèmes de la dépression et du voyage dans le temps semblaient partant mais le rythme languissant, l'écriture peu exceptionnelle et parfois médiocre et le cheminement absurde se concluant par une fin amoral m'a irritée au possible. du ratage pour moi donc.
Un avenir resplendissant de Ruth Rendell réhausse un peu le niveau mais sans être une perle de qualité. Une femme trompée projette de se venger de son infidèle époux et de sa maîtresse et sa jalousie mortifère va l'entraîner trop loin. La jalousie légitime mais qui déborde au point de commettre l'irréparable est le coeur de l'oeuvre et si on sympathise avec la pauvre épouse bafouée, on est horrifié par son geste infâme qu'elle inflige au châtiment au couple interdit. Néanmoins l'histoire n'est cependant pas plus exaltante que cela et est morne même, avec un style classique.
Le Tigre retourne dans la montagne de T.L Parkinson réinterprète la Belle et la Bête, autour d'une mère célibataire abandonnée par un compagnon lâche et tentant de se reconstruire. Une nuit un criminel recherché par la police se réfugie chez elle... entre eux se noue un drôle de lien... j'avoue avoir rien compris à ce qui s'avère être un enchaînement de récits dans des récits, pas plus qu'avoir été confuse sur l'identité du Tigre et de la langueur de la nouvelle. Donc une nouvelle que je n'ai pas apprécié malgré l'écriture bien bonne de l'auteur.
Consanguinité de Ronald Duncan m'a revanche bien transportée et donnée des sueurs froides. Deux officiers en permission se rendent chez la soeur d'un des deux. Une nuit, elle se livre à l'un des deux.. or les jours suivants, elle se rend bien compte qu'elle n'a aucune idée lequel des deux elle a fait l'amour. A t-elle couchée avec son propre frère ? Pire encore apparemment un des deux soldats devrait être mort... l'inceste et les troubles qu'il suscite sont démoniquement abordé dans cette nouvelle effrayante où l'ambiguïté prime jusqu'aux derniers mots, avec suspicion de fantôme rôdant dans les parages, l'angoisse sourde y domine sans jamais retomber et servi avec brio par Ronald Duncan, bravo pour la nouvelle !
Domesticité de Michael Blumlein n'est pas glorieux. Une femme venant d'emménager se persuade cependant que la nouvelle demeure est hantée. Et les événements suivant vont démontrer qu'elle n'a pas tout à fait tort. Si le début est magistral autour de la paranoïa diffuse ressentie par la nouvelle locataire, le reste tombe à plat, finissant en bouillie avec une fin incompréhensible. Encore une fois raté !
La Villa Désirée de May Sinclair se déroule dans la Cote d'Azur des années 20 ou la fiancée d'un bellâtre s'installe dans la riche maison. Mais elle apprend que vivait là aussi la précédente amante du galant qui est mort dans d'étranges circonstances... la nouvelle est intéressante dans un sens où elle semble reprendre la trame de Rebecca tournant autour du spectre (vrai où faux ?) d'une aimée dont l'esprit tourmente la nouvelle venue alors qu'elle a été écrite dans les années 20 et que l'atmosphère suranné du luxe décadent s'y lit aisément mais encore une fois la sauce n'y prend pas, je n'ai pas davantage été captivée par la nouvelle. Au suivant !
Cleave le vampire de Patrick McGrath détonne des autres par son ambiance gothique et utilisant le mythe du vampire. Une bourgeoise qui se préoccupe avant tout de ses enfants organise une réception chez elle. Un des invités l'épouvante cependant, par sa pâleur, ses yeux pourpres et ses dents longues... elle craint pour sa vie et sa fille, pensant que l'invité est un vampire. Mais est-ce le cas ? Une nouvelle ténébreuse et brillante qui réutilise les poncifs du récit vampirique pour les détourner et qui surtout mise sur l'imagination angoissée d'une matrone en proie à ses fantasmes obscurs et qui voulant prouver à tout le monde sur la nature supposée de l'invité va commettre le pire. Au final, le vampire s'il existe réellement, apparait en fait plus ordinaire que la mère extraordinaire et gagnée par son hystérie rampante.
les Epées de Robert Aickman raconte les errements d'un dandy qui se rend un jour dans une fête foraine pour y assister à un curieux spectacle où une belle modèle survit aux poignards... Une courte histoire bien étrange avec la métaphore tordue de la pénétration sexuelle et d'une femme moins humaine qu'elle n'y parait. le style est rafraichissant mais l'histoire en dépit de son originalité n'est pas toujours palpitant. Donc bien mitigé pour le coup.
Le Salon Satin de Carolyn Banks est fringant mais d'une lumière sordide. Joyce veut perdre du poids pour regagner l'attention amoureuse de son mari qui la délaisse. Sous les conseils d'une amie elle entre dans un institut esthétique, le Salon Satin. Elle rencontre un un noir bien énigmatique et lui faisant penser à un reptile. En même temps qu'elle perd progressivement ses kilos, elle songe de plus en plus à cet être d'ébène dont elle s'unit à lui dans des rêves torrides... partant sur la problématique bien contemporaine de la perte du poids, Carolyn Banks nous entraîne avec une délicieuse perversité dans l'engrenage diabolique d'une mal-aimée qui veut maigrir pour les hommes qu'elle aime et surtout pour ressentir un plaisir longtemps perdu, un plaisir qui se mue peu à peu en débauche... des scènes dérangeantes apparaissent en crescendo pour notre (dé)plaisir et se concluant par une fin bien noire où l'immoralité triomphe. Malgré la nausée qu'il suscite, j'ai aimé cette nouvelle servi par la plume franche de l'autrice.
Comment l'amour s'imposa au professeur Guildea nous dévoile l'érosion processif de la santé mental d'un érudit qui semble s'éprendre d'une entité paranormale... quand l'irrationnel se confronte au rationnel dans un duel sournois qu'on suit avec gageure, aux mots raffinés d'un auteur victorien, avec ce fantastique mystérieux qui ne livre jamais le fin mot.
Les Ailes de Harriet Zinnes est la plus courte du recueil et n'est pas une des plus meilleures. Et si en rentrant chez vous vous découvrez une parfaite inconnue ? Tout est décousu, le rythme est brouillon et on n'y ressent aucun frisson, c'est pathétique.
Le Basilic de R. Murray Gilchrist est d'une gracieuse mélancolie, où deux amants tentent de se quitter mais par une étrange façon n'arrivent pas à se détacher l'un à l'autre... une nouvelle suggestive sur la puissance de l'amour et de la nature, où la plume est éthérée et l'ambiance troublante à loisir.
Le jeu de l'autre de Jonathan Caroll m'a déçu malgré là encore une idée de base pas mauvaise. Une femme confie à son amant son fantasme sexuel de coucher avec un autre. Curieusement le dit amant commence à ressembler à l'inconnu rêvé... hélas là encore je n'ai guère palpitée, trouvant le tout abscons et insipide, désolé Gilchrist je n'y adhère pas !
L'Entrepreneur de Christopher Fowler est une des plus réussies à la construction machiavélique et exploitant les peurs féminines. Laurie emménage dans un appartement et engage un entrepreneur pour le décorer et l'aménager. Ce dernier la séduit et ils vivent d'émoustillantes aventures sensuelles. Mais elle finit par le quitter, lassé de lui. Elle mène alors une existence solitaire mais paisible... mais elle ignore qu'elle n'est pas seule dans le bâtiment... une nouvelle effroyable sur le voyeurisme, la folie et d'une assiduité malsaine à faire claquer les dents tant l'épreuve que subit Laurie a l'air moins fictive car de tels incidents se sont déjà produit et illustre l'horreur de l'intrusion à domicile et d'être poursuivie par un pervers. Une histoire à lire absolument pour son sujet terrifiant et des angoisses atrocement réalistes.
Le Festival d'Eric McCormack retombe à plat. Un couple se rend à un festival sibyllin. Les choses vont rapidement dégénérer... encore une histoire où je n'ai guère été enchantée, rien ne m'a fait transcendée dans la peur, ni l'écriture, ni les thèmes, ni les scènes. Raté une fois de plus.
Celles qui attendent de hugh B. Cave exploite une fois de plus le thème de la maison hantée et des voyageurs devant s'installer improprement dedans. Encore une nouvelle où j'ai été indifférente malgré une fin surprenante et graphique, mais voilà rien d'exceptionnel à dire là encore;
Mort et la jeune fille solitaire de Thomas M. Disch me ranime l'intérêt avec le rendez-vous d'une femme voulant en finir la vie avec ce qui semble être la Grande Faucheuse... le trope de la mort rencontrant la belle vie est revisité dans une nouvelle crue et mordante autour d'une damoiselle tellement désabusée que même l'entrevue bien loin de ce qu'on s'attend avec l'incarnation du trépas ne trésaille guère.
Maître d'Angela Carter est une des pépites du recueil, et une des plus tortueuses. Dans la jungle amazonienne, un chasseur violent et psychopathe se procure une indigène qu'il nomme Vendredi, dont il en fait son esclave qu'il soumet à tous ses déviances. Mais la proie pourrait bien se retourner contre son prédateur... perturbante est cette nouvelle explorant les tréfonds de l'âme humaine, où se reflète la violence de l'homme blanc sur les autochtones, de la passion sanglante d'une chasse démésurée sur des animaux sauvages mais nobles qu'on tue pour le simple plaisir de tuer, et du lien brutal entre le maître abusif et exécrable et du serviteur soumis et brisé dans sa chair, mais aussi récit d'une lente mais efficace vengeance et de la punition d'un profanateur de la morale et de la décence en générale, le tout dans la plume évocatrice et marquante de l'auteure qui nous emporte dans cette terrible histoire, absolument une des plus géniales de l'anthologie.
Le ver conquérant de Stephen R. Donaldson fait d'un petit animal proche de la terre le symbole d'une désunion générale d'un couple et du coté organique et peu ragoutant de la sexualité. Encore une fois je n'ai pas accrochée et même dégoutée tant les scènes écoeurants s'enchainent sans justification. A éviter;
Le Testament de Jacqueline Ess du talentueux Clive Barker conclut avec majesté le recueil où une jeune femme au foyer acquiert le pouvoir de modeler à sa volonté les corps humains. Fuyant son existence devant les conséquences plus que dramatiques de son pouvoir, elle est poursuivie par un homme obsédé par elle... une nouvelle éclatante sur le pouvoir de la femme et de sa sexualité et du désir en général, désir qu'effraie une femme et qu'affolent des hommes avec tout l'art de Clive Barker qui s'y connait bien dans le sujet, à lire aussi.
Que dire de ce recueil ? Il est très inégal dans l'ensemble, sur la vingtaine des historiettes seuls quelques-unes sont soignées, mêlant la puissance du frisson, horrifique et érotique. L'amour et ses peines, le désir, la tromperie, la frustration, le regret et l'interdit dont se joignent les figures de l'horreur qu'ils soient surnaturels où réels. La vision de la sexualité est souvent inquiétante et dangereuse. On peut constater que dans une bonne partie des saynètes, c'est la femme qui est l'héroïne de ces contes modernes, victime des ardeurs et malfaisances d'incarnations masculines dont parfois elle se révolte en guise de revanche. A lire cependant pour l'intérêt non sans quelque gratuité, de la sensualité et de l'effroi, pour l'apport de féminité dans un domaine considéré comme dévolu aux mâles et de l'union éternelle de l'attraction et de la répulsion en dualité qui se matérialise dans les craintes et désirs intérieurs de l'humain.
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Ça y est j'ai terminé. Je termine l'année avec ces textes non littéraire, bien que je vienne de retrouver avec un plaisir immense la pâte littéraire de Monsieur Stefan Zweig. Il me ravit à chaque fois avec ses mots, ses constructions, son style imagé.

Ici ce sont des textes moins construit, moins compliqués. Ce sont plus des scènes, des scénettes horribles qui éveillent parfois mes sens érotiques, sans les exciter comme de la vraie littérature érotique. J'ai voulu tenter le mélange des deux genres. L'exercice s'avère dur, il faut tenir pour finir. Peut-être parce que la sensualité, pour moi, ne tolère pas quelque forme de violence ni de sanglant, que tout est tendresse quand il s'agit de sexe, d'amour et de moments purs à partager.
Je n'aime pas être sévère, ma discipline m'oblige à finir mes lectures et à ne jamais être trop négatif pour tout écrit qui laisse une trace dès qu'il est lu, ici ces quelques nouvelles ne me semble effectivement pas indispensables. Vous n'en tirerez aucun enseignement. Ces nouvelles sont un divertissement furtif, c'est déjà ça.
Je vous résume, tout de même ce dont je me souviens parmi ces vingt-deux histoires d'horreur et de sexe :

Une nouvelle de Stepen King, une femme trompée, meurtrie, honteuse, jalouse, électrocute son coupable de mari. Elle le puni, elle se sent comme un jésus martyrisé par ce goujat faible qui fait en plus la chose avec sa meilleure amie. C'est ce qui est drôle en fin de compte.

Ensuite une sirène castre. Elle arrache l'appareil génital d'un homme qui se trouve pourtant là pour la sauver. Elle arrache son pénis. Cela se passe sur les rivages de la mer. Une histoire de Valérie Martin.

Celle-là parle de nostalgie et des souvenirs et de notre esprit vagabond. Celle-là a raisonné en moi, elle a peut-être fait naître en moi quelques rêves. Un quadragénaire viens dans le bled de son enfance par nostalgie et parce qu'il cherche quelque chose, il ne sait pas exactement quoi, mais il cherche. Il croit trouver une relation de sa vie passée. C'est alors cinématographique. Il croise une inconnue qui se comporte comme une pute ou un objet envers un homme qui la délaisse sur le quai d'une gare. le quadragénaire finit par bander comme un âne. Cette inconnue se transforme d'abord en sa femme plus jeune mais aussi en sa mère. du coup le quadragénaire glisse dans un délire incestueux. Tant que ce délire ne devient pas un délice qui satisfait nos plus bas instincts, les instincts de notre cerveau reptilien, l'instinct de notre premier cerveau, celui de toute espèce qui a faim de viande et de sexe. Celui qui nous fait jouir et tant pis si c'est avec notre soeur ou notre propre mère. Ce cerveau sert aussi pour nos réflexes de survie. du coup ici l'auteur prend ce quadra et le balade hors de la norme, il va à la frontière de l'amoral, il teste. Ce ne sont que des rêves. C'est barge, flippant de retourner entre les cuisses da sa propre mère, en même temps, c'est l'origine. Va y voir le mythe connu de la mère et de la putain allez savoir. Oui l'horreur se situe dans nos origines, derrières tous ces artifices effrayant qui passe le temps, se cachent des questions existentielles. D'où venons-nous ? Pourquoi ne pas rebrousser chemin vers notre enfance là où nous avons passé du temps, dans ces lieux où nous avons marché où nous avons appris à lire, le désir est-il là-bas ? Quesque nous désirions le plus à l'époque ? A part l'amour maternel ? Une nouvelle écrite par d'Haydn Middleton.
Un homme adultère et fier d'en être un s'entretien avec sa moitié légitime, il est marié avec cette dernière, une ultime fois. Il prépare une malle où il y met tout ce qui lui appartient, des choses à lui. Il destine cette malle à sa maîtresse, elle habite de l'autre côté, en Asie. La femme légitime en est malade, à tel point qu'elle se venge. Elle n'hésitera pas à utiliser une lame. Les deux amants seront punis. La découverte sera macabre, sanglante. La jalousie transpire par Ruth Rendell.
Deux soldats en permission, ils vont chez la soeur de l'un d'eux. Une supercherie sexuelle terrifiante survient. La soeur ne parvient plus à savoir avec qui elle a pris un bon plaisir. de plus l'un d'eux serait mort. du coup inceste encore ? Une mise en scène troublante. le piège consanguin de Ronald Duncan
Carolyn Banks joue avec l'obsession de son personnage féminin. Elle est délaissée par son mari. Elle se trouve trop grosse. Elle est trop grosse. Avec ses copines elle rencontre l'institut salon satin. Un noir d'ébène l'emmène vers de nouveaux plaisirs visuels, sexuels, sensuels. Il est ce rocher qui la pénètre. Elle fantasme à mort sur cet inconnu, avec ses attributs avantageux. Il fait des ravages. Elle est belle et longue, sa queue, il sait s'en servir. Il lui promet. Mais elle doit s'abstenir de manger gras. Elle rêve de sa queue, belle, solide. Elle s'abstient. Elle mange moins. Elle atteint son objectif. Elle perd quinze kilos. Ses anches sont moins larges à présent. Elle s'aime mieux, elle s'aime plus. Mais elle trouve son mari avec une maîtresse. Horreur. En plus la maîtresse se trouve être son amie qui lui conseilla de maigrir. Elle était prête pour lui. Tant pis. Elle saisit la large et longue lance noire qui se dresse d'orgueil, elle se dresse aussi pour elle. Elle le veut en elle, enfin.
Une femme engage un entrepreneur dans le bâtiment pour l'aménagement et la décoration de son appartement. Ils ont une sorte d'aventure sauvage et sexuelle ensemble. Elle sera surprise avec terreur d'apprendre que l'entrepreneur en a profité pour installer de faux plafond et une sorte de double appartement à l'arrière du sien. Ainsi une fois les travaux terminés, il peut à loisir l'épier, l'espionner lorsqu'elle se trouve toute nue sous sa douche, lorsque son copain arrive et qu'ils font l'amour, l'entrepreneur est là, il voit tout, il se régale. Elle ce soir-là elle trouve son copain un peu fade. L'entrepreneur la veut pour lui, la suite tombe dans le sordide. le voyeurisme décrit par Christopher Fowler.

Il y aussi l'histoire d'une femme soumise qui parvient presque à se libérer, là nous sommes dans l'effroi psychologique et nous souffrons comme elle, nous compatissons. Nous voulons la sortir de là. Tous ces écrits sont rassemblés par Michèle Slung qui nous donne son avis. Elle met en perspective ce collectif d'auteurs et parle de ce mélange inédit, envie de coucher, tromperie, sang, mort, effroi, fuite, peur, jouir pour oublier notre avenir funeste.

A vous d'aimer ou pas ce genre de scénarios qui ont sensiblement troublés mes rêves et mes nuits.
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Il est bien difficile de faire un retour sur un recueil de nouvelles aussi différentes. Je me suis jetée sur ce livre en voyant bien entendu Stephen King et Clive Barker, mais bien d'autres auteurs méritent qu'on s'y attarde.
Pour une fois, je dirais qu'aucune n'est à jeter. Dans la première nouvelle, de Stephen King, la sensualité est quasiment absente et fait place à l'angoisse et à l'épouvante. Ce n'était pas pour me déplaire, et rien que pour ce récit, je n'ai éprouvé nul regret à l'achat de ce volume.
Il en est ainsi pour la première moitié du livre. Dans la seconde moitié, je ne sais pas si c'est un choix, mais probablement, le sexe est bien présent, qu'il soit sauvage ou horrifique. J'ai un peu moins aimé, mais les récits sont si bien écrits que c'est passé, au final.
Je dirais donc que cest un recueil vraiment à part, et je ne lésinerai pas sur le nombre d'étoiles, parce qu'on a là du très haut niveau. Un grand bravo donc, j'en redemande.
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Je suis plutôt déçue par ce recueil de nouvelles, je m'attendais à des textes beaucoup plus excitants, beaucoup plus effrayants et je suis restée sur ma faim en ce qui concerne la plupart des histoires : trop lisses, à peine érotiques parfois. Néanmoins quelques-unes sortent du lot comme Cleave le Vampire, Comment l'amour s'imposa au professeur Guildea ou encore L'Entrepreneur.
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Des scénettes ridicules qui ne provoque qu'ennui et désolation.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tout commença de façon relativement innocente. Ils s'aimaient. Ils voulaient vieillir ensemble, ce qui est la seule preuve d'un amour sincère. Mais ces derniers temps, ils avaient remarqué une légère faille, une poussière infinitésimale maculant la perfection de leur bonheur : le sexe. Ils avaient toujours pris du plaisir ensemble, et avaient parfois connu ce qu'on peut appeler l'extase. Mais quand on a couché un millier de fois avec la même personne, l'éclat du sexe s'efface peu à peu au contact de doigts trop familiers.

(Le jeu de l'autre. Jonathan Caroll)
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Joe avait une ou deux fois essayé d'enlever cette image du téléviseur, et maintenant, Becky se disait qu'elle savait pourquoi, oui monsieur ! Et comment ! Joe, naturellement, avait inventé une raison :
« Ça me semble pas bien que Jésus trône sur le téléviseur pendant qu'on regarde Magnum ou Deux flics à Miami. Pourquoi te le mets pas sur ta commode, Becky ? Ou bien... tiens, j'ai une idée ! Pourquoi ne pas le mettre sur ta commode jusqu'à dimanche, et alors tu pourrais le redescendre à sa place pendant que tu regardes les sermons de Jimmy Swaggart et Rex Humbard et Jerry Falwell ? Je suis sûr que Jésus préfère de loin Jimmy Swaggart aux flics de Miami. »
Elle avait refusé.
Une autre fois, il avait dit :
« Quand c'est mon tour de recevoir pour le poker du jeudi soir, les gars aiment pas ça. Qui aurait envie que Jésus-Christ le regarde quand il essaie de tirer une quinte royale ?
- Peut-être qu'ils se sentent mal à l'aise parce qu'ils savent que les jeux d'argent sont diaboliques, avait répondu Becky.
- Alors, avait rétorqué Joe avec les réflexes d'un bon joueur de poker, c'est le diable qui t'a procuré ton sèche-cheveux et cette bague de grenats que t'aimes tant. Tu devrais te les faire rembourser et donner l'argent à l'Armée du Salut. Je crois que j'ai encore les tickets de caisse dans mon tiroir. »
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Mon Dieu, se disait-elle, la vie ne peut pas se réduire à ça. Jour après jour, l'ennui, les corvées, les frustrations.
Seigneur Jésus, laisse-moi en sortir, libère-moi, crucifie-moi s'il le faut, mais délivre-moi de mes misères !
Par une morne de journée de mars, sûre de Sa bénédiction pour cet acte d'euthanasie, elle prit une lame du rasoir de Ben, s'enferma dans la salle de bain et s'ouvrit les veines.

(Le Testament de Jacqueline Ess. Clive Barker)
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Ma première expérience ?
Ma première expérience fut bien plus éprouvante que tout ce qui m'est arrivé depuis dans ce domaine. Pas plus agréable, mais certainement plus éprouvante. J'ai remarqué à plusieurs reprises que c'est aux débutants qu'il arrive d'étranges histoires, et souvent, je pense, uniquement aux débutants. Quand on connait bien telle ou telle chose, elle ne présente plus rien d'extraordinaire.

(Les Epées, Robert Aickman)
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