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4,09

sur 1970 notes

Un roman d'une belle acuité sur la construction de la féminité, les stéréotypes de genre très ancrés que la société véhicule y compris dans l'usage de sa langue. Être une femme, est-ce se définir en creux, être en quelque sorte socialement inféodée ? Beaucoup de lièvres sont levés...mais les lièvres ont par essence la patte agile et tous ces schémas de pensée continuent en 2022 de diffuser. Il y a toutefois de belles avancées dans le rapport homme-femme. J'ai aimé que ce roman, très cristallisé sur la question d'identité sexuelle, parfois de manière un peu victimaire, aborde également des sujets intimes et plus euphorisants comme la découverte du plaisir solitaire ou le cheminement du désir.
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Voici un roman qui fait des bleus à l'âme, surtout quand on est/naît fille. Un roman sobre et au verbe parfaitement maîtrisé, un bonheur à lire, la belle musique des mots à l'oreille. Mais aussi un roman qui heurte, surtout quand on est/naît fille. Un roman qui donne envie de régler des comptes et de sérieusement s'intéresser au féminisme, ou du moins à la condition féminine.

Le titre est on ne peut plus simple et pourtant il est d'une portée complexe. Questions de sexe, de genre, d'identité, de condition humaine, d'atavisme, d'héritage culturel, de position sociale. Vaste programme.

Camille Laurens réussit à la perfection l'exercice périlleux d'explorer la féminité exploitée sans tomber dans le pathos ou la mièvrerie. Elle parle des clichés sans y tomber, jamais. L'histoire de son héroïne qui se fait narratrice le temps de quelques chapitres, c'est celle de Laurence Barraqué, jeune normande née dans les années 50. Si on parle facilement de "racisme ordinaire", on parle moins de "discrimination sexuelle ordinaire", une violence latente et banalisée qui fait des millions de victimes muettes. L'histoire de son héroïne, c'est celle de toutes les filles, de toutes les femmes ; Laurence porte en elle l'universalité de la femme, de sa naissance à sa maturité.

Le rôle de la femme. Vaste programme.
La place de la femme. Vaste programme.
Le libre-arbitre de la femme. Vaste programme.
La domination de la femme (et non par la femme, entendons-nous). Vaste programme.

Ce roman m'a été offert par mon frère que je considère comme un homme extrêmement respectueux des femmes et très concerné par leur condition. J'aurais aimé qu'un homme me donne son ressenti de lecture. Et même, j'aurais aimé que trois hommes me donnent leur avis : un jeune, un quadra et un retraité. J'ai comme l'intuition que leurs avis divergeraient. Ceux des femmes qui leur feraient miroir seraient sans doute quasiment identiques.

Je pense qu'avec "Fille", Camille Laurens, cette autrice au prénom mixte et au nom phonétiquement "transgenre", rend un grand service à tous. Je ne sais pas quelle part son roman contient peut-être d'autobiographie, le prénom de son héroïne étant l'homophone de son nom, mais elle réalise un tour de force en mettant à nue et en révélant la fille en chacune de ses lectrices, et la conscience en chacun de ses lecteurs, quel que soit leur sexe.

Je ne me suis pas retenue de penser à ma mère, à ma grand-mère, à ma soeur, à mes amies, à moi, sans aucun auto apitoiement mais avec beaucoup de peine quand même.

Merci, Mme Laurens.


Challenge ENTRE DEUX 2023
Challenge PLUMES FEMININES 2023
Challenge MULTI-DEFIS 2023
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Un roman féministe teinté d'humour et d'ironie qui m'a franchement bien plu.
Au vu de certains avis réservés, j'ai bien failli reporter cette lecture. Cela aurait été bien dommage. Car au-delà du sujet principal de ce livre, la défense de la cause des filles et des femmes, qui m'intéresse et me fait encore, toujours grimacer, je serais passée à côté d'une plume remarquable et d'une exceptionnelle maîtrise. Camille Laurens joue avec les mots et c'est souvent avec le sourire aux lèvres et admirative que j'ai lu ce livre, relisant certains passages, comme ceux des premières pages - une entrée en matière géniale et déroutante à la fois -, et également le récit du deuxième accouchement qui m'a émue aux larmes.
J'ai aimé le rythme de cette lecture, les changements de tons à l'image des tumultes de la vie. L'intimité d'une vie qui happe, fait réfléchir, des instants de foudre racontés avec fougue et qui saisissent. Une invitation au respect aussi.
Il y a le sujet bien entendu, plusieurs sujets en réalité : la souffrance des filles, femmes, l'adolescence, la sexualité, le mensonge, le deuil, la condition des filles, des femmes dans notre société ... ; les propos de l'auteure sont très tranchés; le titre déjà FILLE qui parle de lui-même. Camille Laurens fait une belle démonstration de ce que cela représentait de naître fille dans les années 50 : un fardeau, une tare pour le père de famille essentiellement finalement, et son cheminement est intéressant. J'ai apprécié aussi que l'auteure ne tombe pas dans la victimisation au féminin, d'une manière générale, même si certains passages peuvent l'infirmer.
« [...] c'est la leçon de choses dont tu aies jamais eu à subir le scénario, celui-là tu n'aurais pas pu l'imaginer. Mais la perte de chance remonte à bien plus loin, c'est une très vieille histoire, qu'on pourrait croire à tort écrite pour ailleurs ou pour autrefois. La perte de chance, ici et maintenant, c'est d'être quelqu'un qui ne choisit pas, qu'on manipule, le jouet d'un mensonge, l'objet d'une machination, l'enjeu d'un accord tacite, une personne dont le sort, la vie, le malheur et la joie se décident à côté d'elle, en dehors d'elle, malgré elle, chez les parents, les maîtres et les hommes. La perte de chance, tu vois, c'est d'être une fille. »
En tant que Fille, Femme, Mère ... il fallait rester à sa place. L'auteure nous fait prendre conscience du chemin qui a été parcouru depuis le milieu du siècle dernier : aujourd'hui, les femmes peuvent ouvrir un compte en banque par exemple, elles ont droit de travailler sans demander l'autorisation à leur mari...Pourtant, des combats sont encore à mener pour que la parité soit acquise. Et cela n'est pas anodin si le thème de la libération de la femme occupe encore une large place dans les écrits de cette rentrée littéraire.
« La différence, maman, entre les hommes et les femmes, tu vois, c'est que les hommes ont peur pour leur honneur, tandis que les femmes, c'est pour leur vie. le ridicule ne tue pas, la violence, si. »
Un itinéraire singulier particulier qui peut parler à beaucoup. Quelques généralités peut-être un peu faciles, mais dans l'ensemble une très belle lecture qui fait résonance avec celle que je viens de terminer "Le silence d'Isra" de Etaf Rum, un primo roman : trois portraits de femmes victimes de la tradition. Un livre plébiscité sur les réseaux, qui m'a également touchée.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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En sous-titre, je mettrais : de la douleur d'être"fille", épouse, mère.
« Vous avez des enfants ? demande le monsieur.
- Non, dit mon père. J'ai deux filles. » P50 Gallimard
Ce dialogue, terrible, a été entendu par Laurence, la "fille" de son père et la narratrice à partir de ses trois ans.
Un couvercle, posé par d'autres"filles", sa mère, sa mamy, sa mémé, l'enferme dans une vie qu'elle ne comprend pas, qu'elle n'accepte pas. Qu'est-ce qui différencie les deux sexes ? Elle cherchera Laurence, elle voudra comprendre.
Ce livre m'a interpellée, moi qui ai connu cette différenciation entre garçon ( c'est bien ) et fille ( ouais, c'est bien quand même ). Qui ai connu aussi, dans les années 60, l'obligation de passer par son mari pour travailler ( oui, oui, c'est vrai ), l'impossibilité d'avoir un compte bancaire à son nom ( oui, oui, c'est vrai ) et bien d'autres restrictions.
Et, par moment, ce qu'a subi Laurence m'a tordu le coeur.
A faire lire à tous, garçons et "filles".
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Le livre de Camille Laurens, Fille, est, à mon sens, l'échec de la rentrée littéraire 2020. Il ne s'agit pas d'un roman, mais d'une succession et d'enchaînements de "souvenirs" - est-ce d'ailleurs, au fond, un roman, une autofiction (?) dans lequel, je ne suis pas sûr que beaucoup de jeunes filles d'alors se soient reconnues. C'est un peu agaçant ces écrits, baptisés romans qui tendent à raconter la vie de l'auteur afin de régler ses comptes avec la vie. le livre est uniquement concentré sur la personne de son auteur animé d'un égo démesuré et agace rapidement avec, bien entendu, l'éternelle tarte à la crème des différence de traitement entre les petites filles et les petits garçons. Est-ce productif pour un roman  ? Je ne le pense pas.

Bonne lecture.

Michel.

Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Le livre commence par un catalogue de tout ce qui pourrait arriver en mal à une fille. La scène où un grand-oncle agresse Laurence, encore enfant, est forte, mais aussi outrée. J'ai poussé un soupir en me disant que cette scène desservait le discours de l'auteur. J'ai peut-être tort, il advient que la réalité dépasse la fiction, à tel point que c'est parfois compliqué pour l'écrivain de rendre les choses crédibles. Envie d'abandonner, mais j'ai persévéré et bien m'en a pris.
Laurence a grandi et croit avoir trouvé sa place. Elle est mariée, attend un bébé, un garçon, au moins pense-t-elle, cela fera plaisir à son père et il la verra autrement. Eh bien non, ses parents ne se préoccupent pas d'elle. Ils préfèrent porter toute leur attention sur un gynécologue de leur connaissance, un garçon brillant. Et c'est le drame. Cette deuxième partie, je ne l'ai pas lâchée, le roman s'emballe et vous prend au coeur.

Lien : https://dequoilire.com/fille..
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« C'est une fille » Ainsi débute le roman ainsi que la vie de ce bébé nommé Laurence Barraqué. le père, médecin, est déçu. Après Claude, une fille déjà, il espérait un garçon.
« Une fille, c'est bien aussi » lui dit-on.
Nous sommes en 1959 et, bien sûr, il n'y a pas encore l'échographie pour connaitre le sexe. Les rôles au sein de la famille sont bien définis : le père détient l'autorité et le savoir tandis que la mère au foyer obéit à ce modèle patriarcal qui copie celui de ses propres parents.
Laurence a tôt fait de comprendre que les filles, c'est moins bien que les garçons. de plus, quand on nait fille, on doit préserver sa virginité jusqu'au mariage et le père y veille, méfiez-vous des garçons car, dit-il, « chauffe un marron et tu le fais péter ». Donc, une fille doit se préserver et tant pis si elle se fait tripoter par le tonton, c'est elle la coupable et on ne doit plus en parler. de plus, une fille c'est lunatique, à cause de la lune et du cycle menstruel.
La petite Laurence va grandir avec ce regard qu'on porte aux filles en ce début des années 60. Elle va s'éveiller au désir sexuel et le fantasmer à sa façon.
Roman d'apprentissage donc, qui nous raconte comment grandit la fillette, comment elle va se libérer du joug paternel et construire son identité.
Á son tour elle connaitra la maternité et puis le deuil de son enfant.
Á travers son vécu, c'est toute une époque qui revit, avec la liberté sexuelle, le droit à l'avortement, l'indépendance des femmes.
Puis arrive un autre bébé : Alice. Comment élève-t-on une fille ? Les temps ont changé, enfin pas tant que ça. Une fille, ça doit se comporter comme une fille et ne pas chercher à remplacer le frère mort. Au final, comme le dit l'autrice par le truchement de Laurence « C'est merveilleux, une fille ! »

J'ai beaucoup apprécié ce roman de fiction ou d'autofiction, au style fluide. le personnage de Laurence est attachant, on entre vraiment dans son intimité. le père, par contre, est immonde, mais bien que caricatural, il rassemble sur sa personne tous les vices des hommes de cette époque et c'est intéressant d'un point de vue sociologique.
Á travers le destin de Laurence et des femmes de son entourage, Camille Laurens nous parle du sort des femmes à une époque pas si lointaine. C'est parfois touchant, ou drôle d'un humour narquois. Camille Laurens joue sur le sens des mots.
J'ai aimé l'originalité de l'écriture, on débute avec le « tu », on passe au « je », au « elle » pour revenir au « tu » dans un perpétuel jeu d'équilibre.
J'ai moins adhéré aux commentaires psychanalytiques dans la seconde partie, je les trouve superflus.

Avec son titre sobre, « Fille » est un roman fort écrit par une femme sur la place des filles dans notre société. Un beau roman d'apprentissage aux accents féministes à découvrir.




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Bon, allez, je le crie haut et fort, avec toute la mauvaise foi dont je suis capable : « Fille » est le meilleur roman de cette rentrée littéraire. Point barre.
D'autres questions ?
Non ?
Parfait.
Alors juste deux mots parce qu'il faut rédiger un article, mais franchement, je vous ai déjà dit l'essentiel (et puis, c'est dimanche, il fait chaud et j'ai fortement envie de faire une grosse sieste au soleil!) Ok, ok, deux mots, puisque vous insistez...
Il y a TOUT dans ce roman : beaucoup beaucoup d'intelligence et de sensibilité, des analyses d'une grande finesse, un vrai travail sur la langue et l'organisation du récit, une réflexion sociologique et linguistique etc etc etc (je peux aller faire ma sieste ? Non ? Toujours pas?)
Ah ? le sujet ?  C'est une histoire qui s'ouvre sur un « tu » (à la façon de Nathalie Sarraute dans « Enfance » - si t'as pas lu ça, faudra pas oublier de le faire un jour et, pendant que t'y es, tu pourras lire aussi ma chronique sur ton blog préféré…), donc un « tu » qui est en fait un « je » d'autrefois… On vit tellement mille vies dans une seule que des « je », il y en a plein. Donc ce « tu » s'adresse à l'enfant (la fille) naissante pour lui dire qu'elle arrive dans un monde où le masculin l'emporte sur le féminin, où un père à qui on demande s'il a des enfants peut répondre que non, il a des filles mais qu'une fille, c'est bien aussi, un monde où plus tard, tu deviendras « la femme de » et où il te faudra du temps encore pour devenir écrivaine, professeure ou cheffe, du temps pour balancer le rose par-dessus bord, dire non à ceux qui t'emmerdent, parler de ta sexualité et de ton clitoris, enfiler tes tennis et parcourir le monde rien qu'avec toi-même…
C'est un peu ça, « Fille », ce que le langage révèle de notre rapport au monde, à la société, de ce que nous sommes ou que l'on a fait de nous … Ce langage tout-puissant qui, l'air de rien, non seulement nomme mais donne vie, crée le réel, structure ta pensée, ta vision du monde et t'enferme dans ses cases...
Mais « Fille », c'est pas seulement ça. C'est aussi une réflexion sur la transmission ou comment, alors que je SAIS ce que je ne dois pas dire, que je SAIS ce que je ne dois pas faire pour que les filles puissent enfin accéder au rang d'individus libres au même titre que les hommes, eh bien, moi, l'être diplômé, nourri aux lettres et à la sociologie, JE FAIS TOUJOURS LES MÊMES CONNERIES … JE ME VOIS FAIRE ET JE LE FAIS QUAND MÊME… Tu penses à qui, toi qui écris, hein ? (dis-leur que t'as honte, dis-leur, hein!)
Et puis, « Fille », c'est aussi l'histoire d'un garçon qui n'a pas vécu et de sa soeur qui s'est construite dans cette absence (diraient les psys) ou qui s'est construite tout court (toute seule, comme une grande) dans un monde qui a changé et dans lequel on a compris ENFIN qu'une fille, « c'est merveilleux »…
Oui, il y a tout ça dans « Fille » et c'est vraiment un GRAND bouquin !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Une réussite totale. Il est des auteurs qui jettent leur enfance dans leur premier roman. Et puis, il y a ceux, telle Camille Laurens, qui la révèlent avec pudeur et lucidité, au soir d'une vie bien remplie.
Ça veut dire quoi « être une fille » ? Laurens constate, sans amertume, que c'est une convention, une vilaine habitude. Dans l'histoire de nos civilisations, la fille est un non-garçon, un échec, un regret. D'ailleurs les filles peuvent être des garçons manqués (voir des garçons manquants – comme un chaînon), mais rarement l'inverse. Cette convention, ce trouble, le langage en est le colporteur. Il faut être attentif aux paroles, aux doubles sens. Les maux des filles se cachent souvent dans les mots des garçons. Freud et Lacan ne sont pas loin (en-vie, insecte/inceste, auxquels on rajouterait le célèbre j'ai tout fait/j'étouffais) mais il est salutaire de tenir ces psys à distance, semble nous dire Laurens, parce que ce sont des hommes et qu'on peut donc les suspecter de « mâle-honnêteté ».
« Fille » est un magnifique roman sur la transmission, sur la difficulté d'éduquer les filles, justement. Dans cette entreprise, Laurens, devenue mère, n'échappe pas aux peurs ancestrales, à cette difficulté que nous avons à revoir la signification du genre, à accepter qu'une fille puisse en aimer une autre et qu'elle n'en demeure pas moins « fille ».
La dernière partie de son livre n'est pas un aveu d'impuissance ni même une autocritique mais une déclaration d'amour, une invitation à célébrer la fille sans y voir l'ombre portée du garçon.
Bilan : 🌹🌹🌹
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« C'est une fille », pas sûr que ces trois mots aient fait le bonheur de tous les parents à la fin des années 50.
Lorsque Laurence vient au monde en 1959, ses parents, son père surtout, espéraient un garçon. Il a donc fallu aviser, trouver un prénom dans l'urgence.
Le père a pensé à un film vu récemment « le prince et la danseuse » avec Marilyn et Laurence Olivier : « Marilyn, pas possible, et si elle était moche, privée des atouts féminins pouvant tenir dans la main d''un honnête homme », alors ce sera Laurence.
Laurence grandit dans une famille bourgeoise de Rouen, père médecin, mère au foyer. La fillette comprend rapidement que les filles ne peuvent prétendre à la même place que les garçons dans la société. A l'école, à la bibliothèque ou au cours de danse, ils ont toujours le premier rôle.
A la maison, le père règne en maître, personnage odieux avec son épouse, il n'attire pas la sympathie, c'est le moins que l'on puisse dire. Il donne les ordres et entend être obéi.
A un agent recenseur qui lui demande s'il a des enfants, il répond : « Non, j'ai deux filles. »

J'ai aimé ce roman, même, si sensiblement du même âge que l'héroïne, je ne me suis pas retrouvée dans une situation similaire.
Dans ma famille être une fille, n'a jamais été un handicap, loin de là.
Je me suis cependant sentie proche des souvenirs de Laurence.
Une porte s'est ouverte dans ma mémoire, faisant ressurgir pêle-mêle, ma poupée Bella, Petula Clark ou Thierry La Fronde, comme autant de petites madeleines au parfum d'enfance.
J'ai été moins sensible à la vie de femme de l'héroïne.

Camille Laurens signe un livre engagé sur la condition féminine dans les années 50/60. On a presque oublié qu'à cette époque, les femmes n'avaient pas le droit de travailler sans l'accord de leur mari, pas la possibilité d'ouvrir un compte en banque.

Merci à Babelio et aux Editions Gallimard pour cette découverte.
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