Incipit
Providentielle conscience
du presque,
tu nous pousses
vers les îles.
p.8
Prête l'oreille
au sablier
il te rendra
un son infime
entre deux globes
à leur solstice
qui se partagent
une durée
il te rendra
la vérité
d'une onde en fuite
vers son issue
il te rendra
la certitude
de n'être pas
une poussière
silencieuse
au déversoir
du temps
p.13
Bienheureux sommeils des vivants.
À l'orée
du sommeil
les pensées
flottent
sur une ombre
liquide
qui dissoudra
le corps
Ce n'est pas
couler
dans le noir
et le rien
ce n'est pas s'enfuir
de soi
c'est se trouver
ailleurs
ce n'est pas craindre
la suite des choses
p.17
Bienheureux sommeils des vivants.
c'est se fier
à d'autres choses
aux caresses
d'un ruissellement
qui nous allège
de nos gestes
de nos questions
de nos serments
qui nous dénude
et nous rhabille
avec les rêves
dans le silence
et le secret
d'une eau profonde
où l'on respire
autrement
p.18
Deux barreaux
qui se croisent
notre cadran solaire
au centre du carré
nos ombres sur la terre
et nos ailes figées
Quatre horizons
murés
à ciel ouvert
Nous ne pouvons nous libérer
que par le haut
p.19
Léautaud parle de Maurice Barrès
Roger STEPHANE relate la découverte de
Paul LEAUTAUD dans le monde littéraire, après la Libération. Extrait des Entretiens radiophoniques avec
Robert MALLET sur des
photos de
LEAUTAUD; ce dernier y parle de
Maurice BARRES