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EAN : 9782268109480
320 pages
Les Editions du Rocher (30/08/2023)
3.91/5   16 notes
Résumé :
Chute de Diên Biên Phu, 7 mai 1954, les armes se taisent. Trois soldats se retrouvent dans la colonne des prisonniers : Constant Jalaire, jeune lieutenant idéaliste sorti de Saint-Cyr ; Marcel Larget, fils de paysans du Limousin ; Heinrich Schmidt, légionnaire allemand, ancien officier de la Wehrmacht.
Durant cette marche vers la captivité, qui prend des allures de confessionnal, ils livrent leurs peurs, leurs égarements, leurs remords, leurs démons intérieur... >Voir plus
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Sur douze commentaires, au moins la moitié émanent de femmes qui ont apprécié cette lecture, comme moi ( deux lecteurs ou lectrices n'ont pas précisé leur sexe) , c'est bien plus qu'un récit de guerre (que les femmes peuvent bien sûr aussi priser à l'instar des hommes), car c'est un roman d'une grande force psychologique et humaine . Trois militaires de l'armée française, se retrouvent prisonniers du Vietminh. Ils vont se raconter pourquoi ils se sont engagés, délivrant , ainsi, peu à peu, leur conscience, même si quelques fois , leurs révélations sont empreintes de non -dits, de mensonges, de tergiversations. Des confessions qui vont leur redonner leur humanité, qui vont permettre de comprendre leurs souffrances et leur attitude souvent équivoque.
J'aurais apprécié qu'une carte soit annexée afin de situer plus précisément l'ensemble des lieux décrits.
J'ai aimé le style de l'auteur.
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Peu après la chute de Diên Biên Phu, 3 hommes qui n'auraient jamais dû se rencontrer, se côtoient dans une colonne de prisonnier : Un Saint-Cyrien, un fils de paysan limousin et un légionnaire allemand, ancien de la Wehrmarcht !

De événements vont les obliger à cohabiter et même s'entraider pour survivre. Chacun va se raconter aux autres. Les doutes, les espoirs, les erreurs, tout ce qui pèse sur leur conscience va être dévoilé tour à tour pendant que la colonne s'avance vers la détention.

Ce roman choral nous entraine dans l'intime de ces soldats et nous plonge dans des enfers dont ils ne furent pas toujours innocents.

Entre ces confidences salvatrices, l'auteur raconte aussi les horreurs présentes autour des prisonniers et démontre sans ambiguïté le gouffre qui existe entre l'idée de la guerre et ce qu'elle est pour les hommes et les femmes, soldats ou habitants.

Chaque intervention nous plonge dans les tourments personnels et les atrocités du conflit ! Difficile de ne pas ressentir quoique ce soit à ces écrits et seule la fin un peu trop manichéenne à mon goût m'a sortie rapidement du malaise ressenti à la lecture !

Un livre à lire, tellement il est loin de ce que l'on peut dire sur les conflits et les hommes qui s'y battent.

#armistice #massecritiquebabelio #rentreelitteraire2023
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Nicolas le Nen ARMISTICE

Chute de Diên Biên Phu, 7 mai 1954, les armes se taisent. Trois soldats se retrouvent dans la colonne des prisonniers: Constant Jalaire, jeune lieutenant idéaliste sorti de Saint-Cyr; Marcel Larget, fils de paysans du Limousin; Heinrich Schmidt, légionnaire allemand, ancien officier de la Wehrmacht.

Durant cette marche vers la captivité, qui prend des allures de confessionnal, ils livrent leurs peurs, leurs égarements, leurs remords, leurs démons intérieurs... L'un a mené une embuscade ratée et meurtrière, l'autre a déserté au moment d'un assaut ennemi, le troisième a des souvenirs terribles de la campagne de Russie. Parviendront-ils à conclure un armistice avec leur conscience? Å retrouver leur dignité d'homme?

Général de division, Nicolas le Nen est l'auteur de plusieurs ouvrages de géopolitique et de stratégie.

Mon avis :
Un "armistice" est un accord de cessez-le-feu temporaire entre des parties en conflit, généralement conclu pendant une guerre ou un conflit armé. Il vise à mettre fin aux hostilités pour une période donnée, souvent en vue de négociations de paix plus globales.
Dans le contexte de la normalisation des relations entre trois soldats ou trois hommes qui se sont haïs, l'utilisation du terme "armistice" pourrait symboliser leur volonté de mettre fin à leurs conflits personnels, de suspendre leur hostilité et de chercher à comprendre et à accepter les différences qui les ont divisés. Cela peut signifier qu'ils ont décidé de mettre de côté leurs ressentiments, de faire preuve de compréhension mutuelle et de travailler ensemble pour trouver la paix et la réconciliation, de manière similaire à la manière dont un armistice met fin temporairement aux hostilités pendant une guerre. En fin de compte, il s'agit d'un accord symbolique pour mettre fin à la haine et au conflit en faveur de la compréhension et de la normalisation de leurs relations.

Ce livre permet ce travail de compréhension du coeur des hommes, en ce qu'ils cachent entre eux, à travers un récit épique voir picaresque.
Dans le décor de la jungle indochinoise bientôt vietnamienne, se noue une histoire née de la guerre insensée et qui a perdu son humanité.

Un récit comme un carnet de guerre journalistique, une pièce de théâtre réaliste dans le decor de la cuvette de Dien Bien Phu.

Un reportage fiction si réaliste et si percutant.
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"Un roman âpre et saisissant" : difficile de mieux résumer ce livre.  Dans la veine de Schoenderffer, Armistice est une déclaration de haine à la guerre. L'auteur tisse 3 parcours très différents autour d'un point commun : la guerre transforme et détruit les hommes. Un très beau roman. 
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Pour construire son roman, l'auteur opte pour le récit témoignage. En conséquence, pas de narrateur « omniscient » et extérieur à l'histoire mais plutôt trois narrateurs témoins plongés dans l'histoire.Tous les téléspectateurs qui ont vu des émissions sur des événements récents ou pas trop lointains (comme la Résistance ou la déportation par exemple) ont pu voir défiler des témoins de ce temps là livrer leur vécu et/ou leurs impressions. L'auteur d' « armistice » reprend ce procédé sans y joindre un récit de présentateur comme le fait par exemple Anouilh dans le prologue de sa pièce « Antigone ». Et c'est là où le bât blesse. Tout sonne faux et -par surcroît- le lecteur s'embrouille faute d'un récit linéaire. L'éditeur écrit dans sa présentation que c'est un « livre choral ». Outre le cliché à la mode (on ne compte plus les romans « chorals » ), les « choristes » chantent leur partition sans tenir compte du respect des règles de la polyphonie. D'où une sombre cacophonie ennuyeuse et morbide. Lisez le début. le lecteur croit comprendre que c'est Constant Jalaire qui livre le premier témoignage. Avez-vous souvent entendu un témoin commencer son récit par les propos d'un autre personnage ? Il commencera par vous dire : j'étais à tel endroit et machin m'a dit ceci. Peu après c'est Heinrich Schmidt qui parle mais sur le ton d'un romancier pas d'un simple troufion témoin . Et, en plus, ce simple sous-off d'origine allemande se paye le luxe de respecter les règles du subjonctif ! Cela sonne terriblement faux. En revanche, les conditions de la marche des vaincus , réalistes et poignantes, sonnent justes. Les réminiscences, les rancoeurs des personnages s'étalent trop longuement et détournent l'attention du lecteur sur le centre du roman. Je pense à Marcel Larget le paysan quand il évoque le propriétaire de la ferme en des termes un peu trop littéraires pour sonner juste. Quant au dénouement final, l'épilogue, il relève de la pure uchronie. Dommage. Cela aurait pu être un pendant différent et plus disert de la « 317° section » de Pierre Schoendoeffer mais la construction, le style , les dialogues et réflexions se révèlent trop compliqués pour ma petite tête.
P.S. : l'auteur a choisi un titre qui existe déjà.Compte tenu du sens qu'il donne à cet « armistice » là, un adjectif bien choisi accolé au titre eut été -à mon modeste point de vue- bienvenu.
P.P.S. : J'ai lu des récits de soldats prisonniers et cherchant à s'évader comme « le caporal épinglé » de Jacques Perret sans éprouver une once d'ennui à l'inverse du roman de le Nen où la lassitude et l'envie d'arrêter m'ont souvent saisi. Mais peut-être ce roman doit-il se lire par petites gorgées ?
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Il ne fait aucun doute que vous êtes allemand. Votre accent, bien sûr, mais aussi votre arrogance, votre brutalité, la violence qui transparaît dans votre regard, tout vous trahit, mon cher Jean ou devrais-je plutôt vous appeler Hans, Dieter ou Manfred ? Aucun autre peuple au monde que le vôtre n’aurait pu porter à sa tête un fou comme Hitler, puis marcher au pas de l’oie derrière lui pendant douze ans. La démesure de votre nationalisme, votre amour irraisonné de la guerre étaient écrits dans les symphonies de Wagner, les poèmes de Goethe et les livres de Nietzche, comme ils sont inscrits dans vos gènes".
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En librairie le 30 septembre 2023 !
Chute de Diên Biên Phu, 7 mai 1954, les armes se taisent. Trois soldats se retrouvent dans la colonne des prisonniers : Constant Jalaire, jeune lieutenant idéaliste sorti de Saint-Cyr ; Marcel Larget, fils de paysans du Limousin ; Heinrich Schmidt, légionnaire allemand, ancien officier de la Wehrmacht. Durant cette marche vers la captivité, qui prend des allures de confessionnal, ils livrent leurs peurs, leurs égarements, leurs remords, leurs démons intérieurs… L'un a mené une embuscade ratée et meurtrière, l'autre a déserté au moment d'un assaut ennemi, le troisième a des souvenirs terribles de la campagne de Russie. Parviendront-ils à conclure un armistice avec leur conscience ? À retrouver leur dignité d'homme ? Avec ce livre choral d'un réalisme époustouflant, l'auteur fouille l'âme des soldats. Un roman âpre aux personnages saisissants, dont on comprend à la toute fin en quoi leurs destins sont liés.
Général de division, Nicolas le Nen est l'auteur de plusieurs ouvrages de géopolitique et de stratégie.
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