J'ai découvert le nom d'
Ivy Compton-Burnett lors du challenge "le mois anglais" et j'ai eu envie de découvrir ses romans. "
Une famille et une fortune" (348 pages aux @editionsphebus ) m'a un peu déroutée. Les dix chapitres de ce roman sont presque entièrement composés de dialogues entre les membres de la famille Gaveston. La quatrième de couverture indique que l'équilibre d'une famille "vole en éclats à la suite d'un héritage inattendu". Je m'attendais donc à voir les parents, les enfant, l'oncle, la tante, se déchirer, à lire un roman où tous les coups seraient permis pour récupérer un héritage. Mais au terme de ma
lecture, je comprends que les romans d'
Ivy Compton-Burnett et leurs "
tropismes" aient pu plaire à
Nathalie Sarraute... parce que ce que j'ai lu finalement est plus l'histoire d'une famille si repliée sur elle-même, sur les liens d'amour ou les habitudes entre ses membres que même à trente, cinquante ou soixante ans, ils sont tous incapables de s'émanciper, de ne plus s'espionner les uns les autres au point de commenter le moindre événement. Une
lecture déstabilisante au rythme très lent, et pourtant pas inintéressante, avec de nombreuses réflexions sur la nature humaine, la famille et la mort, et une certaine cruauté puisque le harcèlement paraît s'inclure à l'intérieur de la cellule familiale, qui pourrit lentement et se nourrit en même temps de ses membres reclus.
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