Dieu a choisi librement de créer le meilleur des mondes possibles. Postulat de départ contestable : qu'est-ce que Dieu ? qu'est-ce le meilleur ? un autre monde (à l'instar des altermondialistes...) est-il possible ? Intéressons-nous cependant aux conséquences, un peu vrac, mon esprit n'ayant pas la rigueur logique de
Leibniz. Dieu a donc choisi un monde parmi une infinité de mondes possible. Son critère de choix est le "meilleur", c'est donc un critère moral. Qu'implique ceci ? A la fois que le monde dans lequel nous vivons est contingent, et non pas nécessaire, et que ce monde est déterminé, choisi dans sa totalité par Dieu, qui, parce qu'il est Dieu, sait tout sur ce monde, son évolution, les substances qui le composent et ce qu'elles feront à tel ou tel moment. Un monde donc sans liberté ? Pour
Leibniz, non. Nous demeurons libres même si le résultat de notre choix est prévu par Dieu. En effet, il n'aurait pas été contradictoire (c'est-à-dire impossible) que notre choix soit autre, même si ce choix est déterminé dans ce monde. La liberté est peut-être une illusion, mais les choix que nous faisons, c'est quand même nous qui les faisons. J'avoue que ce point m'échappe un peu.
Leibniz réussit-il vraiment à sauver la liberté ? Quelques mots encore sur les Monades, ces substances-miroirs que nous sommes. Chaque substance, chaque être contient ses relations avec la totalité du monde, il reflète l'harmonie préétablie par Dieu, cette harmonie qui fait que les âmes et les corps, tout en étant séparés sont joints de telle sorte qu'ils n'agissent pas les uns sans les autres, mais là aussi, je reste dans le flou. Quelle est la nature de cette jointure? Pourquoi
Leibniz affirme-t-il que l'âme est éternelle tout en la liant au corps ? Bref, malgré la relative clarté des réponses, bien des questions sont soulevées par un système convaincant pour une époque qui n'est plus la nôtre.