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Santiago Blanco tome 1 sur 1
EAN : 9782958878122
181 pages
Edition des libertés (21/06/2023)
3.94/5   17 notes
Résumé :
Le colonel Ortega, l’ancien dictateur du Costa Buena, est assassiné devant les caméras au cours d’une interview en direct sur une chaîne de télévision française.

L’enquête est menée par le commissaire Martinot de la brigade criminelle avec l’aide d’un ancien collègue, Santiago. Celui-ci, à la retraite porte encore le deuil de sa femme Gabrielle, journaliste, dont l’assassinat fut revendiqué par des groupes terroristes sud-américains.

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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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France. Isabelle Lecavallier est une journaliste française, star de la chaîne Antenne Une. Elle reçoit son invité, pour une interview exclusive, susceptible de faire grimper l'audimat. En effet, le général Ortega est une personnalité très controversée : il est un ancien dictateur. Pendant une vingtaine d'années, dans son pays le Costa Buena, il a torturé les opposants du régime en place. Son passé meurtrier est glaçant et il n'exprime aucun remords. Ses justifications abjectes tournent court quand il est assassiné en direct. Cependant, personne n'a vu le tueur. En effet, en raison du passé du défunt et de la haine qu'il attise, le huis clos a été privilégié.

Le commissaire Martinot est chargé de l'enquête. Un ancien collègue, en retraite, lui apporte son aide. Santiago a été contacté par Matias, un de ses anciens étudiants. Au moment du meurtre, ce dernier était devant les locaux de la télévision avec une centaine de manifestants qui reprochaient à la chaîne d'un pays démocratique d'offrir une tribune à un tyran. Costabuenien, il soutient la candidature d'Inès de los Rios, pour les prochaines élections. Évidemment, les soupçons se sont portés vers les partisans de cette dernière. Aussi, elle craint que les faits soient manipulés par le gouvernement de son pays pour l'empêcher d'être élue et d'offrir la liberté à son peuple.

Mais qui a tué le général ?

Le récit alterne entre l'enquête policière, les répercussions politiques du meurtre et les causes de celui-ci, en détaillant le passé d'une dictature. Même si le pays est imaginaire, il rappelle les évènements terribles de certains pays de l'Amérique du Sud, tels les tortures perpétrées sur les opposants ou les vols de bébés. Il montre les difficultés pour les partis démocratiques d'accéder au pouvoir. L'intrigue se déroule à la fin des années 1990, cependant, il a eu une forte résonance avec le présent. C'est affolant de le comparer avec ce qu'il se passe, actuellement, dans certains pays. Évidemment, je n'ai ressenti aucune empathie envers Ortega. Je me suis plus intéressée aux conséquences pour le parti d'Inès de los Rios. Contrairement aux apparences, cette mort dessert les ambitions politiques de la jeune femme.

J'ai aimé les thématiques du roman. En ce qui concerne le suspense, je n'avais aucune idée du coupable. J'ai été très surprise et j'ai apprécié le dilemme abordé dans la conclusion. J'ai bien aimé ce roman, cependant, j'aurais aimé que les portraits des personnages et les investigations soient plus développés. L'auteur a choisi la concision, il m'a manqué de l'humain.

Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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⚜️ Je remercie l'auteur Francisco Lozano pour m'avoir offert son roman pour découvrir sa plume.

💭 Nous sommes face à un thriller politique. le thriller j en suis fan, la politique j en suis moins fan. Ben oui. Mais la curiosité l'a emporté et donc j'ai accepté ce sp en ayant l'esprit ouvert.

💭 le meurtre d'un homme politique, Ortega, sur un plateau télé où une seule personne se trouve en plus du Général est la présentatrice phare de la chaîne. Ils sont seuls et pourtant le meurtre s'est passé en direct dans un contexte politique complexe et compliqué. Un meurtre en pièce close sans témoin. Mais qui a commis ce meurtre sans que l'on puisse le voir ? Un fantôme comme meurtrier ? Pour savoir qui est le criminel ingénieux et transparent, il vous faudra lire le roman 😊.

💭 Nous avons en présence des personnages au caractère très marqué. Santiago, Martinot aux commandes. L'enquête est super compliquée, car personne n'a vu le meurtre et pourtant il a été filmé en direct étant donné qu'il était en interview. Plusieurs suspects seront mis en avant suivant les éléments tout au long du récit. L'auteur qui a une passion pour la politique a pris soin de donner beaucoup de détails sur le fonctionnement, les tenants et aboutissants de la politique au Costa Buena : les votes, les choix des représentants politiques ont un grand impact sur les habitants, mais ce que j'ai aimé, c'est le fait que Francisco Lozano a été suffisamment méticuleux pour expliquer de façon détaillée chaque possibilité, chaque conséquence en connaissant la dangerosité de l'endroit.

💭 Si le côté politique est au coeur de l histoire, l enquête n'est pas en reste du tout. Elle se déroule en parallèle de l histoire politique. Réflexions, visionnage de vidéos, interviews des différents protagonistes avec minutie. On suit les recherches et les intuitions de l enquêteur. Et si vous êtes attentifs aux indices semés ça et là par l auteur alors peut être trouverez vous le ou la coupable plus rapidement que moi 😁.

♨️ En résumé, un livre intéressant qui mérite d'être lu et partagé. Certes je ne suis pas une adepte de ce genre de roman (qui est un goût personnel), mais je dois dire que j'ai passé un très bon moment de lecture sans qu'il y ait besoin de sang et de scènes hautes en couleur. Un thriller politique soft, mais très abouti sur l enquête menée pour trouver le ou la coupable. Non ce n est pas là colonel moutardes avec le chandelier. Belle découverte et à bientôt j'espère
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LA MORT SUR UN PLATEAU DE FRANCISCO LOZANO
Un pays imaginaire d'Amérique du Sud en pleine période électorale. le général Ortéga, un dictateur, invité en France et reçu à la télévision est assassiné en direct. L'enquête démarre avec l'équipe du commissaire Martinot et de son adjoint Mariani. Tout pourrait être simple, mais il n'en est rien. Les nombreuses pistes n'aboutissent pas forcément au dénouement de l'histoire. L'assassin ne se cache pas forcément là où on l'attend. Santiago, ancien policier, reprend du service occupe une place centrale dans le roman de Francisco Lozano.
Ce roman est un savant mélange entre fiction et réalité, il est constitué d'une foule d'informations précises et documentées sur l'histoire de notre pays, les relations de politique internationale, la vente d'avions militaires et autres sujets épineux. Les personnages sont intéressants et suffisamment étudiés pour ne pas être que des ombres au service du commissaire. Celui-ci en revanche aurait peut être gagné à être mis plus en avant. On se prend d'empathie pour le personnage de Santiago et j'avoue avoir envie d'en connaitre davantage à son sujet. Je recommande la lecture de ce roman policier qui se lit avec aisance et plaisir.
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Un pays imaginaire d'Amérique du Sud qui sert de tableau pour parler de la dictature...
Bienvenue dans « La mort sur un plateau » de Francisco Lozano et publié par Les édition des libertes que j'ai pu lire dans le cadre de notre partenariat non rémunéré.

Vous allez me dire, entre thriller politique et années 90, on n'est pas dans le roman historique maaaaais je trouve que ces thématiques, portées par un pays imaginaire sont traitées de manière intemporelle !
J'ai beaucoup aimé ce court roman, notamment grâce à ça, tous les groupes opposants sont bien traités entre intérieur et extérieur du pays, modérés et plus extrémistes... Et ils se conjuguent parfaitement autour de l'enquête policière que j'ai trouvée bien menée !
Une intrigue entre complots et assassinats politiques rend le récit rythmé, vif, et nous prend toujours au dépourvu ! J'avoue je n'avais pas vu venir la fin.

Il était peut-être un peu court pour approfondir certains sujets, mais il était intense et tient parfaitement sa promesse !

Vous pouvez retrouver une autre version de cette chronique sur le site de la maison d'édition, et découvrir leurs autres titres en même temps !
https://editiondeslibertes.fr/2023/11/12/chronique-de-la-mort-sur-un-plateau/
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J'avais lu il y a quelques années la première version de ce livre, mais j'ai décidé de faire connaissance avec ce roman comme si c'était ma première lecture et j'ai eu totalement raison. J'ai été happée par cette histoire transposée en 1990 et franchement, c'est fabuleux !
Des groupes terroristes revendiquent l'assassinat du général Ortega, obligeant Santiago à sortir de l'ombre tout en restant sous la houlette du commissaire Martinot. Ortega était un dictateur de la pire exprès ayant à son palmarès de nombreux crimes.
Connaissant Paris comme ma poche, j'ai particulièrement apprécié la balade que l'auteur m'a fait vivre au travers de la capitale, en particulier le clin d'oeil au passage du Grand Cerf.
J'avais lu ce roman il y a quelques années, mais cela n'a nullement impacté ma relecture, comme si c'était la première fois. Je me suis prise au jeu de rechercher les modifications principalement celles en lien avec les nouvelles technologies. du très bon travail !
Ce roman est un thriller à dominante politique, ce qui n'est pas mon genre favori, il faut bien l'avouer, car la politique et moi … mais l'auteur a su très habilement relier ce domaine ardu avec une bonne intrigue policière bien ficelée avec des personnages très attachants, un humour qui met du sel dans la narration.
Je ne peux que conseiller ce livre qui tient bien la route, où l'assassin est une surprise, et surtout qui au-delà du thriller, offre au lecteur la possibilité de s'interroger sur ces politiciens à l'origine de nombreux génocides. Également se poser la question qui vient inévitablement à notre esprit, Ortega aurait-il eu une Justice à la hauteur de ses crimes s'il n'avait pas été assassiné ?
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Son corps n’était plus que douleur. Il avait atteint un stade où il lui était impossible de distinguer l’origine des élancements qui parcouraient sa pauvre chair striée de balafres sur lesquelles le sang virait au noir en coagulant.
Il gisait sur une planche au fond d’un cachot sans air ni lumière autre qu’une veilleuse destinée à permettre à ses gardiens de le surveiller. Le surveiller pourquoi faire ? Il aurait souri s’il en avait eu la force, il ne risquait pas de tenter quoi que ce soit, même un suicide serait au-delà de ses forces et de ses possibilités.
Il se rappelait les récits de la seconde guerre mondiale qu’il aimait tant lire lorsqu’il était adolescent. Une question le taraudait à cette époque-là, résistant torturé par la Gestapo aurait-il parlé ? Il avait la réponse maintenant. Il n’avait pas parlé, mais à quoi bon ?
Ses bourreaux n’étaient pas engagés comme les nazis dans une guerre qu’ils pouvaient perdre, les renseignements qu’il pouvait leur donner leur étaient quasiment inutiles. Ils contrôlaient l’armée, la police, en face d’eux le peuple se taisait, faisant semblant de regarder ailleurs. Tous ceux qu’il aurait pu dénoncer étaient soit en prison, il en avait croisé quelques-uns, soit partis à l’étranger. Leur but était de le briser, de lui faire perdre toute dignité, c'est pour cela qu’il s’était arc-bouté sur son silence
Pourquoi le peuple, son peuple, les avait-il abandonnés ? Tout avait commencé par des renoncements, des compromissions, des promesses non tenues. Dieu sait s’il avait rêvé d’un monde plus juste, sans misère, où les hommes se sentiraient égaux. Ce rêve l’avait porté pendant des années et des années. Jusqu’à sa participation au pouvoir. Gouvernement inespéré, incongru avaient proféré les leaders de la droite démocratique, illégitime avaient renchéri ceux de l’extrême droite.
A quel moment cela avait-il basculé ? Il y avait eu les reculs sur les promesses sociales de la campagne électorale, puis les manifestations de tout ce que le pays recelait de plus réactionnaire, des intégristes religieux aux ultra-nationalistes. La décision du président de ne pas répondre par la force au chaos qui peu à peu s'installait. Les demi-mesures qui ne satisfaisaient pas les opposants et éloignaient les partisans. La surenchère qui en découla. Les leaders de la droite de gouvernement qui peu à peu insensiblement, par peur de perdre leur électorat, alignaient leur discours et parfois leurs pratiques sur les chefs des groupuscules de la droite la plus extrême.
Un jour, ils s’étaient réveillés dans un monde qu’ils n’auraient pas pu croire possibles, pas chez eux, l’armée était fidèle aux principes démocratiques, elle obéissait au pouvoir. Le président pour prouver sa confiance avait nommé chef d’état-major l'un des généraux les plus engagés dans l’opposition. Il était maintenant à la tête de la junte avec entre autres le sang du président sur les mains.
Pourtant, lorsque la douleur lui laissait un répit, il se répétait qu’il ne regrettait pas son engagement, il est des rêves qui méritent qu’on leur sacrifie tout, y compris sa vie. Une larme coula sur sa joue noire de barbe et de crasse, il aurait préféré vivre pour ses idées il ne lui restait plus qu’à en mourir.
Ce matin, du moins pensait-il qu’il s'agissait du matin, ils lui avaient enlevé ses dernières consolations. Sa femme, le seul amour d’une vie qui n'allait pas être aussi longue qu’il aurait pu l'espérer, était morte en accouchant de leur deuxième enfant, mort né s’il devait les croire. Personne n’avait parlé d’Inès, sa fille, il s’accrocha à l’espoir que sa grand-mère la protégerait contre le général Ortega, son cousin. Il se souvenait des vacances au bord de la mer chez elle, des jeux avec ses cousins dont Manuel, puis à l’adolescence de leur rivalité à propos des filles. C’était stupide de se dire qu’il n’était pas possible de prévoir, bien sûr rien n’est écrit.
Il avait fini par s’assoupir, cela faisait longtemps qu’il ne dormait plus. L’ouverture de la porte de sa cellule le réveilla. Il reconnut deux des militaires qui l’avaient " interrogé ". Ils le soulevèrent, chacun glissant une main sous une aisselle. Celui qui paraissait le plus gradé, ils ne portaient ni insigne ni aucune autre marque distinctive, se pencha vers son visage « Tu as de la chance tu vas pouvoir prendre l'air. » Juan se dit que cela ne présageait rien de bon, tout changement dans la routine est source de danger pour un prisonnier politique. Ils l'entraînèrent, le traînant lorsque ses jambes ne le portaient plus. Le soleil dans la cour de la caserne-prison l'éblouit.
« Tu vas même faire un tour en hélicoptère. » Ajouta toujours le même homme, l’autre n'ouvrant pas la bouche. Ils s’approchèrent du Bell Iroquois, produit de l’aide militaire des États-Unis, la plus grande démocratie de la planète, Juan avait encore assez d’énergie pour ironiser. Il vit que trois autres de ses compagnons d’infortune étaient déjà installés dans l’hélico, il les connaissait tous, le plus jeune avait tout juste vingt ans. Il l'avait croisé devant la salle de torture, il frissonna en pensant au regard que le jeune homme lui avait lancé tout en murmurant « Je n’ai rien dit Juan, je te jure que je n’ai rien dit. » Pauvre gamin, quelle cause pouvait valoir autant de souffrances ?
Le vol dura un quart d’heure. Pour Juan ce fut comme une récréation, la journée était belle, le soleil dont il avait était privé depuis plusieurs mois, il avait perdu le décompte des jours, jouait sur son visage. Personne ne leur avait interdit de se parler, mais le bruit du moteur et le sifflement des pales les aurait obligés à crier et aucun n’était en état de le faire.
L’aéronef s’immobilisa en vol stationnaire au-dessus de l'océan. Le même homme s’approcha de Juan « Il paraît que tu aimes les animaux, tu vas pouvoir aller t’amuser avec les requins. » Il éclata de rire imité par ses compagnons. « Viens mon pote, ne les faisons pas attendre. » Juan se sentit soulevé de son siège. Un gifle d’air frais lorsque ils l'approchèrent de la porte, le rotor entraînait un ventilateur géant pensa Juan. Une poussée, quelques brèves secondes pendant lesquelles il eut l’illusion de voler puis le mur de l’océan et le néant.
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Assassiner quelqu’un en direct à la télévision, sans se faire immédiatement prendre, laissait augurer un assassin habile. Le commissaire Martinot n’aimait pas les assassins habiles, ni les assassins tout court d’ailleurs. Fort heureusement pour lui, son grade ne lui donnait pas souvent l’occasion de traiter ce type d’affaires. Il fallait la conjonction de la personnalité de la victime, du lieu où le meurtre avait été perpétré et d’une revendication par un aussi mystérieux que nouveau venu, “Groupe pour la vengeance des victimes des dictatures”, pour que l’enquête lui échoie d’autant plus qu’il avait passé une bonne partie de sa carrière à la DST. Échoué était bien le mot d’ailleurs, sans doute le Ministre craignait-il que des questions relatives au secret défense ne viennent mettre des bâtons dans les roues de ses collègues de la police judiciaire et ne les empêche de dénouer l’affaire avec toute la célérité qui s’imposait.
 
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Tout avait commencé par des renoncements, des compromissions, des promesses non tenues. Dieu sait s’il avait rêvé d’un monde plus juste, sans misère, où les hommes se sentiraient égaux. Ce rêve l’avait porté pendant des années et des années. Jusqu’à sa participation au pouvoir. Gouvernement inespéré, incongru avaient proféré les leaders de la droite démocratique, illégitime avaient renchéri ceux de l’extrême droite.
À quel moment cela avait-il basculé ? Il y avait eu les reculs sur les promesses sociales de la campagne électorale, puis les manifestations de tout ce que le pays recelait de plus réactionnaire, des intégristes religieux aux ultra-nationalistes. La décision du président de ne pas répondre par la force au chaos qui peu à peu s’installait. Les demi-mesures qui ne satisfaisaient pas les opposants et éloignaient les partisans. La surenchère qui en découla. Les leaders de la droite de gouvernement qui peu à peu, insensiblement, par peur de perdre leur électorat, alignaient leur discours et parfois leurs pratiques sur les chefs des groupuscules de la droite la plus extrême.
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Il se rappelait les récits de la seconde guerre mondiale qu’il aimait tant lire lorsqu’il était adolescent. Une question le taraudait à cette époque-là, résistant torturé par la Gestapo aurait-il parlé ? Il avait la réponse maintenant. Il n’avait pas parlé, mais à quoi bon ?
Ses bourreaux n’étaient pas engagés comme les nazis dans une guerre qu’ils pouvaient perdre, les renseignements qu’il pouvait donner leur étaient quasiment inutiles. Ils contrôlaient l’armée, la police, en face d’eux le peuple se taisait, faisant semblant de regarder ailleurs. Tous ceux qu’il aurait pu dénoncer étaient soit en prison, il en avait croisé quelques-uns, soit partis à l’étranger. Leur but était de le briser, de lui faire perdre toute dignité, c’est pour cela qu’il s’était arc-bouté sur son silence.
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Enfin espérer était peut-être un mot inadéquat en égard aux sentiments que cette vieille fripouille d’Ortega inspirait au commissaire Martinot. Le meurtre n’est jamais une solution et ne vaut pas un bon procès se dit Martinot, le cas Bousquet en était un bon exemple. Quoique, dans le cas qui l’occupait la tenue de ce procès paraissait bien incertaine.
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