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EAN : 9782258097025
384 pages
Presses de la Cité (10/01/2013)
4.04/5   26 notes
Résumé :
Deux familles que rien ne prédisposait à se rencontrer – l'une notable et traditionaliste, l'autre modeste et progressiste – s'unissent bon gré mal gré par le mariage de leurs enfants Rose-Victoire Dieudonné et Aimé Delhuis. Les deux fils du couple, Victor et Clément, suivront deux trajectoires et deux engagements différents. Dans la lignée des Dieudonné, Victor épouse une aristocrate et affiche un certain mépris à l'égard des siens tandis que Clément entre à l'Ecol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Voici une saga régionale touchante, sur trois générations qui nous plonge au coeur de la Lorraine (chère à mon coeur), à la fin du XIX°siècle . J'y ai retrouvé mes origines ..
L'auteur donne un grand coup de chapeau à l'école laïque débutante et sa place cruciale à l'époque : le récit se situe entre 1873 et 1923......
Il analyse sans complaisance, avec justesse ,le conflit cruel et dévastateur de la Grande Guerre ainsi que ses suites douloureuses ......les tiraillements parfois violents après la loi de 1905....
Il décrit avec lucidité, sensibilité , l'émancipation de la femme et son courage aussi ,à travers le personnage à la fois humble et déterminé de Rose- Victoire qui épouse Aimé, cantonnier, alors qu'elle est la fille d'un bourgeois méprisant qui la rejette ....
Son fils Clément deviendra instituteur , grand défenseur de la laïcité .......je n'en dirai pas plus!
Un ouvrage simple et profond qui exalte les valeurs d'égalité, de fraternité et de laïcité , des personnages forts qui portent haut leurs valeurs à la fois humbles et progressistes, des gens du peuple "vrais ", éloquents ou taiseux , toujours dignes !
Un roman du terroir , authentique et chaleureux , une belle écriture enjouée et sensitive.
Roman lu d'une traite !
Le titre accrocheur attira ma curiosité !
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J'ai lu un grand nombre des romans de Gilles LAPORTE,appréciant particulièrement la belle plume de cet auteur et j'ai donc découvert avec grand plaisir, le premier tome d'une saga historique familiale : celle de la famille Delhuis.

L'auteur nous transporte dans un petit village des Vosges, fin du XIXème siècle et nous fait partager la vie de trois générations de cette famille. Nous faisons tout d'abord la connaissance de Justin et Hermance, les grands-parents puis de Rose-Victoire et Aimé et enfin de leurs enfants Victor et Clément.

Gilles LAPORTE rend hommage aux femmes et plus particulièrement à Rose-Victoire, jeune femme forte et courageuse, issue d'une famille de paysans aisés, qui contre la volonté de son père, épousera Aimé, un cantonnier et devra renoncer à son rêve : devenir institutrice pour exercer le métier d'éclusière.

L'auteur décrit parfaitement l'émancipation de la femme de cette époque ainsi que la naissance de l'école publique gratuite, la vie de gens simples, leurs sentiments (espérances et désillusions). Nous découvrons également Victor et Clément, deux frères aux personnalités et aux valeurs totalement opposées, le premier, méprisant et hautain marié à une aristocrate et le second, fils aimant et reconnaissant, Républicain fort attaché aux valeurs sociales....

L'écriture est claire et sensible. L'histoire est belle et bouleversante. Ce roman fort bien documenté tant sur le plan historique et culturel que régional nous fait traverser plusieurs périodes de notre histoire notamment les guerres (celle de 1873, puis celle de l'Indochine et la première guerre mondiale de 1914-1918, conflit cruel aux effets dévastateurs. Durant toutes ces années les personnages attachants de ce livre lutteront, à leur manière, pour la République.

J'ai beaucoup aimé ce très beau roman, simple et tendre et j'avoue avoir eu à plusieurs reprises les yeux humides.... Les descriptions précises et poétiques faites par l'auteur nous font également découvrir (ou redécouvrir pour ma part) avec ravissement, la beauté du paysage lorrain !

J'ai bien évidemment commencé la lecture du tome 2 « la clé aux âmes » dont je vous parlerai très prochainement. Si vous n'avez pas encore lu cette saga, je vous la recommande vivement et vous souhaite une bonne lecture !



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Je remercie tout d'abord les éditions Terres de France et Babelio pour m'avoir fait participer à la masse critique du mois de janvier.

Tout d'abord le titre m'intriguait : « Des fleurs à l'encre violettes » je pensais qu'il y aurait une histoires d'écriture, de dessins ? Mais non, bien sûr on retrouve ce terme trois, quatre fois dans le livre, mais il ne fait appelle qu'à un seul des personnages. Car il y en a plusieurs, et oui ! En fait toute une famille qui s'étend des arrières grands-parents à l'arrière petit-fils, et non pas juste les deux frères Victor et Clément, Victor qui, lui, est très absent de cette saga, même si c'est un personnage far de l'histoire. En lisant la quatrième de couverture on s'attend à une autre histoire, similaire, mais différente de celle-ci.
Dès le début du livre, j'ai vraiment pu être plongée en plein dans la fin XIXe siècle. Avec leur façon de vivre, leur façon de se tenir, de parler et le fait qu'à l'époque on ne montrait pas ses sentiments envers ses enfants… Surtout le premier couple, Hermance et Justin : le vieux couple. Justin paraît froid et grognon, mais je me suis attachée à lui, car on découvre ses faiblesses, et on sait pourquoi il a ce comportement. Hermance quant à elle est une belle-mère et grand-mère sympathique. Rose-Victoire, qui devrait être le personnage principal, ne m'a pas plus touché que ça, ni ses rapports avec sa famille et surtout avec son père. Clément, lui, le petit-fils, est attachant, Victor, son frère, même si on ne le voit pas souvent est tout l'opposé. le personnage qui m'a le plus touché c'est celui d'oncle Ernest. Voir son malheur, perdre sa ferme et sa femme dans la catastrophe de Bouzey ( fait historique) m'a vraiment fait mal au coeur. Cette rupture de digue qui a engloutie plusieurs villages, je n'en avais jamais entendu parler, mais je pense qu'elle reste gravée dans la mémoire des Vosgiens, quelle horreur et quelle injustice, quand les coupables sont acquittés !
Récit de la catastrophe dans l'Est Républicain de 1895 : Un lac rompt ses digues, 43 morts.
Samedi matin : le Lac de Bouzey a crevé aujourd'hui à 5 heures du matin. Les eaux se précipitent dans la vallée, inondant tout, ravageant les villages et les campagnes, les communications sont rompues. A Darnieulles le village est envahi, la gare située sur un terrain élevé à 2,20 m d'eau le soir. le spectacle est lamentable. Les maisons sont rasées. L'on aperçoit de tous côtés des cadavres d'hommes, de femmes et d'enfants. Sur une longueur de 20 km, tout est détruit. Sept millions de mètres cubes d'eau se sont rué d'une hauteur de huit mètres sur le village de Bouzey… »

Un des sujets principal est également la place de l'enseignement laïc, dans ce livre. Je ne savais pas qu'à l'époque beaucoup de personnes pouvaient être monarchiste, et que l'école laïc et gratuite était une hérésie, je pensais que tout le monde était pour. Heureusement qu'il n'y a pas eu de retour en arrière
Une saga familiale fort sympathique, qui se lit d'une traite.

Lien : http://libre-de-lire.cowblog..
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Des fleurs à l'encre violette et une belle écriture à l'encre sensitive qui retrace la vie d'une famille sur 3 générations , de 1873 à 1923.Un roman qui rend hommage à l'émancipation de la femme, à son courage, à travers Rose-Victoire qui choisit de suivre l'ouvrier qu'elle aime, contre la volonté de son père, bourgeois méprisant et sans coeur . Roman qui fait aussi une large place à la naissance de l'école publique dont quelques esprits progressistes avaient déjà mesuré toute l'importance pour les plus humbles. La grande guerre y figure aussi en bonne place, analysée sans complaisance mais avec justesse, par le jeune instituteur Clément.
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Gilles Laporte , nous offre une fois encore , une histoire pleine de vie , dans les espérances comme les désillusions , des personnages éloquents et une Lorraine aux paysages apaisants . Pour la seconde fois , un des romans de cet écrivain réussit à m'arracher quelques larmes ...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Cette ambiance de paix, parfumée à la cire et à la térébenthine, ponctuée par la sonnerie de l’angélus tombée de la ville haute, faisait couler en lui un miel dont il avait de plus en plus besoin. Elle avait le pouvoir de lui faire ignorer, quelques heures durant, les insultes des intégristes catholiques qui interdisaient aux familles de fidèles l’usage des livres d’école, leur enjoignaient de les retirer des mains de leurs enfants, « quelle que soit l’autorité qui entende les leur imposer », sous peine d’être privées des sacrements de l’Église ! Le cardinal Andrieu ne venait-il pas de réaffirmer qu’ «un Etat qui se dit laïque répudie par là même toute loi morale : libre à lui de refuser à Dieu ses services comme le voleur est libre de s’emparer du bien d’autrui et l’assassin de tuer son semblable » ? Et le prélat enfonçait un clou empoisonné : « Mais les Français savent bien que le laïcisme est un fossoyeur, et qu’avant de mettre les peuples au tombeau, il les traîne par tous les excès du sensualisme et du bolchevisme ! » Quant à son confrère, l’évêque de Tours, du haut de toutes les chaires de son diocèse, il allait bramant que : « Le mal, ce sont les lois abominables de la laïcité, lois impies et justement nommées scélérates, car elles violent tous les droits divins et humains. Hélas, ce n’est pas seulement la République, mais encore la France qui mourrait de ce chancre s’il n’était arraché ! » Comment ces gens couverts de dentelles et de broderies d’or et d’argent, qui n’avaient vu de la guerre que, de loin, les départs de soldats et des retours de cercueils arrosés l’un comme l’autre d’un coup de goupillon, pouvaient-ils donner à leurs contemporains des leçons de morale et d’amour de la France ?
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Dans la boue des tranchées et la puanteur des charognes humaines, il s'était juré d'enseigner à ses élèves l'histoire de cette guerre, de leur témoigner de ce qu'il avait vécu, de rendre hommage avec eux à tous les humbles tombés dans les traquenards galonnés des deux camps.
Être laïc, c'est respecter toutes les confessions, mais faire en sorte de n'en privilégier aucune ! Que pas une religion, pas une croyance, ne se sente autorisée à dicter sa loi à la République... La foi est un choix personnel, intime, qui n'a pas à s'imposer dans la relation sociale.
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...leurs bombes tombent toujours, et c’est terrible de voir les camarades hachés, je suis tout couvert de sang, Camille à côté de moi tire sans arrêter ainsi que les autres qui restent debout. Quand là, malheur, ma Louise, j’ai eu la plus grande peine, mon frère tombe à la renverse dans mes bras. Il vient de recevoir une balle dans la tête, et tu sais qu’elles ne pardonnent pas, je le panse tout de suite, hélas, il n’a pas souffert, il avait un trou comme un œuf et j’étais tout couvert de cervelle… fais part de ma lettre à Blanche, ou si tu ne t’en sens pas la force de le faire, donne-la à une de mes sœurs, pour moi je n’en peux plus, et je n’ai pas la force de lui dire… Je suis tout couvert de sang, la figure et les mains.
C’est affreux. Au revoir, ma Louise, ou plutôt adieu.

Ton Jules !
Lettre du Jules Gillet,
fils de paysan vosgien.
Il s’en sortira,
deviendra épicier au pays après la guerre.
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Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
Quatre-vingt -dix voleurs sur cent qui sont au bagne,
Ne sont jamais allés à l'école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d'une croix............
L'école est sanctuaire autant que la chapelle.

Victor Hugo," Ecrit après la visite d'un bagne",
Les Quatre vents de l'esprit .
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