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EAN : 9782757896471
216 pages
Points (23/09/2022)
3.88/5   153 notes
Résumé :
Je m’appelle Jim Carlos, je suis jardinier.

J’ai disparu le 12 janvier 2021. Un de mes derniers chantiers s’est déroulé aux Prés Poleux, dans la propriété des Loubet : Arnaud et Laure. Lui est rédacteur en chef à la télévision, elle est professeure d’économie dans l’enseignement supérieur. Chez eux tout est aussi harmonieux, aussi faux qu’une photographie de magazine de décoration... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
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C'est drôle, on rit, on s'inquiète et on réfléchit aussi dans cette enquête qui a du chien !
Le jardinier Jim Carlos survivra-t'il à l'os déniché par son débonnaire quadrupède ? La belle propriété semble cacher des secrets profondément enfouis par ses occupants bien sous tous rapports...

Entre chronique sociale et diatribe sur les faux-semblants, les réseaux sociaux et la bourgeoisie, un roman intrigant et amusant.
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Lebowski, Golden Retriever aussi massif que placide, accompagne imperturbablement son maître, Jim Carlos, sur ses chantiers de jardinier-paysagiste. Cette fois, ils se rendent sur la luxueuse propriété des Loubet, qui désirent ajouter une touche d'écologie à leur image de réussite et de perfection bourgeoises. Mais Jim et Lebowski y tombent littéralement sur un os, et, à force de creuser, finissent par se retrouver en bien mauvaise posture face au vrai visage de cette famille, bien moins avenante qu'il n'y paraît.


Personnage à part entière et à l'évident capital de sympathie, le chien Lebowski est celui par qui tout arrive : le coup de patte qui va incidemment venir troubler l'image policée des Loubet, comme le coup de coeur qui va valoir à ce livre le Prix littéraire 30 millions d'Amis. Et c'est vrai que l'on s'attache à cet animal, dont la présence réaliste et souvent comique doit beaucoup à la chienne de l'auteur et à l'ironie de Jim, le narrateur de leurs mésaventures. Entre le flegme innocent du chien et l'exaspération du maître face à la comédie humaine qu'il observe avec autant de lucidité que de dérision, le lecteur est d'emblée happé par la vivacité, l'originalité et l'humour du récit, habilement tendu autour des contradictions et de l'hypocrisie de plus en plus inquiétantes des Loubet. le suspense ne tarde pas à s'en mêler, entretenu par la construction soigneusement étudiée de ce qui se révèle une tragi-comédie aussi noire que réjouissante. Dans les placards des apparences lisses et policées, dorment bien des squelettes qu'il peut être dangereux de prétendre chatouiller….


Cocktail pétillant de suspense, d'humour et de satire sociale, cette lecture originale et divertissante se déguste sourire aux lèvres. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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En voilà un polar futé... Et qui a du chien!
Une histoire qui colle à l'actualité encore brûlante d'une France aux fractures sociales toujours ouvertes!
Vincent Maillard se montre le digne héritier du Noir français de la fin du siècle dernier! C'est tout de même moins violent que les Fajardie, Manchette, Daeninckx, Raynal, et consorts et j'en passe sinon on y est encore tout-à-l'heure!
Donc,
donc ce gros fainéant de Lebowski (le chien) tombe sur un os.. Et d'entraîner son jardinier de maître dans une aventure consignée en cahiers.
Ce trio (maléfique?) chez qui travaille Jim Carlos à un potager-modèle est un peu trop fashion, lisse et Pepsodent... Pas besoin d'avoir une grande expérience en littérature policière pour humer certain remugle malodorant sous l'eau de parfum... Et que ne feraient les gens "biens", pour le rester dans leurs guillemets?
La lutte des classes continue, camarade, même si les couleurs sont moins criardes et les affrontements plus subtils... Ce dont ce brave Jim n'a que trop conscience sans pour autant éviter les pièges.
Je n'en dirai pas plus, sinon enjoindre les babéliotes à découvrir et dévorer la belle assiette de croquettes qu'est l'os de Lebowski!... Même si (y'a quand même un même: pas "en même temps" mais "même si", fin de la dernière parenthèse), même si la fin du bouquin m'a un peu moins convaincue et coûte une étoile de moins à mon appréciation. Ce qui ne m'empêchera aucunement de lire les autres livres de Vincent Maillard et que cet auteur doué se hâte, mais pas trop, d'en écrire d'autres.
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Jim Carlos est embauché comme jardinier aux Prés Poleux, la vaste propriété d'Arnaud et Laure Loubet dans une campagne aux confins de la région parisienne. Il est rédacteur en chef à la télé, elle est professeure à Dauphine et à l'Essec. Ils ont deux filles, l'une qui est partie et dont ils n'ont plus de nouvelles et l'autre, Amandine, une lycéenne qui rêve de devenir inspectrice des finances. La vie des Loubet est placée sous le signe de la perfection et de l'élitisme. Ils ont tout, et se croient supérieurs en tout, y compris en politiquement et écologiquement correct. A côté d'eux, Jim Carlos fait figure de plouc, et essaie de s'en amuser. le Lebowski du titre est son chien, un golden retriever apathique qui fait cependant peur à Amandine, phobique des chiens. ● On s'amuse bien dans la première partie de cette satire sociale, même si les personnages sont caricaturaux et l'humour souvent trop appuyé, notamment dans les comparaisons et métaphores, concoctées à la façon des humoristes dans leurs stand-ups, qui, pour ma part, ne m'arrachent même pas un sourire. ● Lorsqu'apparaît la juge Carole Tomasi, on se dit que le récit va prendre un tournant. Mais c'est le contraire qui se produit : dès la troisième partie, l'histoire s'enlise, les invraisemblances s'accumulent, la caricature tourne en rond. le narrateur se croit fin mais l'auteur lui prête ses gros sabots. Finalement, une déception. ● Si vous cherchez une bonne satire sociale qui fait vraiment rire, lisez plutôt L'Enterrement de Serge de Stéphane Carlier.
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En ces temps de grande morosité, où même la météo se fait capricieuse, vous avez envie de vous détendre ?
Un bon livre ça vous dirait ?
Un qui paye pas de mine. Un qui passerait presque inaperçu dans les immensités littéraires de nos libraires préférés. Mais un bouquin sympa, une pépite, en plus, un bouquin qui sort aujourd'hui 6 mai. Tout frais.
Avouez que c'est tentant ?
Bon, déjà, ce qui vous frappe d'entrée, c'est le titre.
L'os de Lebowski.
Franchement, Lebowski.
Forcément ça vous rappelle quelqu'un. Mais si, le Dude. Jeff Bridges dans le film des frères Coën.
Autant vous le dire tout de suite, aucun rapport avec le film culte, ici, si ce n'est le nom du chien du personnage principal, ou plutôt, son surnom, dû au comportement de l'animal, très proche de celui interprété par l'acteur, la bière et le gilet de laine en moins...
C'est son maître qui nous le présente. À travers un cahier dans lequel il relate son quotidien de jardinier. Il s'appelle Jim Carlos et il raconte son dernier chantier dans la magnifique propriété des Loubet.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Jim manie la métaphore aussi bien que la pelle et le râteau. Je vous promets de francs éclats de rire.
Voilà, on est parti pour une petite gourmandise de lecture, on se dit qu'on va apprendre des secrets de jardinage, en savoir un peu plus sur le comportement de nos animaux de compagnie.
C'est bon enfant.
Si j'osais, je dirais : "Ça se mange sans faim". Sauf que... y a un os....
Il sort d'où ce cahier ?
Et il est où celui qui en a si joliment rempli les pages ?
Pour le savoir, c'est simple.
L'auteur s'appelle Vincent Maillard, son livre est un mélange intelligent de Feel good et de thriller.
Un roman friandise, sucré et acidulé à souhait.
Laissez-vous tenter...


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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Comme tous les célibataires, j’avais fait une brève incursion sur les sites de rencontres qui m’avaient irrémédiablement fait penser à ces machines à pince de fêtes foraines où, pour cinquante centimes, on doit, avec l’aide d’un mini-grappin, parvenir à agripper une mini-peluche, déconcertante à tous les coups. Quand elle s’échappe, on est déçu, et quand on l’attrape, davantage encore.
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La journée s'achevait, le soleil vaporisait en mille rayons sa lumière jaune à travers les ramures des grands arbres, des chênes sûrs de leur suprématie ancestrale, quelques hêtres aristocratiques, quatre platanes monumentaux, des marronniers placides, et toute la plèbe des petits feuillus à bois tendre.
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En cette matière, comme en toutes matières, j’étais le gars modeste, même mes rêves de bateaux étaient modestes : un Zodiac peut-être ? Un petit Boston Whaler d’occasion au mieux. Mais, Zodiac ou Boston, il faut bien un peu d’eau pour les faire flotter, habiter au bord de la mer, d’un lac. Un rêve modeste, de retraité ; un rêve de plouc. Je ne me suis pas étendu, j’ai essayé de renverser la vapeur en fermant mon bec pour la laisser parler davantage. Elle m’a raconté des vacances en famille à bord d’un Dufour 63, un monocoque de dix-neuf mètres. Deux mois en Méditerranée : Corse, Sardaigne, Sicile, Grèce, Crète. Est-ce qu’ils n’étaient que tous les quatre ? Oui, mais avec un skipper quand même. Son père, m’a-t-elle dit, avait pris des cours de voile, il avait « fait les Glénans », mais il n’était pas « très courageux ». Elle m’a raconté que ce bateau était sans doute le seul souvenir agréable de sa vie en famille. Je me suis dit que ce perroquet décroissant assis sur mon canapé avait des goûts de millionnaire, mais ce devait être la jalousie. Il y a ceux qui prennent la mer, et ceux qui en rêvent. Je devais appartenir à cette espèce de marin par posture, même pas d’eau douce, un de ces types qui passent leur vie à construire un bateau qui ne sera jamais mis à flot. Ce ne serait donc pas seulement une histoire d’argent. Plutôt une question d’audace, de courage ? Mais Jeanne disait elle-même que son père manquait de courage. Or il ne manquait pas d’argent. Et il avait emmené tout le monde sur la mer pourpre d’Homère, tandis que je creusais la terre.
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Que ce soit pour se mettre avantageusement en scène , ou bien au contraire pour mettre en scène sa discrétion, sa différence, il s’agissait toujours de se distinguer, de briller par son absence , d’exister coûte que coûte . Imaginant la surface de la piscine comme celle d’un océan, j’y projetais des milliards de minuscules êtres agitants leurs bras Ils veulent, nous voulons tous être sauvés de ce que nous considérons comme une noyade : l’anonymat.
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On a eu une petite discussion sur ce qu’il entendait par « entretien global », par « redonner de la vie au parc », par « redonner un peu d’oxygène à la nature », il ne s’arrêtait plus dans ses variations sur le thème. J’ai compris que la « vague écologiste » était bel et bien montée jusqu’ici, jusqu’à venir lécher les murs du domaine des Prés Poleux ; que l’aspect « jardins du marquis » avec son gazon à la coupe en brosse militaire et ses haies taillées comme celles du Troisième Reich faisait ringard et qu’il fallait réintroduire du sauvage là-dedans, tout en gardant le contrôle, un peu comme les vêtements de Laure lorsque la mode du grunge avait touché les grands couturiers, ou bien lorsque les petits camarades mâles d’Amandine du lycée de Sainte-Marie-des-Vertus parlaient avec l’accent wesh-wesh des cités : fallait faire genre, un minimum, mais avec la distinction discrète qui fait toute la différence. Il fallait faire ce que la bourgeoisie faisait depuis toujours : faire semblant, imiter les pulsions de la vie pour mieux les étouffer.
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