Pour qui s'intéresse à ce génie méconnu, la vie de
Nikola Tesla a forcément un grand intérêt. C'est une de ces vies marquantes de la fin du XIXème et début du XXème siècle, entre traditionalisme et génie visionnaire.
Martine le Coz a su bien décrire cette ambivalence : une enfance marquée par le mysticisme de son père et l'inventivité de sa mère. Il se construira autour de ces deux influences auxquelles il faut ajouter une personnalité très à part et une santé physique comme mentale, soumise à rude épreuve.
C'est ainsi armé qu'il émigre aux Etats-Unis où il se frottera aux plus grands scientifiques de l'époque. Il débutera avec Edison qui, jaloux de la supériorité intellectuelle du personnage en gardera une grande rancoeur.
Libéré de l'influence d'Edison, mais encore une fois profondément blessé,
Nikola Tesla, avec une rigueur sans faille, consacrera sa vie à inventer ou révolutionner des découvertes scientifiques.
Avec un style imagé, poétique, voire nostalgique, l'auteure montre la fragilité et la rudesse de la vie à cette époque. Elle imagine la sensibilité d'un tel personnage, trop en avance sur son temps, jalousé ou redouté par ses pairs. Incompris par une humanité en général pour laquelle il a voué sa vie, puisque ses inventions n'avaient pour but que d'améliorer la vie de tous.