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EAN : 9782130581079
128 pages
Presses Universitaires de France (21/01/2012)
3/5   3 notes
Résumé :
Toute existence est une permanente prise de risque elle expose à une fragilité physique (maladie, accident, etc.) ou symbolique (perdre la face, perdre son identité, l'estime de soi, etc.). Mais nos sociétés technologiques semblent générer de nouveaux risques collectifs, et des inquiétudes grandissantes parmi les populations. De ce constat est née dans les années 1980 une sociologie du risque portant des regards novateurs sur des zones de fractures de confiance et d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je me suis de nouveau fait avoir par un volume de la collection Que sais-je ?... J'espérais trouver dans celui-ci une trace plus significative des essais que Le Breton avait précédemment consacrés au risque, conçu comme un choix individuel en relation avec les problématiques identitaires (notamment la construction de l'identité chez les adolescents), parmi lesquels : Passions du risque (2000), Conduites à risque. Des jeux de mort au jeu de vivre (2013), et Rites de virilité à l'adolescence (2015). C'était sans compter que, à l'inverse d'un essai, un Que sais-je ? ne peut démonter une thèse ni se resserrer sur un objet précis. Au contraire, il se doit d'explorer l'étendue la plus vaste du champ proposé par le titre, et le plus grand nombre possible de problématiques relatives, étudiées dans les différentes recherches actuelles. Cette approche incluante, unie à la contrainte de la plus grande brièveté, constitue en elle-même un facteur de frustration.
De plus, les trois quarts de ce petit livres sont occupés par l'aspect social du risque, et très majoritairement celui-ci est conçu comme un péril à l'encontre duquel est exprimée une demande de politique de (mise en) sécurité. le premier chap., de manière intéressante sans être très originale, pose la relation entre risque et précarité. le deuxième, qui aurait logiquement pu le précéder, constitue une prémisse sur la nature subjective quoique collective, relative quoique estimable, politiquement et médiatiquement constructible du risque. le troisième, en reflétant sans doute les sujets d'étude d'actualité, se concentre surtout sur les risques environnementaux de la société technologique, avec des ouvertures sur les problématiques y afférant que constituent l'information, la responsabilité diffuse et la différence entre principe de précaution et prévention des risques. On le voit, ces approches d'actualité ne sont pas dépourvues d'intérêt. Néanmoins ce n'est que le quatrième chap., sur une maigre douzaine de pages, qui a répondu à mes attentes initiales. La cit. que j'ai retenue révèle la nature excentrée à la fois de mes intérêts et des travaux précédents de l'auteur sur le sujet du risque.



Table :

Introduction

Chap. Premier : « L'individu précaire : risque et quotidien » :
I. L'existence précaire
II. le risque pour l'identité
III. Risque et sécurité au sein du lien social
IV. Individualisation et rupture de confiance

Chap. II : « La construction sociale du risque » :
I. La relativité du risque
II. La construction sociale du risque
III. Les biais de perception du risque
IV. L'accident comme spectacle
V. L'illusion de contrôle
VI. le sentiment de sécurité

Chap. III : « Les sociétés du risque » :
I. Sociétés du risque
II. Catastrophes
III. Enchevêtrement des responsabilités
IV. Acceptabilité des risques
V. Informer
VI. le principe responsabilité ou le catastrophisme raisonné
VII. le principe de précaution
VIII. Critique de la prévention
IX. Prévention du VIH

Chap. IV : « Les passions du risque » :
I. le risque comme passion
II. La nouvelle aventure comme nouvelle pratique sportive
III. Créer de l'intensité d'être
IV. Goût du risque chez les jeunes générations
V. Les conduites à risque des jeunes.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« Les travaux menés aujourd'hui autour de la "société du risque" analysent le risque sous un signe négatif, sous l'égide des dangers liés à la puissance de nos sociétés contemporaines. De manière tacite, le risque est perçu comme un élément néfaste de l'existence, une menace insidieuse et mauvaise que l'homme se doit de fuir. Source de peur, d'angoisse, de fantasmes, il est posé en repoussoir au sein du lien social. Ces analyses laissent en friche le constat que le risque est parfois le fait d'une passion singulière, d'une jouissance qui se mue en mode de vie. Il peut être valorisé par l'individu dans certains domaines de son existence, malgré une conscience relative du danger qu'il court. Le refoulement collectif de la mort et de la précarité, l'illusion de toute-puissance qui guide nombre de ces démarches lui confèrent une valeur redoublée dès lors qu'il est choisi en toute connaissance de cause comme un espace de souveraineté. Écarté de la sphère collective comme menace, il en vient à jouir de l'attirance guettant toute action interdite, il appelle la transgression. » (p. 106)
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Les capacités de résistance, la sagacité à échapper aux impondérables, la ténacité à se battre contre l’infortune répondent à la précarité de la condition de l’homme, toujours oscillant entre force et fragilité.
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Videos de David Le Breton (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Le Breton
Emois et résonances de la première toilette des élèves aides-soignants
Avec la participation de Éric FIAT, David LE BRETON, Pascale MOLINIER, Patricia PAPERMAN Voir plus [+]
La combinaison de récits de toilettes par des apprenants aides-soignants et d'articles réflexifs par des universitaires reconnus rend cet ouvrage innovant et incontournable pour comprendre les enjeux du respect de la pudeur dans le soin de la toilette aussi bien du côté du patient que de celui du soignant.

La première toilette constitue un rite initiatique à l'issue duquel on devient soignant. Si le respect de la pudeur des patients représente un enjeu majeur de l'enseignement du soin, qu'en est-il de la pudeur des soignants ? Cette thématique inédite est au coeur de cet ouvrage où, grâce au travail du récit, chaque fois unique et singulier, des élèves engagent leurs mots et représentations dans la confrontation de leur propre pudeur avec celle de l'autre. Ils et elles participent à l'émergence d'une voix, d'une culture, d'un discours sur le soin qui contribue à la reconnaissance de leur métier et de sa complexité psychique.
Ces savoirs expérientiels combinés à des savoirs d'experts reconnus en sciences humaines révèlent les dimensions aussi bien éthiques qu'existentielles présentes dans la pratique du soin de la toilette. Loin d'être une tâche simple aux techniques vite apprises et acquises, celle-ci participe à ce geste éthique majeur : le respect de la dignité humaine.
Avec la participation des élèves de l'IFAS.
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Trames
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