Avant tout, je tenais à remercier Masse Critique et les éditions Intervalles pour l'envoi de ce livre.
J'ai choisi ce roman car le résumé et l'histoire m'ont intéressée. Après avoir reçu un mail pour m'informer que j'avais été sélectionnée pour recevoir «
Bouddha Boudoir », j'étais comme une gamine : impatiente de le recevoir et j'allais tous les jours voir s'il était arrivé dans ma boîte aux lettres.
Quand je l'ai enfin reçu, je me suis plongée dans la lecture des 144 pages contées par le personnage principal : Virginie Baudet, 25 ans, à la 1ère personne du singulier.
Virginie est serveuse dans un bar parisien : le
Bouddha Boudoir et elle y travaille de nuit.
Elle est entourée de statues de Bouddha mais n'y prête pas attention jusqu'au jour où elle tombe sur une statue mise dans un coin car elle est décapitée. Sans réfléchir, elle se saisit de la tête, l'emporte et la place bien en évidence dans son appartement.
A partir de ce moment, le Bouddha qui n'avait aucune importance pour elle jusqu'alors (et qui même parfois l'indisposait sur son lieu de travail car il restait sans rien faire alors qu'elle s'agitait pour servir ses clients), la « pousse » à faire des recherches sur le net sur la philosophie bouddhiste et sur les techniques de méditation.
Elle participe même à des méditations collectives, des cours de Tai Chi, de sophrologie et différentes autres techniques contre rémunération plus ou moins importante.
Mais, elle n'y trouve pas son compte car il y a toujours quelque chose qui ne lui convient pas et comme elle l'écrit : « A 15€ de l'heure, ça (la) stresse un peu », ce qui n'est pas le but recherché.
De plus, leur façon de méditer, leur lenteur semblent incompréhensibles à la jeune femme qui, cependant, pour ne pas se faire remarquer, tente de copier leur façon de faire par mimétisme mais sans grande conviction et sans vraiment voir d'effets bénéfiques sur elle-même.
Du coup, un jour elle cache la tête du Bouddha dans un placard car elle ne veut plus la voir, puis elle la ressort lorsqu'elle en ressent le besoin pour la placer bien en évidence.
L'auteure décrit, avec humour et des mots simples ce qui l'a frappée lors de sa première visite dans un magasin Bio : une odeur particulière. Il lui semble aussi que les clients débarquent d'une autre planète : ils ont tous le même look vestimentaire, des mouvements lents (trop pour Virginie) et le même sac en tissu (ce qui les assimile aux maîtres rencontrés durant les séances de méditation auxquelles elle a assisté).
Ses méditations, qu'elle fait de plus en plus fréquemment, à tout bout de champ et en respirant fort au début (elle constate alors que cela manque de discrétion et que les personnes qui l'entourent la regardent bizarrement), commencent à influer sur sa vie, sa vision de choses et apportent même de sacrés changements dans sa vie personnelle.
Elsa Levy emploie un langage courant et même parfois des mots crus lorsqu'elle retranscrit, par exemple, les confidences de sa collègue de travail et amie Magalie qui a une aventure avec leur patron.
Tout au long de ce roman, on suit le parcours initiatique et parfois chaotique, car semé de doutes, de Virginie.
La fin, quoique un peu inattendue et extrême à mon sens m'a quand même laissée sur une note positive, optimiste et j'ai refermé ce livre avec le sourire aux lèvres et la satisfaction d'avoir suivi une partie du parcours initiatique de Virginie qui bouleverse sa vie et de m'y être parfois reconnue (dans une moindre mesure).
Je terminerai cette critique avec une citation qui reflète bien, selon moi, le thème de ce livre : « notre vie n'était rien d'autre que ce que nous voulions qu'elle soit. La vie était le reflet de nos pensées. Si on avait des pensées positives, on avait une vie positive. Si on avait des pensées négatives, on sombrait ».
C'est une bien jolie théorie qui n'est cependant pas évidente à mettre en pratique, mais qui peut, si on y parvient, embellir notre vie ainsi que celle de notre entourage.
Selon moi, le message de
Bouddha Boudoir, c'est : profite du moment présent et ouvre les yeux sur toutes les belles choses qui t'entourent et auxquelles tu ne fais pas forcément attention lorsque tu es pris(e) dans ta routine du quotidien.