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sur 1971 notes
Les filles ? Êtes-vous heureuse d'être née fille? Vous êtes-vous interrogées sur ce statut biologique qui impacte totalement le statut social?

Laurence est née fille dans une famille au patriarcat traditionnel et protestant des années 60, (dommage, on espérait un petit mâle…). Elle deviendra mère de fille dans une société qui verra naître la contraception, l'avortement et le #MeToo.

C'est un roman qui pourrait ne pas en être un, peut être construit d'une expérience personnelle, racontée avec une fraîcheur désinhibée pour évoquer la sexualité qui titille l'adolescence, l'éveil à la sensualité et les turbulences de l'amour.
Il compose peu à peu l'évolution du parcours de la Femme sur les dernières décennies. Il est certain qu'il existait alors une nette différence éducative entre fille et garçon, et que les mentalités ont grandement évolué.

Une vie de fille et femme, avec son lot de bonheurs et de tourments, en un récit attachant pour mettre en scène les relations familiales, fille/parents, filles/garçons, mère/fille.
S'il fallait émettre des réserves, je dirais mon impression d'avoir lu tous les poncifs contemporains: inceste, homosexualité, divorce, avec une accroche dramatique parfois « too much ». (L'événement de la naissance est particulièrement révoltant). Dérangée aussi par ce personnage féminin effacé et discret, comme en observation de sa propre vie. Plutôt curieux!

Au-delà du propos, mon plaisir reste l'écriture qui se joue des mots avec humour et impertinence. Une plume très spontanée pour la période enfantine puis plus réfléchie pour celle de la maternité, s'associant à de fines observations et réflexions sur l'éducation, l'identité féminine et cette dualité des sexes.

Heureuse d'être née fille? je m'interroge... mais merveilleux d'avoir une fille!
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C'est une fille dont j'ai beaucoup aimé faire la connaissance.
Dans un roman très intimiste, presque introspectif, @Camille Laurens nous interpelle tour à tour avec force et douceur, violence, âpreté et en même temps silence et calme sur la place de la femme dans nos sociétés. Place de la femme, place de la fille, puisque le texte s'étire sur une bonne partie de la vie de Laurence.

Le style est surprenant. Non pas l'écriture en elle-même de Camille Laurens, très travaillée. Mais le mode narratif choisi, où l'on est tour à tour acteur et spectateur, dans l'histoire ou simple observateur. Peut-être une manière pour l'auteur de nous forcer à nous impliquer dans cette histoire, à presque prendre position. Parce que ce qui m'a parfois déstabilisé, c'est de ne pas savoir si j'étais en face d'un roman, avec une certaine dose d'auto-biographie (mais ce n'est là qu'une impression que je fonde sur un simple sentiment), en face d'un essai, au croisement de la philosophie et de la sociologie.

J'ai de toute façon été interpellé par le texte de Camille Laurens, et comme l'une des critiques de Babelio lues après la fin du roman, peut-être davantage interpellé en tant qu'homme. Je ne sais pas ce que l'auteure a voulu nous raconter, nous dire. Mais je pense qu'elle a voulu nous mettre en face d'une réalité, d'une condition, celle de la femme dans nos sociétés dites modernes. le tout sans porter de jugement, ni sur la fille dont elle raconte l'histoire, ni sur nous qui en prenons connaissance. Nous mettre en face et peut-être par la même occasion nous interroger, nous faire prendre du recul sur notre société.

C'est une fille qui va longtemps accompagner mes pensées.
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J'arrive un peu tard avec ce billet , j'ai lu ceux déposés sur le site, et je suis persuadée que de nombreuses jeunes femmes se sont laissées malheureusement prendre à la prose exaltée de C.Laurens.
Si comme dans toute généralité il y a des exceptions, les années 60 n'étaient en rien une malédiction pour les filles, et le "joug"est un mot qui devait leur être inconnu.
Certes les parents veillaient plus rigoureusement sur leurs filles , mais l'imagination n'a jamais manquée à cette jeunesse.
J'ai lu et apprécié souvent les livres de C.Laurens, mais peut-être est-il bon de rappeler qu'elle s'est fait connaître pour"sa réflexion constante autour du rapport entre la fiction et la réalité, l'illusion et la vérité".
Elle a été assignée en justice par son mari pour des propos "inexacts" et a évité de justesse la même chose en attaquant M.Darrieusecq. Tout est dit. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir gardé une belle écriture .
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Je remercie l'opération masse critique, Babelio et les éditions Gallimard de m'avoir permis de découvrir ce beau roman de Camille Laurens.
Il est m'est gracieusement tombé dans les mains cet été, c'est donc avec plaisir que je l'ai intégré à mes lectures.
Laurence, la narratrice raconte dans le premier chapitre sa naissance en tant que fille, le reste du livre, en forme de biographie, se centre sur le récit de son enfance, sa jeunesse puis celui de sa vie d'adulte et de mère.
A la lecture de ce livre, on découvre les drames qui ont parsemé sa vie, couplés à une interrogation incessante et obsédante, sur l'identité sexuelle et féminine en opposition au masculin.
Dans l'incipit, la narratrice se focalise sur sa naissance, comme si le personnage-narrateur du livre était né avec la langue qui lui a permis de se nommer et d'écrire ; C'est ainsi que l'histoire commence. La langue donnant ainsi vie à l'histoire. Au début de l'oeuvre, la vie naît de la langue dans un mouvement de va-et-vient incessant entre les deux entités. La langue est primordiale, travaillée, elle fusionne avec la narration. La naissance de « Fille » est définie par la grammaire, c'est l'élément féminin qui naît en opposition au masculin, dans fille, il y'a un e. « C'est un(e) fille », l'auteur le souligne en évoquant une coupure fondamentale entre le féminin et le masculin, comme une brisure, une cassure. La poésie de l'écriture martèle de manière obsessionnelle l'expression « C'est une fille », la narratrice éprouve ce besoin de répétition comme pour se réapproprier son identité mais aussi pour souligner l'anéantissement du fantasme familial sur le désir de pérennisation de la lignée masculine ; « C'est une fille » signifie d'abord « Ce n'est pas un garçon ».
Le Masculin l'emporte sur le féminin, dès la conception de l'enfant, dans les désirs et les fantasmes familiaux. Les espoirs sont alors anéantis lorsque la fille naît, d'autant plus que l'histoire se répète, Laurence, c'est la deuxième fille de la cellule familiale. L'aînée est prénommée Claude, les parents ont tenu à intégrer du masculin dans la féminité. L'enfant à naître devait s'appeler Jean Matthieu prénom combiné entre ceux du père et du grand-père, l'histoire familiale fait peu de place à la fille.
Le début du récit se situe dans le contexte de la fin des années 50, 1959, c'est l'année de la naissance de fille, avant la libération des moeurs, du féminisme, avant le succès de Simone de Beauvoir, avant les revendications de 1968.
C'est en toute logique que son père décide finalement que le prénom de la fille sera « Laurence », en écho à la soi-disant ressemblance du père avec l'acteur Laurence Olivier, un homme. Un prénom qui intègre le fantasme masculin du père, du grand-père aussi, du fils qui n'est pas là.
L'énonciation est singulière, dans le premier chapitre elle est à la deuxième personne du singulier, la narratrice s'adresse à elle-même, comme un alter égo. Des changements de procédés auront lieu dans le roman en modifiant la situation d'énonciation selon les périodes et les événements de sa vie. Tantôt elle parlera d'elle à la première personne, celle du sujet qui prend pleinement en charge la narration, parfois elle reviendra à la deuxième personne, elle utilisera aussi la troisième personne comme un narrateur externe aux événements tout en parlant d'elle.
Plus tard, dans son enfance, à 4 ans, surgit un événement marquant, une troisième fille meurt à la naissance, encore une fille, mais celle-ci s'en va trop tôt comme si le désir du fils l'avait emporté. Laurence se sent alors délaissée par ses parents, sa mère surtout, elle vit dans l'ombre du cadavre. La culpabilité sera plus ou moins consciente chez la narratrice. Elle vit alors dans les yeux de sa grand-mère.
C'est une enfance douloureuse d'être née « fille » Sur une photo sa soeur et elle ont l'apparence de garçons ; elles sont en maillots de bain sans haut, les cheveux sont coupés courts, les épaules sont développées, elles posent à côté de leur père, on dirait trois garçons.
La suite du roman se poursuit dans cette dichotomie Masculin/Féminin ; à l'école on lui explique que le masculin l'emporte sur le féminin, au catéchisme à 15 ans, elle apprend qu'Eve est née de la cote d'Adam, elle répliquera avec humour qu'il fallait bien un brouillon, la narratrice essaye de se débrouiller avec le poids du masculin.
Elle revendiquera fortement sa féminité et s'attachera à mettre en avant l'identité féminine tout en questionnant le masculin. Elle raconte une construction et une douloureuse quête d'identité féminine. C'est un livre résolument féministe sans excès. Les hommes auront une place dans sa vie.
Dans les chapitres suivants, elle raconte plus concrètement les choses, son enfance, sa jeunesse et son rôle de mère ; les souvenirs de vacances avec ses bonheurs et ses malheurs ; ses premières vacances en famille, puis à la campagne chez ses grands-parents où elle subit l'inceste à 10 ans, son grand-oncle l'agresse, sa famille lui recommande de se taire et de ne pas en parler à son père qui est pourtant médecin. On voit encore la domination de la muflerie, le machisme, le masculin. Elle racontera aussi son goût pour la lecture et le savoir, le jeu avec sa poupée, sa précocité intellectuelle, ses amitiés, la jalousie et le mépris de la grande soeur, la découverte du « zizi » des garçons sur lequel l'écriture s'attarde. Quand elle découvre l'origine du mot sexe dont l'origine est « Secare » qui signifie couper, elle s'interroge alors sur la coupure originelle, une fille est alors un avatar du garçon, elle n'existe pas en tant que telle, elle dira : « Une fille c'est un garçon blessé » quelque chose manque à la fille, la complétude sexuelle n'existe pas.
Plus tard, elle évoque aussi ses premiers émois et ses amours d'adolescence, la découverte de la sexualité, elle relate aussi la douloureuse expérience de son premier IVG.
En fin de livre, elle évoque sa vie de mère et la perte douloureuse d'un enfant, la trahison de son père en lien avec cet épisode. Son bonheur d'être à nouveau mère mais avec les angoisses qui l'accompagnent notamment sur la destinée sexuelle de sa fille.
En début de roman, on lit, « une fille c'est bien aussi » en référence au masculin la fille est inférieure au garçon, on lira cette même phrase en toute fin de roman, en référence à la sexualité féminine assumée, me semble-t-il.
Le récit de Camille Laurens est bouleversant, il peut faire écho chez les filles et les femmes qui ont fait l'expérience de ce mépris, ce déni de la féminité, des préjugés sur les filles et les femmes, sur la domination masculine.
Dans ce livre, l'écriture est inclusive, pourtant lorsqu'elle l'évoque auprès de son père, celui-ci, lui dira encore 60 ans après sa naissance : « L'écriture inclusive ? qu'est-ce que c'est que cette connerie ? …La femme est déjà incluse dans l'homme. »
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"Vous avez des enfants ?" demande l'employé du recensement au père de Laurence. Réponse du père : "Non. J'ai deux filles". Voici l'accroche de la 4e de couverture de ce roman sans doute assez autobiographique et en peu de mots tout est dit : naître fille dans les années 60 ce n'était pas une partie de plaisir, loin de là. A travers l'enfance, l'adolescence puis l'âge adulte de Laurence qui devient mère à son tour, l'auteure explore tout ce qui construit une identité et détricote peu à peu tous les non-dits et les présupposés qui enferm(ai)ent les filles dans un carcan.

J'ai lu ce roman avec grand plaisir, d'abord grâce au style et à l'art de raconter des histoires que possède Camille Laurens. Que ce soit pour dire la petite enfance de Laurence , les parents déçus "encore une fille", la découverte de l'altérité et des garçons, puis plus tard de la sexualité, l'auteure nous embarque immédiatement dans son histoire. Les phrases fusent, on ressent les sentiments de Laurence, on se reconnaît dans ses réactions et on a tous croisé des personnages comme ceux qu'elle décrit, c'est vivant, c'est drôle, plein de peps, bref les pages se tournent toute seule. J'ai aussi adoré la volonté de l'auteure de creuser derrière les mots, de décoder tous les petits sous-entendus ou sens cachés derrière les formules qu'on utilise tous les jours : pourquoi une garce et un garçon ne sont-ils pas connotés pareils ? pourquoi un garçon manqué et jamais une fille manquée ? Pourquoi également tant d'idées toutes faites, un garçon ne doit pas pleurer, une fille doit être calme et apprécier le langage ? C'est savoureux et en même temps inquiétant de se rendre compte à quel point les clichés et les contraintes abondent dans la construction du genre et à quel point les mots peuvent nous enfermer dans des idées préconçues.

Là où j'ai moins apprécié de livre, c'est que j'ai trouvé que l'auteure abusait quand même un peu de scènes assez convenues pour servir son propos. Faut-il vraiment que Laurence ne rencontre que des machos, des hommes vulgaires, rabaissant les femmes ? Faut-il vraiment que tant d'épreuves lui soit réservées, ?. J'ai parfois eu l'impression que l'intrigue n'était là que pour permettre à l'auteure de passer en revue tout le catalogue des violences faites au femme et de la discrimination et même si tout est vrai, si tout sonne juste et existe sans doute, j'ai trouvé que cela faisait beaucoup pour une seule héroïne. Ce côté assez répétitif et démonstratif m'a paru affadir le propos alors que justement la force du livre était de décrire sans dénoncer.

Malgré ce petit bémol, Fille est une lecture à la fois instructive et agréable pour réaliser à quel point l'égalité des sexes n'est pas acquise et à quel point il appartient à chacun de faire changer les choses. Les dernière pages sur la fille de Laurence qui, sans doute, peut être, aura une vie différente de celle de sa mère sont très touchantes et apportent une petite note d'espoir quant aux changements possibles. Un livre à découvrir même si je ne comprends pas trop comment il peut être présenté par le magazine Lire comme le "meilleur livre de l'année 2020"... il ne faudrait pas non plus exagérer !
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COUP DE COEUR

Avec ce récit, Camille Laurens nous offre un panorama complet des différents aspects de ce qu'est être une fille ou plutôt ne pas être un garçon, à travers son expérience personnelle.

Laurence Barraqué est née en 1959, à Rouen. Elle est la seconde fille de la famille après Claude, au grand dam de ses parents, de son père surtout, qui espéraient un garçon.

Très vite, Laurence, surnommée "groc" par sa famille (gros cul) se rend compte qu'elle déçoit et qu'il lui manque quelque chose. Dans cette famille, on est la fille de, ou la femme de, et ce sont les hommes qui décident. En tant que "fille", il ne faut pas se faire remarquer, ne pas désirer, ne surtout pas tomber enceinte trop tôt, mais le temps voulu, tomber enceinte de son mari et avoir un garçon, c'est mieux. Leurs corps ne leur appartiennent pas vraiment. "Les filles ont leurs règles et obéissent aux règles" dit le père. Point barre.

Dans ce contexte peu épanouissant, Laurence arrive à grandir malgré un traumatisme qu'on lui demande de taire. Elle découvre le plaisir et le désir toute seule, mais se questionne beaucoup sur l'amour, dont elle n'entend pas souvent parler. Quand elle devient mère à son tour, c'est l'occasion de questionner son rapport à la féminité, de s'ouvrir et de transmettre autre chose à sa fille.

On comprend à quel point son éducation l'a façonnée et comment elle a appris à se faire toute petite. C'est en parlant et en devenant mère à son tour, qu'elle a pu trouver sa place. C'est du moins le sentiment que j'en ai.

Un récit qui m'a vraiment plu. Car bien que partant de son histoire intime, l'auteure s'inscrit dans une dimension plus universelle, et nous parle de la vie des femmes en général dans notre monde patriarcal.

La plume de l'auteure est très particulière. Je pense que l'on accroche, ou pas. Pour ma part, j'ai trouvé très pertinente sa manière de jouer avec les mots, de décortiquer nos expressions de tous les jours jusqu'à en extirper leur véritable sens, qui souvent déprécie les femmes.

Un texte poignant et nécessaire que je mettrais entre toutes les mains, de celles des femmes comme de celles des hommes. Je suis encore chamboulée par les dernières lignes, très touchantes, que j'ai reçues comme un cadeau.


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Il faut s'habituer au début avec le style de l'écriture, et puis on ne regrette pas une seule seconde d'avoir été au bout. Quel travail autour des clichés, des expressions, des a priori, maladroits ou déplacés, ces habitudes aussi, ces phrases toutes faites, sur la fille, sur la femme. Une gourmandise de réflexions et de jeux de mots intelligents. Et je me demande quel hommage puis-je rendre à un si beau texte ? Je ne vois que celui-là : c'est un garçon qui a aimé ce texte.
Lien : https://www.facebook.com/liv..
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"Encore aujourd'hui dans la presse, l'autofiction est jugée nombriliste, narcissique, le terme est toujours employé en mauvaise part, et beaucoup d'auteurs se défendent d'appartenir à ce genre, même quand leur roman est manifestement autobiographique. [...]C'est l'autobiographie moderne ! " (Camille Laurens)
Laurence naît à la fin des années 50 avec un père omnipotent. La société de l'époque est d'ailleurs très patriarcale.
Dans cette autofiction, l'auteure mêle l'histoire des Femmes et sa propre histoire, son vécu.
Une progression à laquelle nous assistons par le biais des différentes époques de sa vie: sa naissance, son enfance, sa vie d'adulte et de mère.
C'est l'histoire d'une génération.

Alors peut être que certaines personnes ne s'y reconnaissent pas, chaque histoire étant bien entendu singulière. Mais on ne peut pas nier que le point de vue de Camille Laurens sur la féminité est intéressant et qu'il amène à réfléchir. Ne pas être d'accord est aussi un point de vue, c'est que quelque chose nous a interpellé. Pourquoi ?

Par ailleurs, elle possède une plume particulière et son texte se lit avec plaisir.
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Fille c'est l'histoire de la femme. Un roman construit autour d'une lignée ( de filles) et un mot ( fille). Tout commence par la naissance de Laurence, deuxième fille du couple. Peu à peu se dessine les personnages de la mère, grand-mère, arrière grand-mère et soeur. Toutes ces vies, bien imparfaites qui nous sont contées. Imparfaites car filles évidemment. Ah ces mâles si fiers de leur particularité. Mention spéciale au père, médecin, de la nouvelle née, un macho avec ses blagues pourries que je connaissais toutes.
Ce livre se lit très rapidement, tant on est happés par tous ces destins. Ce roman n'est pas un plaidoyer féministe mais il nous interpelle avec justesse sur le sens des mots. L'acceptation d'un fait qui semble immuable. Et l'on se dit que la nouvelle génération est peut-être un espoir.
Un roman qui nous entraîne dans une cette histoire d'un sexe et qui interroge. La parole de l'auteure est libre, elle raconte les fantasmes de son héroïne, nous dit la douleur, la peur, les larmes mais aussi le courage et le culot. Malgré tout j'ai trouvé que ces femmes étaient écrasées par l'autre sexe. Sauf l'aïeule, fille mère....
Une belle idée que ce roman, à la fois histoire familiale et questionnement sur le fait d'être femme.
Merci à babelio et à Gallimard pour cet envoi qui m'a permis de lire ce livre. Une très belle découverte.
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J'ai attendu la parution en poche de ce récit.
Camille Laurens raconte d'existence d'une femme à partir de sa naissance en 1959 à Rouen. A son arrivée dans la famille, le père, médecin, est très déçu que ce ne soit pas un garçon.
Elle évoque ensuite l'enfance de Laurence, son adolescence, ses amours, un avortement, deux accouchements.
J'ai aimé l'écriture, les jeux de mots, le côté très psychologisant, l'humour.
J'ai appris beaucoup de choses sur l'éducation des filles dans les années 1960 et la condition des femmes. Il y a aussi un intérêt sociologique.
J'ai bien apprécié cette lecture.
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