Le capitaine Tarate est devenu le pestiféré du commissariat de Toulouse.
C'est donc tout naturellement que le commissaire Quincampoix lui a refilé une affaire apparemment banale.
François Godefroy, un enseignant de l'université du Mirail n'est pas rentré chez lui.
Banale histoire de fesse ? Fugue ?
Seulement voilà, François Godefroy est retrouvé assassiné.
Et un autre enseignant, André Limon est retrouvé mort lui aussi, abattu avec la même arme ...
Et quelle arme !
Que Dieu me savonne et que le colonel Moutarde me pardonne, mais on ne me la fait plus.
J'ai quelques parties de Cluedo au compteur !
L'arme du crime est la plume, et la victime n'est pas plus Mlle Rose que François Godefroy ou André Limon.
Le fin mot de l'énigme d'ailleurs ne serait-il pas révélé dans le titre ?
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Mort à l'université" est le dernier livre de Jean-Yves le Naour, qui vient d'être publié aux éditions "Calmann-Lévy" le 20 mars 2024.
C'est un très bon roman policier.
Le récit s'amorce tranquillement.
La lecture commence, popote et benoîte, et puis le fil s'étire de manière originale et plaisante vers un épilogue que l'on n'aura pas vu venir.
Il est retors ce capitaine Tarate, et futé qui plus est !
Il va l'avoir sa promotion, enfin peut-être ...
Suspens !
Le récit est piqueté d'humour mais pas seulement.
On ne m'enlèvera pas de l'idée qu'une des victimes collatérales de cette affaire est bien le système affairiste de l'université.
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Mort à l'université" !
L'auteur avait pourtant prévenu.
Mais il se peut que tout cela ne soit qu'une fausse piste.
Quoiqu'il en soit dans les remerciements en postface,
Jean-Yves le Naour dit de son roman qu'il a été publié dans "un moment d'égarement".
Pourtant dès la dernière page tournée, le plaisir est bien réel d'avoir lu un efficace et captivant roman policier.
De plus, pour en finir, j'y ai compris -Enfin ! - pourquoi durant toute ma scolarité j'ai pu me demander où pouvaient bien s'habiller les profs.
Il y a là aussi un secret révélé qui n'est pas négligeable ...