J'ai découvert
Yvonne Knibiehler en surfant sur le net, et de lien en lien,je tombe sur ce livre.
Je me le suis vite procuré et j'ai été très vite passionnée par son contenu.
Une féministe iconoclaste, comme elle se définit elle-même dans ses mémoire s., raconte ses mères et grand-mères et son choix de devenir historienne tout en voulant avoir trois enfants.
Oui, garder les enfants incombe aux mères, mais aussi à toute la société qui doit l'avenir de la nation.
Pourtant faire garder ses enfants relève toujours du parcours du combattant, c'est voulu, n'est-ce- pas, pour inciter au retour au foyer des servantes du seigneur, esclaves et corvéables, bénévoles, bien sûr.
C'est une féministe comme je les aime, c'est à dire pas du tout anti-mecs.
Vivre en bonne intelligence avec les hommes c'est encore la meilleure façon de réussir une vie harmonieuse.
Mais souligne-t-elle, les femmes sont les premières complices de leur sujétion, tout est paradoxe, c'est la difficulté de l'existence de la mère et de la femme.
J'ai appris, outrée, que le Parlement Européen avait supprimé les deux ans de retraite par enfants sous prétexte de parité, c'est confondre maternité et paternité, car il faut prendre en compte le phénomène physique de mettre l'enfant au monde.
Hélas, bien que cette décision ait dû être prise par des hommes les féministes ont contribué à faire disparaître des avantages liés à la maternité, déjà que les allocations prénatales ont disparu sans que personne ne bronche!!!
Et les maternités, devenues usines à bébé, où la femme n'est plus qu'une cliente à qui on peut faire ce que l'on veut, l'écarteler, la violenter, la mutiler, lui faire une péridurale de force, la recoudre, tant que le protocole est effectué, on ne peut plus rien dire, mais tant pis pour celle qui se retrouve avec une déchirure mal recousue, incontinence, dyspareunie, chirurgie réparatrice, allaitement raté ( c'est le cas de ma fille), vraiment la qualité s'est perdue, on traite mieux les vaches et les juments que les accouchées, vraiment.
Un livre qui fait se révolter contre la petite misogynie quotidienne, les petites attaques perfides tout en ressassant que les femmes l'ont voulu, puisqu'elles sont féministes...
Je suis navrée de n'avoir jamais rencontré cette belle personne quand je vivais à Marseille, tant pis, je lirai d'autres ouvrages.