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Lew Archer, détective privé tome 8 sur 18
EAN : 9782351786758
272 pages
Gallmeister (06/09/2018)
3.82/5   50 notes
Résumé :
Une vieille dame richissime demande à Lew Archer de retrouver son héritier, disparu deux décennies plus tôt en compagnie d’une femme peu recommandable. Sans illusions, Archer se lance sur cette piste refroidie lorsqu’un meurtre surprenant l’en détourne. À défaut d’héritier, Archer débusque un squelette sans tête, un malfrat malin et une blonde terrorisée. Et découvre une combine particulièrement inventive, même pour la Californie.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman policier avec une véritable intrigue policière, voilà à quoi j'ai affaire de moins en moins souvent. Il est vrai que je lis de moins en moins de romans policiers depuis des années, justement parce que je me suis lassée de toutes ces histoires où l'intrigue n'est qu'un très vague prétexte. C'est très notable dans beaucoup de policiers historiques ; je ne nie pas avoir acquis quelques connaissances historiques via ce type de romans, mais enfin, c'est un peu facile de se servir du genre policier : on ne va pas très loin dans le genre du roman historique, et on n'exploite finalement que peu le potentiel du roman policier. Je ne nie pas non plus apprécier la lecture d'un roman dit policier juste pour le plaisir de retrouver une certaine ambiance, souvent tranquillou, mais là on est dans un type de lecture précis : la lecture-chausson (parce que c'est confortable comme de bons vieux chaussons). Dès qu'on a envie de s'aventurer un peu plus loin, on atteint très vite la limite des lectures-chaussons. Et à part pour la série Erlendur que j'ai découverte récemment et que j'ai trouvé plus que correcte (mais je n'ai lu que deux tomes), je suis donc de plus en plus méfiante vis-à-vis des romans policiers. Vous me direz que je les choisis peut-être très mal, et vous aurez peut-être raison.


Dans le cas de L'Affaire Galton, j'ai apprécié d'être transportée dans la Californie des années cinquante avec le détective Lew Archer. Mais surtout, l'intrigue tient ses promesses. Une histoire de vieille femme milliardaire, ou quelque chose dans le genre, qui tient à retrouver son fils disparu depuis plus de vingt ans. Mission apparemment impossible, donc enquête a priori inutile. Sauf qu'une seconde affaire éclipse la première. Sauf que non. Ross Macdonald ne nous a pas fait le coup des deux intrigues parallèles, dont on se demande pendant de nombreuses pages si elles ont un lien ou pas - le genre de policier où est forcément déçu, vu que lorsque les deux intrigues se rejoignent, on se dit que c'est bateau, et que lorsqu'elles ne se rejoignent pas, on se dit que, vraiment, à quoi bon ? Là, rien de tout ça, le doute est très vite levé et Archer trouvera quelque chose, puis autre chose, puis autre chose encore (et je ne vous dirai pas quoi, évidemment).


Vu le début, je m'attendais à quelque chose d'incisif, de critique sur la bonne société californienne. C'est plus ou moins laissé de côté. de même, je pensais ressentir la chaleur de la Californie, évoquée par le narrateur. Non. C'est un peu dommage. Mais dans l'ensemble, c'est un policier qui se respecte, qui se lit très bien, qui est agréable (sinon joyeux). La personnalité à la fois ordinaire et un brin désabusée de Lew Archer donne le ton, avec de petites touches d'humour, sans en faire trop non plus.


Le gros bémol concerne la traduction de chez 10/18, parfois curieuse. Comme Gallmeister a racheté les titres de Ross Macdonald et qu'une nouvelle traduction est disponible chez eux, il est probablement plus judicieux d'opter pour cette édition.

Lien : https://musardises-en-depit-..
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Mais quelle affaire ! On y perdrait son chapeau et même la tête dans cette ébouriffante enquête du détective Lew Archer. En tout cas, ce détective privé pas comme les autres, ne perd pas le fil de sa mission et son sens de l'humour bien corsé comme j'aime malgré un imbroglio de meurtres et une galerie de personnages au caractère bien trempé.
Nous sommes dans les années 1950 en Californie et ce décor cinéphile me fait inévitablement penser à Hollywood car pour moi les personnages du roman de Ross Macdonald jouent un jeu d'acteurs époustouflant. Une riche veuve souhaite retrouver son fils Anthony Galton avec qui elle s'est fâchée il y a une vingtaine d'années et dont elle n'a plus aucune nouvelle depuis.
A partir de là, tout s'enchaîne à une cadence folle, les pages m'ont fait faire des kilomètres en avion de la côte sud jusqu'à San Francisco bay et des voyages dans le passé au temps des malfrats et de la prohibition des années 30.
L'affaire Galton, c'est du noir, de la dérision et une bonne dose de personnages pittoresques qui ressemblent à des poupées gigognes tant il est difficile de cerner qui ils sont réellement et de percer les liens qu'ils entretiennent avec le disparu.
La traduction donne un ton enlevé et un rythme endiablé au roman, c'est un pur régal ! Jacques Mailhos restitue à merveilleuse l'atmosphère d'un bon vieux film en noir et blanc américain.
J'ai adoré les descriptions des lieux ou les traits des personnages avec des comparaisons loufoques qui m'ont fait bien sourire « Le Dr Dineen vint nous ouvrir vêtu d'une antique veste d'intérieur en velours rouge qui me rappela la luxueuse décoration des anciens wagons de train ».
La disparition d'Anthony Galton donne donc bien du fil à retordre à ce cher détective qui ne perd pas pour autant son self-control et que je découvre ici avec énormément de plaisir pour la première fois.
Le monde peut bien s'écrouler, il restera Lew Archer.

Un très grand merci à Babelio et aux éditions Gallmeister de m'avoir fait découvrir le génie du roman noir de Ross Macdonald !
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« L'affaire Galton » contient tous les ingrédients d'un bon polar «hardboiled» : une veuve acariâtre et richissime, un fils prodigue disparu depuis vingt ans, des gros bras bas de plafond, une jeune fille naïve au coeur d'artichaut et bien sûr, notre détective incorruptible, chevalier des temps modernes, Lew Archer. Il faut tout le talent de Ross Mac Donald pour mettre en scène ces personnages dans une intrigue alambiquée. Le roman débute comme une émission de « Perdu de vue » : le détective est chargé de retrouver un fils qui a rompu tout contact avec ses parents après une dispute. Sa mère souhaite le revoir au crépuscule de sa vie. Archer débute son enquête et va vite découvrir une combine inventive faite de manipulation et de duperie. Le récit est dynamique, pulsé par une action permanente. Lew Archer, toujours en mouvement, va parcourir la côte ouest de l'Amérique du Nord. Il pose un regard lucide et grave sur ceux qu'il rencontre. Le texte n'est pas sans humour et la beauté du littoral californien entraîne l'auteur à faire quelques envolées poétiques. «L'affaire Galton» est un roman maitrisé qui tient son lecteur par son rythme, son intrigue astucieuse et la qualité de son écriture.
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Un polar envolé plein d'humour, surtout dans les dialogues. Et la photo de couverture est trop drôle avec ce squelette tenant une arme. Sentant la mort approchée, une vieille femme riche veut retrouver son fils alors qu'ils se sont fâchés il y a une vingtaine d'années. C'est le détective Lew Archer qui sera choisi par son médecin. Lorsqu'il s'y rend pour les conditions, un homme lui vole sa voiture après avoir tué le gardien. Y'a-t-il un lien ? Une enquête pleine de rebondissements sur plusieurs états d'Amérique, avec au passage, un soupçon d'imposture et un squelette qui ne claque plus des dents.
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Amateurs de polars noirs classiques, bien ficelés, bourrés d'action avec une touche d'humour, ne passez pas votre chemin ! L'affaire Galton de Ross Macdonald - traduit par Jacques Mailhos - est de ceux-là !

On y retrouve Lew Archer, privé récurrent de Macdonald, mandaté par son ami avocat Sable pour retrouver le fils de la richissime veuve Galton qui souhaite le revoir avant de mourir.

De L.A. à Frisco en passant par Chicago ou le Canada, il court, il court l'ami Lew, levant rapidement la piste du disparu mais titillant en même temps la sensibilité de quelques affreux à la main lourde.

C'est classique je l'ai dit, mais encore faut-il y parvenir. Et Macdonald maîtrise à la perfection le sens du rythme servi ici par des dialogues incisifs et omniprésents. Pas de bla, bla, du résultat !

À l'image d'un Chandler, d'un Westlake, d'un Crumley ou d'un Ellroy (excusez du peu !), il sait instaurer dès les premières pages cette atmosphère incomparable qui convient aux codes du noir US, celle où les seconds couteaux jouent de la matraque et du surin, où les bagnoles sont rutilantes, où les pépées sont aussi glacées qu'attirantes et où le privé reste aussi déterminé et incorruptible que désespérément seul...
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le cabinet d'avocats Wellesley et Sable se trouvait au-dessus d'une caisse d'épargne, dans la rue principale de Santa Teresa. L'ascenseur privé vous élevait d'un petit hall à un environnement d'une élégante simplicité. Cela vous donnait l'impression d'être parvenu sans effort, après des années de lutte, à votre niveau naturel, celui des élites.
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Il avait une théorie selon laquelle le pays connaissait une nouvelle guerre civile – une guerre entre les riches et les pauvres. Il se représentait les pauvres comme des Nègres blancs, et il voulait faire pour eux ce que John Brown avait fait pour les esclaves. Les libérer de leurs fers.
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- (...) Je l'ai élevé pour qu'il nourrisse des pensées pures, des désirs purs, mais, pour des raisons qui m'échappent, il a développé une fascination pour la poix qui avilit. Et la poix l'a avili.
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La note féline qui traînait dans sa voix me fit me demander si elle était mariée. Elle se faisait appeler Mme Haines, mais elle avait l’air d’être une femme qui avait perdu son mari pour cause de mort ou de divorce et qui cherchait un successeur.
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Sur la route qui sinuait jusqu'à Luna Bay, je dépassai un vieillard portant un sac en toile d'emballage sur son dos. C'était un de ces trimardeurs d'autrefois qui suivaient le soleil comme les oiseaux migrateurs. Mais les oiseaux volent tandis que les hommes marchent. Les oiseaux s'accouplent et nichent : les vieux bonhommes n'ont pas de nids.
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