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EAN : 9782702137277
318 pages
Calmann-Lévy (30/11/-1)
4/5   2 notes
Résumé :
" Qui gardera les enfants ? Cette question s'adresse à toute la société. Aujourd'hui, l'écrasante majorité des mères qui travaillent ont beaucoup de peine à concilier leurs tâches professionnelles avec leurs responsabilités maternelles. La plupart n'osent pas se plaindre. Elles ont peur qu'on les oblige à choisir : "Si vous n'y arrivez pas, rentrez chez vous !" Leur silence arrange bien les pouvoirs en place. Je suis de celles qui ont refusé de "choisir". Mon refus ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Pas du tout mon genre de lecture, j'avoue l'avoir emprunté à la bibliothèque "pour y jeter un coup d'oeil". Juste parce que Mme Knibiehler a été ma prof d'histoire au lycée, et qu'il m'a fallu attendre un demi-siècle pour m'apercevoir que je suis passée à côté d'une personnalité importante.
Et puis, ... j'ai commencé à lire, et je ne l'ai plus lâché jusqu'à la fin.
A travers son histoire, celle de ses parents et grands-mères, celle de ses enfants, elle résume un siècle et plus d'histoire des femmes, des mères et des familles.
Elle réussit le tour de force, elle l'historienne, professeur émérite, à la fois d'avoir des idées très modérées, très intelligentes, sans extrémisme ni oeillères ; et d'écrire un livre passionnant, même si on n'est pas particulièrement intéressé par le sujet, ce qui était mon cas.
Un féminisme intelligent, tolérant, le désir de pouvoir concilier la maternité, la famille, et l'ouverture au monde, les études et le travail. Et d'accepter qu'on ne sache pas vraiment trouver une solution à la difficulté de faire cohabiter tout ça.

Bref, vous comprenez que j'ai vraiment apprécié ce livre. D'ailleurs, à présent que je l'ai lu, je vais l'acheter ! Pour pouvoir retrouver certains passages, mais surtout pour le prêter autour de moi.
Et j'ai noté tant de passages intéressants que je vais devoir choisir pour la partie citations !
(Du coup, je n'ai gardé que les phrases anecdotiques, plutôt que celles qui représentent profondément le livre, trop longues pour en saisir le sens sorties du contexte)
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J'ai découvert Yvonne Knibiehler en surfant sur le net, et de lien en lien,je tombe sur ce livre.
Je me le suis vite procuré et j'ai été très vite passionnée par son contenu.
Une féministe iconoclaste, comme elle se définit elle-même dans ses mémoire s., raconte ses mères et grand-mères et son choix de devenir historienne tout en voulant avoir trois enfants.
Oui, garder les enfants incombe aux mères, mais aussi à toute la société qui doit l'avenir de la nation.
Pourtant faire garder ses enfants relève toujours du parcours du combattant, c'est voulu, n'est-ce- pas, pour inciter au retour au foyer des servantes du seigneur, esclaves et corvéables, bénévoles, bien sûr.
C'est une féministe comme je les aime, c'est à dire pas du tout anti-mecs.
Vivre en bonne intelligence avec les hommes c'est encore la meilleure façon de réussir une vie harmonieuse.
Mais souligne-t-elle, les femmes sont les premières complices de leur sujétion, tout est paradoxe, c'est la difficulté de l'existence de la mère et de la femme.
J'ai appris, outrée, que le Parlement Européen avait supprimé les deux ans de retraite par enfants sous prétexte de parité, c'est confondre maternité et paternité, car il faut prendre en compte le phénomène physique de mettre l'enfant au monde.
Hélas, bien que cette décision ait dû être prise par des hommes les féministes ont contribué à faire disparaître des avantages liés à la maternité, déjà que les allocations prénatales ont disparu sans que personne ne bronche!!!
Et les maternités, devenues usines à bébé, où la femme n'est plus qu'une cliente à qui on peut faire ce que l'on veut, l'écarteler, la violenter, la mutiler, lui faire une péridurale de force, la recoudre, tant que le protocole est effectué, on ne peut plus rien dire, mais tant pis pour celle qui se retrouve avec une déchirure mal recousue, incontinence, dyspareunie, chirurgie réparatrice, allaitement raté ( c'est le cas de ma fille), vraiment la qualité s'est perdue, on traite mieux les vaches et les juments que les accouchées, vraiment.
Un livre qui fait se révolter contre la petite misogynie quotidienne, les petites attaques perfides tout en ressassant que les femmes l'ont voulu, puisqu'elles sont féministes...
Je suis navrée de n'avoir jamais rencontré cette belle personne quand je vivais à Marseille, tant pis, je lirai d'autres ouvrages.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ici, le lien avec le féminisme s'est peu à peu révélé : le concept de domination peut servir à décrire aussi bien la relation entre colonisateurs et colonisés que la relation entre les hommes et les femmes.
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C'est le biologiste Jacques Testard qui le dit : "Les gynécologues traitent les femmes
comme aucun garagiste n'oserait traiter les voitures".
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Dans un grand hôpital parisien, tel médecin entrait dans la salle commune pour sa visite matinale en ordonnant paternellement : " Les papattes en l'air!" Et les jeunes femmes se mettaient en position gynécologique sans protester. Tel autre exprimait le souhait dérisoire qu'on lui présente ses patientes sur un plateau tournant. Les sage-femmes salariées se conformaient à ce modèle, oubliant qu'elles étaient des femmes. Elles devenaient souvent brutales : "des gendarmes", " des dragons".
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Dans ce milieu encore assis sur des discriminations rigides, j'ai appris que la différence de classe surplombe de très haut la différence de sexe.
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Le mot "maternas" n'a existé ni en grec ni en latin. Il apparaît tardivement, au seuil du XIIè siècle, désignant la maternité de l'Eglise, épouse du Christ.Cela au moment où se répand le culte de Notre-Dame, si chère à Saint Bernard. Le mot est donc inventé par des clercs, à leur propre usage,pour signifier qu'il existe dans la maternité une dimension spirituelle, accessible aux hommes, alors que les filles d'Eve en sont exclues.
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Videos de Yvonne Knibiehler (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yvonne Knibiehler
Grâce aux luttes féministes des années 1960-1980, les femmes d’aujourd’hui disposent de tous les droits civils et politiques. Elles peuvent exercer les mêmes activités que les hommes. Pour autant, elles ne renoncent pas à avoir des enfants, même si elles ont désormais le choix : la plupart veulent être à la fois mères et « actives ».
Cette revendication s'inscrit dans un nouveau système de représentations : chacune veut s'épanouir dans sa vie publique comme dans sa vie privée. Or la maternité pèse sur les femmes bien plus que la paternité ne pèse sur les hommes, dans la vie quotidienne, et aussi dans les mentalités.
Dans cet ouvrage qui s’appuie sur son parcours de femme engagée, Yvonne Knibiehler milite pour que les femmes poursuivent un combat féministe d’un nouvel âge où l’amour maternel peut faire bouger les lignes.
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