Eric le NABOUR.
Les étés de la colère.
Juin 1940, c'est l'exode. La population fuit l'ennemi. La France est divisée en deux. Paris est occupé, le drapeau nazi flotte sur la ville… Sur une route, au sud de Beauvais, Cécile de Rohou, la trentaine, fille d'un notable rennais, renverse accidentellement un couple de juifs, David et Rebecca Hoffman et leur enfant. La femme est décédée, l'homme grièvement blessé. Samuel, le petit garçon, huit ans est indemne. Cécile le recueille et va le protéger. Se jugeant responsable de cet horrible accident, elle devient mère adoptive de ce petit être. Elle offre une sépulture à la mère de famille. Mais aucune trace du père, ni dans la liste des morts, ni dans celle des blessés.
Cécile mène un train de vie intrépide, multipliant les amants, voyageant au gré de son humeur. Cependant elle va s'occuper de cet enfant clandestinement, le protégeant de cette haine contre les juifs. Elle déclarera être la vraie mère de ce petit garçon qui va partager sa vie pendant quatre étés, au moins. Son amie Natacha Drouganine, d'origine russe reçoit à son domicile parisien les hauts gradés allemands, officiers SS, dont
Otto ABETZ : elle est à la tête d'un réseau de résistance et joue sur les deux tableaux. Cécile va participer à de nombreuses soirées données par son amie. Là, elle va recueillir les confidences des dirigeants nazis en poste à Paris. Elle va ainsi renouer avec une amie allemande, Martha Meyer, épouse de Franz lieutenant-colonel, qu'elle a fréquentée à Munich, au cours de ses études dans les années 1930. Elle fera la connaissance de Antoine Delacroix, rentré définitivement d'Argentine pour réintégrer sa propriété familiale en Bretagne. Avec beaucoup de ténacité, elle usera de nombreuses ruses pour berner notre farouche adversaire. Elle sera agent de liaison, délivrant tracts et messages dans les rues de Paris….
de juin 1940 à juillet 1944, Cécile et Samuel vont vivre cette guerre. Elle scolarisera même cet enfant dans l'école privée de l'Assomption du père Guillermo Villegas, sise près du métro de Charonne. L'enfant sera ici en sécurité mais toute relative… Les réseaux de la résistance sont très actifs et la lutte contre les juifs virulente. Combien d'hommes, de femmes, d'enfants déportés dans les camps d'extermination, quitteront notre territoire et combien reviendront ! ! ! Nous parcourons les rues de Paris, faisons une halte dans les jardins du Luxembourg...
Sur fond de guerre, faits de résistance,
Eric le NABOUR, nous narre une belle histoire. de l'amour, de la haine, de la solidarité, de l'humanité, mais également de la violence, de la jalousie, de nombreux rebondissements, des pages décrivant les sévices des hommes ou femmes arrêtés pour faits de résistance. Cécile subira cette pression Cet enfant, quasi orphelin va être un enjeu, son père à la tête d'un réseau de résistant, Antoine, Cécile, ces hommes, ces femmes qui, dans l'ombre luttent contre l'ennemi, afin de délivrer notre pays de cet envahisseur. Parviendront-ils à se reconstruire lorsque la paix sera signée. Que d'épreuves pour tous ! Je recommande ce récit. Si comme moi, vous avez des difficultés à lire , ce dernier est édité chez Libra Diffusion, écrit en gros caractères, un confort pour les déficients visuels. Bonne lecture.
( 09/03/2023).
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