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EAN : 9782258029491
Presses de la Cité (27/05/1997)
2.93/5   7 notes
Résumé :
Les mercenaires,
les centurions,
les prétoriens,
le mal jaune,
les tambours de bronze

« Les tambours de bronze sont de grands chaudrons qui produisent quand on les frappe un roulement semblable à celui du tonnerre. Au premier siècle de notre ère un général sans armée chargé de la défense de la frontière chinoise installa dans les cascades des montagnes ces immenses caisses de résonance dont les grondements firent croir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
23 février 2011 : on annonce le décès, hier, de l'écrivain Jean Lartéguy, aujourd'hui pratiquement inconnu et tombé dans l'oubli (de son véritable état-civil Jean Pierre Lucien Osty, né le 5 septembre 1920 à Maison-Alfort).

Tôt engagé au côté de l'armée de la Libération, Croix de Guerre 1939-1945, officier participant aux guerres de Corée puis d'Indochine, il devient journaliste reporter et écrivain à partir de 1952. Publié en 1960 et prenant pour cadre la guerre d'Algérie, son roman "Les Centurions" connut un immense succès, avec plus d'un million d'exemplaires vendus.

Je me souviens bien l'avoir lu probablement dans les années 1967-1968, car il faisait partie des ouvrages qui traînaient partout, suivi d'ailleurs des "Mercenaires" (1963), des "Prétoriens" (1964) et des "Tambours de bronze" (1969). Evidemment, dans les années post-soixante-huitardes, il fut relégué dans la Géhenne des auteurs catalogués au minimum "infâmes réactionnaires" voire carrément "fascistes", et donc mis au ban de la société par toute la nomenklatura intellectuelle.
D'autant plus que – horreur suprême – il se positionnait dans la catégorie des auteurs "populaires"…

J'ai gardé le souvenir de romans d'action très enlevés, d'une lecture captivante, mais aux thèses politiques pour le moins très tranchées (c'est un doux euphémisme).
Pour l'instant, je n'éprouve aucun besoin de les relire.
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Hommes de terrains, de ces terrains dont on ne revient jamais tout à fait.

Une part de nous même est restée là bas, malgré nous.

L'argent est le nerf de la guerre déclarait un certain Démosthène, qu'en est il advenu de ces hommes là?

Prêt à aller dans ces contrées que nul autre ne désires plus.

Conflit ou guerre ? Maintien de la paix, avec ou sans armes ?

Que de jeunesses négociées et abandonnées aux prix d'accords et de consensus.

A qui la première pierre, sera ?

A l'écho de quels jugements se feront entendre ces voix muettes d'alors ?

A prendre connaissance avec réflexion de ce temps où si faciles étaient certaines choses.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
On trouve des tambours de bronze au Laos, en Birmanie ou au Tonkin, partout où vivent encore les peuples qui les premiers ont habité le Sud-Est asiatique comme les Moïs ou les Khas, les Karens et les Kachins. Ce sont grands chaudrons qui produisent quand on les frappe un roulement semblable à celui du tonnerre. Le plateau de ces tambours est orné au centre d’une étoile, et, sur le pourtour, de grenouilles qui s’accouplent.
Selon la légende, le général Ma Yuan qui vivait au ſer siècle de l’ère chrétienne, sous la dynastie des Han, avait été chargé de défendre les marches du sud de la Chine. Mais comme on ne lui avait pas donné de soldats, il avait eu l’idée d’installer des tambours de bronze dans toutes les cascades proches des lieux où vivaient les peuples crédules des montagnes. L’eau tombant sur ces tambours faisait résonner si fort le métal que les montagnards croyaient entendre les armées innombrables du Fils du ciel. Ils restèrent pendant de longues années sur leurs crêtes sans oser descendre dans les vallées.
Tous ceux qui ont vécu au Laos trouvent dans cette légende la clef des événements incompréhensibles qui s’y sont déroulés récemment. Vingt siècles après le général Ma Yuan, les communistes chinois et vietnamiens ont installé des tambours de bronze dans toutes les cascades du Laos pour y attirer cette fois les Blancs, ces barbares crédules et courageux. Ils ont fait croire aux Français, puis aux Américains, qu’ils allaient conquérir ce pays. Ils ont multiplié du nord au sud des incidents sans importance, des combats qui ne faisaient que quelques blessés. Ils ont pris des villages que personne ne songeait à défendre. A grand fracas, ils ont monté un mouvement procommuniste : le Pathet Lao, qui tenait son existence de leur seul appui. Chaque fois que trois soldats laotiens prenaient la poudre d’escampette, les journaux du monde entier annonçaient qu’ils avaient à leurs trousses un régiment vietminh ou une division chinoise .
Obsédés par les roulements des tambours, les Blancs se sont portés au secours du Laos pour combattre une armée qui n’existait pas. Ils se sont épuisés à la chercher. Ayant ainsi détourné leur attention, les communistes, travaillant en secret dans leurs sapes, sécrétant ces sucs qui dissolvent toutes les résistances, ont pu ronger le Sud-Vietnam, le Cambodge, la Birmanie, l’Indonésie, la Malaisie, Singapour…
(Les tambours de bronze)
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A ma connaissance aucun mercenaire ne répond plus à la définition qu’en donne le Larousse « Soldat, qui sert à prix d’argent un gouvernement étranger. »
Les mercenaires que j’ai rencontrés et dont parfois j’ai partagé la vie combattent de vingt å trente ans pour refaire le monde. Jusqu’à quarante ans, ils se battent pour leurs rêves et cette image d’eux-mêmes qu’ils se sont inventée. Puis, s’ils ne se font pas tuer, ils se résignent à vivre comme tout le monde – mais mal, car ils ne touchent pas de retraite _ et ils meurent dans leur lit d’une congestion ou d’une cirrhose du foie.
Jamais l’argent ne les intéresse, rarement la gloire, et ils ne se soucient que fort peu de l’opinion de leurs contemporains. C’est en cela qu’ils différent des autres hommes.
(Les mercenaires)

J’ai bien connu les centurions des guerres d’Indochine et d’Algérie.Un temps je fus des leurs, puis, journaliste, je devins leur témoin, parfois leur confident.
Je me sentirai toujours lié à ces hommes, même s’il mare un jour de n’être plus d’accord sur la voie qu’ils choisiront de suivre, mais je ne me sens nullement tenu à donner d’eux une image conventionnelle et embellie.
( Les centurions)

Les Prétoriens, comme les Centurions auquel il fait suite, est un roman et les personnages en sont imaginaires, bien qu’ils évoluent au milieu d’événements parfois réels. Que l’on n’y cherche pas des secrets d’État : sur notre vieux ponton il n’en existe plus, les rats les ont dévorés.
(Les prétoriens)


Ce roman est l’histoire de deux villes qui n’existent plus : Hanoï et Saigon. Il y a bien dans le delta du Tonkin une ville qui porte encore le nom d’Hanoi, comme dans le delta de Cochinchine une autre qui s’appelle toujours Saigon. L’une est la capitale d’une république autoritaire et bureaucratique, l’autre d’un État papelard et anachronique.
Elles sont prudes, hypocrites et si leurs parcs sont ratissés et leurs bâtiments repeints, elles n’ont plus rien à voir avec les deux villes métisses qui, nées de l’union des Blancs et des Jaunes, moururent de leur divorce,
C’étaient deux belles métisses infidèles et tendres, cruelles et sensuelles, paresseuses, violentes, impudiques et secrètes.
Ceux qui les aimèrent – et ils furent nombreux – contractèrent auprès d’elles un mal dont ils n’arrivent point à se guérir : le Mal Jaune : une sorte de nostalgie qui devient poussée de fièvre certains soirs de cafard, certains jours d’abandon. (Le mal jaune)
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" .....ALORS c´est fini? on est quitte? Trois petits coups de clairon.
Adieu les morts, nous autres on est bien vivants, prets a combiner et a forniquer. Pendant des jours et des jours, crevant de faim et de fatigue ,Vous les morts,Vous avez attaque, poitrine offerte,pour sauver un bizarre honneur.
Nous, on a la vie, une bonne chose quand elle s´accompagne de quelques
cognacs-soda bien glaces...."

(LE MAL JAUNE).
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Jean Lartéguy, écrivain, soldat, patriote | Cercle Richelieu
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