AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782847420975
157 pages
Le Passage (04/01/2007)
3.42/5   59 notes
Résumé :
" Disparition d'un avocat dans le 17e arrondissement de Paris. Ses proches comme les membres de son cabinet sont sans nouvelles de lui depuis bientôt deux semaines.

Sa voiture, une Jaguar XJS et certains effets personnels ont disparu. La police n'exclut aucune piste.


" Un matin qu'il déambule à Drouot, maître Pierre-François Chaumont, collectionneur, fait l'acquisition d'un portrait au pastel du XVIIIe siècle qui lui ressemble... >Voir plus
Que lire après Ailleurs si j'y suisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
3,42

sur 59 notes
5
2 avis
4
10 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Oh que voilà un premier et court roman intéressant à plus d'un titre !
"Ailleurs si j'y suis" nous offre de nombreuses pistes de réflexion. Ce collectionneur qui tente de maîtriser un monde qui pourtant lui échappe que dissimule-t-il sous ce besoin de possession ? Est-ce son absence de véritable émotion ? Et ce portrait ancien qui lui ressemble tant, vers qui ou quoi va-t-il le mener ? Son véritable moi, la découverte de l'amour qui sublimera sa manie ?
En dehors de cette dimension psychanalytique, n'est-ce pas aussi l'irruption d'une dimension fantastique qui va bouleverser un quotidien si terne ?
On songe à Oscar Wilde, bien sûr mais surtout à Marcel Aymé, le maître du réalisme fantastique à la française. Notre héros ne fait-il pas étape à l'auberge de "La jument verte" ?
Concis, efficace, jubilatoire, un début bien sympathique pour Antoine Laurain.
Commenter  J’apprécie          100
On est à une terrasse d'un café. On discute avec un parfait inconnu. C'est fluide et sympa.cà n'aura duré que quelques minutes agréables mais vite oubliées.aucun retentissement sur votre vie.
Ce livre c'est pareil.
Un livre tamponné PILON par la médiathèque et confié à la boîte à livres. le titre fait référence à la fameuse injonction " va t'en voir ailleurs si j'y suis" et c'est bien ce qui arrive au héros,un homme établi qui a une passion, acquérir des objets historiques en salle des ventes,et une femme qui s'éloigne de lui, probablement parce qu'il lui préfère sa collection.
Après c'est quand même un peu confus, néanmoins parfois drôle.
la description de sa monomanie, cette collectionnite aiguë,est assez bien menée. Néanmoins un peu de hasard bizarre plus ou moins surnaturel se mêlant au récit,je ne suis pas sûre d'avoir compris la fin.
Ce n'est pas grave,ça se lisait facilement,le roman est court,avec gros caractères pour malvoyants,171 pages agréables mais qui ne m'auront pas laissé de souvenirs impérissables.
Commenter  J’apprécie          62
C'est le troisième bouquin de cet écrivain que je lis (après « Millésime 54 » et « Carrefour des nostalgies ») et c'est toujours le même plaisir de lecture. Une histoire passionnante qui frôle le fantastique, une écriture soignée, précise et fluide et de belles petites pointes d'humour font de ce petit livre un petit régal. C'est rafraîchissant sans jamais sombrer dans la facilité. le rapport passionnel qu'entretient Pierre-François avec les objets depuis sa première collection de gommes jusqu'au oeuvres d'art de prix est très bien décrit et cet homme que l'on voyait heureusement intégré dans la vie et dans la société, va basculer et décider de changer radicalement. Et ceci grâce ou à cause d'un petit tableau acquit de haute lutte à une enchère....
Je ne dévoilerai pas la deuxième partie du roman mais elle révèle de grandes surprises.
C'est un petit livre tout à fait plaisant, un délice littéraire, un de ces livres qui mettent de bonne humeur. Alors pour 5,50 €, il ne faut pas se priver d'un petit moment de bonheur non ?
Commenter  J’apprécie          40
C'est le deuxième roman d'Antoine Laurain que je lis, juste après "La femme au carnet rouge", et j'y ai retrouvé la patte de l'auteur qui nous fait dévorer ses oeuvres en quelques jours voire en quelques heures. J'ai apprécié ce roman dont la tournure fantastique et assez loufoque m'a surprise. J'ai aimé l'aspect psychologique, les réflexions du personnage principal sur son identité, sa relation aux autres, sa place dans la société. J'ai toutefois trouvé ce roman trop court, l'enchaînement des évènements est rapide, on est presque sur le format d'une nouvelle. Je ne peux tout de même que vous le conseiller surtout si vous cherchez un roman rapide à lire, frais et surprenant qui vous sortira de votre quotidien.
Commenter  J’apprécie          50
Mon avis sera quelque peu mitigé, mais peut-être aussi parce qu'il m'arrive d'être trop difficile. D'autant qu'on a là du très très bon sur de nombreux points : l'écriture, tout d'abord, est d'un style impeccable propre à l'évocation. Elle sied à merveille au narrateur, collectionneur invétéré fasciné par les antiquités dont l'acquisition, plus qu'un hobby, est devenue une sorte de transcendante addiction. Ce personnage et sa passion amènent à explorer des questionnements des plus intéressants, qui se distillent au fur et à mesure que l'intrigue progresse et que le narrateur relate ses souvenirs d'enfance : Quelle vie se cherche-t-il à travers ses objets qui ont appartenu à autrui? A près quoi court-il? La réponse se présente peut-être le jour où il tombe, aux enchères, sur ce portrait d'un gentilhomme du XVIIIème siècle qui lui ressemble farouchement... Car dès lors, le personnage principal se lance à corps perdu dans l'énigme du tableau : qui est cet homme, et quel est le lien qu'il entretient avec ce modèle? le plus amusant est, qu'entre vrais et faux fantômes venant le hanter, il finira bien par vivre la vie de quelqu'un d'autre.

Des nombreuses énigmes romanesques mettant en scène un tableau et son pouvoir sur le protagoniste, on retiendra bien évidemment le célèbre Portrait de Dorian Gray d'Oscar wilde, dont ce roman s'inscrit à l'évidence dans la lignée. Il y a, dans la narration et la construction du récit, une contiguïté évidente, palpable, avec les récits fantastiques propres au XIXème siècle tels que certaines nouvellesDe Balzac ou de Mérimée. Mais voilà, à tous ces points positifs vient se heurter un élément non négligeable pour moi : le trop petit gabarit de l'histoire. En effet, situé entre le roman et la nouvelle, ce livre d'à peine 160 pages (en poche), aborde des thématiques passionnantes qu'il n'exploite à mon goût pas assez, là où il y aurait justement matière à les creuser davantage, distiller encore un peu plus le mystère et ce même sans trop en dire, sans briser l'aura mystique supposée ni la chute tranchante comme un couperet ( on notera par ailleurs encore un des signes propre à la nouvelle dans le final, comme quoi l'auteur se situait volontairement dans cet héritage).

Ce court roman a en fait tout du premier écrit publié d'un futur grand, le grand potentiel de l'intrigue reflétant celui de l'auteur, ce qu'Antoine Laurain a confirmé au cours de ses dix dernières années. En effet, ce roman et tous les autres de sa bibliographie ont conquis les pays étrangers, où il serait aujourd'hui peut-être plus connu qu'en France! Il ne fait aucun doute, donc, qu'après cette première incursion dans l'univers de l'auteur, je poursuive la découverte de ses autres écrits, et ce malgré mon premier avis...

Lien : http://books-tea-pie.blogspo..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Un roman aux multiples facettes dont il est difficile de ne retenir qu'une chose tant finallement de nombreux thèmes s'entrelacent : la passion du collectionneur, ses relations avec ses proches, les excès que cela peut engendrer (argent, comportement ...) mais aussi le problème des disparitions volontaires ou encore le choix de vivre une nouvelle vie ... Une chose est certaine, il y a de l'humour et l'on retrouve dès son premier roman le style fluide d'Antoine Laurain ainsi que son esprit un peu loufoque et à contre courant.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne conduisais pas une rolls et aucun pylône ne défilait devant moi.. pourtant, j'avais la sensation d'effleurer mon existence une dernière fois .
à 180 km/h, les quelques microns qui séparaient la gomme de mes pneus du bitume m'elevaient au-dessus de la route tiède qui avait été ma vie. Je décollais.
Commenter  J’apprécie          20
Dans les premiers temps de notre vie commune, Charlotte trouvait ma passion des objets anciens amusante, avant de la considérer tout simplement encombrante. Au fil des ans, 2, puis 3 voire 4 ou 5 tableaux s'accumulerent sur chacun des murs de l'appartement. Les boules presse-papiers se reproduisaient sur la commode comme des champignons, les bronzes animaliers tournaient au zoo et mes tabatière vides auraient pu contenir de quoi faire sniffer toutes les armées de l'Empire. Ces dernières années Charlotte avait organisé l'exil de mes collections. Empereur isolé, j'exerçais ma dictature sur un territoire de 15 mètres carrés, passant en revue mes troupes immobiles durant de longues heures solitaires.
Commenter  J’apprécie          00
Les objets anciens portent en eux la mémoire de ceux qui les ont possédés.
Commenter  J’apprécie          70
Les yeux modernes ? Il n'y a plus d'âme en eux; ils ne regardent plus le ciel.Même les plus purs n'ont que des préoccupations immédiates : basses convoitises, intérêts mesquins, cupidité, vanité, préjugés, lâches appétits et sourde envie. Voilà l'abominable grouillement qu'on trouve aujourd'hui dans les yeux. Âmes de notaires et de cuisinières. Voilà pourquoi les yeux des portraits de musée sont si hallucinants; ils reflètent des prières ou des tortures, des regrets ou des remords.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Antoine Laurain (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Laurain
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/antoine-laurain-les-caprices-de-l-astre-53253.html
Certains livres sont comme une rencontre. On ne les attendait pas et ils vous apportent plus que vous ne le pensiez. Ainsi en est-il du nouveau roman d'Antoine Laurain, « Les caprices de l'astre». Antoine Laurain trace discrètement son sillon depuis 15 ans en France comme à l'étranger où ses livres sont traduits en une vingtaine de langues et sont l'occasion pour lui d'accompagner ses personnages de l'Amérique du Nord à la Corée du Sud. Si son titre le plus connu reste « le chapeau de Mitterrand », en 2012, adapté ensuite pour la télévision, ces autres livres révèlent eux aussi un talent certain d'écriture où le style le dispute à la poésie sans renier une pointe d'humour. « Millésime 54 », « Rhapsodie française » ou « le service des manuscrits » font partie de cette bibliographie. Mais sa petite consécration personnelle reste sans doute la fait que Camilla, duchesse de Cornouailles,épouse du prince Charles, ait choisi son livre « La fille au carnet rouge » dans sa sélection de lecture pendant le confinement. Dans son travail d'écriture, l'auteur reconnait volontiers une nostalgie heureuse. Lui qui a, pendant plusieurs années, travaillé dans un magasin d'antiquités s'appuie souvent dans ses romans sur le temps qui passe, les rencontres au-delà du temps et les objets qui créent la transmission. On retrouve cet esprit dans ce nouveau titre « Les caprices de l'astre ». Guillaume le Gentil de la Gournaisière, savant et astronome, est envoyé sur les mers du globe par le roi Louis XV. En parallèle, dans le Paris d'aujourd'hui, Xavier et Alice, malmenés par la vie se croisent sans se trouver. Mais le destin est en embuscade. On entre avec une réelle jubilation dans cette jolie histoire qui parle d'amour, de résilience, de lien aux autres sans mièvrerie, sans pathos mais avec légèreté et poésie. L'écriture est belle et légère, le style permet de retrouve la belle plume d'Antoine Laurain. Quant à l'intrigue, finement amenée, elle nous offre une réelle parenthèse enchantée dans cette période tellement troublée. Et mon Dieu, que ça fait du bien… « Les caprices de l'astre » d'Antoine Laurain, aux éditions Flammarion.
+ Lire la suite
autres livres classés : Collectionneurs et collectionsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (113) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3661 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}